Santa Coloma

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Joaquín Buendía créa une nouvelle souche à partir de l’encaste Santa Coloma dès 1932, avec une présence notable de sang Saltillo. Les toros de cette lignée sont ramassés, d’une taille assez réduite et par conséquent d’un poids peu élevé; leur tête est plutôt fine et courte, leur fanon peu apparent et leur morrillo musclé mais peu proéminent. Leurs cornes sont d’une longueur assez moyenne et de couleur grise comme leur pelage, cárdeno le plus souvent même s’il y a parfois des individus au poil noir. Les animaux de type plutôt asaltillado sont plus grands et veletos. Dans l’arène, ils sont généralement distraits à la sortie du toril mais accroissent leur bravoure sous le châtiment des piques. Leurs qualités sont la caste et la codicia mais leurs défauts ne les rend pas sympathiques du point de vue de la torería actuelle : ils manquent de fixité et apprennent assez vite. De plus, ils ont une charge relativement courte avec souvent un port de tête à mi-hauteur surtout à la fin de la passé même si les éleveurs modernes essaient de corriger ce comportement. Ajoutons que la mode du gros toro ne les a pas non plus favorisés.

Les élevages importants dérivés de cette ganadería mère sont : La Quinta, Ana Romero, Los Maños, Flor de Jara ou Rehuelga.

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Les santacolomas de Graciliano Pérez Tabernero proviennent de la branche de Ibarra à 75% et se caractérisent par une taille somme toute moyenne mais plus élevée que les autres lignes de Santa Coloma. Ils ont une bonne musculature, un fanon peu développé, un morrillo à peine prononcé, une robe de couleur noire et des défenses relativement courtes. Notons cependant une tendance récente à modifier le type de ces animaux de caste – le trait dominant pour tous les toros de sang Santa Coloma -, en raison de la difficulté à les « lidier » dans leur trapío correct, se traduisant par un volume supérieur et des cornes plus développées.

      Cette ganadería a entre autres donné l’élevage de Juan Luis Fraile ou celui de Valdellán.

 

La branche Coquilla, également d’origine Santa Coloma version Ibarra est aujourd’hui représentée de manière quasiment exclusive par la ganadería Coquilla de Sánchez Arjona, même s’il existe aussi un petite élevage appelé El Añadío possédant ce même sang. Notons que c’est face à un toro de Coquilla que Juan Belmonte s’est retiré des arènes de Madrid le 22 septembre 1935 en obtenant la queue d’Ocicón. Cet encaste avait été créé en 1916 par Paco Sánchez dit « Coquilla », du nom de la finca.

Il s’agit du toro le plus petit du rameau santacolomeño. Non exempt de certaines particularités ce toro est généralement noir (parfois châtain), bas et ses cornes sont plutôt petites.

 

Un autre élevage intéressant de sang Santa Coloma est celui de Hoyo de la Gitana, avec un mélange de Buendía et de « Graciliano ». Celui de San Martín est quant à lui un amalgame des différentes branches.


[1] Toro de Buendía. Photo : 6 TOROS 6.

[2] Toro de Juan Luis Fraile y Martín. Photo  : 6 TOROS 6.