Animalia : Syha’h Ah’li’drn

Nom Vernaculaire : Syha’h Ah’li’drn

Nom Scientifique : Tentaculum Cornus (qui a des tentacules et des cornes)

Classe d’animaux : Céphalopode (supposément)

Ordre : Antiquiores Ineffabilis (Grand Ancien Innomable)

Famille : Tentaculum Antiquiores (Grand Ancien à tentacules)

Régime alimentaire : Anthropophage.

Longévité : ???

Poids : ???

Mensurations : ???

 

Il paraîtrait qu’une créature, une chimère, une… chose existerait dans d’anciennes ruines plongées aux fonds des eaux de l’Océan Arctique Nord, à une position que je ne connais pas moi-même. Cette… chose, j’ai appris son existence d’après trois sources : un livre nommé « Ephaiagl Ot Shuggoth » datant d’au moins avant l’Antiquité Grecque, dans une langue que j’ai mis des années à déchiffrer au moyen de textes éparpillés dans les archives autour du monde, écrit par un certain « Al’h Thr’spna ». Si au premiers abords, on pense à des légendes, deux autres sources sont venus effacer mes doutes : des témoignages, de vive voix. Le premier était un gars, du nom de Stanley Darrel, qui souhaitais me recruter dans son équipe, pour partir en expédition dans ces lieux, avec l’argument que mon goût pour l’étrange et l’ésotérisme serait assouvi et me permettrait de réintégrer le microcosme scientifique, dont j’avais été radié pour avoir emprunté quelques millions à des banques pour des recherches infructueuses sur certains cryptides, avec des preuves de formes de vie inédites. Il parlait également d’une légende sur une hypothétique citée engloutie dans le Grand Nord dans laquelle on trouverait richesses et vestiges fantastiques. Après avoir refusé, je ne l’ai plus jamais revu, et n’ai plus jamais entendu parler de lui. C’est quelque mois plus tard qu’un homme qui toquait à ma porte, blanc comme un linge et le torse écorché de l’épaule droite à la cuisse opposée, s’est avéré être un des membres de cette équipe, le conducteur du sous-marin, qui a réchappé de justesse à la mort, contrairement à ses compagnons. Il m’avais trouvé grâce à son souvenir de mon refus de participer à l’expédition. L’homme, qui s’appelait Steve Ockstone, est mort quelque jours plus tard alors que je tentais de le soigner du mal qui le rongeait dans ma modeste maison de bord de mer. C’est à partir de ces sources que j’ai réussi à reconstituer de manière floue la… chose que je vais vous présenter.

La bête se serait terrée dans les profondeurs de ce qui semblerait être temple central de la cité, témoignant alors d’une déification, ou d’une sacralisation de la créature par les anciens locaux. Son anthropophagie a été constatée au vue de nombreux os et crânes humains qui jonchaient le sol. La bête aurait été trouvée en pleine hibernation, constatée par une respiration lente et longue ainsi que d’un pouls d’environ un battement par heure, ce qui indique que son alimentation n’est pas nécessaire, ou bien qu’elle constitue une part minime de ses besoins. La description qui m’a été faite de la chose est à peine croyable. Il s’agirait d’une créature de plusieurs mètre de hauteur et de largeur, constitué d’un nombre incalculable de tentacules entremêlées en une masse que l’œil humain ne saurait regarder en entier. Chacun de ces appendices serait couvert çà et là de sortes de cornes, d’ongles, de dents et d’os, laissant cependant la plupart de sa peau sans protections. Malgré la taille de la créature, le plus intrépide des voyageurs, un certain Pierre Bottero, anthropologue et écrivain français, a réussi à trouver ce qui se rapprocherais le plus d’une des mains de la créature, une serre comptant une vingtaine de griffes jaunâtres et constitué d’une peau se rapprochant de visu à celle d’une mouche domestique. L’impétueux a tenté de l’étudier en soulevant de quelques centimètres le membre, et ce fut la fatale erreur qui tua progressivement chacun des neufs aventuriers. Pierre a réussi soulever d’environ quelque centimètres la serre, avant de devenir blanc comme un linge et de crier, deux mot, ses derniers : « Un Œil ! ». En effet, ce que ce brave écrivain avait pris pour une patte d’un mètre de diamètre était en fait un globe oculaire, dont la pupille que ils voyaient d’un quart était constitué de milliers de motifs hypnotisant. L’étrange paupière se serait alors refermée sur le bras Pierre, broyant la chair de sa main jusqu’à son épaule, et arrachant une partie de sa clavicule. Il s’est effondré sur le sol, agonisant dans un mélange de sang, de salive et de larmes, en un long cri se transformant en un gémissement inaudible, pendant ce temps, l’œil s’était rouvert à moitié, comme celui d’un dormeur dérangé encore comateux. Il avait fixé un à un les membres de l’équipe, puis c’était refermé. Un son guttural serait alors sorti d’on ne sait où dans une langue semblable à celle que j’ai réussi à débrider : « Ymg’ ephaiagl ah mg, shuggoth.  Ah’mglw’nafh ng n’ghaor’nafh hai, ng ah lloigehye, ymg’ uh’e ephaifhtagn ng ah mg’lloig syha’h. » Les tentacules de la créatures se seraient alors mis en mouvement, tuant à un membres de l’équipage qui tentaient de fuir, ou les saisissant pour les déposer sur sa peau, rendant les victimes inconscientes à son contact, ou les rendant hystériques. Seuls trois d’entre eux ont réussi à sortir du temple souterrain, mais gravement blessés. Du liquide vert s’écoulait de la plaie du chef d’expédition Stanley Darrel. Il a été pris de convulsion après avoir franchi la moitié de la ville souterraine en courant. Il a poussé vers l’avant les survivants, en répétant que c’était fini pour lui et qu’il fallait qu’ils partent. Un cri animal entre l’humain et le saurien est alors sortit de sa gueule, désormais remplie de dents poussant dans sa gorge et sur ses lèvres. Son visage s’est couvert d’’écailles, et ses yeux on commencés à se dédoubler. Une queue reptilienne est sortie de son dos, et ses pieds se sont élargies en ersatz de palmes griffus. Steve a alors trainé jusqu’au vaisseau le dernier survivant, un certain neurologiste du nom de Tom Guénot, qui mourut quelques heures après leurs départ. Steve l’a enterré sur la plage avant de venir chez moi.

J’ai bien évidemment éclairci certains passages du récit de Steve pour le rendre compréhensible par la masse, et en ai interprété d’autres à partir d’écrits anciens. Je pense que cette créature s’est rendormie, mais qu’un jour, aussi bien demain que dans dix ans, elle se réveillera, elle et ses confrères. Et là, l’humanité ne sera plus. J’ai cependant trouvé une manière de l’anéantir, mais je dois d’abord aller vérifier par moi-même l’existence de la chose. J’ai laissé sous le plancher de mon lit la solution enfermée dans un coffre. Son code est dans la pièce, tous les indices y sont. Lecteur de cette lettre, je ne suis certainement pas revenu de mon expédition si tu la lis. Alors va à l’endroit indiqué, et tue la, tue la sans tergiverser, car nous sommes perdus si elle se réveille un jour.

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