« Lire la ville, écrire sa ville » avec l’association POLLEN

Année scolaire 2021-2022

Le dispositif « Lire la ville, écrire sa ville » redémarre cette année avec deux classes de 4ème : les 4-6 et les 4-8 et leurs enseignants Mme Mennaai et M. Rongeon. Sabrina Prez, médiatrice de la résidence d’artistes Pollen de Monflanquin est intervenue le 19 octobre 2021 pour présenter le projet et animer un atelier artistique.

Voici quelques photos qui témoignent de l’effervescence des élèves : élaborer une construction et la faire vivre grâce à l’application stop motion sur la tablette !

2ème étape du dispositif : une sortie à Monflanquin dans les locaux de Pollen le 2 décembre 2021 !

Arrivés sur place, Sabrina Prez explique les objectifs de l’association artistique et culturelle Pollen : proposer des résidences d’artiste c’est-à-dire permettre à des artistes de travailler en atelier et d’exposer ensuite leurs travaux. La structure Pollen fête son trentième anniversaire. Elle permet à 6 à 8 artistes d’être en résidence sur une année. Entre 400 et 500 candidatures sont reçues chaque année, seules les plus originales, pertinentes et motivées sont retenues. La question de l’ancrage sur le territoire est importante. Être en résidence à Monflanquin en Lot-et-Garonne n’est pas neutre, la résidence est étroitement liée à la notion d’adaptation à l’environnement naturel et social. Chaque artiste en résidence reçoit une bourse de résidence. Pour assurer ses missions, l’association Pollen reçoit l’adhésion des adhérents, des subventions de la mairie de Monflanquin, du conseil départemental, de la région et de l’État.

Nous avons ensuite découvert l’exposition de Keen Souhlal.

http://keensouhlal.com/

Cette artiste s’intéresse beaucoup à la nature et spécifiquement à la terre sous toutes ses facettes. Elle s’est déplacée autour de Monflanquin et a repéré des endroits où la terre avait différentes couleurs et différents aspects. Elle s’est rendu sur place, a visité des carrières, a rencontré des professionnels (extracteurs, potiers…) pour comprendre les transformations de l’argile. L’exposition rend compte des différents états de la matière, de la terre brute à la terre cuite, façonnée, séchée… L’exposition réalisée permet de croiser des univers a priori éloignés : l’art valorise ici le travail des artisans et des professionnels du bâtiment. L’artiste construit son œuvre à partir des rencontres et de l’environnement dont elle s’imprègne.

L’après-midi les élèves étaient réunis en équipes et avaient pour mission de construire un bâtiment à l’aide de cartons.

Retrouvez ici en photos cette sortie à Monflanquin !

Année scolaire 2019-2020

Mardi 23 janvier : Deuxième sortie à Monflanquin pour les 5-6 et les 5-8 

« On est retourné à Monflanquin dans le cadre de notre parcours artistique et culturel avec la classe de 5°6 à l’association POLLEN, avec Mme Lagrave, Mme Mennaai et M. Rongeon. Nous avons pris le bus pour rejoindre Sabrina Prez, la médiatrice culturelle de Pollen. »

Le matin, nous avons visité deux expositions : l’installation de Tsama Do Paço, Une manière de regarder la lune et l’exposition des dessins de Louise Collet.

L’installation de Tsama Do Paço nous fait entrer dans un paysage avec plusieurs strates. L’artiste nous interroge sur notre manière d’habiter un paysage. https://pollen-monflanquin.com/tsama-do-paco/

« On a visité l’exposition «Une manière de regarder la lune» de Tsama do Paço. Elle a réalisé une installation avec des branches accrochées au plafond. Contre le mur, elle a disposé des pots contenant des déchets, du sel et de l’eau. Des fils trempant dans les pots étaient accrochés au mur. L’ensemble forment les lignes d’horizon de paysages, comme ceux qu’elle a pu voir pendant les randonnées qu’elle a faites pendant sa résidence d’artiste à Monflanquin. On a aussi pu voir 2 autres œuvres d’elle. » Compte-rendu des 5-8

Louise Collet nous propose de rencontrer Nénette, repasseuse de flou à Monflanquin. Ses dessins et la technique employée nous permettent de nous approcher au plus près des pratiques d’un métier artisanal  et de la sensibilité de cette personnalité discrète.https://www.louisecollet.com/residence-pollen

« Dans la seconde salle, on a vu les dessins effectués par Louise Collet sur un papier japonais très fin voire transparent : le kashiki. Ils représentaient le travail de Nénette, une repasseuse de flous monflanquinoise rencontrée par hasard pendant son séjour. On a aussi pu entendre des enregistrements de ses explications. Mais on ne voit jamais Nénette car elle est très timide. Louise est d’ailleurs passée à la radio, sur France culture pour parler de cette exposition.Voici le lien vers le podcast de l’émission « les carnets de la création »   » Les 5-8

Nous avons ensuite rencontré Mengzhi ZHENG, qui était en résidence au moment de notre venue. Nous avons échangé avec lui dans son atelier. Cet artiste aussi architecte invente des constructions légères et ouvertes avec des matériaux souples, autant de cabanes et abris imaginaires.

« Ensuite, on a rencontré Mengzhi Zhen, l’artiste chinois en résidence actuellement. Il crée des maquettes avec du bois, du carton et du papier. Il fait aussi des structures plus importantes sur ordinateur avec le logiciel Sketch Up, et aussi des projets d’architecture. Petit il voulait être médecin, alors il se dit que maintenant il peut soigner les gens différemment. » Les 5-8

L’exposition A mi lieux de Mengzhi Zhen est visible sur le site web de Pollen en cliquant ici

« L’après midi, on a participé à un atelier artistique imaginé par Sabrina : par groupe de 4, on devait créer la maquette d’un bâtiment imaginaire à l’aide de bande de papier cartonné blanc. A la fin, on pouvait rajouter des papiers de couleurs. » Les 5-8

Cliquez ici pour évoquer en images cette journée de découvertes et de créativité !

Quelques commentaires d’élèves:

« C’était bien, j’ai appris qu’on pouvait faire des constructions avec seulement du carton et de la colle »

« J’ai retenu que l’art ça part d’une petite chose vers une grande chose. On peut faire de l’art avec toutes sortes de matériaux. »

« J’ai découvert le métier de repasseuse de robes et aussi que le sel fait remonter les fils. J’ai appris que nous faisons partie du paysage et que le dessin ne se fait pas seulement sur du papier.  » Olann

 

Lundi 14 octobre :   5-6 et 5-8, première journée artistique à Monflanquin avec l’association Pollen, lancement du dispositif annuel « Lire la ville, écrire sa ville »

         En classe, avant de se rendre à Monflanquin, les élèves avaient reçu une « mission » : ils devaient réfléchir et exprimer quelles émotions ils ressentaient dans la cour de récréation. Les salles d’exposition de l’espace Pollen proposaient une présentation d’œuvres et d’installations regroupées sous le titre « Pièces détachées ». Chacune de ces œuvres explorent les émotions qu’on peut ressentir dans des espaces publics.

Installés assis en cercle dans la première salle, nous avons découvert l’installation de Laurent Le Denff : cela ressemble à un feu de camp, tout est réalisé en bois sculpté, au début on peut imaginer un feu rassemblant des hommes préhistoriques mais en observant de plus près, on retrouve des éléments plus contemporains comme des clés, des pipes, des cartouches et on imagine plutôt un repère de chasseurs.

Pendant la matinée, nous visitons l’exposition accompagnés par la médiatrice de Pollen, Sabrina Prez.

Après un pique-nique sur la place principale de la bastide, les élèves s’installent par groupes et participent à un atelier de création artistique. Certaines œuvres exposées et découvertes le matin intègrent des éléments naturels dans un espace urbain.  Les élèves ont reçu une feuille de plexiglas, des feutres et un lot de vieux magazines. A eux de créer leurs villes et d’y intégrer des éléments naturels. leurs créations rejoindront d’autres réalisations de classes et feront l’objet d’une exposition à Pollen en fin d’année scolaire.

Voici les photos de cette journée !

 

Année scolaire 2018-2019

Les élèves de 4ème 1 et 4ème 8, accompagnés de leur professeur d’arts plastiques Mme Mennaaï, de leur professeur d’histoire-géographie M. Rongeon, professeur de la classe SEGPA et de leur professeur documentaliste Mme Lagrave, se sont rendus le 16 octobre dernier dans les locaux de l’association “Pollen” à Monflanquin : http://www.pollen-monflanquin.com

Dans le cadre du parcours culturel, tout au long de l’année scolaire, les élèves participent au programme « Lire sa ville, écrire sa ville ». Ils vont se confronter aux champs de l’art contemporain, des arts visuels, de l’architecture, visiter des expositions, rencontrer des artistes et créer à leur tour, lors d’ateliers collectifs de pratique artistique.

Première étape du programme « Lire sa ville, écrire sa ville » :  une journée découverte à “Pollen”.

  • Au début de la matinée, la médiatrice de l’espace “Pollen”, Sabrina Prez, propose de nous faire découvrir le lieu où nous sommes de manière interactive : chacun reçoit un mot inscrit sur une languette de papier. Au fur et à mesure de sa présentation, nous organisons sur le sol les mots distribués correspondant aux différentes missions de “Pollen”.

Nous apprenons ainsi que la mission principale de ce lieu est de soutenir la création artistique par la résidence : attribution d’une bourse, logement et prêt d’atelier pour 3 mois sur place. Sur 500 candidatures, quatre artistes par an sont sélectionnés. Un des critères de sélection des artistes est leur capacité à s’ouvrir au territoire rural où ils vont résider et créer. Pollen propose aux artistes de réaliser une exposition, le lieu d’exposition peut être transformé comme ils le souhaitent. “Pollen” assure aussi la médiation culturelle autour des artistes en résidence, par exemple en associant les scolaires.

L’artiste allemand s’était intéressé à l’automne 2008 sur les palombières du sud-ouest de la France, cabanes surprenantes nichées en haut des arbres servant de cachettes astucieuses aux chasseurs. Il revient cette fois au printemps sur les traces de ces palombières parfois abandonnées mais qui demeurent des architectures insolites.

Le mur de la pièce principale est recouvert de clichés de palombières. La prise de vue est systématiquement en contre-plongée, ce qui renforce l’effet de hauteur (les refuges sont situés à environ 25 m du sol). Nous apprenons le rôle de ces maisons suspendues (fonctionnement sophistiqué des pièges). L’artiste récolte des images mais ne juge pas. On voit ainsi toutes sortes de constructions, certaines abandonnées, faites avec toutes sortes de matériaux pas forcément biodégradables.

La baie vitrée qui donne sur la rue est peinte en vert camouflage avec des rectangles volontairement laissés transparents pour rappeler les fines ouvertures des palombières et peut-être aussi pour éveiller la curiosité des passants : “quelle est cette nouvelle exposition ?” Intérieur, extérieur, on épie…

Les 4-8 ont rédigé un compte-rendu de cette journée. “Nos objectifs de participation à ce projet : connaître la vie des artistes, découvrir les différentes formes de l’art (ce n’est pas que de la peinture) et créer.

  • Nous sommes arrivés le matin à Monflanquin avec la classe de 4°1. Nous avons fait les présentations dans une salle où était accrochée l’exposition «Refuges Perchés», représentant 45 photos de palombières, toutes de la même taille dont la couleur dominante était le vert (forêt, nature), photos prises par Roland Fuhrmann, artiste allemand “en résidence” (artistes logé pour travailler). Cet artiste a découvert les palombières dans notre région, il ne connaissait pas et a été fasciné par leur hauteur, leur discrétion et leur équipement.

 

  • Ensuite, Sabrina nous a proposé une activité pour nous expliquer son travail. On avait tous un mot en rapport avec cette association et on devait intervenir quand elle abordait le sujet (budget, programmation, ville de Monflanquin, résidence scolaire…). Nous avons compris que son travail est de s’occuper des artistes qui viennent en résidence d’artistes à Monflanquin quelques mois grâce à l’association Pollen.

 

  • Avant le repas, nous avons regardé trois courts-métrages qui ont été réalisés par Roland Fuhrmann. Le premier parlait des différentes formes de palombières qui existent et de leurs particularités (petites fenêtres, moyens utilisés pour attirer les palombes, nécessité de se mélanger à la nature, aménagements). Le deuxième montrait les impacts de la deuxième guerre mondiale sur l’architecture de la ville de Berlin (sa famille a souffert). Le troisième décrivait un tunnel de palombière construit avec du grillage et recouvert de feuilles de façon à ce que l’on ne le voit pas.”
  • L’originalité de la vidéo de Berlin reposait sur la superposition de vues de murs de la ville actuelles superposées avec des images photoshopées de murs criblés de balles auxquelles on ajoutait des sons de tirs et des flashs de lumière. Le but étant de réveiller les consciences, de faire acte de mémoire dans le quotidien des citadins.
  • Après le pique-nique sur la place principale de la bastide, place à l’atelier de pratique artistique. Les élèves avaient à leur disposition différents matériaux: branchages, feuillages, cartons, fils de laine et de coton, terre glaise et avec un pistolet à colle et de l’imagination, ils devaient inventer leurs cabanes miniatures !
  • “L’après-midi, nous avons construit, en binôme avec un élève de 4°1, des cabanes miniatures avec des objets recyclés (carton), de l’aluminium, de l’argile, des branches d’arbres, des feuilles, des bouchons de liège, de la laine puis nous les avons camouflés sur la place de la mairie de façon à ce qu’elles soient intégrés dans le paysage comme pour le tunnel. Sabrina a pris nos œuvres en photos et nous travaillerons dessus quand on y retournera.” (les 4-8)

    Une cabane terminée !

  • Qu’avez-vous apprécié pendant cette journée?

_ “On a apprécié le dernier atelier : on a construit des cabanes avec de la végétation et du carton, qu’on a pris en photo.” Lehna et Kiarra

_ “Ce que j’ai apprécié dans cette journée c’est la créativité”

_ “La fabrication de la maquette, le pique-nique et le droit de cacher les maquettes”. Ignacio

_ “De faire des maquettes” Chloé, “nous avons apprécié de fabriquer des sculptures”. Louis et Loan, Tom

_ “La partie création de maisons”. Anna, “nous avons apprécié de fabriquer des abris. Nous avons créé des arts rien qu’avec des végétaux” Tanguy et Anthony

  •  Qu’avez-vous découvert, retenu ?

_ “On a retenu que sur 500 artistes, ils n’en gardent que 4 et qu’ils viennent de pays différents”. Lehna et Kiarra

_ “J’ai appris qu’il y avait des maisons de chasseurs, les palombières”. Melvin et Thomas

_ “J’ai appris plein de choses sur les palombières” Zoé

_”Pollen recrute des artistes et les aident à se faire connaître”. Chloé, Agathe, Jade, Lysa, Tom

_ “J’ai découvert Pollen” Abdalah

_ “nous avons appris l’utilité de la nature (branches, feuilles…) et tout ce qu’on pouvait faire avec la nature”.Tanguy et Anthony