Les coulisses de l’Opéra

 

 

Enfin! La classe Opéra a assisté à son premier spectacle.

Mais avant de la savourer, ils ont eu droit à différentes visites dans et autour de l’opéra.

Rendez-vous était donné à 13h30 sur le parking des bus du collège. Tout le monde était à la fois excité, impatient, curieux, et surtout particulièrement élégant! La consigne avait été respectée à la lettre. Un grand chapeau à tous pour leur tenue vestimentaire!

 

 

14h 15 L’arrivée à l’Opéra se fait sous le soleil. Heureusement, car l’activité prévue par Mme Faure-Gignoux, professeur d’Arts Plastiques, aurait été difficile à faire sous la pluie.


Les élèves sont invités à sortir blocs de dessin, gommes, crayons de papier et à dessiner la façade de l’édifice sous différentes perspectives.

 

 

15h Les élèves font connaissance avec Solenne Tormen, la responsable chargée des publics, qui se propose de leur faire découvrir l’Opéra-Théâtre de l’intérieur. Mais d’abord, un coup d’oeil sur la façade, et ses fenêtres en trompe-l’oeil. La plupart des élèves qui venaient de la croquer ou de la photographier n’avaient pas remarqué ce détail insolite!

 

 

La visite commence par l’entrée réservée aux éléments du décor. Grâce à un chariot-élévateur, ils sont montés directement sur scène lorsqu’ils arrivent d’autres opéras-théâtres, ou lorsqu’ils sortent des ateliers de Metz. 


 

Solenne explique que la plupart des spectacles présentés à Metz sont des co-productions. Cela veut dire qu’un spectacle est monté par plusieurs opéras-théâtres, qui partagent ses coûts et son élaboration. A Metz, on a la chance d’avoir des ateliers qui travaillent sur place dans différents domaines.

Pour illustrer son propos, elle les entraîne dans l’atelier de création des accessoires du décor.

 

 

Les techniciens ne se contentent pas de travailler sur des grosses pièces. Ils conçoivent aussi des maquettes aussi réalistes que possible, avec … leurs accessoires miniatures!

 

La visite se poursuit à l’arrière de l’Opéra. La façade n’est pas aussi jolie que devant : normal, personne ne peut la voir, à part les élèves du lycée Fabert, juste en face de la Moselle.


 

Parlons-en de la Moselle! Solenne explique que lorsque la construction d’un opéra-théâtre avait été décidée, il n’existait pas de terrain constructible à disposition pour un édifice aussi vaste au centre-ville. Le choix de l’emplacement s’est porté sur une île marécageuse au milieu de la rivière. Il a donc fallu l’assainir et drainer les marécages pour pouvoir enfin édifier le bâtiment.

 

La visite se poursuit dans l’atelier bois et ébénisterie. C’est un atelier vaste et très clair, où se côtoient des machines imposantes. Solenne explique comment sont créés les décors. Le chef décorateur conçoit un plan détaillé et l’envoie à l’atelier où les pièces sont construites une à une, puis assemblées comme un puzzle géant, en prenant soin par exemple d’évider certaines parties pour alléger le poids total. 

 

Une fois les éléments massifs du décor créés, ils sont amenés dans l’atelier peinture où on les sublime. Les peintres sont de véritables artistes, spécialistes du trompe-l’oeil, qui savent manier le pinceau pour donner l’illusion de la pierre, du métal, du tissu… Ils réalisent de véritables prouesses en réalisant à taille réelle les éléments des maquettes qui leur ont été donnés pour information.
Voici par exemple la maquette d’une pièce. Regardez attentivement les escaliers, les portes, et la boule Ferrero. A côté de la maquette, on voit la boule telle qu’elle va être créée!

 

Admirer les portes sur la maquette, et les portes en taille réelle!

 

 

Sur chaque élément, on note à la craie ‘Cour’ ou ‘Jardin’. Comme cela, les techniciens qui installent les décors savent exactement où les poser. Pourquoi ne pas utiliser les mots ‘gauche et droite’? Parce que la gauche quand on est devant la scène devient la droite une fois sur scène! Alors que le côté jardin, reste jardin tout le temps, idem pour le côté cour. Solenne donne aux élèves un petit truc pour s’en souvenir : face à la scène, il suffit de penser ‘Jesus-Christ’, donc jardin à gauche, cour à droite. Sur scène, un autre petit truc : cour se trouve du côté du coeur, donc à gauche!

 

 

Une fois les éléments statiques créés, il faut penser aux éléments amovibles. Il s’agit principalement des toiles peintes elles-aussi en trompe-l’oeil, qui sont enroulées sur des cintres. Les toiles sont entreposées dans une partie de l’opéra appelée ‘le frigo’. Il est immense! On s’y sent minuscule… En abaissant ou levant les cintres, on peut changer le décor de fond de scène en un clin d’oeil. Cela se fait en manipulant des c****s. Et bien oui, il s’agit d’un mot tabou, qu’il ne faut pas prononcer, sous peine de malheur. Certains prennent la chose à la légère. La suite des événements va leur prouver qu’il ne faut pas rire de certaines choses!!! On le remplace par le mot ‘ficelle’!

 

 

Il est temps maintenant de découvrir un endroit que peu de gens ont la chance de découvrir : les dessous de la scène. Solenne attire l’attention des élèves sur la scène circulaire, très rare et encore opérationnelle de nos jours. Le mécanisme conçu il y a plus de 150 ans fonctionne parfaitement. Un système de trapes et d’escaliers dérobés permettent d’accéder discrètement à la scène pendant les spectacles.

 

 

Les élèves quittent le sous-sol, et entrent dans l’opéra. Cet espace est consacré à la billetterie, aux vestiaires, mais on peut aussi y glâner des informations sur les spectacles de la saison. Solenne leur montre une gravure qui a servi aux costumières pour concevoir des tenues rappelant la pierre et le marbre.

 

 

Les élèves grimpent  enfin à l’étage pour découvrir la salle de l’opéra … plongée dans le noir! Les techniciens du son et de l’image sont en train de faire les derniers arrangements vidéo, et ils ne peuvent travailler que dans l’obscurité. Qu’à cela ne tienne. Ils ne seront que plus agréablement surpris de découvrir un décor magnifique, pourpre et or.


Solenne leur explique que les balcons latéraux, réservés autrefois aux élites, ne sont pas les meilleures places pour voir ce qui se passe sur scène, ni pour entendre l’orchestre. Les élèves savent parfaitement pourquoi : ils ont retenu que l’on venait avant tout au spectacle non pas pour voir, mais pour être vu! (Merci M. Carry!)

 

La visite se termine dans le foyer des spectateurs, qui est la salle de réception ‘Ambroise Thomas’. Dans tout l’édifice, c’est l’une des seules salles chauffées. A l’entracte, les spectateurs s’y retrouvent pour bavarder et éventuellement, se désaltérer. C’est une pièce très belle, qui donne directement sur la Place de la Comédie.

 

16h  45 : Il est temps de quitter Solenne et de quitter l’Opéra pour quelques heures. Grâce à ses explications claires et détaillées, les élèves ont compris que la réalisation d’un spectacle tel que celui auquel ils vont assister en soirée, mobilise des centaines de personnes, aux compétences variées et diverses.
Cela mérite beaucoup de respect. Sans doute l’une des raisons pour lesquelles on vient à l’Opéra-Théâtre sur son trente-et-un!

17h : Petite pause sur la Place de la Comédie puis les élèves rejoignent le Temple Neuf, de l’autre côté de la rue, où les attend son organiste.

Je clique ici pour accéder à la page consacrée à la visite du Temple Neuf.

 

18h 15 : les élèves font une pause sur la Place de la Comédie avant de rencontrer leurs correspondants du collège Barbot. Pas facile de lier connaissance dans le monde réel!

19h : Photo de groupe dans la Salle Ambroise Thomas

20h : Enfin, le spectacle commence…

Mais, c’est quoi toute cette fumée? Elle est tellement épaisse qu’on n’y voit plus rien. Sur scène, les faisceaux lumineux n’arrivent même plus à la trouer! Une voix s’élève tout à coup de la fosse d’orchestre : « Mesdames et Messieurs, nous allons interrompre le spectacle quelques minutes, le temps de régler un petit problème technique sur nos fumigènes… »

Hum, hum! C’est qui, les petits plaisantins qui s’amusaient à dire c****s pendant la visite des coulisses?!!!

Pour accéder aux avis des élèves sur le ballet ‘Danse pour C****s’, je clique ici!

 

 

 

 

 

 

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