Mai 29 2009

Calligrammes – 5e

Poème de Manon, d’autres suivront …

 


Mai 9 2009

L’objet – 5e

Avec vous les 5e, nous sommes en train d’explorer la poésie sous toutes ses formes à travers le thème de l’objet : nous avons vu qu’ils étaient des symboles, des sources d’inspiration, nous avons vu aussi qu’ils pouvaient être non seulement le thème, mais aussi la forme du poème, avec les calligrammes, et que le poète le personnifiait parfois, en faisant un véritable personnage … Je vous laisse chercher les raisons pour lesquelles je vous mets en ligne ce court-métrage d’animation ;o) :

[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/x960hl_bendito-machine-iii-obey-his-comman_shortfilms[/dailymotion]


Fév 14 2009

Saint-Valentin

Tous les prétextes sont bons pour vous faire goûter un peu de belle littérature, non ? Aujourd’hui, il paraît qu’on fête les amoureux… Comme je suis en remue-méninges pour vous concocter de nouvelles séquences efficaces, instructives et … plaisantes (si si), j’ai piqué une tête dans ma bibliothèque et vous ai trouvé les quelques vers qui suivent. Peut-être que les 3e se souviendront non pas du poème, mais du poète, bonne découverte :o)

Et la vie a passé le temps d’un éclair au ciel sillonné
J’écoute au fin fond de moi le bruit de mes propres pas s’éteindre
J’entends ma propre chanson qui se fatigue de se plaindre
Je compte tout bas sur mes doigts les jours les mois les années

Il me semble qu’il n’y a eu dans toutes les circonstances
Rien d’autre que mon amour sur tout comme un grand tilleul ombreux
Rien d’autre que mon amour qui tremble comme un joueur heureux
Il me semble qu’il n’y a eu que mon amour dans l’existence

Je n’ai rien fait que par toi que pour toi que pour l’amour de toi
Rue Didot les tracts distribués à la Belle Jardinière
Les vers maladroits que j’écrivais d’une nouvelle manière
Les marches d’escalier pour vendre l’invention de tes doigts

Tu m’as retiré de la chair le désespoir comme une épine
Tu m’as donné le goût nouveau d’un langage de plein midi
Tu seras présente à tout jamais dans tout ce que j’aurai dit
Tu m’as changé le coeur tu me l’as façonné dans la poitrine

 ARAGON, Le roman inachevé, 1956.

Pour en savoir plus sur le poète, c’est par ici, et pour lire d’autres poèmes sans passer par cette page :


Oct 31 2008

Bonnes fêtes de Toussaint

Louis Aragon, « Toute une nuit », Le roman inachevé, 1956.

[Dans ce poème, Louis Aragon se remémore la terrible nuit de 1938 qu’il passa à veiller sa compagne et son inspiratrice, Elsa Triolet, gravement malade.]

Toute une nuit j’ai cru tant son front était blême1
Tant le linge semblait son visage et ses bras
Toute une nuit j’ai cru que je mourais moi-même
Et que j’étais la main qui remontait le drap
Celui qui n’a jamais ainsi senti s’éteindre
Ce qu’il aime peut-il comprendre ce que c’est
Et le gémissement qui ne cessait de plaindre2
Comme un souffle d’hiver à travers moi passait
Toute une nuit j’ai cru que mon âme était morte
Toute une longue nuit immobile et glacé
Quelque chose dans moi grinçait comme une porte
Quelque chose dans moi comme un oiseau blessé
Toute une nuit sans fin sur ma chaise immobile
J’écoutais l’ombre et le silence grandissant
Un pas claquait parfois le pavé de la ville
Puis rien qu’à mon oreille une artère et le sang
Il a passé sur moi des heures et des heures
Je ne remuais plus tant j’avais peur de toi
Je me disais je meurs c’est moi c’est moi qui meurs
Tout à coup les pigeons ont chanté sous le toit.

————-
Notes :
1 – Blême : d’une blancheur maladive.
2 – Plaindre : se plaindre.

 Refs.

 


Oct 18 2008

Jacques Prévert …

Ce mois-ci, outre l’écologie et Serge Gainsbourg, l’INA propose de visionner gratuitement une partie de ses archives sur Jacques Prévert. Il vous suffit de cliquer sur le lien « dossier : Jacques Prévert » pour accéder à une partie d’entre elles… Bonne promenade :o)