Pygmalion et Galatée: La suite

Pygmalion et Galatée, Auguste Rodin, 1889

Lors d’une belle soirée étoilée sur les cotes chypriotes, un petit conciliabule familial s’organisait dans la demeure du sculpteur Pygmalion. Alors que Pygmalion et sa femme Galatée avaient légèrement abusé sur la bouteille, leurs filles Paphos et Matharmé se servirent un verre de lait de brebis chaud. Soudainement, Paphos interrogea ses parents sur leur rencontre. Tandis que Galatée affichait une mine gênée, Pygmalion s’exclama :

PY – AH les enfants, vous savez à l’époque le village n’était rempli que d’hystériques, complètement impures et de sorcières enragées qui avaient la tête remplie d’idée saugrenue. Quel malheureux père vous aviez ! Ces filles de joie me poursuivaient et tentaient de me pervertir, mais je n’ai jamais cédé ! Pour protéger mon honneur et ma piété, j’ai préféré me reclure dans mon atelier, et consacrer le reste de ma vie a mon art puisque mon être n’était pas digne des autres. Au fil des jours, une nouvelle idée m’est venue, entêté, j’entrepris de façonner mon œuvre ultime et parfaite, ma dulcinée une femme enfin digne de moi qui partagerait ma couche. Après mainte semaine, elle était enfin devant mes yeux, nue et sublime, créée de ma main.

GA – C’est d’ailleurs à ce moment, que ma conscience s’éveilla. Je vous avoue que je me suis demandé, que fait cet homme m’embrassant et me recouvrant de ses caresses.

PY – mais Chérie t’était ma femme, c’est normal ! Et puis j’admirais seulement mon travail.

GA- Soit. Lorsque la déesse de Cythère me donna la vie, votre père fut totalement extatique.

MA – et vos mères, comment avez-vous alors abordé votre nouvelle existence en tant que femme et épouse de Pygmalion ?

PY – comment voulez-vous qu’elle ait réagi elle était évidemment la femme la plus comblée de toute, elle allait passer le reste de sa vie avec l’artiste le plus talentueux de Méditerranée.

GA – Cher époux, je me crois en désaccord avec vous. Arrivé dans ce monde de votre décision, je n’avais d’autre choix que de subir cette situation. Mais je comprends aujourd’hui qu’il est en mon droit de suivre ma propre volonté.

Suite à ces paroles, Galatée se saisit d’un couteau et le planta dans le cœur de son mari. Elle prouve alors à tous qu’on ne lui imposerait pas une vie sur laquelle elle n’avait pas de contrôle et qu’elle n’avait pas consenti.


Leave a Reply

You must be logged in to post a comment.