Doit-on renier les personnes qui nous ont offert la vie?

Un vieux père de famille rend visite à sa fille après plusieurs années d’absences. Celui-ci étant près à mourir se permet d’aller la voir une dernière fois. Mais tout se déroulera-t-il comme il l’avait prévu?

Cette pièce met en avant une relation père-fille comme il peut en exister lorsque qu’un père s’en va en laissant sa fille seule avec sa mère. Tout au long de cette pièce on peut voir apparaître la rancœur qu’elle peut éprouver face à son père. Bien qu’il soit souffrant, la jeune fille ne change pas d’avis sur son père, elle le considère déjà comme mort. Son petit ami, Ric, sera prit de pitié pour cet homme et s’en occupera comme s’il faisait partie de sa famille. Tout le long de cette pièce nous nous rendrons compte que Ric sera le seul à s’occuper du père de sa compagne.

Dernière représentation le 25 avril 2008 à Lyon.

Cette pièce est facile à lire, elle nous permet d’être confronté à une situation que l’on rencontre rarement, c’est à dire le fait d’être abandonné par un de nos proches et que celui-ci revienne pour nous annoncer qu’il est mourant. De plus elle nous permet de prendre conscience de l’égoïsme de certaines personnes comme nos deux personnages principaux qui, l’un comme l’autre, n’évoluent pas et restent bloqués à cause des actes du passé qui devraient être, selon moi, oubliés. Personnellement si j’étais cette jeune fille, je lui pardonnerai, tout au moins pour qu’il puise mourir sans avoir à regretter ses actes. Et vous que feriez vous ?

Thibaut, Carole. Faut-il laisser les vieux pères manger seuls aux comptoirs des bars. Lansman Editeur, 01-02-2008. 67 p.

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Fauqueur Chloé 1L

Amour et Nostalgie

Si vous avez déjà vécu assez longtemps, vous allez sûrement vous reconnaître à travers l’histoire rythmée de musique et d’amour issu de la pièce de Xavier Durringer, Ex-voto.

Couverture de Ex- voto http://www.babelio.com/livres/Durringer-Ex-Voto/481367

 

A travers des moments de nostalgie et des souvenirs communs nous découvrons Léa et Gus qui se sont rencontrés grâce à leur amour pour la musique. Une vie vagabonde, remplie de petits bonheurs malgré une pauvreté omniprésente et qui passe finalement au second plan. Une couple de jeunes gens partageant souvenirs de concerts et road-trip, trébuchant parfois sur des anecdotes passées de leurs histoires non-communes. Je conseille cette pièce aux personnes qui aiment le romantisme et les histoires d’amour singulières. Personnellement, je suis mitigée, trouvant le livre un peu trop court pour vraiment l’apprécier et un parfois même un peu redondant, voire banal, ce qui rend la lecture moins intéressante. Cependant j’aime le caractère des personnages, peut être parfois trop forcé, mais leur vision de la vie (très morale) et leur force mérite d’être soulignée. J’aime beaucoup leur point de vue sur la pauvreté qui apporte la profondeur au livre.

Pour conclure, cette pièce est une belle leçon de vie qui se lit facilement (voir trop) sans pour autant être exceptionnelle, et ne favorise pas l’imagination puisqu’elle est racontée tel un récit. Donc si vous avez du temps libre, faites vous un avis et lisez la!

Durringer, Xavier. Ex-voto. Hatier, 2009. 89p.

 

Mathilde BEGHIN, 1èreL

Où est Baptiste?

Le jeune Baptiste, fasciné par les appareils électroniques, passe ses journées dessus. Un jour son père, Robin, lui fait des reproches disant qu’il devrait arrêter de les utiliser. Baptiste s’enfui, laissant son père seul et sans indices pour savoir où il peut le retrouver. Mais si Robin lui fait ce genre de reproche, celui-ci n’est pas mieux puisqu’il passe à longueur de journée des appelles téléphoniques pour son travail. Robin va essayer de retrouver son fils avec l’aide de sa meilleure amie Amélie et des gendarmes…

Représentation du 21 janvier a l’espace Athéna de Saint-Saulve.

Grâce à cette pièce de théâtre nous pouvons nous rendre compte que la technologie est autour de nous. De plus nous pouvons observer le comportement des personnes abusant des objets informatiques, lesquelles deviennent de plus en plus agressives… c’est pour cela que Baptiste à fugué. Cette pièce nous fait prendre conscience que nous passons trop de temps sur les appareils électroniques et que nous devons nous occuper davantage de ceux qui nous entourent, en passant plus de temps avec nos proches, en pratiquant des hobbies… Et vous êtes vous près à lâcher votre téléphone portable le temps d’une journée ?

Carré, Sarah. Screens. Lansman Editeur, 2014. 34p.

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Chloé Fauqueur 1L

La femme parfaite

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Pour commencer,  nous débutons le livre avec une petite biographie de l’auteur Carole Thibaut ce qui, pour moi, est  judicieux au début d’un livre. La page suivante, il y a un mini descriptif de la pièce. On nous explique la façon dont les modules (qui sont autant de saynètes ou actes) sont et peuvent être représentés. Pour moi à cet instant je ne m’étais pas rendu compte de l’importance de cette  « sorte de préface » mais elle est indispensable pour comprendre l’oeuvre. En effet, au début de chaque module un paragraphe entier est dédié à l’accueil du public ce qui n’était pour moi pas vraiment important jusqu’à ce que je me rende compte qu’ils faisaient la moitié du livre. La structure de la pièce se présente sous forme de 6 modules indépendants mais forment un tout cohérent. Ils sont tous différents et l’auteure semble être proche du public grâce à eux. Elle se permet de saluer certaines personnes et même d’en critiquer d’autres sans se préoccuper si celles-ci sont présentes ou non dans son public. Je prend l’exemple de l’accueil du public à Confluence, à Paris, où elle juge les lecteurs du magasine Télérama de crétins (même si ce n’est pas à prendre au 1er degré). Elle leur présente les personnes avec qui elle a travaillé et remercie au passage un peu tout le monde, et forcément elle présente un peu son œuvre qui, elle le précise, n’est pas un vrai spectacle car elle n’avait pas le temps de tout écrire. Bref, grâce à ces accueils on en apprend un peu plus sur l’auteur. C’est une personne très franche qui sait faire la part des choses et reconnaître ses fautes. Elle est très accueillante et reconnaissante envers son public. Quelques fois, je dois dire que j’ai un peu l’impression qu’elle part trop loin comme dans son accueil du public à la Chartreuse où elle décrit le vin qu’elle a bu, mais ça ajoute pour moi une proximité entre le lecteur et l’auteure. On aperçoit des petits passages sur la politique bien qu’elle assure ne pas vouloir en parler, on les retrouve à chaque accueils et elle critique la société d’aujourd’hui de façon comique. Pour moi, le meilleur des six accueils du public est le dernier, celui fait à l’occasion de la journée de la femme à Boulogne. Il rend bien compte de l’image qu’à été donnée de la femme durant ces derniers siècles et Carole Thibaut s’est bien concentrée sur cette description et a en passant donné son avis. Vient ensuite les Fantaisies en elles-mêmes dont j’ai apprécié la lecture. Carole Thibaut décrit la femme idéale et dans Fantaisies 3, elle y décrit les habitudes et le comportement qu’une femme idéale se doit d’adopter. Après cette lecture on se rend compte de l’image de la femme, des obligations qu’elle doit respecter, non parce-qu’elle le souhaite mais parce que la société les lui impose. Tous les thèmes sont abordés comme l’éducation, la beauté, la famille ou encore la maternité… L’homme est ici représenté comme un être supérieur à la femme.

Je conseille cette pièce qui vous fera réagir et prendre conscience de l’image de la femme d’aujourd’hui. Le tout tourné, dans ses accueils au public, de façon comique, les pages du livre défileront rapidement sous vos yeux!

« Une femme entre. C’est la femme idéale. Elle dit « Je suis la femme idéale ». Elle traverse lentement l’espace. Elle effleure à peine le sol de ses pieds. Elle ne marche pas elle glisse. Aucun accident ne vient troubler la parfaite harmonie de ce corps en mouvement… »

Il a été possible d’assister à la représentation de Fantaisies de Carole Thibaut à Confluence, à Paris du 29 avril au 09 mai 2009. 

Thibaut, Carole. Fantaisies : l’idéal féminin n’est plus ce qu’il était.  Lansman Editeur, 2011. 63 p.

Morjana OULMI, 1èreL

« Amis de tableau »

Au départ, Marc est un homme sceptique face à l’art contemporain. Dans la vie il est ingénieur dans l’aéronautique, il a donc une belle situation. Devant son ami Serge, qui a acheté un tableau blanc une fortune, il dit ce qu’il pense sans se préoccuper des conséquences de ses paroles. Serge exerce le métier de dermatologue et gagne bien sa vie, il se permet même de dépenser des fortunes dans l’art pour acheter des tableaux, qu’ils soient peint ou non, mais pense que son goût est décent et ne comprend pas son ami Marc. Quant à Yvan, il est représentant dans une papeterie. C’est le genre d’homme à éviter les conflits. Il est nerveux car son mariage approche à grand pas…

Cette pièce de théâtre montre l’amitié entre trois hommes ayant un avis différent concernant l’art contemporain. Serge se procure une toile d’environ 1,60 m sur 1,20 m peinte en blanc qu’il a payé 200 000 francs, soit une somme très élevée pour un monochrome. Il présente sa nouvelle acquisition à son ami Marc, qui ne comprend pas du tout son choix. Comment peut-on dépenser une telle somme pour un tableau aussi blanc que la lune? Il se permet de donner son opinion vis-à-vis de cet achat et s’empresse d’aller raconter cela à Yvan, qui lui n’en pense pas grand-chose. Avec son mariage qui approche à grands pas, il ne veut se brouiller avec ses amis, qui eux se disputent et finissent par l’entraîner alors qu’il n’a rien demandé. Les trois amis se déchirent à cause d’un malheureux tableau, et cette histoire ne laissera personne indemne…

« Le salon d’un appartement.
Un seul décor. Le plus dépouillé, le plus neutre possible.
Les scènes se déroulent successivement chez Serge, Yvan et Marc.
Rien ne change, sauf l’œuvre de peinture exposée. »

Extrait de la pièce de théâtre qui en dit long sur la fin de celle-ci…

Selon moi, c’est une pièce de théâtre pas très intéressante, je n’ai pas détesté mais ce n’est pas un coup de cœur. Ce n’est pas une œuvre que j’achèterai à tout prix car voir des amis se quereller pour un simple tableau blanc, faire un débat la dessus est stupide. Mais cette pièce montre d’un côté que même étant amis, nous pouvons avoir des différences et que parfois les amis qu’on considère comme de vrais copains ne le sont pas forcément. En effet, en fonction de nos choix ils peuvent nous tourner le dos. C’est une pièce qui mérite d’être lue tout de même car elle permet de nous questionner sur nos propres amis, de nous demander s’il est possible que nos amis nous tournent le dos parce qu’ils ne sont pas du même avis que nous! Cela reste à méditer …

Nous pouvons voir les trois amis cités dans cette pièce face au tableau que Serge a acheter, ce tableau qui les a fait se quereller.

(http://www.instant-city.com/yasmina-reza-art/)

Cette pièce a été mise en scène la première fois le 28 octobre 1994 à la comédie des Champs Élysées, soit un peu plus de deux semaines après sa publication. Le metteur en scène se prénomme quant à lui Patrice Kerbrat. Cette pièce est interprétée par Pierre Vaneck qui joue le rôle de Marc, Jean-Louis Trintignant se mettant dans la peau de Serge et Jean Rochefort qui incarne Yvan.

Art  est une œuvre qui a été traduite en trente-cinq langues et mis en scène dans plusieurs grandes villes très connues, comme Londres, Tokyo, Saint-Pétersbourg, ou encore Tunis et beaucoup d’autres… d’où ses nombreuses récompenses théâtrale comme par exemple un Tony Award en 1998. Le spectacle a reçu deux Molières : meilleur auteur et meilleur spectacle privé en 1995.

Reza, Yasmina. Art. Magnard, 2001. 122 p.

Mathon Chloey, 1ère L

Attention au bébé !

Une femme, Donna, est accusée d’avoir tué son enfant. Elle est condamnée à la prison mais est relâchée après examen du docteur Millard qui se rend compte qu’elle souffre du SLK, un syndrome qui pousse des femmes à tuer par empathie. Après plusieurs mois en prison, elle sort libre du tribunal. Mais quelle est la vérité ? Est-t-elle réellement malade? A-t-elle tué son enfant à cause de sa maladie?

Dennis Kelly est un auteur anglais très connu dans son pays mais aussi en dehors. Né à Londres en 1970, il y a écrit plusieurs de ses pièces. Pour écrire Occupe-toi du bébé, il s’est inspiré de plusieurs faits divers qui ont marqué la Grande Bretagne en 2007 : les cas de mères infanticides. En effet, Dennis Kelly à enregistré des protagonistes puis a retranscrit leurs paroles en se rapprochant le plus de la réalité.

La pièce repose sur des interviews menées par un enquêteur qui n’est autre que l’auteur lui-même, Dennis Kelly, ainsi que des interventions du docteur Millard, de la mère de Donna, Lynn, et son entourage. Ce qui est plaisant est que l’auteur s’inclue dans sa propre pièce et joue aussi avec nous, et surtout avec nos sentiments. De plus, c’est une pièce qui repose sur une grande investigation, on peut remarquer plusieurs recherches, plusieurs témoignages, au sujet d’une même femme : Donna.  

      Mise en scène d’Olivier Werner avec Jean-Pierre Becker, Aurélie Edeline, Vincent Garanger, Marie Lounici, Anthony Poupard, Olivia Willaumez en 2011 au théâtre national de la Colline à Paris.

C’est une pièce de théâtre que je n’ai pas beaucoup appréciée, très difficile à lire où à certains moments il faut relire plusieurs fois. De plus le thème m’a plutôt dérangé avec  l’infanticide, c’est très brute car tuer ses enfants est pour moi affreux. Je n’ai pas réussi à me plonger réellement dans l’histoire. Enfin, c’est une pièce très pesante, le fait que celle-ci ne repose que sur des témoignages la rend très ennuyante, de plus ceux-ci sont souvent très longs à lire. Cependant, je ne vous dis pas de ne pas lire cette pièce, cela ne reste que mon opinion. Si, cela vous convient de lire des témoignages alors foncé !

Kelly Dennis, Occupe-toi du bébé, L’Arche, Novembre 2010, 109p.

Cousin Mathilde, 1ère L

Une période de bouleversements

Un petit groupe d’adolescents se cherchent, se découvrent et s’apprivoisent. Mais l’adolescence est loin d’être un moment facile de la vie. Alors, face à cette période de changements et de transition, certains doivent parfois avoir à surmonter de nombreuses difficultés et peuvent même s’y perdre…

Si le printemps est connu pour être le temps des amours, cette saison représente aussi le renouveau et signifie donc ici le début de la vie d’adulte. Cette pièce pleine de rebondissements et de surprises nous montre les changements qui peuvent s’opérer lors de cette période qu’est l’adolescence, elle nous permet également de mieux comprendre ce qu’est réellement l’adolescence et de se rendre compte que cela peut être difficile. De plus le langage familier permet à la pièce d’être plus crédible car ce sont des adolescents dont il s’agit. Cette pièce m’a personnellement beaucoup plu, étant moi-même dans cette situation j’ai aimé voir l’évolution des personnages comme par exemple Clarisse et Melody qui découvrent qu’elles ont le même père et que leurs familles leur ont menti depuis le début. Je conseillerai donc cette pièce car j’ai moi-même été prise dans l’intrigue et dans les péripéties de ces jeunes.

Carole Thibaut a écrit cette pièce de théâtre pour les 12 comédiens de la promotion Vaclav Havel de l’École Nationale de Arts et Techniques du Théâtre ; ceux-ci ont eux-mêmes créés la représentation, ce qui peut expliquer le fait qu’elle paraisse aussi réaliste et bien jouée.

 

                                  

Thibaut, Carole. PrintempS. Lansman Éditeur, 01-02-2014. 102 p.

Source de l’image: http://viemerdique40.skyrock.com

Mélissa, BODEL, 1L 

Je ne veux pas de toi

Un soir, un vieil homme se rend chez sa fille, déterminé à lui annoncer une grande nouvelle. Il reçoit un accueil glacial de sa part. Elle lui reproche des erreurs qu’il a commis dans le passé et ne veut pas entendre ses explications. Le père insiste pour pouvoir renouer les liens entre eux. Va-t-elle lui pardonner ses fautes?

Malgré les erreurs du passé, faut-il savoir pardonner selon vous ? Carole Thibaut défend ici les relations humaines mais aussi la rancœur que nous pouvons avoir envers certaines personnes suite à une déception. Elle montre que les relations entre parents et enfants sont parfois compliquées. Cette pièce de théâtre m’a beaucoup plu. Je me suis retrouvée dans le personnage de la jeune fille et de la relation qu’elle entretient avec son père. On découvre une querelle remplie d’amertume mais aussi aussi de réels sentiments de la part du père. Une histoire qui fait réfléchir et qui fait prendre conscience des erreurs que l’on peut parfois commettre.

Je vous recommande cette pièce, car l’histoire n’est pas ennuyante, et peut parfois être vécue.

Thibaut, Carole. Faut-il laisser les vieux pères manger seuls aux comptoirs des bars. Lansman Editeur, 01-02-2008. 67 p.

Louise Thery, 1L

Un combat acharné

Un frère et une sœur se retrouvent après une longue séparation dans la maison familiale. En effet Mathilde, la sœur partie s’installer en Algérie est revenue à cause de la guerre qui y fait rage. Elle va donc reprendre avec son frère Adrien la dispute qui les oppose depuis l’enfance. Elle veut également se venger du sort qui lui a été réservé dans le passé, elle a effectivement été victime d’une humiliation physique qu’elle a eu beaucoup de mal à supporter et elle compte bien faire subir le même sort à celui qui lui a fait cette offense. Entre confrontations, disputes, vengeance et événements inexplicables, les retrouvailles des deux frères et sœurs ne seront pas sans conséquences…

Cette pièce de théâtre écrite par Bernard-Marie Koltès présente une forte tonalité comique mais également ironique car en réalité les interminables et innombrables disputes qui opposent les deux personnages principaux ne sont que la métaphore de la relation entre la France et l’Algérie de l’époque. Les thèmes principaux de cette pièce sont la solitude, le combat entre les sexes et les âges ainsi que la critique sociale. Cette pièce est facile à lire, l’écriture est fluide et le langage quelque fois familier renforce le côté comique. J’ai apprécié la lire car les conflits entre les personnages m’ont amusé et le ridicule de certaines situations également, comme l’apparition du spectre de Marie ainsi que le parachutiste noir. On ne s’ennuie donc vraiment pas en lisant cette pièce, c’est pourquoi je la recommanderai. De plus, je me suis facilement plongée dans l’histoire dans laquelle n’importe qui peut se retrouver car les relations familiales ne sont effectivement jamais faciles.

Cette pièce a été jouée au théâtre du Rond-Point, à Paris, le 28 septembre 1988, dans une mise en scène de Patrice Chéreau, avec Jacqueline Maillan et Michel Piccoli.

Source image: https://www.youtube.com/watch?v=04lDre–FOE

Koltès, Bernard-Marie. Le retour au désert suivi de Cent ans d’histoire de la famille Serpenoise.  Minuit, 2009. 94p.

Mélissa, Bodel, 1L

La Rencontre du Blanc et du Noir

Vous aussi, comme le petit chaperon rouge, ne restez pas à vous morfondre dans l’ennui ! Faites preuve de curiosité et ouvrez vous l’esprit !

Laissez-vous attendrir par la détermination, l’amour inconditionnel d’une fille à sa mère et à sa grand-mère. Laissez-vous séduire par cette pièce aussi savoureuse que la tarte du petit chaperon rouge !

Vous pourrez retrouver dans cette réécriture la rencontre du blanc et du noir, la rencontre entre le chaperon et le loup… D’un côté un loup,  qui comme dans l’imaginaire collectif appelle à la méfiance. Un loup, véritable allégorie du danger que peut représenter la figure masculine, des abus qu’elle pourrait commettre. C’est d’ailleurs certainement de là que nous tirons la célèbre l’expression  « voir le loup ». De l’autre, une petite fille déterminée, symbole de l’innocence, qui vaque à ses occupations lorsqu’elle rencontre au détour d’un chemin ce loup, seul obstacle qui la sépare de sa grand-mère. Comment y fera-t-elle face ? Que résultera-t-il de cette rencontre entre deux personnages aux antipodes l’un de l’autre ? Comment le désir d’émancipation de la petite fille la confrontera au danger ? Découvrez-le au fil des pages…

Tout comme dans Cendrillon du même auteur, avec cette réécriture d’un conte classique Joël Pommerat nous livre une part de réalité et de réflexion adressée aux petits comme aux grands. C’est un témoignage intergénérationnel (grand-mère, mère, fille) qui met en garde contre les dangers de la désobéissance à ses parents et les leçons que nous pouvons en tirer. Le loup représente ici une menace à cette transmission et donc au désir d’émancipation du chaperon rouge. Joël Pommerat nous délivre une fois encore une critique intéressante sur un fait sociétal. On retrouve, comme dans la version de Perrault, la désobéissance de la jeune fille, son imprudence face au loup, ce désir de prendre un autre chemin, le désir de « voler de ses propres ailes »…

 Alors n’hésitez plus, dévorez sans attendre cette pièce, et donnez un charisme supplémentaire aux contes de votre enfance !  Si vous souhaitez découvrir la pièce sous un autre angle, foncez voir l’une des représentations qui aura lieu entre le 02 et le  20 mai 2017 au théâtre des Bouffes du Nord à Paris !

                                                         Le petit chaperon rouge, il était une histoire

Pommerat, Joël. Le petit chaperon rouge. Babel, 01-06-2014. 70 p.

Caroline Kmiec, 1ère Littéraire