Origines de la chute de l’Empire romain d’Occident

 I. Un premier affaiblissement sanitaire entre histoire et mythologie

En 165, l’Empire romain est à son apogée avec un contrôle total sur tout le pourtour méditerranéen. Après une guerre vaincue par les Romains contre les Parthes, ils ont accès à la Mésopotamie et vont piller la ville de Séleucie et son temple destiné à Apollon.

Une fois à Rome en 167, ils brandissent fièrement la statue d’Apollon. Lors du pillage du temple d’Apollon un nuage toxique serait apparu donnant ainsi la peste Antonine aux soldats qui la propageront dans le reste de l’Empire. Cette variole durera 30 longues années et sera très importante comme le rapportent les propos d’un des plus grands médecins de l’antiquité romaine , Galien «telle une bête féroce la pestilence détruit affreusement […] des villes entières », il y aura millions de morts. Cette variole peut avoir une source mythologique puisque Apollon est un dieu qui peut guérir (médecin) et tuer (archer).

II. Une défaillance économique et militaire

Cette variole ne s’arrête pas sur le plan sanitaire, mais va impacter le secteur militaire qui va impacter à son tour le secteur économique. La peste Antonine est un désastre militaire pour l’Empire durant les guerres marcomanes (167-188 ap J.C.) qui manque cruellement de soldats malgré de nombreux recrutements chez les peuples barbares conquis. Cette guerre a un coût financier élevé en raison de la paie des soldats, des installations militaire…etc. Cela crée une crise financière qui oblige l’Empire romain à créer une nouvelle monnaie, l’Antoninien, qui a une valeur 2 fois plus élevée que la précédente monnaie avec de moins en moins d’argent remplacée au fur et à mesure par le cuivre moins cher.

III) Un second affaiblissement sanitaire

À partir de 251, une épidémie de fièvre hémorragique apparaît, bien plus grave que la précédente et bien plus diffusée en raison de l’apparition des thermes de Caracalla en 216 où l’eau n’est quasiment pas changée véhiculant ainsi rapidement la maladie. Le message est donc clair, Rome est affaiblie. Ainsi, les pillages et incursions barbares vont accroître créant une instabilité politique avec de nombreux usurpateurs qui se proclament Empereurs dans les provinces (une vingtaine en trente ans).

IV) Le changement climatique

De l’an 0 à 180, le climat dans l’Empire était chaud mais stable. Or, à partir du III° siècle, le climat fluctue et devient plus froid. Ainsi, il est très compliqué de s’adapter dans ces conditions créant une baisse des récoltes considérable. Cependant, ce n’est pas ce qui préoccupe l’Empire puisqu’un danger plus important se profile. En effet, en Eurasie, les Huns (des barbares) se voient contraints de quitter leur région en raison du climat. Ils prennent donc la place des Goths et des Sardates en périphérie de l’Empire les obligeant à intégrer l’Empire.

Or, ils sont mal accueillis par les Romains qui les transforment en esclaves les menant à se révolter avec la guerre d’Andrinople en 378 entre l’Empire d’Orient et les Goths. Or, les Romains d’Orient n’attendent pas l’aide de l’Empire d’Occident ce qui va mener à la plus grande défaite de l’Empire romain avec une dizaine de milliers de soldats tués ainsi que l’Empereur Valens.

Ainsi, d’autres barbares prennent l’exemple des Goths comme les Vandales en Afrique du Nord et d’autres tribus barbares menant au sac de Rome en 410 par les Wisigoths comme on le voit dans nos cours d’histoire…

Invasions barbares

Pour conclure, la fin de l’Empire romain n’est pas arrivée comme par magie lorsque les barbares ont eu l’envie de mettre à sac Rome. Cette mise à sac est le résultat de plusieurs épidémies, de changements climatiques, de crises politiques financières militaires…etc. Pour certains, c’est la conséquence de la colère d’Apollon, alors s’ils n’avaient pas pillé ce temple ?

Jean-Loup

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