Le monde entier est une chanson d’élève

Pour me dire au revoir, Ata, mon lycéen musicien de Terminale, m’offre ce nouveau morceau rap-Hip Hop : écouter  » Hesap  » de Ata

L’élève qui s’élève en créant et partageant, ici sa musique, quel plus beau moment pour un enseignant ?

Paroles turques :

biraz c?v?k biraz ciddi çok da kasmad?k umrumuzda da de?il zaten t?k.

Provakatorler olaylari yaratirken,
Bu genclerin sorunlari patlar iken,
Soluklari tukenirken, develer telal..
Pireler berber iken. (×2)

Hesabin artik odenmesi gerekir.
Isiginin artik sonme vaktidir.
Yar??? birinin bitirmesi lazimken,
Bana biraz sabir gereklidir.

Kumbaralardan dolup tasan paralar,
Masadan kalkar sirf seni yaralar.
Kalbime gelip kapattigin yaralar,
Belki de benim gozum gibi karalar..

Kanimi cekiyor anla
Kalbime dustugun anda
Sesimi kesemiyorlar
Kafami celemiyorlar

Gozume baktigin her an
Nefesim kesiliyor bak
Kafami bozuyor artik
Duslerin etrafi sardi(×2)

Provakatorler olaylari yaratirken,
Bu genclerin sorunlari patlar iken,
Soluklari tukenirken, develer telal..
Pireler berber iken. (×2)

Hesabin artik odenmesi gerekir.
Isiginin artik sonme vaktidir.
Yar??? birinin bitirmesi lazimken,
Bana biraz sabir gereklidir.

Kumbaralardan dolup tasan paralar,
Masadan kalkar sirf seni yaralar.
Kalbime gelip kapattigin yaralar,
Belki de benim gozum gibi karalar..

Verilecek hesaplar çok,
Soyleyecek sozum hiç yok
Verilecek hesaplar çok,
Soyleyecek sozum hiç yok

Les paroles en français : payer la note

c'est un peu lâche, un peu sérieux, et je ne m'attends pas à ce qu'il en soit ainsi.

Alors que les provocateurs créent des événements,
Alors que les problèmes de ces jeunes sont viciés,
Respirer . ..
Alors que les puces sont des barbiers. (X 2)

Votre compte doit être payé maintenant.
La lumière est maintenant le temps de la fin.
Alors que la course est censée finir,
J'ai besoin de patience.

Rempli d'argent,
Cela vous enlèvera de la table et vous blessera.
Si vous entrez et mourez,
Peut-être que c'est comme mes yeux.

Comprendre le sens
Mon cœur est 
Ils ne peuvent pas couper ma voix
Ils ne sont pas dans des cafés

Chaque fois que vous regardez le spectacle
Regarde à bout de souffle
Je me casse la tête maintenant
Les gouttes étaient des sardines (× 2)

Les comptes sont à donner,
Il n'y a pas de semelle à garder

Le monde entier est une chanson française (1)

« Le monde entier est un cactus »

Nombre de francophones fredonnent cette chanson, dynamique et drôle, de Jacques Dutronc, notre fameuse « vieille canaille » française. Pourtant, peu connaissent la reprise du groupe de pop anglaise, The Last Shadow Puppets, en 2016.

Or, rien de mieux que de partager sa langue et sa culture qu’à travers la chanson.

Objectifs :

  • culturel : l’internationalisation de la chanson française, de présence discrète mais à réelle influence
  • linguistique / CE/ CO : comprendre la chanson (paroles ci-dessous de Jacques Lanzmann)
  • PO : 1) trouver un sens au titre et à certains vers dont « Pour me défendre de leurs cactus, A mon tour j’ai mis des cactus » pour parler du monde dans lequel nous vivons 2) Présenter un exposé sur une chanson emblématique de la culture française. D’ailleurs, félicitations à mon brillant étudiant Efe Tanriverdi pour son exposé sur cette chanson de Jacques Dutronc et son interprétation remarquable

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=4TlKA4vqAuo[/youtube]

La même chose, ou presque, avec ce délicieux accent britannique :

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=xf5apyds8Xk[/youtube]

Le monde entier est un cactus Il est impossible de s’assoir

Dans la vie, il y a des cactus Moi je me pique de le savoir Aïe aïe aïe, ouille, aïe aïe aïe

Dans leurs cœurs, il y a des cactus

Dans leurs porte-feuilles, il y a des cactus

Sous leurs pieds, il y a des cactus

Dans leurs gilets, il y a des cactus Aïe aïe aïe, ouille ouille ouille, aïe

Pour me défendre de leurs cactus

A mon tour j’ai mis des cactus

Dans mon lit, j’ai mis des cactus

Dans mon slip, j’ai mis des cactus Aïe aïe aïe, ouille, aïe aïe aïe

Dans leurs sourires, il y a des cactus

Dans leurs ventres, il y a des cactus

Dans leurs bonjours, il y a des cactus

Dans leurs cactus, il y a des cactus Aïe aïe aïe, ouille, aïe

Le monde entier est un cactus Il est impossible de s’assoir

Dans la vie, il y a qu’des cactus Moi je me pique de le savoir

Aïe aïe aïe, ouille, aïe aïe aïe

Le monde entier est une chanson française (2)

«Dans mon quartier, on laisse les armes à l’entrée »

Riff Cohen, jeune chanteuse franco- israélienne nous fait danser depuis 2015 et chanter  sur les énergiques et chaleureux rythmes orientaux. Tellement orientaux, que Simge, chanteuse turque en a fait une reprise très turque dans Mi? Mi?, (prononcez Mich Mich)

Or, rien de mieux que de partager sa langue et sa culture qu’à travers la chanson.

Objectifs :

  • culturel : l’internationalisation de la chanson française, de présence discrète mais à réelle influence
  • linguistique / CE/ CO : comprendre la chanson (paroles ci-dessous de la maman de Riff Cohen)
  • PO : 1) trouver un sens aux paroles « Sur les trottoirs on écrit des poésies » pour parler du quartier dans lequel nous vivons et dans celui où nous voudrions vivre « Mais quand même ce quartier Faudra l’inventer » 2) Présenter un exposé sur une chanson emblématique de la culture française. D’ailleurs, tous mes encouragements à mon étudiant Ata Öztürk pour son approche de la chanson française notamment de celle-ci

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=9qRsJtKA3-g[/youtube]

La même chose, ou presque, par Simge, la belle Stambouliote, née en 1981 :

Dans mon quartier
On laisse les armes à l’entrée
Les cyniques, les critiques, les sceptiques
Les bobards, les vantards
Non, n’ont pas l’accès

 Dans les rues ça sent le lilas

On laisse le temps s’étaler
On voit le ciel en entier
On parle avec tendresse
De la liberté, de la gentillesse
Dans mon quartier
On laisse les armes à l’entrée
Les radins, les mondains, les malins
Les pressés, les blasés
Non, n’ont pas l’accès
Les filles ont les cheveux hirsutes
Les garçons portent parfois des jupes

Sur les trottoirs on écrit des poésies
Les enfants claquent des doigts
Car la musique c’est la loi
Dans mon quartier
On laisse les armes à l’entrée
Les cyniques, les critiques, les sceptiques
Les bobards, les vantards
Non, n’ont pas l’accès
Au coucher du soleil on court sur l’horizon
On marche sur la planète
Comme dans sa maison
Ici on ne s’inquiète de rien
Notre passeport c’est terrien
Dans mon quartier
Vous êtes tous invités
Mais quand même ce quartier
Faudra l’inventer

 

Le monde entier est une chanson française (3)

«D’où l’ennemi viendra qui me fera héros »

Tout le monde connaît Jacques Brel, et ses chansons devenues universelles, dont Zangra. Le Désert des Tartares, roman paru en 1940 et écrit par l’Italien Dino Buzzati a inspiré Brel qui en résume l’intrigue dans ses strophes lapidaires et poignantes.

Car, rien de mieux que de partager langue et culture qu’à travers la chanson.

Objectifs :

  • culturel : l’internationalisation de la chanson française, de présence discrète mais à réelle influence
  • linguistique / CE/ CO : comprendre la chanson (paroles et extrait ci-dessous) et la comparer avec quelques extraits du roman de Buzzati 5Zangra correspondant au personnage Drogo)
  • PO : trouver un sens aux paroles «Et l’ennemi est là je ne serai pas héros », réfléchir sur le sens de la vie, le destin, la tragédie intime

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=lx4aUu5AXY4[/youtube]

Je m’appelle Zangra et je suis lieutenant
Au fort de Belonzio qui domine la plaine
D’où l’ennemi viendra qui me fera héros
En attendant ce jour je m’ennuie quelquefois
Alors je vais au bourg voir les filles en troupeaux
Mais elles rêvent d’amour et moi de mes chevaux

Je m’appelle Zangra et déjà capitaine
Au fort de Belonzio qui domine la plaine
D’où l’ennemi viendra qui me fera héros
En attendant ce jour je m’ennuie quelquefois
Alors je vais au bourg voir la jeune Consuelo
Mais elle parle d’amour et moi de mes chevaux
Je m’appelle Zangra maintenant commandant

Au fort de Belonzio qui domine la plaine
D’où l’ennemi viendra qui me fera héros
En attendant ce jour je m’ennuie quelquefois
Alors je vais au bourg boire avec don Pedro
Il boit à mes amours et moi à ses chevaux

Je m’appelle Zangra je suis vieux colonel
Au fort de Belonzio qui domine la plaine
D’où l’ennemi viendra qui me fera héros
En attendant ce jour je m’ennuie quelquefois
Alors je vais au bourg voir la veuve de Pedro
Je parle enfin d’amour mais elle de mes chevaux

Je m’appelle Zangra hier trop vieux général
J’ai quitté Belonzio qui domine la plaine
Et l’ennemi est là je ne serai pas héros

Buzzati traduit par Michel Arnaud :
« Effectivement s’avançait contre Giovanni Drogo l’ultime ennemi. Non point des hommes semblables à lui, tourmentés comme lui par des déserts et des douleurs, des hommes d’une chair qu’on pouvait blesser, avec des visages que l’on pouvait regarder, mais un être tout puissant et méchant ; il n’était pas question de combattre sur le sommet des remparts, au milieu des coups de canon et des cris exaltants, sous un ciel printanier tout bleu, il n’y avait pas d’amis à coté de vous dont la vue vous redonne du courage, il n’y avait pas non plus l’acre odeur de la poudre, ni de fusillades, ni de promesses de gloire. Tout va se passer dans la chambre d’une auberge inconnue, à la lueur d’une chandelle, dans la solitude la plus totale. On ne combat pas pour repartir couronné de fleurs, par un matin de soleil, au milieu des sourires des jeunes femmes. Il n’y a personne qui regarde, personne ne vous dira bravo. Oh, c’est une bataille bien plus dure que celle qu’il souhaitait jadis. »

Débuter la lecture de Jules Verne par une nouvelle fantastiquement simple

Objectifs :

  • culturel : découvrir Jules Verne, un auteur connu et repris mais, paradoxalement, peu lu. Virtuose de la langue, il aime s’amuser avec les mots pour faire voyager le lecteur dans un monde étrange et inconnu
  • CE : lire une nouvelle fantastique : Frritt-Flacc
  • Lexique / PE : relever dans la nouvelle les mots inventés par l’habile auteur en suivant ces deux consignes 1) rédigez, à votre tour,  un petit texte narratif mystérieux et insolite où apparaissent au moins cinq de ces mots   (volsinien / verliche / balanze / kertse / felzane / crimmérien / fretzer …) 2) donnez une définition précise de chacun de ces mots en tenant compte de la phrase de Jules Verne
  • PO : s’exprimer sur l’identité, la personnalité, le double dans le fantastique (œuvres littéraires, picturales ou cinématographiques) et dans le monde réel

La lecture de cette nouvelle fantastique est simple, contrairement à la plupart des romans de Jules Verne dont la langue et le lexique peuvent rebuter les jeunes lecteurs et les apprenants en FLE.

Les illustrations originales par George Roux, en 1886, peuvent être un point de départ ou au contraire, après lecture, prétexte d’oralisation et d’appropriation.

Le monde entier est une chanson française (4)

«T’as l’air d’une chanson »

Cette chanson sortie en 1973 serait-elle poussiéreuse et ringarde ? Son interprète, Serge Reggiani, un vieux chanteur dépassé ? Pas en Turquie en tout cas, où ses plus belles chansons sont reprises par de jeunes interprètes branchés et romantiques.

En effet, rien de mieux que de partager sa langue et sa culture qu’à travers la chanson.

Objectifs :

  • culturel : l’internationalisation de la chanson française, de présence discrète mais à réelle influence
  • linguistique / CE/ CO : comprendre la chanson (paroles ci-dessous de Jean-Loup Dabadie, de l’Académie française )
  • PO : 1) trouver un sens aux paroles « T’as l’air d’une chanson »  en repérant le jeu avec les mots qui parsèment le texte «Ça fait belle lurette Que je t’ai dans la tête» ou encore «Car, depuis tant de temps Que je t’apprends par coeur,J’ai encore peur De ne pas te retenir» 2) Présenter un exposé sur une chanson emblématique de la culture française. D’ailleurs,bravo à mon exceptionnel étudiant Ömer Sefer pour son analyse stylistique de cette chanson écrite par Dabadie et son analyse comparée des paroles turques

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=y9dS-idGbhU[/youtube]

Par la chaude voix de Mehmet Erdem (Stambouliote né en 1978 et reprenant la chanson de Reggiani en 2013 sous le titre  Kad?n?m – Ma femme).

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=QnKuTE05cO8[/youtube]

Avec des mots faciles Et ton air difficile,

Avec tes mots d’amour Qu’on ne comprend pas toujours,

T’as l’air d’une chanson Qu’on chante à la maison.

Y’a des jours où, tu sais, Tu n’es pas un succès,

Y’a des jours où ton père N’est sûrement pas Prévert,

Mais t’as l’air d’une chanson Qu’on chante entre garçons.

Ma femme, la la la la la la… Ma femme, la la la la la la…

Ça fait belle lurette Que je t’ai dans la tête,

T’es pas la Madelon, Mais t’as l’air d’une chanson

Qu’a fait bien d’autres guerres Dont j’étais l’adversaire…

Et puis, malgré les crises, Malgré même un exode,

Comme le temps des cerises T’es revenue à la mode,

T’as l’air d’une chanson Fidèle à son violon…

Ma femme, la la la la la… Ma femme, la la la la la…

Tu es faite de quoi? Quatre coups de crayon,

Deux-trois notes de joie Et beaucoup de brouillons

Et tu racontes quoi? Une histoire qui me plaît…

Si je ne suis pas toujours Là, dans tous les couplets,

Je reviens au refrain Et j’appelle ça l’amour,

Tu es faite de quoi? Tu es faite de moi…

Ma femme, la la la la la… Ma femme, la la la la la…

Y’a des jours où, tu sais, Tu n’es pas un succès,

Y’a des jours où ton père N’est sûrement pas Prévert,

Mais tu es la chanson Qui ne doit pas finir…

Je te joue longuement, Je me trompe souvent,

Car, depuis tant de temps Que je t’apprends par coeur,

J’ai encore peur De ne pas te retenir…

Ch’est bon cha !

Objectifs :

  • PO : retrouver les mots sous les « chuintements » et les prononcer correctement ( « les cruches tâchées » = les crustacés)
  • Lexique : les animaux, l’alimentation, la table et ses couverts, les ustensiles de cuisine, les vêtements
  • Interculturel : les références aux œuvres passées : la comptine « la mère Michel« , le personnage de Sherlock Holmes de Sir Arthur Conan Doyle / découvrir un artiste françaisatypique qui chante pour les enfants : Pascal Parisot (présentation par Télérama)

à écouter

A défaut du clip, l’ambiance en concert de l’album :

Le monde entier est une chanson française (5)

«Dans le port d`Amsterdam, Y a des marins qui chantent »

Cette chanson de Brel, toujours ce Grand Jacques comme on l’appelle, date de 1964 et a été adaptée par de nombreux artistes, tel le génial Bowie.

Aussi, rien de mieux que de partager sa langue et sa culture qu’à travers la chanson.

Objectifs :

  • culturel : l’internationalisation de la chanson française, de présence discrète mais à réelle influence
  • linguistique / CE/ CO : comprendre la chanson (paroles ci-dessous)
  • PO : 1) trouver un sens aux paroles et noter le crescendo narratif et interprétatif «Dans le port d`Amsterdam Y a des marins qui chantent », «Y a des marins qui dorment », «Y a des marins qui meurent », «Y a des marins qui naissent », …« Se mouchent dans les étoiles » 2) Présenter un exposé sur une chanson emblématique de la culture française. D’ailleurs, tous mes voeux de réussite à mon intrépide étudiant, aux qualités vocales indéniables,  Derin Eralp, qui a présenté un intéressant  exposé argumentatif  sur cette chanson de Jacques Brel et son appartenance à la culture punk

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=Fcw4SRGcY_E[/youtube]

La version de David Bowie, qui a tant apprécié cette chanson pré-punk :

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=4uPZIG5BHD4[/youtube]

Dans le port d`Amsterdam Y a des marins qui chantent

Les rêves qui les hantent Au large d`Amsterdam

Dans le port d`Amsterdam Y a des marins qui dorment

Comme des oriflammes Le long des berges mornes

Dans le port d`Amsterdam Y a des marins qui meurent

Pleins de bière et de drames Aux premières lueurs

Mais dans le port d`Amsterdam Y a des marins qui naissent

Dans la chaleur épaisse Des langueurs océanes

Dans le port d`Amsterdam Y a des marins qui mangent

Sur des nappes trop blanches Des poissons ruisselants

Ils vous montrent des dents A croquer la fortune

A décroisser la lune A bouffer des haubans

Et ça sent la morue Jusque dans le cœur des frites

Que leurs grosses mains invitent A revenir en plus

Puis se lèvent en riant Dans un bruit de tempête

Referment leur braguette Et sortent en rotant

Dans le port d`Amsterdam Y a des marins qui dansent

En se frottant la panse Sur la panse des femmes

Et ils tournent et ils dansent Comme des soleils crachés Dans le son déchiré

D`un accordéon rance Ils se tordent le cou

Pour mieux s`entendre rire Jusqu`à ce que tout à coup

L`accordéon expire Alors le geste grave

Alors le regard fier Ils ramènent leur batave Jusqu`en pleine lumière

Dans le port d`Amsterdam Y a des marins qui boivent

Et qui boivent et reboivent Et qui reboivent encore

Ils boivent à la santé Des putains d`Amsterdam

De Hambourg ou d`ailleurs Enfin ils boivent aux dames

Qui leur donnent leur joli corps Qui leur donnent leur vertu

Pour une pièce en or Et quand ils ont bien bu

Se plantent le nez au ciel Se mouchent dans les étoiles

Et ils pissent comme je pleure Sur les femmes infidèles

Dans le port d`Amsterdam Dans le port d`Amsterdam.

Version en anglais :

In the port of Amsterdam there’s a sailor who sings Of the dreams that he brings from the wide open sea In the port of Amsterdam there’s a sailor who sleeps While the river bank weeps to the old willow tree In the port of Amsterdam there’s a sailor who dies Full of beer, full of cries in a drunken town fight In the port of Amsterdam there’s a sailor who’s born On a hot muggy morn by the dawn’s early light In the port of Amsterdam where the sailors all meet There’s a sailor who eats only fish heads and tails And he’ll show you his teeth that have rotted too soon That can haul up the sails that can swallow the moon And he yells to the cook with his arms open wide « Hey, bring me more fish, throw it down by my side » And he wants so to belch but he’s too full to try So he stands up and laughs and he zips up his fly In the port of Amsterdam you can see sailors dance Paunches bursting their pants grinding women to porch They’ve forgotten the tune that their whiskey voice croaked Splitting the night with the roar of their jokes And they turn and they dance and they laugh and they lust Till the rancid sound of the accordion bursts And then out of the night with their pride in their pants And the sluts that they tow underneath the street lamps In the port of Amsterdam there’s a sailor who drinks And he drinks and he drinks and he drinks once again He’ll drink to the health of the whores of Amsterdam Who’ve given their bodies to a thousand other men Yeah, they’ve bargained their virtue, their goodness all gone For a few dirty coins, well, he just can’t go on Throws his nose to the sky and he aims it up above And he pisses like I cry on the unfaithful love In the port of Amsterdam In the port of Amsterdam

Identité nationale

Objectifs :

  • culturel : comprendre l’Occupation durant la 2ème guerre mondiale, Résistance et Collaboration
  • lecture d’image : l’affiche rouge
  • CE : Missak, l’enfant de l’affiche rouge, un livre de Didier Daeninckx
  • PO : s’exprimer sur la définition d’identité, sur sa propre identité, sur l’étranger

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=HKsyAAn-YTA[/youtube]

Identité nationale, Bernard Lavilliers
Des lois-encore des lois, pour blanchir les puissants, qui n’ont même plus de classe qui sont de vrais faisans
Des interdits partout t’es pas assez mature pour savoir si tu peux, fumer dans la nature,
insulter la police ou bien le président, écrire ce que tu veux chanter ce que tu sens,
Y a des senseurs partout mentalité de flics
Ou bien des courtisans rampants dans la milice.

Y’en a marre. Y’en a marre. Y’en a marre.
On est tombé bien bas, bien plus bas que tu crois.
Y’en a marre. Y’en a marre. Y’en a marre.
On est tombé bien bas, bien plus bas que tu crois.

On se croirait revenu à Vichy chez Pétain, là où les étrangers les juifs- les arméniens
Étaient placardés là sur cette affiche rouge, là où monsieur Bousquet disait « personne ne bouge »
Ils vont dans ton passé citoyen anonyme, fouiller dans ton casier judiciaire, et ça rime , voir si t’es bon français, si t’as de bon réflexes patibulaires- mais presque.

Y’en a marre. Y’en a marre. Y’en a marre.
On est tombé bien bas, bien plus bas que tu crois.
Y’en a marre. Y’en a marre. Y’en a marre.
On est tombé bien bas, bien plus bas que tu crois.

Alors que le crédit t’encercle, t’infantilise, que les banquiers joue avec la banquise.
Que tes amis d’enfance redeviennent étrangers, t’as peut être quand même des questions à poser
La nuit sur internet partage tes insomnies et des flics des rois, tu deviens repérable sur ton adresse IP
t’es cerné en croyant que t’es libre.
Le blues

Y’en a marre. Y’en a marre. Y’en a marre.
On est tombé bien bas, bien plus bas que tu crois.
Y’en a marre. Y’en a marre. Y’en a marre.
On est tombé bien bas, bien plus bas que tu crois.

Y’a les petits marquis qui te prennent pour un con, avec une arrogance du temps de Napoléon,
qui frime avec tes sous dans des cours d’opérettes,.
Mais quand est-ce qu’on les vire ?
Quand est-ce qu’on les jette ?

Comment devenir un grand homme ? Une réponse en musique par un lycéen de dernière année

Objectifs :

  • Dialogue co-culturel : découvrir un artiste et une oeuvre étrangère, Pinhani, groupe de rock alternatif turc, choisi par un élève  souhaitant transmettre un message autrement que par la PE / PO
  • Dialogue intergénérationel : aider l’apprenant à s’élever, c’est à dire à grandir, à devenir « élève » pour devenir un homme ou une femme digne

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=4kgqumwZB4c[/youtube]

Version de Ata 

« Bonjour Madame ,
C’est le chanson que j’ai fait. C’est un cover. La version originale de cette chanson est Pinhani – Ben Nas? Büyük Adam Olucam. Dans ma version, je suis la personne qui chante ,et j’ai changé toute la structure bien sur. Merci beaucoup. »

Mon général

Objectifs :

  • culturel / histoire de France : 2ème guerre mondiale, la Résistance, le Débarquement, le soldat inconnu, l’hymne national, le Général De Gaulle, Jeanne d’Arc
  • PO / éthique : Mon Général, chanson écrite par Léo Ferré en 1947, censurée jusqu’en 1961, sortie sur un album seulement en 2001. Le droit d’expression dans une démocratie ? L’humour et l’ironie pour dépasser l’intolérance et les ornières ?
  • CO : vidéo et paroles de la chanson

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=AGYgM6PJAgg[/youtube]

Je vous écris du Paradis
Où j’ trouve qu’ la Terre, c’est très joli
Puisque c’est vrai, faut bien qu’ j’ le dise
Je vais vous mettre mon cœur à nu
J’ suis p’t-êt’ un soldat inconnu
Mais la place était déjà prise
Alors, comme j’avais un copain
J’ crois que c’était un Américain
Il m’a fait monter à l’anglaise
L’ bon Dieu qui r’connaît pas l’ dollar
Si j’ les ai eus, c’est un hasard
J’ leur ai chanté la Marseillaise

Mon Général, j’ai souvenance
D’une pitié qui venait d’ la France
Paraît qu’il faut plus en parler
Y en a qu’ ça gêne aux entournures
Je me souviens des « manucures »
Je n’ai plus de mains, j’ peux rien prouver
Mais y a une chose que j’ peux vous dire
Paraît qu’on veut vous faire élire
C’est vrai sans blague, c’est enfantin
Ils savent pas que les vacheries d’ la gloire
C’est qu’au milieu d’une page d’histoire
Il faut savoir passer la main

Je me souviens du p’tittrot
D’ la gare du Nord, de votre photo
Que je portais comme une relique
Mon Général, c’est p’t-êt’ idiot
Mais je ne sais plus trouver les mots
C’était p’t-êt’ quelque chose d’héroïque
Ah oui, c’est ça, ils m’ont emmené
J’ crois bien que j’avais les poings liés
Au fond, qu’est-ce que ça peut vous faire?
Pensez qu’ils voulaient me faire causer
Comme j’avais rien à leur donner
Ils m’ont mis l’ cœur en bandoulière

Mon Général, j’ai souvenance
De mes prisons hors de la France
Vous étiez loin, vous ne saviez pas
On s’ fait à tout, même au tragique
J’ai toujours eu le sens épique
Mais pas pour ces sortes de galas
Si d’aventure, j’ viens à Paname
Y faudra rien dire à vot’ dame
J’ vous sortirai incognito
J’ vous emmènerai dans mes domaines
J’ vous demande pardon d’ vous faire d’ la peine
J’aurai pas la gueule d’un héros

Je me souviens du matin clair
Y avait même pas un reporter
J’en ai encore la chair de poule
C’était un hôtel si parfait
Qu’ les clients, y ressortaient jamais
Une vraie station, une vraie Bourboule
Je me souviens, mais à quoi bon?
C’était pour moi ma seule passion
J’aimais les chiens, Dieu me le pardonne
J’en ai vu un qui m’a souri
J’y suis allé, puis j’ai compris
Ils l’avaient dressé comme un homme

Mon Général, j’ai souvenance
Que vous avez sauvé la France
C’est Jeanne d’Arc qui me l’a dit
C’est une femme qu’avait de la technique
Malgré sa fin peu catholique
Vous aviez les mêmes soucis
Et puisqu’il faut, sur cette Terre,
Que chacun passe solitaire
Vous avez le droit de rêver
Mon Général pour vos vacances
J’ vous raconterai l’Histoire de France
Des fois que vous comprendriez

Une demi-heure à la médiathèque

La médiathèque de votre lycée est vide ? Faites-la vivre en proposant aux élèves de l’habiter chaque semaine une demi-heure !

Association pour le développement des documents numériques en bibliothèques

Pour une fiche pédagogique sur ce projet cliquer ici : projet 2017 18 mediatheque pédagogiqueprojet-2017-18-mediatheque-pédagogique

Le petit bal perdu, c’était bien !

Pour découvrir l’âge d’or de la chanson française avec Bourvil et un chorégraphe de talent, Philippe Decouflé.

Objectifs :

  • culturel : apprécier le lien artistique, plein d’humour et de tendresse, entre la France d’aujourd’hui et celle d’hier, et découvrir ses artistes selon les contextes (après-guerre / mondialisation)
  • CE / CO : la chanson « c’était bien », interprétée en 1961, écrite par Robert Nyel et Gaby Verlor, au son de l’accordéon, alors instrument emblématique des bals populaires en France
  • vocabulaire : reconnaître les mots-gestes ou gestes-mots des interprètes, tels que ‘s’appellait / lait / s’appeler au téléphone’ et plein d’autres encore !

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=EJB2GtoP38Y[/youtube]

C’était bien (Le p’tit bal perdu)

1. C’é-tait tout juste a-près la guerr’
Dans un p’tit bal qu’a-vait souf-fert
Sur u-ne pis-te de mi-sère
Y’en a-vait deux à dé-cou-vert
Par-mi les gra-vas ils dan-saient
Dans ce p’tit bal qui s’ap-pe-lait (3)

Non ! je n’m’en sou-viens plus
Du nom du bal per-du
Ce dont je me sou-viens
C’est de ces a-mou-reux
Qui ne re-gar-daient rien au-tour d’eux
Y’a-vait tant d’in-sou-cian-ce
Dans leurs ges-tes é-mus

A-lors quelle im-por-tan-ce
Le nom du bal per-du
Non ! je n’m’en sou-viens plus
Du nom du bal per-du
Ce dont je me sou-viens
C’est qu’ils é-taient heu-reux
Les yeux au fond des yeux
Et c’é-tait bien
Et c’é-tait bien.

2. Ils bu-vaient dans le mê-me verre
Tou-jours sans se quit-ter des yeux
Ils fai-saient la mê-me pri-ère
D’ê-tre tou-jours tou-jours heu-reux
Par-mi les gra-vas ils sou-riaient
Dans ce p’tit bal s’ap-pe-lait
Qui s’ap-pe-lait (3)

Non ! je n’m’en sou-viens plus
Du nom du bal per-du
Ce dont je me sou-viens
C’est de ces a-mou-reux
Qui ne re-gar-daient rien au-tour d’eux
Y’a-vait tant d’in-sou-cian-ce
Dans leurs ges-tes é-mus
A-lors quelle im-por-tan-ce
Le nom du bal per-du
Non ! je n’m’en sou-viens plus
Du nom du bal per-du
Ce dont je me sou-viens
C’est qu’ils é-taient heu-reux
Les yeux au fond des yeux
Et c’é-tait bien
Et c’é-tait bien.

Et puis quand l’ac-cor-dé-o-niste
S’est ar-rê-té ils sont par-tis
Le soir tom-bait des-sus la piste
Sur les gra-vas et sur ma vie
Il é-tait red’-ve-nu tout triste
Ce pe-tit bal qui s’ap-pe-lait
Qui s’ap-pe-lait (3)

Non ! je n’m’en sou-viens plus
Du nom du bal per-du
Ce dont je me sou-viens
C’est de ces a-mou-reux
Qui ne re-gar-daient rien au-tour d’eux
Y’a-vait tant de lu-miè-re
A-vec eux dans la rue
A-lors la belle af-fai-re
Le nom du bal per-du
Non ! je n’m’en sou-viens plus
Du nom du bal per-du
Ce dont je me sou-viens
C’est qu’on é-tait heu-reux
Les yeux au fond des yeux
Et c’é-tait bien
Et c’é-tait bien.

«Tout le monde est courtisan…» ou les Fables de la vie, vraiment ?

Contrairement à Erik Orsenna, Jean de La Fontaine est sans concession à l’égard d’un univers de courtisans où les magnificences du palais, quel qu’il soit,  sont plus rebutantes … qu’un charnier.

Objectifs :

  • littéraire : découvrir a) le fameux auteur des Fables,  Jean de La fontaine,  autrement b) un auteur contemporain, E. Orsenna, écrivain et diplomate, donc courtisan !
  • vocabulaire : du pouvoir ( monarque, député, vassal, maître …) de la relation sociale (flatter, s’excuser, plaire…)
  • CE : lire un article de journal ou cet article de La Croix
  • CO / EO (l’argumentation) : regarder une vidéo et donner son avis sur la déclaration d’Orsenna « Tout le monde est courtisan… »
  • lire une Fable, la Cour du Lion, où La Fontaine critiquant les comportements écœurants et les attitudes répugnantes des courtisans donne avec mépris et humour des leçons d’hypocrisie !

La Cour du Lion

Sa Majesté Lionne un jour voulut connaître
De quelles nations le Ciel l’avait fait maître.
Il manda donc par députés
Ses vassaux de toute nature,
Envoyant de tous les côtés
Une circulaire écriture,
Avec son sceau. L’écrit portait
Qu’un mois durant le Roi tiendrait
Cour plénière, dont l’ouverture
Devait être un fort grand festin,
Suivi des tours de Fagotin.
Par ce trait de magnificence
Le Prince à ses sujets étalait sa puissance.
En son Louvre il les invita.
Quel Louvre ! Un vrai charnier, dont l’odeur se porta
D’abord au nez des gens. L’Ours boucha sa narine :
Il se fût bien passé de faire cette mine,
Sa grimace déplut. Le Monarque irrité
L’envoya chez Pluton faire le dégoûté.
Le Singe approuva fort cette sévérité,
Et flatteur excessif il loua la colère
Et la griffe du Prince, et l’antre, et cette odeur :
Il n’était ambre, il n’était fleur,
Qui ne fût ail au prix. Sa sotte flatterie
Eut un mauvais succès, et fut encore punie.
Ce Monseigneur du Lion-là
Fut parent de Caligula.
Le Renard étant proche : Or çà, lui dit le Sire,
Que sens-tu ? Dis-le-moi : parle sans déguiser.
L’autre aussitôt de s’excuser,
Alléguant un grand rhume : il ne pouvait que dire
Sans odorat ; bref, il s’en tire.
Ceci vous sert d’enseignement :
Ne soyez à la cour, si vous voulez y plaire,
Ni fade adulateur, ni parleur trop sincère,
Et tâchez quelquefois de répondre en Normand.

Jean de La Fontaine. Livre VII

A l’enfant

Objectifs :

  • culturel : découvrir un chanteur de qualité, Valérian Renault,  et son album Laisse Couler, primé de l’Académie Charles Cros., où l’enfance tient une place rare
  • CO : comprendre les paroles touchantes de ce beau texte, « Je te dédie ma chanson. Pour te dire que j’en viens, Qu’on en sort « .
  • PO / Argumentation : « Comment se fait-il que les enfants étant si intelligents, la plupart des hommes soient bêtes ? Cela doit tenir à l’éducation. » Alexandre Dumas, fils. Réfléchir sur cette citation et la lier à la chanson.
  • professionnel : s’interroger sur la place de l’enfant dans notre métier, notre attitude, notre regard et nos gestes d’enseignant.
A l’enfant, de V. Renault :
Je chante pour les chenilles
– Larves que la honte habille –
Qui tristement se tortillent
Au fond du temps lourd et long.
Je veux que mes vers consolent
Jusque dans les cours d’école
Le ver dont ceux qui rigolent
Ne seront jamais papillons.
Toi qui depuis ta naissance
Comptes les jours en silence,
Pour qui l’enfer est l’enfance,
Je te dédie ma chanson.
Pour te dire que j’en viens,
Qu’on en sort,
Que c’est rien,
Que l’avenir est jamais loin.
Que l’avenir est jamais loin.Toi, le trop gros, le trop mince,
Que ta différence évince,
Sache que les plus beaux princes
Sont ceux qui furent crapauds.

Petite fille vilaine,
Chaque goutte de ta peine
Fait l’essence de la reine

Que tu deviendras bientôt.

À tous ceux que l’on tabasse ;
Gamins du fond de la classe,
N’ayez crainte le temps passe.
Passe le temps et les maux.

Refrain

Enfant fais tes armes.
De temps et de larmes
Se trempe une lame.

Je sais que la route est dure
Mais si cela te rassure,
Dis-toi que plus elle dure
Plus belle sera sa fin.

Lors, si tu en es capable,
Prends pitié du pauvre diable,
Ce bourreau des bacs à sable
– petit roi des petits riens –

Car pendant que fanfaronne
Le coq à la cour des connes,
Toi, lentement tu façonnes
Le lion qui naîtra demain.

Écouter sur Deezer  : à l’enfant

Les Zanimos

Mais ils sont où les Zanimos ? Pour finir l’année dans une ambiance de ménagerie festive, retrouvez-les et écoutez leurs cris grâce à la chanson et au clip des Zut !

Objectifs :

  • divertissement : se faire plaisir en fin d’année et danser en rythme ! Pour découvrir le génial groupe Zut, aller sur leur site : site des Zut
  • vocabulaire : les animaux, les cris, la description physique, les couleurs
  • CO / EO : comprendre les paroles, les chanter, retrouver le nom des Zanimos qui apparaissent tout le long du clip

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=Bf0nkOr4r1s[/youtube]

Un spot percutant pour une argumentation percutante

Pour travailler l’argumentation, le sujet suivant est accessible par sa simplicité et son actualité :

Selon vous, est-il préférable de circuler en ville à vélo plutôt qu’en voiture pour les petits déplacements quotidiens ?

Objectifs :

  • PO : trouver des arguments : les élèves cherchent des avantages puis des inconvénients aux déplacements en ville à vélo
  • CO : visionnage du spot suisse

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=MAOr3YrgKFA[/youtube]

 

  •  PO /  francophonie : observer les indices (culturels ou autres) qui montrent qu’il s’agit d’un spot suisse et non français
  • CO / vocabulaire : 1) reprendre le spot étapes par étapes (j’ai coupé en 6 parties) puis expliquer la situation (relations de travail) et  le langage familier (boite, bosser, kiffer, boulot, bagnole…) 2) relever l’humour noir ( les rimes + redondance de Lambert + »c’est pas la mort », « la mort c’est de rouler comme un con« ,  « il est pas là le cycliste ? il a encore dû crever « , alléluia final…)
  • PO / donner son avis : 1) vérifier que les arguments trouvés avant de visionner le spot correspondent à ceux énoncés dans le spot 2) exprimer son opinion sur ce spot (drôle, percutant (!), provocateur, efficace…)

Le mot juste

Objectifs :

  • CO : comprendre une chanson sur le voyage, la vie, le départ, le choix
  • PE / PO : écrire à la manière de « Si tu crois que…, on + futur… »
  • Culture : découvrir un chanteur de qualité, aux mots justes, Bertrand Belin, fils de pêcheur quiberonnais, dont l’album Hypernuit a reçu le Grand prix du Disque de l’Académie Charles-Cros.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=2ogfobKUNtg[/youtube]

CAMELIA JORDANA
Si tu crois que là-bas
Si tu crois qu’il y a mieux pour toi
Va

BERTRAND BELIN
S’il t’en coûte de voir une route
Sans l’emprunter
Va
On t’oubliera
On peut faire ça

CAMELIA JORDANA
Mais pour l’heure
Pour notre bonheur

DUO
Soigne tes adieux
Tu veux
Il n’y a rien pour une fête ici

Seulement le beau geste

Seulement le mot juste
Soigne tes adieux
Tu veux
Nous attendons cher ami
Seulement le beau geste
Seulement le mot juste

BERTRAND BELIN
Si tu crois que là-bas
La pluie ne mouille pas
Les gens comme toi
Va

CAMELIA JORDANA
Si tu crois que là bas
Les chiens n’aboient pas
Sur les gens comme toi
Va

BERTRAND BELIN
On t’oubliera
Ça, on sait faire ça

DUO
Mais pour l’heure
Pour notre bonheur
Soigne tes adieux
Tu veux
Il n’y a rien pour une fête ici
Seulement le beau geste
Seulement le mot juste
Nous attendons cher ami
Seulement le beau geste
Seulement le mot juste
Soigne tes adieux tu veux
Il n’y a rien pour une fête ici
Seulement le beau geste
Seulement le mot juste

Fête, « Ah Dieu que la guerre est jolie »

Fête

A André Rouveyre.

Feu d’artifice en acier
Qu’il est charmant cet éclairage
Artifice d’artificier
Mêler quelque grâce au courage

Deux fusants
Rose éclatement
Comme deux seins que l’on dégrafe
Tendent leurs bouts insolemment
IL SUT AIMER
quelle épitaphe

Un poète dans la forêt
Regarde avec indifférence
Son revolver au cran d’arrêt
Des roses mourir d’espérance

Il songe aux roses de Saadi
Et soudain sa tête se penche
Car une rose lui redit
La molle courbe d’une hanche

L’air est plein d’un terrible alcool
Filtré des étoiles mi-closes
Les obus caressent le mol
Parfum nocturne où tu reposes
Mortification des roses

Guillaume Apollinaire – Calligrammes

 

 

 

Objectifs :

  • historique : la 1ère guerre mondiale, les poilus, les tranchées, la der des der, Apollinaire (artilleur, engagé volontaire en 1915)
  • lexical : la fête et la guerre
  • littéraire et poétique : strophe, quatrain, quintil, sizain,  vers, rime (croisée), rythme (octosyllabe), allitération, jeu de mots / comparer le poème avec celui de Marceline Desbordes-Valmore (rose, fleur et couleur)

Le poème par l’acteur Jacques Duby :

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=KorXUqiy2vc[/youtube]

Les roses de Saadi

J’ai voulu ce matin te rapporter des roses ;
Mais j’en avais tant pris dans mes ceintures closes
Que les nœuds trop serrés n’ont pu les contenir.

Les nœuds ont éclaté. Les roses envolées
Dans le vent, à la mer s’en sont toutes allées.
Elles ont suivi l’eau pour ne plus revenir ;

La vague en a paru rouge et comme enflammée.
Ce soir, ma robe encore en est tout embaumée…
Respires-en sur moi l’odorant souvenir.

Marceline Desbordes-Valmore

des mots démo démocratie

Objectifs :
  • CO : écouter une chanson de Christian Olivier, chanteur des Têtes Raides, groupe aux chansons souvent poétiques et sociales,  en cliquant sur écouter des mots crament aussi
  • Culture française : expliquer « place de la République », « les droits de l’homme », « à Nation ou Barbès », « de Gavroche à Jaurès », « les cloches qui sonnent », « des fleurs qui piquent » (penser au décret de 1792 : Le sceau de l’État porterait pour type la France sous les traits d’une femme vêtue à l’antique, debout, tenant de la main droite une pique surmontée du bonnet phrygien ou bonnet de la Liberté)
  • PO : 1) s’interroger sur la place de la démocratie dans le pays où l’on se trouve et dans le monde / donner une définition d’un pays où se  vivrait VRAIMENT la démocratique / quel est le message de cette chanson ? 2) trouver des mots formés à partir de dêmos et de kratos et faire des liens entre ces mots et la démocratie (démagogie, bureaucratie..) , trouver différentes façons d’écrire « démocramotie »
 [La Marianne de Léopold Morice, place de la République, transformée en autel, janvier 2016 Photo Edouard Caupeil pour Libération]
Les néons illuminent une mauvaise mine
J’ai cru voir passé un brin de liberté
Tu m’as dit j’te le donne
Mais faut pas qu’tu t’étonnes
Y’aura des fleurs qui piquent
Place de la République
Démo, démocratie
Démo, démocramotie
Démo, démocratie
Démo, démocramotie
Les écrans qui s’animent
Animent nos déprimes
Ce brin de liberté je crois j’en ai rêvé
Tu m’as dit c’est tout comme
J’te fais les droits de l’homme
A Nation ou Barbès
De Gavroche à Jaurès
Quand d’un coup de crayonOn a biffer vos noms
Ça m’a fendu le pique
L’as de la républiqueDémo, démocratie
Démo, démocramotie
Démo, démocratie
Démo, démocramotieTu m’as dit le temps passe
Elle a fendu la glace
Jusqu’au bord de nos lits
La haine a fait son nid
Tout ça n’a pas de sens
Quelque fois quand j’y pense
J’aurai frôler la vie à tant dire merci
Jusqu’au jour qui se lève
Quand sonnera la trêve
Si je revois passer ce brin de liberté
De l’hiver à l’automne
Dans les cloches qui sonnent
Et les fleurs qui piquent
Place de la république

Démo, démocratie
Démo, démocramotie
Démo, démocratie
Démo, démocramotie

Pour aller plus loin : comprendre le contexte et le sens du discours de Victor Hugo, le 4 septembre 1870

« Les paroles me manquent pour dire à quel point m’émeut l’inexprimable accueil que me fait le généreux peuple de Paris.
Citoyens, j’avais dit : Le jour où la république rentrera, je rentrerai. Me voici.
Deux grandes choses m’appellent. La première, la république. La seconde, le danger.
Je viens ici faire mon devoir.
Quel est mon devoir ?
C’est le vôtre, c’est celui de tous.
Défendre Paris, garder Paris.

Sauver Paris, c’est plus que sauver la France, c’est sauver le monde.
Paris est le centre même de l’humanité. Paris est la ville sacrée.
Qui attaque Paris attaque en masse tout le genre humain.

Paris est la capitale de la civilisation, qui n’est ni un royaume, ni un empire, et qui est le genre humain tout entier dans son passé et dans son avenir. Et savez-vous pourquoi Paris est la ville de la civilisation ? C’est parce que Paris est la ville de la révolution.

Qu’une telle ville, qu’un tel chef-lieu, qu’un tel foyer de lumière, qu’un tel centre des esprits, des cœurs et des âmes, qu’un tel cerveau de la pensée universelle puisse être violé, brisé, pris d’assaut, par qui ? par une invasion sauvage ? cela ne se peut. Cela ne sera pas. Jamais, jamais, jamais !

Citoyens, Paris triomphera, parce qu’il représente l’idée humaine et parce qu’il représente l’instinct populaire.
L’instinct du peuple est toujours d’accord avec l’idéal de la civilisation.
Paris triomphera, mais à une condition : c’est que vous, moi, nous tous qui sommes ici, nous ne serons qu’une seule âme ; c’est que nous ne serons qu’un seul soldat et un seul citoyen, un seul citoyen pour aimer Paris, un seul soldat pour le défendre.

A cette condition, d’une part la république une, d’autre part le peuple unanime, Paris triomphera.
Quant à moi, je vous remercie de vos acclamations mais je les rapporte toutes à cette grande angoisse qui remue toutes les entrailles, la patrie en danger.

Je ne vous demande qu’une chose, l’union !
Par l’union, vous vaincrez.

Étouffez toutes les haines, éloignez tous les ressentiments, soyez unis, vous serez invincibles.
Serrons-nous tous autour de la république en face de l’invasion, et soyons frères. Nous vaincrons.
C’est par la fraternité qu’on sauve la liberté. »

L’art du portrait (2)

«Portrait de Pouchkine à sa table de travail», par Piotr Kontchalovski (XIXe siècle)

Objectifs :

  • Francophonie : découvrir un poème écrit en français en 1814 par un écrivain russe francophile influencé par le siècle des Lumières
  • CE : lire le portrait en vers d’un des plus grands poètes russes, Alexandre Pouchkine  (1799-1837).
  • PE : écrire à la manière de un portrait de soi-même, en vers(octosyllabes, hexasyllabes)  ou en prose (à partir du squelette : « Vous me demandez mon portrait, … Mon cher, …., Je suis un … Oui,… Ma taille…, J’ai le teint …, les cheveux…, J’aime le …, Je hais …, Après cela mon cher ami, Je veux toujours…, Vrai …, Ma foi, voilà… »)
  • PO : Lire son poème devant la classe

Mon portrait

Vous me demandez mon portrait,
Mais peint d’après nature :
Mon cher, il sera bientôt fait
Quoiqu’en miniature.

Je suis un jeune polisson
Encore dans les classes ;
Point sot, je le dis sans façon
Et sans fades grimaces.

Oui, il ne fut babillard,
Ni docteur en Sorbonne,
Plus ennuyeux et plus braillard
Que moi-même en personne.

Ma taille à celle des plus longs
Las ! n’est point égalée ;
J’ai le teint frais, les cheveux blonds
Et la tête bouclée.

J’aime et le monde et son fracas,
Je hais la solitude ;
J’abhorre et noises et débats
Et tant soit peu l’étude.

Spectacles, bals me plaisent fort,
Et d’après ma pensée
Je dirais ce que j’aime encore
Si je n’étais au Lycée.

Après cela, mon cher ami,
L’on peut me reconnaître ;
Oui, tel que le bon Dieu me fit,
Je veux toujours paraître.

Vrai démon pour l’espièglerie,
Vrai singe pour la mine,
Beaucoup et trop d’étourderie,
Ma foi, voilà Pouchkine.

Pour aller plus loin : rédiger la biographie de l’écrivain à travers les biographies courantes et des articles tels que  l’arrière grand père de Pouchkine était un nègre

L’art du portrait (1): « enseigner le français, c’est mon engagement, ma pensée humaniste de fraternité et de liberté »

Voici un article, issu du FDLM n°409, plein de peps où une professeur de FLE témoigne d’une vie consacrée au FLE, c’est-à-dire à la rencontre, à l’accueil et au don.

Objectifs :  (pour les enseignants ) à l’occasion de la semaine de la Francophonie, du 18 au 26 mars

  • lire un témoignage dynamique qui donne envie d’entrer en cours, de partager la langue, de transmettre un message d’ouverture à l’autre
  • réfléchir sur son parcours, son propre engagement, sur ses pratiques (Cf: photos de la page de droite)

(pour les étudiants)

  • CE : lire un article de presse FLE, qui désacralise l’enseignant par la découverte d’un exceptionnel parcours d’une vie consacrée à la transmission d’une langue et de ses valeurs
  • Lexique : 1) pays et nationalité : retrouver le parcours de Maria Luisa en la suivant pays par pays, année par année ( vie personnelle /  travail / diplômes- si séance en lien avec la rédaction d’un CV) / 2) les expressions idiomatiques (un vrai périple, tomber en amour, un travail de Don Quichotte, prendre du recul, pour de bon)
  • PE : s’interroger sur la place des langues à la manière de Maria Luisa, en complétant la phrase « Je parle en …, mais je …en … »

Rufin et la Passion francophone

Nouvelle à étudier la semaine de la Francophonie, bien sûr !

Lire le début sur passion francophone

Objectifs :

  • CO : comprendre un écrivain et le travail d’écriture en visionnant la vidéo où l’auteur présente son recueil de nouvelles Sept histoires qui reviennent de loin :[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/xix162_jean-christophe-rufin-sept-histoires-qui-reviennent-de-loin_news[/dailymotion]
  • CE : lire une nouvelle Passion francophone et comprendre l’essentiel (situation d’énonciation, synthèse), expliquer le titre, faire le lien avec ce qu’en dit Jean-Christophe Rufin dans la vidéo, repérer dans le texte les clichés sur la culture française et les Français
  • PO : s’expimer sur sa propre « passion » francophone, sa propre image de la France et des Français

L’arroseur arrosé ou le piqueur piqué !

Activité pour fêter le 14 février ou au début du mois d’avril, mois consacré à Vénus, déesse de l’amour et du printemps.

Objectifs :

  • littérature : découvrir et comprendre une poésie de la Renaissance / comprendre la redécouverte à cette époque de l’art et de la littérature antique (Anacréon -VIème siècle  et Théocrite -IIIème siècle )
  • diction : réciter quelques quatrains choisis de la poésie (rythme, enjambements, ponctuation, liaison, diérèse et synérèse)
  • interdisciplinarité : étudier en parallèle un tableau de Lucas Cranach, artiste allemand qui a peint la rencontre douloureuse en 1531 et rechercher les topos (lieux communs repris par divers artistes à travers le temps et l’espace) , Cf. Picasso ci-dessus.

Le petit enfant Amour
Cueillait des fleurs à l’entour
D’une ruche, où les avettes
Font leurs petites logettes.

Comme il les allait cueillant,
Une avette sommeillant
Dans le fond d’une fleurette
Lui piqua la main douillette.

Sitôt que piqué se vit,
« Ah, je suis perdu ! » ce dit,
Et, s’en courant vers sa mère,
Lui montra sa plaie amère ;

« Ma mère, voyez ma main,
Ce disait Amour, tout plein
De pleurs, voyez quelle enflure
M’a fait une égratignure ! »

Alors Vénus se sourit
Et en le baisant le prit,
Puis sa main lui a soufflée
Pour guérir sa plaie enflée.

« Qui t’a, dis-moi, faux garçon,
Blessé de telle façon ?
Sont-ce mes Grâces riantes,
De leurs aiguilles poignantes ?

–Nenni, c’est un serpenteau,
Qui vole au printemps nouveau
Avecques deux ailerettes
Ça et là sur les fleurettes.

–Ah ! vraiment je le connois,
Dit Vénus ; les villageois
De la montagne d’Hymette
Le surnomment Mélissette.

Si doncques un animal
Si petit fait tant de mal,
Quand son alène époinçonne
La main de quelque personne,

Combien fais-tu de douleur,
Au prix de lui, dans le cœur
De celui en qui tu jettes
Tes amoureuses sagettes ? »

Pierre de RONSARD,  Odes1550-1552

Avoir « la Haine »

Objectifs :

  • Culturel : visionner des parties sélectionnées d’un film en noir et blanc respectant les règles de la tragédie classique concernant un sujet de société sur les banlieues, La Haine de Mathieu Kassovitz, à mettre en parallèle avec les actualités
  • littérature : respect ou non des règles de la tragédie classique référente (1) les trois unités -d’action, de lieu, de temps- 2) les règles de la bienséance – pas de scène violente- pas de langage familier- les personnages sont de dignes aristocrates, 3) attente anxieuse du dénouement, 4) spectacle douloureux du malheur vécu par les personnages, 5) lutte de l’homme contre son destin, 6) intrusion de récit qui raconte les événements (journaux télévisés ici) 7) Chez Racine, la haine triomphe dans le crime
  • CE / EO : lire et comprendre un texte d’actualité (bavure policière, droit, contrôle d’identité, banlieue, immigration…) et s’exprimer sur les difficultés, toujours égales 20 ans après, de faire respecter la loi par les policiers eux-mêmes au sein de « banlieues », zones de non-droit dans l’imaginaire collectif français

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=vEcr7Ao6FrA[/youtube]

Nuit plus calme à Aulnay-sous-Bois, des incidents dans d’autres villes de Seine-Saint-Denis

Sur Le Nouvel Observateur, 08/02/2017 : Théo veut empêcher la Haine à Aulnay-sous-Bois

Théo, victime d’un viol présumé lors d’une arrestation brutale, a appelé les jeunes de son quartier à ne « pas faire la guerre » et à « rester unis ».

Pour la première fois depuis samedi, la nuit a été « globalement » calme à Aulnay-sous-Bois, mais des incidents ont eu lieu dans plusieurs communes de Seine-Saint-Denis, où 17 personnes ont été interpellées.

François Hollande s’est rendu mardi 7 février au chevet de Théo, victime d’un viol présumé lors d’une arrestation brutale jeudi, à l’hôpital d’Aulnay-sous-Bois.

Le chef de l’Etat, resté une demi-heure avec le jeune homme de 22 ans et plusieurs membres de sa famille, a expliqué qu’il entendait par sa présence « souligner combien » Théo, un « jeune qui avait toujours été connu pour [son] comportement exemplaire », « avait réagi avec dignité et avec responsabilité après ce qui lui est arrivé ».

D’une voix fatiguée, Théo a exhorté les jeunes à ne « pas faire la guerre » et à « rester unis », affirmant avoir « confiance en la justice ».

« Ma ville, vous savez que je vous aime beaucoup. J’aimerais bien la retrouver comme je l’ai laissée, s’il vous plaît les gars. Donc les gars, stop à la guerre », a-t-il ajouté.

Dans une allusion aux violences qui se sont produites les trois nuits précédentes dans la cité des 3.000, où des policiers menacés ont procédé à des tirs de sommation à balles réelles, il a dit vouloir retrouver sa ville « comme il l’avait laissée ».

« Il est démoli »

17 jeunes seront présentés mercredi à la justice, parmi lesquels onze mineurs, pour la plupart soupçonnés d’avoir préparé des attaques contre les forces de l’ordre lors de ces échauffourées.

Selon le récit de Théo, qui a fait état de « coups », de crachats et d’insultes lors de son interpellation, un des fonctionnaires lui a « enfoncé volontairement » une matraque dans les fesses. Dimanche, un des policiers, âgé de 27 ans, a été mis en examen pour viol et ses trois collègues de 24, 28 et 35 ans pour violences volontaires en réunion. Les quatre hommes ont été suspendus.

Le Premier ministre, Bernard Cazeneuve, a réclamé mardi « la plus grande fermeté » quand « il y a des manquements graves » des forces de l’ordre.

Selon son avocat Eric Dupont-Moretti, le jeune homme « va très mal, comme un gamin qui a été violé ».

« Physiquement, il y a des dégâts qui sont considérables : il porte une poche, on ne sait pas si c’est définitif ou provisoire. Le colon a été touché […]. Psychologiquement, il est démoli », a-t-il dit à BFMTV.

En soutien à Théo, plusieurs centaines de personnes ont manifesté mardi à Paris en début de soirée dans une ambiance tendue, encerclées par des dizaines de policiers casqués. Six personnes ont été interpellées en marge de ce rassemblement et « quelques petits groupes épars se sont livrés à quelques dégradations », selon une source policière.

Dispositif policier renforcé

Aux 3.000, dans la nuit de lundi à mardi, des policiers, pris à partie, ont dû tirer en l’air à balles réelles, ont indiqué des sources policières.

Les fonctionnaires se sont retrouvés face a des individus « très déterminés », « armés de boules de pétanque, de barres de fer et de cocktails Molotov », a détaillé Didier Dos Santos, du syndicat Unité-SGP. « Isolés », « ils n’ont pas eu d’autre choix que de faire usage de leur arme », a-t-il ajouté.

Selon des sources policières, entre cinq et dix véhicules ont été incendiés et deux restaurants, des véhicules de police et de secours dégradés. Durant le week-end, des incidents avaient déjà eu lieu.

Ces « émeutes » ont été dénoncées mardi par la candidate FN à la présidentielle, Marine Le Pen.

Un terme récusé par le maire LR d’Aulnay-sous-Bois, Bruno Beschizza.

« Pour le moment, il s’agit de troubles à l’ordre public », a dit cet ancien policier.

D’autres incidents dans le 93

Dans la nuit de mardi à mercredi, des incidents ont eu lieu dans plusieurs communes de Seine-Saint-Denis.

A Tremblay-en-France, une dizaine de personnes, dont plusieurs enfants, ont été intoxiquées au monoxyde de carbone après le jet d’un cocktail Molotov dans un bâtiment. Leurs pronostics vitaux ne sont pas engagés.

Un chauffeur de bus a été aussi légèrement blessé à l’occasion d’un jet d’objet incendiaire « dans les environs de Clichy »(sous-Bois), a indiqué une source policière.

Le poste de police municipale de Tremblay-en-France a également été dégradé, selon cette même source, qui a ajouté que de « nombreux » véhicules et poubelles avaient été incendiés « dans plusieurs villes ».

Au petit matin, le bilan faisait état de 17 interpellations.

Je m’en vais … en France !

Objectifs :

  • découvrir un chanteur français « tendance » : Vianney, chanteur vadrouilleur adepte du vélo et du scooter électrique (à repérer dans les paroles)
  • CE : relever les expressions idiomatiques et les références littéraires et culturelles (le conte, la Bible)
  • PO : à partir du clip, s’exprimer sur les caractéristiques de la culture française telle qu’elle apparaît dans les paysages et les personnages présentés

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=eLYyCFuPCX8[/youtube]

J’ai troqué mes cliques et mes claques
Contre des cloques et des flaques
Mon sac à dos pour oublier
Qu’avant c’est toi qui me pesais
Ce qui m’emmène, ce qui m’entraîne
C’est ma peine, ma peine plus que la haine
Oh ma route, oh ma plaine
Dieu que je l’aime
Et tournent, et tournent dans ma tête
Les images du long métrage
OU tu es belle et moi la bête
Et la belle n’est jamais sage
Quand tu diras que c’est ma faute
Que je n’ai jamais su t’aimer
Au diable toi et tes apôtres
Je m’en vaisEt ce qui perle sur mon front
Gouttes de pluie, gouttes de froid
Donne des ailes, donne dont
L’envie de m’éloigner de toi
Et mes larmes, et mes armes
Sont ma peine, ma peine plus que la haine
Et mes larmes, mes larmes
Dieu que j’ai malEt tournent, et tournent dans ma tête
Les images du long métrage
Où tu es belle et moi la bête
Et la belle n’est jamais sage
Quand tu diras que c’est ma faute
Que je n’ai jamais su t’aimer
Au diable toi et tes apôtres
Je m’en vais

Et tournent, et tournent dans ma tête
Les images du long métrage
OU tu es belle et moi la bête
Et la belle n’est jamais sage
Quand tu diras que c’est ma faute
Que je n’ai jamais su t’aimer
Au diable toi et tes apôtres
Je m’en vais
Je m’en vais

La science-fiction raconte le monde dans lequel nous vivons

Objectifs :

  • définir le genre littéraire de « science-fiction » : « Romans mettant en scène des événements réels ou imaginaires, mais explicables par des lois scientifiques reconnues ou hypothétiques » selon Hugo GERNSBACK
  • CE : lire un extrait du Meilleur des Mondes d’Adlous Huxley,  paru en 1932 ou de
    1984 de George Orwell, publié en 1949,puis l’article de J-M. Ligny Petits hommes verts
  • CO / PO : visualiser le court-métrage canadien réalisé par Neill Blomkamp, 2006 (6 mn) puis donner son avis sur le parti pris du réalisateur : contexte historique (pourquoi Johannesburg, en 1990 ?) /  accueil des réfugiés (qui sont-ils ? comment sont-ils accueillis au début, ensuite ? comment survivent-ils ? quel rapport avec la population locale ?) à la manière d’un reportage avec interviews authentiques (effet sur le spectateur ? objectif souhaité par le réalisateur ?)
  • Analyser :  1) quel lien avec l’actualité  ?/  conditions d’accueil des réfugiés dans le monde occidental ? conséquences ? (racisme ? quels parallèles possibles avec l’installation puis la fermeture de camps de migrants et de réfugiés telle « la jungle de Calais »?)/ dangers de la privatisation de secteurs publics tels que l’armée, la sécurité intérieure et l’administration 2) l’effet reportage : savoir repérer la fiabilité ou la fausseté d’une information

Alive in Joburg

[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/xsvx3q_alive-in-joburg-court-metrage-vost_shortfilms[/dailymotion]

Pour plus d’action et de réflexion : possibilité de visionnage à la maison du film District 9 réalisé par Neill Blomkamp, 2009. Les ET survivent 20 ans dans un ghetto, de d’entre eux parviennent à s’enfuir, avec l’aide d’un humain.

« Persona non grata », la page blanche

Paris, lieu sublime du manque d’inspiration !

Objectifs :

  • culturel : découvrir le chanteur Tété, dans un album biographique
  • lexique : les expressions courantes et idiomatiques « persona non grata », « la page blanche », « être sur le banc de touche », « être aux abois », « prendre la plume », « être à quai » ; ou littéraires « sœur Anne, ne vois-tu riens venir », « eurêka »,  » le poète disparu », « pour qui sonne le glas »; ou propres à l’auteur  » comme un Sikh à Sangatte »,  » retaper le code »…
  • PO : s’exprimer sur la leucosélophobie, ou syndrome de la page blanche et imaginer l’angoisse de l’artiste, Tété, en relevant les mots et vers qui révèlent cet état d’anxiété

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=IK-8oQlZblw[/youtube]

Tout a commencé l’autre jour
En sortant de ma douche
Champ de vision qui se bouche,
Des accents de banc de touche
Comme une odeur de sapin
Funeste faisceau d’indices
Ce n’est pas encore la fin
Mais j’en sens les prémices
Envie de chanter des sonnets,
Des cantiques habités
Mais la magie est à quai,
Le génie alité
Pas de répit pour ma peine
Je décède chaque fois
Qu’une feuille vierge étaye
Ce sinistre constatPersona non grata
Ma plume ne veut plus de moi
Persona non grata
Page blanche du trépas

Persona non grata
Pour qui donc sonne ce glas?
Persona non grata
Me reprendre je dois

Ou sous peu c’est Pôle Emploi
Me reprendre je dois.

Peut-être je me suis trompé
De mode, okay mettons
J’ai beau retaper le code,
Mais personne ne répond

J’en ai parlé en haut lieu,
Haussement d’épaules au mieux
J’suis comme un Sikh à Sangatte
Mais ça, les caciques s’en battent

Sœur Anne, ne vois-tu rien venir
Ni muse ni supplément,

Rien pour sauver mon empire,
Me refaire tranquillement
Mettre un terme à mon calvaire,
Faire le lit du salut
Gommer d’un trait ces faux airs,
De poète disparu…
Persona non grata
Ma plume ne veut plus de moi
Persona non grata
Page blanche du trépasPersona non grata
Pour qui donc sonne ce glas?
Persona non grata
Me reprendre je dois

Ou sous peu c’est Pôle Emploi

Eurêka je l’ai trouvée,
La trame rêvée du bonheur
Celle d’une mine aux abois,
Qui ne mérite pas son auteur

Je connais bien le sujet
J’en saisis les moindres aspects
Persona non grata,
C’est quand on ne veut pas de toi

Persona non grata
Ma plume ne veut plus de moi
Persona non grata
Page blanche du trépas

Persona non grata
Pour qui donc sonne ce glas?
Persona non grata
Me reprendre je dois

Ou sous peu c’est Pôle Emploi
Me reprendre je dois

L’origine du monde : la Genèse

Objectifs :

  • Littérature : lire un texte fondateur des cultures juive, chrétienne et occidentale
  • lexique : vocabulaire de la nature, de la faune et de la flore
  • PO : science et religion, exogénèse – comparer l’explication des origines en visionnant le court-métrage de R. Mans et la Genèse
« Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre.La terre était informe et vide ; il y avait des ténèbres à la surface de l’abîme, et le souffle de Dieu planait au-dessus des eaux.Dieu dit : « Que la lumière soit ! » Et la lumière fut. Dieu vit que la lumière était bonne ; et Dieu sépara la lumière d’avec les ténèbres. Dieu appela la lumière « jour », et il appela les ténèbres « nuit ». Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le premier jour.Dieu dit : « Qu’il y ait une étendue entre les eaux, et qu’elle sépare les eaux d’avec les eaux. » Et Dieu fit l’étendue, et il sépara les eaux qui sont au-dessous de l’étendue d’avec les eaux qui sont au-dessus de l’étendue. Et cela fut ainsi. Dieu appela l’étendue « ciel ». Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le deuxième jour.Dieu dit : « Que les eaux qui sont au-dessous du ciel se rassemblent en un seul lieu, et que le sec apparaisse. » Et cela fut ainsi. Dieu appela le sec « terre », et il appela la masse des eaux « mers ». Dieu vit que cela était bon. Puis Dieu dit : « Que la terre produise de la verdure, de l’herbe et des arbres fruitiers et qu’ils aient en eux leur semence pour se reproduire. » Et cela fut ainsi. La terre produisit de la verdure, de l’herbe et des arbres fruitiers ayant en eux leur semence pour se reproduire. Dieu vit que cela était bon. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le troisième jour.Dieu dit : « Qu’il y ait des luminaires dans l’étendue du ciel, pour séparer le jour d’avec la nuit ; que ce soient des signes pour marquer les époques, les jours et les années ; et qu’ils servent de luminaires dans l’étendue du ciel, pour éclairer la terre. » Et cela fut ainsi. Dieu fit les deux grands luminaires, le plus grand pour présider au jour, et le plus petit pour présider à la nuit ; il fit aussi les étoiles. Dieu les plaça dans l’étendue du ciel, pour éclairer la terre, pour présider au jour et à la nuit, et pour séparer la lumière d’avec les ténèbres. Dieu vit que cela était bon. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le quatrième jour.[Le cinquième jour, Dieu créa les animaux de la mer et du ciel.]Dieu dit : « Que la terre produise des animaux vivants selon leur espèce, du bétail, des reptiles et des animaux terrestres, selon leur espèce. » Et cela fut ainsi. Dieu fit les animaux de la terre selon leur espèce, le bétail selon leur espèce et tous les reptiles de la terre selon leur espèce. Dieu vit que cela était bon.Puis Dieu dit : « Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu’il commande les poissons de la mer, les oiseaux du ciel et tous les reptiles qui rampent sur la terre. » Dieu créa l’homme à son image, à l’image de Dieu il le créa, homme et femme il les créa. Dieu les bénit, et leur dit : « Soyez féconds, multipliez-vous, remplissez la terre et commandez-la. » […] Dieu vit tout ce qu’il avait fait ; et cela était très bon. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le sixième jour.[…] Dieu acheva au septième jour son œuvre, il se reposa au septième jour de toute son œuvre. Dieu bénit le septième jour et il le sanctifia, parce qu’en ce jour il se reposa de toute son œuvre qu’il avait créée.Voici les origines des cieux et de la terre, quand ils furent créés. »

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