« Un coffre-fort ne suit pas un corbillard »

Un cadeau est un roman qui dénonce le pouvoir que peut exercer l’argent sur notre société actuelle, tout cela à travers une histoire remarquablement touchante. Une histoire signée Eliane Girard !

Ce roman rend compte d’une histoire bouleversante, et presque comique. Celle de Félicien, un jeune dessinateur d’Île-de-France, tracassé par un cadeau qu’il voudrait offrir à Laure, sa copine, pour ses 30 ans. Mais attention, ce n’est pas n’importe quel cadeau, c’est une paire de bottes à… 869.95 euros tout de même ! Félicien le sait, il a fait une erreur, une grosse erreur. Il devient même paranoïaque rien qu’a l’idée d’y penser, 869.95 euros, le prix de son loyer ! Tout au long de l’histoire ce nombre va lui tourner dans la tête, et ses extravagantes péripéties vont d’autant plus remuer le couteau dans la plaie.

J’ai été agréablement surpris par ce livre, c’est un plongeon totalement réussi dans la triste réalité qu’est le quotidien pour beaucoup d’entre nous. L’argent ne coule pas à flot, et il y aura toujours un moment où le compte bancaire criera famine ! En effet Félicien subit de plein fouet le stress et la culpabilité liés à un achat bien trop onéreux pour son modeste revenu. Cette situation est généralisée dans notre monde d’aujourd’hui où la finance gouverne et où les revenus des plus modestes subissent les terribles effets de la mondialisation. A en croire que se faire plaisir est destiné uniquement aux riches ! Comme le disait si bien Sacha Guitry : « Le luxe est une affaire d’argent. L’élégance est une question d’éducation ». En somme, Félicien est un homme simple, bien éduqué, donc élégant mais le luxe n’est pas pour lui… il n’en a tout simplement pas les moyens !

Source: https://www.livredepoche.com/livre/un-cadeau-9782253005100

Ce roman n’en est pas moins comique. Félicien encaisse une multitude d’événements et de « coups » tel un boxeur tapant dans le vide, comme quand il enchaine cette extravagante nuit dans le métro parisien auprès de quelques SDF qui lui en font voir de toutes les couleurs. Des SDF certes pauvres mais bien riches moralement ! Ses péripéties se succèdent tour à tour à grands coups de malchance. L’histoire en devient même drôle. Le style fluide de l’écriture colle bien avec le sujet de l’œuvre, on y trouve une importante réflexion de Félicien sur son achat qui le tracasse du début à la fin de l’histoire. Aussi, il ne faut  pas  grand-chose pour qu’on ressente de l’empathie envers ce personnage, et c’est bien ce dernier mot, l’empathie, qui est déterminante dans la lecture de ce livre. Ses malheurs successifs qui s’enchainent à tour de bras créent en nous une véritable compassion envers ce personnage malchanceux. L’auteure nous transmet une multitude de sentiments, tous différents les uns des autres, avec une facilité déconcertante, ce qui rend ce livre si agréable à lire !

Pour finir, je vous conseille fortement de lire ce roman qui vous fera profondément réfléchir sur notre société et le pouvoir de l’argent si omniprésent. Par ailleurs, laissez-vous déborder d’empathie pour Félicien et baladez-vous à travers cette lecture chargée d’émotions et de rebondissements, vous ne serez pas déçu par cette passionnante lecture !

Lisez Un cadeau, je vous le promets, il ne coûte pas 869.95 €…

 

Girard, Eliane. Un cadeau. Librairie Générale Française, 02/2015. 121p. Le Livre de poche. ISBN 978-2-253-00510-0

Léandre Furmaniak, 1ère1                                                  

Les mineurs sortent de l’ombre, c’est Germinal !

«Germinal, Germinal, Germinal ! », criaient les mineurs de Denain à la vue du cortège qui emmenait le célèbre écrivain Emile Zola au cimetière de Montmartre. Ces acclamations sont le parfait témoignage du succès et de la popularité qu’a connu ce merveilleux roman, chef d’œuvre de la littérature réaliste !

Photographie d’archive d’Emile Zola. Source : https://id.pinterest.com /pin/139541288434910485/?d=t&mt=login

Vous devez probablement connaître Emile Zola. Ecrivain français du XIXème siècle (1840-1902), Zola a vécu dans la misère et la pauvreté durant son enfance. Après quelques emplois qui lui déplaisent et lui rapportent peu, il décide de se consacrer à l’écriture. L’Assommoir est son premier grand succès. Il écrira ensuite, en 25 ans, une série de 20 livres qui composeront, telle La Comédie Humaine pour Balzac, une fresque humaine et sociale : Les Rougon-Macquart. Germinal en fera bien sûr partie.

Précision importante sur l’œuvre en question : elle est le fruit d’un travail documentaire énorme réalisé par l’auteur puisqu’il a visité des mines du Nord de la France, est descendu avec les mineurs, les a côtoyés…. Tout cela dans l’unique but de rendre son œuvre la plus véridique possible.

L’histoire débute en 1865 dans le Nord-Pas-de-Calais pendant la crise industrielle. Avec la montée du capitalisme en France, les mentalités évoluent. Un réel clivage entre salariés et employeurs apparaît alors. Les inégalités s’accroissent et la misère s’installe dans la région. Un jeune chômeur, Etienne Lantier, congédié après avoir donné une gifle à son patron, se rend aux mines de Montsou (ville fictive inventée par Zola) non loin de Douai. Affamé et sans le sou, il cherche un nouveau travail. Le seul poste qu’on peut lui proposer à la fosse de Montsou consiste à abattre le charbon et à pousser les berlines. Pour survivre, il n’a pas d’autre choix que d’accepter ce poste de haveur. A la mine, Etienne se lie d’amitié avec une famille de dix mineurs, les Maheu. On découvre, avec tous ces personnages, les conditions atroces et pénibles du travail des mineurs. Ils ne sont pas les seuls concernés par ces travaux harassants et douloureux : les chevaux doivent aussi descendre dans les mines et tirer les berlines. En lisant le roman, on a vraiment l’impression d’assister au travail des chevaux et on comprend pourquoi certains remontaient gravement blessés, et même parfois morts !

Les descriptions de l’auteur sont si crues et brutales que j’ai eu l’oppressante sensation d’être descendue, avec eux, dans ce précipice que sont ces galeries de charbon.

Au-delà des conditions dans les mines, les lecteurs découvrent le quotidien des mineurs lorsqu’ils rentrent aux Corons. Entre famine, endettement, prostitution, manque d’hygiène, absence d’intimité, les mineurs sont confrontés à un enfer quotidien. Les houilleurs, formatés depuis des générations, ne se rendent plus compte de l’horrible façon dont ils sont traités. Etienne, lui, pourtant, a remarqué dès son arrivée que les patrons des mines exploitent leurs salariés. De plus, la baisse des salaires, déjà très insuffisants pour les familles, est une difficulté nouvelle qui s’ajoute à tant d’autres. En réponse à toutes ces injustices, l’ambitieux Etienne fonde un mouvement de travailleurs révoltés. Leur mécontentement va d’abord se manifester par des grèves. Sans résultat et réponse de la Compagnie, ce mécontentement se transforme peu à peu en un élan de colère dévastateur et incontrôlable. C’est un peuple entier qui se réveille. Des milliers de charbonniers vont tout détruire sur leur passage : ils saboteront les fosses des alentours, se mesureront aux forces de l’ordre, défieront les non-grévistes et les bourgeois…

L’auteur rend magnifiquement compte de la rage qui bout en ces travailleurs, peut-être vos aïeuls si vous descendez d’une famille de mineurs !

Manifestations de mineurs, photographie extraite du film Germinal de Claude Berri, sorti en 1993. source: https://proxymedia.woopic.com/api/v1/ images/331%2FGERMINALXXXW0048428_BAN1_2424_ NEWTV.jpg         

 « Une poche de rancune crevait en eux, une poche empoisonnée, grossie lentement. Des années et des années de faim les torturaient d’une fringale de massacre et de destruction. » – passage de Germinal qui résume, selon moi, toute leur colère.

Mais Germinal, ce n’est pas que cela ! Outre le contexte historique, vous trouverez de nombreuses intrigues captivantes sur les personnages. Vous découvrirez ainsi la passion qui naîtra entre Etienne et Catherine Maheu, battue par son « galant » (c’est ainsi que Zola nomme les conjoints) et rejetée par sa famille, les Maheu. La fin tragique et complètement inattendue ne vous laissera pas indifférents ! Je vous laisse la découvrir et vous souhaite de l’apprécier tout autant que moi. Vous vous rendrez alors compte que malgré son caractère dramatique, Germinal est couronné par une note pleine d’espoir et d’avenir pour les mineurs. 

Pourquoi finalement ai-je tant été captivée par la lecture de ce roman ?

J’ai d’abord été très surprise par son caractère prenant et immersif. Au début, je dois bien avouer que je regrettais mon choix de livre à la vue du lourd pavé qui m’attendait… Malgré mes doutes, j’ai attaqué ce « monstre ». Et, à mon plus grand étonnement, je me suis aussitôt plongée dans l’histoire. Dès les premières pages vous accompagnerez les mineurs dans leur quotidien. En effet, grâce aux descriptions poignantes du naturaliste Zola, je me suis enfoncée difficilement dans les galeries, j’ai martelé les parois de charbon, j’ai poussé les berlines des mineurs ! Certains passages m’ont tourmentée par leur dureté : les descriptions sordides de l’insalubrité de leur vie peuvent mettre mal à l’aise. La noirceur des textes de Zola m’a transportée, m’a marquée et m’a procuré de fortes émotions. 

Ce roman est noir et brutal. Attention, sa violence peut parfois choquer les plus sensibles ! Oserez-vous plonger dans cet univers sombre où règne l’injustice ?  

Je me suis aussi attachée à ces travailleurs du charbon qui ne laissent jamais indifférents. A moins d’être vraiment insensible, vous éprouverez parfois de l’empathie, parfois du dégoût pour tel ou tel personnage. Lorsque Zola décrit un monde hanté par la faim puis enchaîne sur la description de la bourgeoisie des patrons des Compagnies, monde aveuglé par son confort et vivant dans le superflu, j’ai été perturbée par un tel niveau d’inégalités entre les classes ! Enfin, n’oublions pas que Germinal, c’est aussi une intrigue qui vous anime du début à la fin. Lorsque l’on voit aujourd’hui la pauvreté de certains romans contemporains qui vous vendent des soi-disant scénarios haletants, on se dit que Zola n’aurait rien à leur envier s’il revenait parmi nous. C’est là aussi une nouvelle forme de plaisir que j’ai pris !

Livre de poche « Germinal », collection Folio. source : https://www.le-livre.fr/photos/RO9/RO90026660.jpg    

Certes, cette œuvre fut un réel coup de cœur pour moi, mais il n’empêche que ma lecture n’en a pas été facile. Les nombreux détails, le vocabulaire technique et spécifique aux mineurs, les allusions aux périodes historiques et aux mouvements politiques, sont parfois compliqués à appréhender. Certains passages du texte resteront des zones d’ombres pour moi car je ne suis pas parvenue à bien les comprendre. Je ne dis guère cela pour vous repousser, bien au contraire, car la lecture peu aisée de Germinal ne m’a pas empêché de dévorer le roman. Et puis, il faut savoir parfois apprécier la difficulté !

Si vous êtes féru de notre région, d’histoire ou encore de littérature, vous ne pouvez plus passer à côté de l’œuvre à grand succès d’Emile Zola ! 

« C’est Germinal ! », s’exclame-t-on lorsque l’on vit une situation pénible : vous comprenez enfin le sens de cette expression !

Zola, Emile. Germinal. Librairie Générale Française, 1990. 538 p. Le Livre de poche. ISBN 2-253-00422-7

Clothilde DELATTRE, 1ère1

Entre deux Amériques

Source : https://www.planetebd.com/bd/ futuropolis/eldorado/-/36804.html

Eldorado est une bande dessinée résultant de la coopération entre le dessinateur Damien Cuvillier et la scénariste Hélène Ferrarini. Elle mêle le talent artistique du jeune picard et les connaissances historiques et géographiques de Hélène Ferrarini, qui a été professeure dans ces matières mais aussi journaliste. Tous deux voyageurs, ils ont pu transmettre leur vécu. La scénariste a notamment visité la Guyane, avec laquelle elle a gardé un lien fort. Damien Cuvillier a quant à lui parcouru l’Amazonie brésilienne dont il reproduit désormais à merveille les paysages tropicaux.

Tous deux avaient ainsi une base solide pour bâtir leur BD historique qui reprend de manière réaliste certains aspects de la société américaine du début du XXème siècle, période durant laquelle se déroule notre histoire, en pointant notamment les conditions de vie déplorables des travailleurs en Amérique du Sud, le dédain envers les amérindiens et la population noire.

Damien Cuvillier et Hélène Ferrarini au salon de la BD avec leur livre Eldorado. Source : https://www.ladepeche.fr/article/2018/09/29/2878345-salon-de-la-bd-l-annee-de-tous-les-records.html

Marcello, un jeune ouvrier syndicaliste travaillant dans une aciérie aux Etats-Unis, nous plonge dès le début du récit dans une ambiance de lutte prolétaire contre le capitalisme. D’emblée nous nous attachons à ce personnage plein d’ardeur et de courage qui défend le salaire médiocre des ouvriers et se bat pour ses droits. Il est épris d’une jeune femme, nommée Louisa, à qui il écrit chaque jour des poèmes affectueux. Un jour où la crise se fait de plus en plus insupportable, les amants décident de s’enfuir ensemble. Cependant, la famille de Louisa lui a déjà arrangé un mariage. Son frère fait alors en sorte de faire embarquer Marcello, malgré lui, pour l’eldorado, un chantier en Amérique du Sud. Le jeune homme va alors se donner corps et âme pour rembourser la société et pouvoir rentrer chez lui et retrouver sa chère Louisa, ne cessant de lui écrire quotidiennement malgré la distance. Sur ce chantier en Amérique latine, nous serons confrontés à des faits révoltants tels que l’esclavage, les conditions de vie déplorables des travailleurs, et l’anthropisation des forêts tropicales à des fins cupides. Nous pourrons également comparer les différentes classes socio-professionnelles et le luxe qui les séparent. Les lettres de Marcello se retrouveront finalement entre les mains de la femme du chef de chantier, Barbara Hogens, qui, bien que riche, n’est pas heureuse dans ce lieu étranger qui lui semble hostile. Ces lettres briseront alors la morosité de ses journées causée par l’absence de son mari. Une dépendance va se créer vis-à-vis de ces lettres, aussi forte que l’amour de Marcello pour Louisa. Comment cette aventure va-t-elle tourner ? Marcello rentrera-t-il chez lui ? Barbara supportera-t-elle enfin son mal du pays ? Nous sommes sans cesse curieux de lire la suite !

J’ai trouvé cette histoire particulièrement émouvante et saisissante car elle évoque d’une part des liens humains très forts, quelquefois déchirants, entre les personnages, comme Marcello pour Louisa, ou même un jeune amérindien uni à sa grand-mère et attaché profondément à sa forêt. D’autre part j’ai aimé cette histoire car un grand combat est engagé pour la liberté de Marcello, contre l’argent, contre ses supérieurs, afin de retourner chez lui. Il fait preuve d’un courage et d’une mentalité exemplaires et admirables, et sa richesse sentimentale nous fait ressentir de la compassion à son égard. De plus cette indignation laisse place à une dénonciation de la société, de l’exploitation de l’homme par l’homme, de la vanité humaine. J’apprécie également le travail de recherche historique qui a permis de faire éclore une histoire très authentique et réaliste.

Planche de la BD page 61 : premier jour de Marcello sur le chantier. Source : https://www.bedetheque.com/serie-61933-BD-Eldorado-Cuvillier.html

Qui plus est, vous pouvez déjà être certain d’apprécier ce livre grâce aux illustrations fabuleuses. En effet, Damien Cuvillier représente de manière très réaliste les paysages comme les personnages ; il ne cherche pas à embellir la réalité et ne cache pas la noirceur des conditions de vie en Amazonie. Il utilise l’aquarelle, ce qui donne des couleurs pastel, douces et généralement chaudes qui nous imprègnent de l’ambiance. Aussi, les agencements multiples des vignettes sont très intéressants car ils créent un rythme en fonction du contexte lié au récit sur la planche. Parfois une seule grande vignette constitue la planche, parfois les cases sont disposées en quadrillage qui donne un effet accéléré et saccadé, d’autres fois elles sont en forme d’éclats… La lecture est alors très abordable car les images prennent vie, comme si elles parlaient d’elles-mêmes ; d’ailleurs certaines planches ne contiennent aucune phrase ! Le seul défaut que je trouverais, c’est son format encombrant, qui ne permet pas de le transporter aisément. Nonobstant, vous pourriez considérer sa taille comme un avantage, nous donnant un confort visuel pour en apprécier davantage les dessins. On ajoutera, pour le côté artistique, que les titres des chapitres sont magnifiques, extraits de la chanson Eldorado de Bernard Lavilliers. Bref, une merveille !

Je vous la conseille fortement, c’est une BD très intéressante, travaillée et émouvante, qui est très rapide et simple à lire.

Bonne lecture à vous !

Pour aller plus loin : petit aperçu de la performance des illustrations en vidéo : https://youtu.be/Dj1CjLHMLo4

Cuvillier, Damien / Ferrarini, Hélène. Eldorado. Futuropolis, 08/2018. 172 p

Marion Massinon, 1Ere1

Êtes-vous prêts à tout pour votre famille ?

Lazarus est une bande dessinée écrite par Greg Rucka, dessinée par Michael Lark, et mise en couleur par Santiago Arcas. Cette œuvre parue en 2015 nous plonge dans un univers post-apocalyptique où le gouvernement n’est plus qu’un système archaïque. Les frontières n’ont plus de signification géographique, des limites financières les ont remplacées. Ce monde où le mot « famille » n’a plus du tout la même signification qu’aujourd’hui nous montre une facette de l’humanité beaucoup plus froide, qui ne cherche que le pouvoir et la richesse en réduisant la population à suivre les ordres des familles qui contrôle leur terre.

Source : https://www.bdfugue.com/ lazarus-tome-1-pour-la-famille

A travers cette BD, nous allons suivre l’histoire de Forever, une jeune femme de la famille des Carlyle, celle-ci est le Lazare de sa famille, c’est à dire qu’elle est la protectrice des membre de sa famille. Au fur est à mesure on se rend compte que cette bande dessinée ne tourne pas uniquement autour de l’argent et du pouvoir mais surtout sur la richesse familial. Celle-ci va commencer à « affecter » le rôle de protectrice de Forever. Au long de la lecture on se rend compte qu’elle est au centre d’un secret bien caché par sa famille. Dès le début nous sommes plongés dans cette ambiance particulière, où on sent que quelque chose d’étrange se dégage. Mais aussi cette sensation que les Lazares, qui sont censés être les personnages les plus froids et durs, on une part d’humanité que leurs familles ne possède pas.

Mais que va-t-il se passer ? Quel secret la famille de Forever lui cache-t-elle ? En quoi ces Lazares sont-ils plus humains que les membres de leur famille ?

Planche titrée de la BD. Source : https://www.bdfugue.com/ lazarus-tome-1-pour-la-famille

J’ai beaucoup aimé le graphisme des planches. Les dessins accompagnés de couleurs froides nous plongent tout de suite dans un univers qui semble être dénué de sentiments. Grâce à cela, je trouve qu’on est encore plus aspiré par cet univers et cette ambiance qui nous accompagne tout au long de la lecture. J’ai aussi aimé les images dans les scènes d’action qui nous montrent également ce sentiment inhumain envers les Lazares qui sont pour moi les personnages les plus humains de ces familles. Certes ils sont dans l’obligation d’exécuter leurs ordres, mais ils se posent des questions, ils éprouvent le besoin de ressentir l’amour de leurs proches pour les encourager à faire leurs horribles corvées. Pour les familles, ces Lazares ne sont que des pions, des boucliers qui leur permettent de s’enrichir et d’écraser si elles le souhaitent les familles avec lesquelles elles n’ont pas une bonne entente.

Personnellement, je vous encourage à lire cette BD, si vous aimé les histoires de science-fiction qui gardent un côté vraisemblable, avec de l’action et des images réalistes, qui n’ont pas peur de montrer du sang, cette BD est pour vous ! Je l’ai tellement aimée que je vais lui décerner la note de 4 étoiles . J’espère avoir l’occasion de lire les tomes suivants. 

Merci d’avoir lu ma critique, bonne lecture !!!!

Rucka, Greg / Lark, Michael / Arcas, Santi. Lazarus, Tome 1. Glénat, 19/09/2018. Comics. ISBN 978-2-34400862-1

Mylène Macquet-Demaretz, 1ère1