Saison 2023 en France

Cette année aura été la saison du retour du plus grand torero français de tous les temps quoi qu’on pense de lui : Sébastien Castella, qui semble meilleur torero que jamais et ce malgré un temps d’adaptation pour revenir au premier plan, ce qu’avait également connu Talavante l’an passé après sa retraite temporaire, le Biterrois a donné un grand coup de poing sur la table à Madrid qui l’a replacé sur le devant de la scène avant de montrer ce dont il était capable au pays de son enfance.

Thomas Dufau s’en est quant à lui allé dignement après l’une des plus belles carrières du Sud-Ouest;  quatre autres toreros se sont détachés parmi lesquels Juan Leal (Béziers, Bayonne) qui se maintient à un niveau constant, même en Espagne sans parvenir à percer complètement puis El Rafi (La Brède, Châteaurenard, Saintes Maries, Dax, Nîmes) et Adriano (Arles par deux fois, Istres, Châteaurenard ou Nîmes) qui gravissent des échelons et enfin Clemente (Gamarde, Arles, Istres, La Brède, Arles) qui a explosé au niveau tricolore et pour lequel la saison prochaine sera décisive. N’oublions  pas Olsina, à l’avantage chez lui à Béziers et qui mérite une place. Lamothe  et Solalito ont pris l’alternative : le chemin sera dur et le temps mettra chacun à sa place. Il en va de même pour l’espagnol francisé Parejo.

Une saison de plus, c’est Daniel Luque qui aura été le triomphateur de ce côté-ci des Pyrénées malgré son forfait du mois d’août (Vic, Mont de Marsan par deux fois, Arles et surtout Nîmes devant les laquintas). Roca Rey s’est produit avantageusement en Arles, à Istres, Mont de Marsan, Bayonne ou Nîmes mais c’est sans doute dans les plus grandes arènes espagnoles qu’il a donné sa pleine mesure.

Dans les corridas âpres, Lamelas continue à donner le meilleur de lui-même, notamment lors de la feria du Riz, et Morenito de Aranda a accepté de s’y cantonner faute de mieux, en montrant qu’il est un torero de haut niveau qui a encore des choses à dire.

A Céret, Cortés, Castaño et Del Pilar ont été les plus en vues, trois toreros qu’on devrait voir plus souvent. Escribano s’est aussi peu prodigué ici qu’en Espagne et c’est d’autant plus dommage au vu de sa prestation bayonnaise.

Du côté de l’escalafón inférieur, Pulido s’est fait remarqué (Garlin, Hagetmau, St Perdon) autant qu’en Espagne. Chez les Français, Nino et plus encore Lalo sont attendus la saison prochaine pour monter en puissance.

Pour ce qui est du bétail les élevages qui ont donné le plus de satisfaction sont sans doute La Quinta, Ibán et Pedraza, ce dernier avec une plus grande irrégularité qu’auparavant mais avec de bons lots à Dax et Bayonne.


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