Écrire, c’est instaurer un paysage

Chère Maylis de Kerangal ,
Je fais partie de l’une de vos jeunes lectrices ,j’ai aimé suivre l’histoire d’une bande de copains à Marseille sur la Corniche , des jeunes insouciants, et l’histoire de Simon et de ses malheureux parents  amenés à la réflexion du don d’organe. Ces livres nous poussent à nous poser des questions, que l’on ne se pose pas forcement à notre âge . Quant au titre Réparer les vivants je l’ai trouvé intéressant;  ce titre qui vient d’une réplique de théâtre de Platonov de Tchékov:  » Enterrer les morts et réparer les vivants » qui montre qu’il faut aider les receveurs à vivre coûte que coûte, et aider les proches des morts à vivre leur deuil en donnant la vie.

Par contre, pour moi  A ce stade de la nuit était trop difficile fort compliqué, je n’ai pas forcement tout compris, je me suis perdu dans ma lecture lors des changements de chapitres ou d’évocations . Beaucoup de descriptions, trop d’analyse , trop de références à des choses que je ne connaissais pas. Surtout que ce texte contient en abondance des figures de style que j’ai pu aimer quand même , mais sans les comprendre vraiment:
« J’ai retrouvé le baroque délabré, les façades qui pèlent les murs qui tombent en lambeaux comme si le temps de la mue était venu et que la peau d’avant chutait au sol afin de faire voir la nouvelle. »
Cette comparaison est plutôt forte, elle nous fait penser à une nouvelle vie, comme une page qui se tourne. Elle nous amène à penser que le personnage va changer se transformer en quelqu’un de nouveau au cours de l’histoire, de la nuit.

En tout cas votre style d’écriture est différent des autres auteurs, d’ailleurs vous dites :
 » Je me dis parfois qu’écrire c’est instaurer un paysage » .
Que voulez-vous dire par là ?
Cordialement, une de vos lectrices, Laetitia

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