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Poésie : la leçon de choses de Raymond Queneau.
Pour introduire la leçon sur la reproduction ovipare !
La leçon de choses
Venez, poussins,
Asseyez-vous
Je vais vous instruire sur l’œuf
Dont tous vous venez, poussins.
L’œuf est rond
Mais pas tout à fait
Il serait plutôt ovoïde
Avec une carapace
Et vous en venez tous, poussins
Il est blanc
Pour votre race
Crème ou même orangé
Avec parfois collé
Un brin de paille
Mais ça,
C’est un supplément
A l’intérieur, il y a…
Mais pour y voir
Faut le casser
Et alors d’où – vous poussins – sortirez ?
Raymond Queneau
Pour l’apprendre : avec le son…un peu trafiqué !
Le Whisky
Un garçon buvant du whisky dit :
« Ah! le whisky c’est exquis.
Je me demande bien ce qu’il y a de plus commode que le whisky ?
Le lundi je bois du whisky.
Le mardi et le mercredi
Je bois du whisky.
Du jeudi au samedi
Je bois du whisky.
Et le dimanche
Je pars dans la Manche
Car il n’est jamais trop tôt
Pour aller boire de l’eau .
Alexandre J
« Si… » de Jean-Luc Moreau
Si la sardine avait des ailes;
Si Gaston s’appelait Gisèle
Si l’on pleurait lorsqu’on rit,
Si le pape habitait Paris,
Si l’on mourrait avant de naître,
Si la porte était la fenêtre,
Si l’agneau dévorait le loup,
Si les Normands parlaient zoulou,
Si la Mer Noire était la Manche,
Et la Mer Rouge la Mer Blanche,
Si le monde était à l’envers,
Je marcherais les pieds en l’air,
Le jour je garderais la chambre,
J’irais à la plage en décembre,
Deux et un ne feront plus trois…
Quel ennui ce monde à l’endroit !
Poésie à la manière de Jean-Luc Moreau écrite par Elsa
Si je disais oui au lieu de non
Si le monde n’était pas rond
Si ma vie était un conte de fée
Si Mémé était Pépé
Si le pétale était féminin
Si la tarentule était masculin
Si madame Goudé était Monsieur Cahour
Si les cours était plus courts
Si les baleines avaient des ailes
Si Simone était Marcel
Si les poésies étaient tout en prose
Si les garçons aimaient le rose
Si ce monde était comme ça ?
Je n’écrirais pas ça…
« Les Filles » de Sacha. Poésie pour la Saint Valentin
Pour préparer la saint Valentin, apprenez la poésie de Sacha… Une véritable déclaration pour la gente féminine ! Un bijou.
Profitez pour vous rendre sur le blog d’Ostiane qui vous donne quelques infos sur la saint Valentin :
http://lewebpedagogique.com/sequence-pedagogique/2010/01/29/je-taime-moi-non-plus/
Une fille, ça rit,
Ça sourit
Ça va en ville
C’est gentil dans la vie
Ça dort dans son lit
Souvent ça dit que ça maigrit
C’est la fin du monde quand ça grossit
Ça joue aux Barbies avec leurs copines
Ça aime bien aller au ski
Quand ça va en boum, ça boit du Champomy
Et ça finit par vomir
Les filles c’est exquis
Sacha (9 ans)
La Haine (inspiré de l’Amour Hubert Mordain)
Tu es le plus moche de tous les garçons ,
Qui me détruit la vie.
Qui chaque matin prend 1heure pour se laver,
Et qui ne parle que travail.
Ton sourire m’écoeure,ton regard est si laid ,
Qu’il ne fait plus battre mon coeur,
Ton charme entier me déplait.
Je n’aime ni ton parfum ni ta douceur.
Je ne t’aimerai pas jusqu’à ma dernière heure .
Jusqu’à mon dernier souffle de vie,
Tu seras toujours l’homme
Qui détruit mon coeur.
Manon et Christina.
« Dans Paris » Paul Eluard
Dans Paris, il y a une rue,
dans cette rue, il y a une maison,
Dans cette maison, il y a un escalier,
Dans cet escalier, il y a une chambre,
Dans cette chambre, il y a une table,
Sur cette table, il y a un tapis,
Sur ce tapis, il y a une cage,
Dans cette cage, il y a un nid,
Dans ce nid, il y a un œuf,
Dans cet œuf, il y a un oiseau.
L’oiseau renversa l’œuf,
L’œuf renversa le nid,
Le nid renversa la cage,
La cage renversa le tapis,
Le tapis renversa la table,
La table renversa la chambre,
La chambre renversa l’escalier,
L’escalier renversa la maison,
La maison renversa la rue,
La rue renversa la ville de Paris.
Interprétation de Justine légèrement modifiée…
Interprétation d’Enzo D
Interprétation de Nicolas :
Interprétation de Constance
Interprétation de Lise
« La Tour Eiffel » Maurice Carême
Mais oui, je suis une girafe,
M’a raconté la tour Eiffel,
Et si ma tête est dans le ciel,
C’est pour mieux brouter les nuages,
Car ils me rendent éternelle.
Mais j’ai quatre pieds bien assis
Dans une courbe de la Seine.
On ne s’ennuie pas à Paris :
Les femmes, comme des phalènes,
Les hommes, comme des fourmis,
Glissent sans fin entre mes jambes
Et les plus fous, les plus ingambes
Montent et descendent le long
De mon cou comme des frelons
La nuit, je lèche les étoiles.
Et si l’on m’aperçoit de loin,
C’est que très souvent, j’en avale
Une sans avoir l’air de rien.
Dite par Téa :
Dite par Léo :
Et par Sacha :
« Chez moi » inspiré De René de Obaldia
Chez moi dit la Grand-Mère j’ai une fille de 39 ans Qui vient de l’océan Près de l’Islande Et du Groenland ~
Chez moi, dit le Grand-Père j’ai une mère Qui est née dans la mer Toute en chantant Et en rigolant ~
Chez moi, dit la Grand-Mère j’ai un chien Qui prend son bain Toute en habillant Un enfant ~
Chez moi, dit le Grand-Père J’élève une tortue Qui a un air Foutu ~
Quoi ? dit la Grand-Mère Une tortue Avec un air Foutu Je n’en ai jamais vue ~
Tu es aussi bête qu’un oiseau Bête comme un robot Et c’est moi qui ai pris la pastille Quand tu étais avec les filles ~
Océanne Duchemin
Le voilà : poésie de Gérard Bialestowski
Le voilà
Il a le nez tout rouge comme un alcomique
Des mains très grandes pour mettre des baffes très grandes
Des cheveux verts pour avoir des cheveux verts
Un œil rond
Et pas moi aussi
Il fait l’andouille
Le crétin
L’imbécile
Il marche sur ses pieds
Renverse des seaux
Il a même une fleur qui fait pipi
Il casse des assiettes pour rire et ça fait des morceaux quand même
Et pas moi aussi.
Quand je fais tout ça
Le crétin d’imbécile d’andouille
Le casseur d’assiettes
Le marcheur sur ses pieds
L’œil rond
Les baffes très grandes
Les cheveux verts et le nez rouge
Arrête ton cirque dit papa
Alors le clown dans mon nez
Mes cheveux mes mains
Mon œil
Le clown rigole
Car pas lui aussi. Gérard Bialestowski
Les canards aiment trop les enfants.(inspiré du Gardien aime trop les oiseaux de J.Prévert)
Des canards. Les profs disent :
Retournez dans votre marre Saleté de canard !
Au loin surgit un renard Un renard venant des bois Un renard friand de canards Des millions de canards dans la marre Des millions de canards qu’il dévora. Océanne Duchemin et Léo Gerny.
« Chez moi » René de Obaldia
Chez moi,dit la petite fille
On élève un éléphant.
Le dimanche son oeil brille
Quand papa le peint en blanc.
Chez moi,dit le petit garçon
On élève une tortue.
Elle chante des chansons
En latin et en laitue.
Chez moi, dit la petite fille
Notre vaisselle est en or,
Quand on mange des lentilles
On croit manger un trésor.
Chez moi,dit le petit garçon
Nous avons une soupière
Qui vient tout droit de Soissons
Quand Clovis était notaire.
Chez moi,dit la petite fille
Ma grand-mère a cent mille ans.
Elle joue aux billes
Tout en se curant les dents.
Chez moi,dit le petit garçon
Mon grand-père a une barbe
Pleine pleine de pinsons
Qui empeste la rhubarbe.
Chez moi, dit la petite fille
Il y a trois cheminées
Et lorsque le feu pétille
On a chaud de trois côtés.
…Chez moi, dit le petit garçon
Vit un empereur chinois
Il dort sur le paillasson
Aussi bien qu’un Iroquois.
Iroquois !Dit la petite fille !
Tu veux te moquer de moi !
Si je trouve une aiguille
Je vais te piquer le doigt !
Ce que c’est d’être une fille !
Répond le petit garçon.
Tu es bête comme une anguille
Bête comme un saucisson.
C’est moi qu’ai pris la bastille
Quand t’étais dans les oignons.
Mais à une telle quille
Je n’en dirai pas plus long.
René de Obaldia
Ecrit par Téa
Les erreurs de Tardieu
Les erreurs
(la première voix est ténorisante, maniérée, prétentieuse ;
l’autre est rauque, cynique et dure.)
Je suis ravi de vous voir bel enfant vêtu de noir.
– Je ne suis pas un enfant je suis un gros éléphant.
Quelle est cette femme exquise qui savoure les cerises ?
– C’est un marchand de charbon qui s’achète du savon.
Ah ! Que j’aime entendre à l’aube roucouler cette colombe !
– C’est un ivrogne qui boit dans sa chambre sous le toit.
Mets ta main dans ma main tendre je t’aime ô ma fiancée !
– Je n’suis point vot’fiancée je suis vieille et j’suis pressée laissez-moi passer !
Jean TARDIEU
ATTENTION : Jeune talent : Ne ratez pas l’excellente interprétation de Téa !
Les « erreurs » de Tristan
Océanne
Simon Lenglais comme rarement nous l’avons entendu : Bravo !
Simon Leroux
Le Rossignol et la Grenouille de Jean Baptisite Rousseau
Un rossignol contait sa peine Aux tendres habitants du bois La grenouille envieuse et vaine Voulu contrefaire sa voix."Mes soeurs, écoutez moi, dit-elle, C'est moi qui suis le rossignol, Vous allez voir comme j'excelle Dans le bécarre et le bémol."
Aussitôt la bête aquatique Du fond de son petit thorax Leur chanta pour toute musique "Brre ke ke , koax koax." Ses compagnes criaient merveille; Et toujours fière comme Ajax Elle cornait à leurs oreilles : "Brre ke ke, koax koax." L'une d'elle, un peu plus sage, Lui dit : "Votre chant est fort beau; Mais montrez-nous votre plumage Et volez sur ce jeune ormeau. -Ma commère, l'eau qui me mouille M'empêche d'élever mon vol. - Eh bien ! demeurez donc grenouille Et laissez là le rossignol. Marine et Manon en vrai ? marine-et-manon-modifie Nicolas et Enzo nicolas-et-enzo Adrien et Léo adrien-et-leo-rossignol
L’Heure du crime
Minuit. Voici l'heure du crime. Sortant d'une chambre voisine, Un homme surgit dans le noir. Il ôte ses souliers, S'approche de l'armoire Sur la pointe des pieds Et saisit un couteau Dont l'acier luit, bien aiguisé. Puis masquant ses yeux de fouine Avec un pan de son manteau, Il pénètre dans la cuisine Et, d'un seul coup, comme un bourreau Avant que ne crie la victime, Ouvre le cœur d'un artichaut. Maurice Carême
Voici l’interprétation d’Océanne !
oceanne-heure-du-crime
Et celle de Nicolas ! heure-du-crime-nicolas
Elle et lui de Michel Beau
Je me souviens de leur rencontre
comme si elle datait d'hier.
Il était riche comme Crésus elle était pauvre comme Job. Il avait poussé comme une asperge, elle était haute comme trois pommes. Il était maigre comme un clou elle était dodue comme une caille. Il était beau comme un astre elle était laide comme un pou. Il était doux comme un agneau, elle était méchante comme une teigne. Il était malin comme un singe, elle était bête comme une oie. Il était naïf comme un enfant qui vient de naître, elle était rusé comme un renard. Il était têtu comme un âne, elle était changeante comme une girouette. Il était muet comme une carpe, elle était était bavarde comme une pie. Il était timide comme un collégien, elle était effrontée comme un page. Il était précis comme une horloge elle était tête en l'air comme pas deux. Léo Leo-elle-et-lui Constance : constance-elle-et-lui
Chanson du vitrier de Jacques Prévert
Comme c'est beau ce qu'on peut voir comme ça à travers le sable à travers le verre à travers les carreaux tenez par exemple comme c'est beau ce bûcheronlà-bas au loin qui abat un arbre pour faire des planches pour le menuisier qui doit faire un grand lit pour la petite marchande de fleurs qui va se marier avec l'allumeur de réverbères qui allume tous les soirs les lumières pour que le cordonnier puisse voir clair en réparant les souliers du cireur qui brosse ceux du rémouleur qui affûte les ciseaux du coiffeur qui coupe le ch'veu au marchand d'oiseaux (Jacques Prévert) qui donne ses oiseaux à tout le monde pour que tout le monde soit de bonne humeur. Sacha sacha Nicolas nicolas Océanne oceanne Nicolas, vitesse imbattable nicolas-a vitesse imbattable
Jonglerime de Michel Beau
Dans la nuit des âges Dieu sur son nuage ayant réfléchi un matin se dit : -"Les écailles, au fond, c'est pour le goujon. Le duvet -trouvaille- sera pour la caille. Quatre pattes vont très bien au mouton. j'ai encor des ailes pour les hirondelles, et toutes ces dents pour le caïman, mais plus rien -misère- pour le ver de terre." Depuis ce jour là, Mon Dieu quel tracas ! le goujon d'argent réclame des dents, la petite caille rêve à des écailles et le mouton bêle pour avoir des ailes; l'aronde acrobate voudrait quatre pattes et le caïman pleure un duvet blanc. Seul le ver tout nu qui n'avait rien eu se trouve très bien dans ses souterrains. Alice alice-jonglerime Téa tea-jonglerime
Chanson de Victor Hugo
Les hirondelles sont parties. Le brin d'herbe a froid sur les toits ;Il pleut sur les touffes d'orties. Bon bûcheron, coupe du bois. Les hirondelles sont parties. L'air est dur, le logis est bon. Il pleut sur les touffes d'orties. Bon charbonnier, fais du charbon. Les hirondelles sont parties. L'été fuit à pas inégaux ; Il pleut sur les touffes d'orties. Bon fagotier, fais des fagots. Les hirondelles sont parties. Bonjour, hiver ! Bonsoir, ciel bleu ! Il pleut sur les touffes d'orties. Vous qui tremblez, faites du feu. Voici les interprétations de : Christina christina-chanson. Écoutez les avis des élèves sur l'interprétation de Christina : avis-sur-linterpretation-de-christina Marine marine-chanson Simon simon-chanson Simon simon-poesie-chanson
Elle et lui de Michel Beau
Je me souviens de leur rencontre
comme si elle datait d'hier.
Il était riche comme Crésus
elle était pauvre comme Job.
Il avait poussé comme une asperge,
elle était haute comme trois pommes.
Il était maigre comme un clou
elle était dodue comme une caille.
Il était beau comme un astre
elle était laide comme un pou.
Il était doux comme un agneau,
elle était méchante comme une teigne.
Il était malin comme un singe,
elle était bête comme une oie.
Il était naïf comme un enfant qui vient de naître,
elle était rusé comme un renard.
Il était têtu comme un âne,
elle était changeante comme une girouette.
Il était muet comme une carpe,
elle était était bavarde comme une pie.
Il était timide comme un collégien,
elle était effrontée comme un page.
Il était précis comme une horloge
elle était tête en l'air comme pas deux.
« L’eau » de Vénus Ghoury-Ghata par Simon
Vénus Ghoury-Ghata
Suite à un tremblement de terre
Une bibliothèque tombe à la mer
Sème ses livres en profondeur
Pour la grande joie des papivores
Les philosophes tombent au fond
Plus bas encor les scientifiques
Seule la poésie si légère
Flotte entre vagues et écumes
Les mains derrière le dos
Langouste récite l’alphabet
Devant baleine bouche bée
Qui n’aime que Victor Hugo
Les requins de grands peureux
Lisent des romans policiers
Ils possèdent une vidéo
Pour voir les dents de la mer
Tout le monde s’instruit dans l’océan
Même la raie paresseuse
La pieuvre lit huit livres à la fois
Avec les tentacules de ses cent doigts
Mais que de dégâts ! Que de dégâts !
Le saumon est couleur encre
Et la crevette papier mâchée.
L’interprétation de Simon : leau-de-simon