Hypatie, l’Aphrodite de la science

 

                    Raphaël, L’École d’Athènes, 1509, fresque (extrait), Stanza della Segnatura, Cité du Vatican


 

Hypatie née en 370 à Alexandrie. Fille du premier mathématicien et astronome de l’époque, Théon, elle est la plus célèbre des néo-platoniciens. C’est un mouvement datant du IIe siècle au VIe siècle ap. J.-C, qui concilie la philosophie de Platon avec certains courants de la spiritualité orientale. Hypatie fut l’objet d’une vive admiration pour sa beauté, son savoir et son élocution. Elle était surnommée La Philosophe et son père Théotecne (père d’un enfant divin).

Elle défendait la thèse de l’héliocentrisme qui était avancée pour son époque, ses travaux sont mis en relation avec une autre assertion scientifique « révolutionnaire » : la terre n’est pas immobile, mais elle tourne autour du soleil.

Ses écrits ont disparu suite à l’incendie de la Grande Bibliothèque au IV siècle ap J-C. Elle réunissait le savoir de l’époque et les ouvrages importants.

Ptolémée maître de Théon et d’Hypatie perfectionne les modèles géométriques pour calculer les mouvements des « corps célestes ». Sa méthode et ses calculs seront utilisés dans toute l’Europe, mais aussi dans le monde arabophone et jusqu’en Inde : ils servent de bases aux astronomes, aux astrologues, aux concepteurs de calendriers comme aux navigateurs.

Le jour de carême, en 417, Hypatie est arrachée de son char et lapidée par les hommes de Saint Cyrille (évêque de Jérusalem) qui l’avait pris pour son ennemie personnelle.

 

            Illustration de Louis Figuier représentant les terribles sévices subis par Hypatie (1866)

Voici un extrait de la lettre de Synésios (l’un des disciples d’Hypatie) écrite en env. 370-414, qui parle de son maître à Paionios, un haut fonctionnaire qui vit à la Cour de Constantinople.

« Je la considère comme la préparation aux mystères de la théologie : elle a pour objet le ciel, ce magnifique ensemble dont les révolutions semblent à d’illustres philosophes une imitation des mouvements de l’âme ; elle procède par démonstrations, et elle s’appuie sur la géométrie et l’arithmétique, que l’on peut regarder comme la règle infaillible de la vérité ». (Lettre de Synésios à Paionios, trad. H. Druon, 1878)

 

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