Nos coups de cœur artistiques

Le David de Donatello

Le David de Donatello est une sculpture en bronze réalisée entre 1430 et 1432. Il est le premier nu masculin de la Renaissance et la première sculpture en bronze de la Renaissance. Cette œuvre à été commandée par Cosme de Médicis (protecteur de Florence) dans un but plutôt personnel : l’exposer dans la cour intérieur de son palais. L’œuvre est confisquée après l’expulsion de la famille et est présentée au gouvernement républicain de Florence comme une statue représentant le renversement violent de la tyrannie des Médicis.

Cette statue de grandeur nature de 1,58 m faite en bronze est surélevée d’un piédestal en marbre pour une hauteur totale de 1,80 m. On peut donc y voir le jeune roi David orné d’une couronne de laurier et affichant un sourire mystérieux. On y voit aussi en bas de la statue le pied de David reposant sur la tête de Goliath juste après l’avoir tué mais aussi à gauche l’épée de Goliath et plus bas les plumes du casque de Goliath.

La position du David n’est pas choisie par hasard. En effet, l’attitude précieuse et recherchée mais aussi le regard plongé dans l’ombre du casque ont toujours fasciné les spectateurs de cette œuvre.

Je trouve que pour ma part le David de Donatello représente bravement la fierté suite à un combat remporté de sa propre main. J’ai aussi beaucoup aimé les petits détails (comme les abdos ou son sourire) qui représentent pour moi une des caractéristiques présentes dans l’Antiquité (ou du moins présentes dans beaucoup de sculptures). Et vous que pensez vous de David? Êtes- vous tombé sous son charme ?

L’Ecole d’Athènes de Raphaël

L’école d’Athènes est une fresque située dans la Chambre de la Signature des musées du Vatican. Elle est peinte entre 1509 et 1512 et est une des fresques des plus importantes de la cité du Vatican car elle représente les figures majeures de la pensée antique. Elle symbolise aussi la philosophie et la recherche du vrai par les philosophes, les mathématiciens et les astronomes de l’Antiquité. Cette fresque mesure 770 cm x  440 cm avec une partie en demi-cercle de 770 x 250 cm. On y retrouve comme couleurs dominantes l’ocre, le beige et le pastel. Dans cette œuvre, on retrouve beaucoup de personnages célèbres qui au cours de l’histoire ont illustré la philosophie ou la création artistique. Par exemple, il y a au centre en tunique bleue Aristote accompagné en tunique orange de Platon mais aussi Pythagore (à gauche) tenant un livre dans ces main et une ardoise noire à ses pieds et enfin de dos Ptolémée (à droite) tenant dans ces mains un globe terrestre. On retrouve aussi en arrière-plan une architecture présentée selon les règles de la perspective et qui donne une illusion de profondeur.

Je trouve que pour ma part ce tableau est d’une très grande beauté par sa grandeur mais aussi par l’aspect philosophique qu’il dégage. En effet, je trouve que le fait de réunir tous ces mathématiciens, philosophes, maîtres ou encore penseurs fait ressortir le savoir que les Romains avait à l’époque. De plus, je trouve que les couleurs sont très harmonieuses et font ressortir la beauté de ce tableau. L’aspect aussi de la perspective nous permet d’avoir une vision globale de la scène et donc de nous mettre en immersion de faire sentir  à l’observateur qu’il participe à cette scène de discussions entre  philosophes.

Et vous, avez-vous l’impression de faire partie de leur monde? Vous sentez-vous comme l’un de ces philosophes?     

 

Clémence

Flora

 Ahhh l’éruption du Vésuve de 79 après Jean Claude…elle a détruit beaucoup de choses sur son passage, c’est vrai, mais elle a aussi permis de conserver à travers les siècles des œuvres d’art d’une grande beauté ! Aujourd’hui, je vais vous en présenter deux !

Voici la fresque « dite » de Flora, déesse du printemps et de la floraison. On ne sait pas qui l’a peinte, ni si c’est vraiment elle, seule la description de l’image peut nous mettre sur la piste d’un éventuel portrait de cette divinité. Passons ! Cette fresque de Flora, c’est la star de Stabiae, ancienne ville romaine proche de Pompéi, où elle a été découverte en 1759 ainsi que trois autres figures féminines : Médee, Léda et Diane, toutes issues de la Villa Ariana. Datant du Ier siècle ap. JC, l’œuvre est exposée aujourd’hui au Musée Archéologique National de Naples. D’autre part, le principal récit mettant en scène notre Flora est celui d’Ovide, poète romain, dans Les Fastes.

Flora est représentée de dos, cueillant des fleurs qu’elle dépose dans un panier ressemblant à une corne d’abondance. Elle porte une tunique jaune tombante, dénudant son épaule ainsi qu’une couronne de fleurs. Elle se déplace pied-nus. Les couleurs choisies rappellent le printemps, comme le vert des jeunes feuilles, le blanc des fleurs et le jaune pouvant rappeler le pollen. Le seul mouvement de cette peinture est visible sur son habit, on peut alors l’imaginer marcher dans des champs de fleurs.

J’ai choisi cette œuvre parmi tant d’autres tout d’abord parce qu’elle m’a interpellée. Les couleurs sont vives et s’opposent, et le bleu n’étant pas une couleur qui est revenue souvent dans mes recherches. Puis, parce qu’elle renvoie une image délicate : observez sa main droite ! Flora cueille ses fleurs uniquement avec ses deux doigts, ce qui est bien plus doux que d’arracher avec son poing ! De plus, elle dégage une atmosphère énigmatique de par sa position dos tourné, on peut alors laisser place à l’imagination pour l’imaginer de face.

Le Portrait dit de Sapphô

Passons maintenant à cette œuvre célèbre du Ier siècle ap. JC : Le Portrait de Sappho ! Enfin, ne nous emballons pas, il n’y a pas de preuve que ce soit une représentation de la poétesse grecque, ou juste d’une « docta puella », une jeune femme éduquée appartenant à la noblesse. Cependant, Sappho est souvent associée à cette figure féminine découverte à Pompéi en 1760. Tout comme la première œuvre présentée, ce portrait est exposé au Musée Archéologique National de Naples, au nom de Jeune femme avec calame et tablette. A l’origine, ce n’était pas un tableau, mais un élément d’une grande fresque de la maison de la Regio VI.

Cette peinture sur fresque représente donc un portrait de femme de la haute société pompéienne sur un fond gris de forme circulaire. Elle est vêtue d’un manteau rose sur une tunique verte, ainsi que d’une résille et des boucles dorées. Ce sont ces deux derniers éléments qui attirent le regard, avec les tablettes de cire, dorées elles aussi. Dans son autre main, elle tient un calame (ou stylet) qu’elle pose sur sa bouche, évoquant la recherche de l’inspiration. Enfin, son visage possède des traits finement dessinés.

J’ai choisi ce portrait tout simplement parce qu’il est inhabituel de voir une femme représentée avec des instruments d’écriture, encore plus pendant la période de l’antiquité ! C’est donc une œuvre importante car elle évoque l’intelligence féminine de par le geste du stylet, mais aussi par son regard fixe qui sous entend qu’elle est dans ses pensées, intensifié par des couleurs plus claires. Cette femme lettrée se révèle être aussi très coquette : de grande boucles d’oreilles, des cheveux bouclés maintenus dans une résille, une peau sans imperfection ! De plus, le ruban liant ces quatre tablettes rappelle l’élégance. Intelligente et raffinée, de toute évidence, c’est la femme parfaite !

Evak

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