Visite de la chapelle de Magrigne par les CE1 de Saint-André-de-Cubzac

Mardi 31 janvier, nous sommes allés visiter une chapelle du Moyen Âge à Magrigne (St Laurent d’Arce). Cette chapelle a été construite vers 1180 par les moines Templiers.

Elle se trouve sur le chemin de St Jacques de Compostelle.

Les moines soignaient les voyageurs avec des plantes qu’ils cultivaient. Ils accueillaient aussi les voyageurs et leur donnaient à manger. En échange, les pèlerins donnaient de l’argent ou travaillaient dans les champs.

Les corbeaux servaient à poser des poutres en bois. Ces poutres en bois maintenaient les bâtiments construits à côté de la chapelle. C’est là que les voyageurs étaient (sans doute) hébergés et soignés.

 

Et pour compléter ce travail voici un dessin réalisé par Léo Drouyn le 15 mai 1859. 

Quelques ressources pour la gravure

Voici quelques sites riches et agréables à consulter :

Un lien vers un site dédié à Abraham Bosse, savant graveur au 17e s. (site expo bnf) :  http://expositions.bnf.fr/bosse/arret/1/index.htm

Pour découvrir un autre graveur du 19e s. , Rodolphe Bresdin (site bnf) : 

Enfin, l’incontournable Rembrandt (site de l’exposition « Rembrandt, la lumière de l’ombre« ) :  http://expositions.bnf.fr/rembrandt/index.htm

Glossaire teinture

Acrylique : Liant synthétique permettant la fabrication de peintures diluables à l’eau, faciles à appliquer, et séchant vite.

Calcination : Technique consistant à chauffer à très haute température un élément.

Cochenille: Insecte provenant originellement du Mexique, dont la carapace séchée et réduite en poudre sert de pigment rouge, le kermès.

Décantation : Opération de séparation chimique de plusieurs éléments constituant une matière. On peut ainsi séparer soit plusieurs liquides, soit des solides.

Décoction : Méthode d’extraction des arômes d’une préparation, par une dissolution dans l’eau bouillant. Cette méthode est généralement appliquée aux parties les plus dures des plantes (racines, graines, écorces etc.).

Kermès (ou vermillon) : Nom donné au pigment rouge obtenu par le traitement des cochenilles.

Lévigation : Technique permettant de séparer les constituants d’une poudre avec un courant liquide. C’est l’action de purification des minéraux par l’eau.

Liant : En peinture, le liant a pour fonction de donner de la cohésion aux pigments, tout en leur permettant de tenir solidement après séchage.

Macération : Opération qui consiste à laisser tremper à froid un corps dans un liquide pour en extraire certains constituants solubles.

Mortier : Appareil constitué d’un récipient en matière solide et d’un pilon, servant à moudre des éléments organiques.

Ocre : Roche composée d’argile et de grains de sables, qui donne des pigments naturels allant des rouges aux bruns.

Oxydation : Processus d’union entre un élément ou une substance avec l’oxygène. Celui-ci est un phénomène qui peut se produire dans la vie de tous les jours car l’air contient du dioxygène.

Pastel : Plante tinctoriale, utilisée pour la couleur bleue.

Pigment : Substance minérale, chimique ou organique que l’on mélange à un liant afin de  constituer un film de peinture solide qui se fixe à la surface des supports. Ce sont les pigments qui colorent une peinture.

Tempera : Technique de peinture, autrefois fabriquée à base de jaunes d’œufs exclusivement. De part sa texture, c’est l’ancêtre de notre gouache.

L’origine des couleurs

Les pigments et colorants sont extraits de végétaux, de minéraux, ou bien d’animaux. Certaines couleurs sont également fabriquées par des procédés se rapprochant de l’alchimie, ce sont les pigments artificiels.

Au Moyen Age, la majorité des couleurs est fabriquée à partir de végétaux ; les procédés pour extraire des colorants de plantes sont divers : cela peut se faire par macération, ou par décoction et cuisson. On peut aussi extraire des pigments de matières minérales comme des pierres ou de la terre. Les pierres, broyées (différemment selon la nature de la pierre), sont réduites en poudre. Quant aux terres, elles sont lavées puis décantées pour séparer le pigment du sable. Enfin, le monde animal peut fournir certaines couleurs, comme le noir obtenu par calcination d’os de cerf, ou d’ivoire d’éléphant, ou le rouge kermès fabriqué à partir d’un insecte.

Tous ces pigments sont la base des peintures ou teintures utilisées autrefois : la peinture n’est en réalité que le simple mélange d’un pigment avec un liant.

Fabriquer des pigments

On peut utiliser différentes sortes de terres ou de pierre pour créer des pigments : par exemple l’ardoise une fois préparée donnera une poudre noire bleutée, des terres peuvent donner de l’ocre, la brique un rouge brun etc. Fabriquer un pigment est à la portée de tous, cependant il n’est pas évident de se procurer de bonnes matières premières, à l’origine de couleurs intéressantes.

Afin d’obtenir de jolies couleurs de pigment, une astuce consiste à se servir de pigments déjà utilisés, et de les remettre en poudre. On peut ainsi réutiliser les pigments de crayons de pastels secs, qui seront faciles à réduire en poudre à l’aide d’une feuille de papier de verre très fine (grain 600), ou d’une râpe à craie.

Les pigments obtenus n’ont plus qu’à être mélangés à un liant pour devenir de la peinture.

Le broyage

Pour fabriquer des pigments à partir d’éléments naturels « secs » comme la terre ou la pierre, il faut commencer par écraser l’élément au mortier, jusqu’à l’obtention d’une poudre fine et homogène. Cette étape peut être longue et fastidieuse, c’est pourquoi il vaut mieux choisir une matière plutôt molle, comme de la brique, ou certaines pierres tendres. Il faut ensuite séparer la poudre de ses impuretés par la lévigation : c’est l’action de purification des minéraux par un courant liquide. Cela demande un équipement de chimie adapté, ce qui rend la fabrication de pigments à partir d’éléments minéraux compliquée.

Pour obtenir une pâte, il est important de mélanger les poudres obtenues à un liant en veillant bien à respecter les bonnes proportions de pigments et de liant. Attention certains pigments sont incompatibles avec certains liants par exemple !

Les liants

En peinture, il n’est pas faux, même si c’est un peu simplificateur, de considérer le liant comme une « colle à pigments et à supports » donnant à la couleur une viscosité qu’elle n’a pas naturellement, tout en la protégeant. Si on mélange les pigments seulement avec de l’eau, ils redeviendront une poudre qui s’envolera dès que l’eau sera évaporée.

Les premières peintures rupestres connues (Tsodilo, Arnhem, Lascaux, Chauvet, Altamira, etc.) étaient souvent réalisées sans liant. La plupart n’aurait pas résisté à une exposition même brève à l’air libre. En Australie, on commença très tôt (cf. Anne Varichon) à utiliser le suc d’orchidée sauvage, le jaune d’œuf, la cire et divers produits d’origine végétale comme liants. On mentionne l’emploi de graisses animales au paléolithique en Europe. Mais parmi les tous premiers liants de grande efficacité, outre l’œuf et la cire qui on fait leurs preuves, nous citerons la gomme arabique et probablement aussi la gomme de merisier (que nous connaissons mal). Les huiles à peindre n’apparaîtront que très tardivement, bien après le jaune de l’œuf, et une bonne quantité de produits ayant démontré leur bonne adaptation à des contextes précis d’emploi pictural.

Toute peinture est constituée au moins :

–   de pigments

–   d’un, voire de plusieurs liants qui mouillent et collent les pigments entre eux tout en les faisant adhérer au support.

Chaque procédé de peinture réfère à un liant spécifique. On parle de « procédé à l’huile », de « tempera à l’œuf, à la caséine ou à la colle », de peintures synthétiques, acryliques, vinyliques, de peinture à fresque au mortier, etc.

Les artistes ont élaboré des recettes de peintures, que nous pouvons tester pour la plupart :

– les peintres de l’Antiquité peignaient à l’encaustique : ils mélangeaient leurs pigments avec de la cire d’abeille qu’il faut chauffer pour pouvoir ensuite l’étaler. L’ajout d’une résine à la préparation durcissait l’ensemble une fois sec.

– au Moyen Age et à la Renaissance, on utilise la tempera (l’ancêtre de notre gouache). C’est le jaune d’œuf qui sert de liant. On mélange ce jaune (avec une goutte de vinaigre) aux pigments pour obtenir une peinture brillante avec des couleurs vives. Attention : la peinture ainsi fabriquée ne se conserve pas, il faut l’utiliser aussitôt !

– les frères Van Eyck passent pour être les inventeurs de la peinture à l’huile. Cette peinture est difficile à fabriquer (il faut des huiles spéciales et faire très attention aux proportions). Cette peinture ne se dilue pas à l’eau, mais à l’huile, à la thérébentine ou au white spirit. Elle a des qualités de transparence et de souplesse très intéressantes.

– le XX° siècle a vu l’invention d’un liant: l’acrylique. Il permet de réunir les avantages de la gouache (se dilue à l’eau) et ceux de l’huile (imperméable une fois sec, permet des empâtements qui ne se craquellent pas, devient transparent une fois dilué et permet des glacis…).

Cette année avec vous nous allons visiter…

…un château

L’école de Génissac a choisi de visiter et comprendre le château du village. C’est un château qui a été construit au XIVe siècle par Amanieu de Moissac. On peut voir son donjon carré sur ce dessin de 1860.

David Souny un spécialiste des châteaux médiévaux a conduit la visite ; visiblement tout le monde était très content !

… des églises, un cloître

Le jeudi 10 mars l’école de Sadirac a visité Saint-Emilion et plus particulièrement la collégiale et son cloître dont voici un dessin de Léo Drouyn fait en 1858.

L’église de Cénac a bien changé depuis ce dessin de Léo Drouyn! Cependant on reconnaît très bien l’abside romane du XI siècle.


Suzanne et Tanguy de l’école de Léognan nous ont déjà présenté la visite de leur église dans un récent article. C’est une église de style roman qui a été en grande partie reconstruite au XIXe siècle.


…la cathédrale de Bordeaux


Vous êtes plusieurs a avoir choisi la cathédrale de Bordeaux comme thème de travail cette année. Voici un dessin de Léo Drouyn, daté de 1844. Amusez vous à regarder les différences entre le quartier au milieu du XIXe siècle et maintenant. C’est saisissant !

…des moulins

Le 30 avril 1859, Léo Drouyn se rend à Bagas pour dessiner l’important moulin du village. Construit sur le Drot ce moulin du XIVe siècle est fortifié comme un véritable château : archères en croix pattée, échauguettes…

Enfin, l’école d’Auros se consacre cette année à l’étude du site de Pondaurat. C’était une commanderie de l’ordre des Antonins dont vous allez entendre parler très vite !

Visite de l’église Saint Martin de Léognan

C’était le 17 mars, un jeudi matin. Nous sommes allés visiter l’église Saint Martin (Léognan). Sauvade nous a parlé des différentes parties de l’Eglise, la nef, le choeur, le transept. Cette église date du XI° siècle, au moyen-âge. Le vocabulaire était un peu compliqué mais on s’y habitue vite.

Nous nous sommes posés la question: « Comment le plafond a-t-il été construit? ». Puis nous avons dessiné un endroit, un détail de l’église qui nous plaisait. Après nous sommes allés dehors pour visiter l’extérieur de l’église. La guide nous a expliqué ce qu’étaient des « modillons »: ce sont les pierres taillées sous la toiture qui représentent des bêtes fantastiques ou des monstres.

J’ai apprécié la visite de l’église. L’architecture était belle. En gros, j’ai bien aimé.


D’après les textes de Suzanne et Tanguy.

Monotypes

Pour nous entraîner à dessiner, la maîtresse nous a proposé de réaliser des monotypes à l’encre.

Il faut, une vitre, de l’encre spéciale pour lino gravure et des rouleaux encreurs. Nous avons d’abord réalisé un dessin d’après des photos trouvées dans des magazines. Nous avons choisi des bâtiments de tous les styles, puis nous les avons dessinés au crayon à papier. Ensuite nous avons encré les vitres et nous avons déposé une feuille de dessin dessus.

Puis nous avons recopié nos dessins au stylo, il faut travailler assez vite, sans s’appuyer. Le résultat est magique. Vous pourrez voir nos monotypes très bientôt.

De la photo au dessin

On s’est servi des maquettes pour faire un dessin de ville en profondeur. Pour faire de la profondeur: il suffit d’entasser des appartements ou des maisons ou encore des commerces sur toute la feuille.

Après on a pris une autre feuille et on a recopié le même dessin. Puis, avec de l’encre bleue et de l’eau, nous avons peint des ombres. Il fallait imaginer l’emplacement du soleil, sans le dessiner.

Il fallait mettre des ombres là où des maisons recouvraient d’autres maisons.

Pour visionner tous les travaux de la classe cliquez ici

Visite de l’église d’Izon

Voici quelques phrases d’élèves suite à la visite de l’église.

100_3832 On a fait le tour de l’église, on a dessiné un endroit de l’église et on a choisi de dessiner un objet de l’intérieur de l’église.

Yves nous a dit des mots à  retenir comme : le chœur, la paix, l’abside, l’absidiole. Il nous a aussi aidé à dessiner.100_3834

Catherine nous a montré des dessins de Léo Drouyn de l’église.

Ils nous ont raconté des histoires sur la vie de Jésus avec des animaux .

Nous sommes passés par le portail pour aller dans le chœur. Là où il y a le prêtre.

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Nous avons vu des peintures et les modillons. Ce sont des animaux sculptés sous le toit de l’église.

Le clocher était très haut, les contreforts aussi.  Il y en a 32 autour de l’église. La voûte en berceau était très belle la flèche aussi.

La voûte en berceau est au-dessus du chœur.

On a dessiné l’église d’Izon car un peu plus tard on le fera sur une plaque de métal.100_3840


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Dans l’église il y a beaucoup de personnages différents.

On a appris plein de choses : dans les chapelles il y a des dessins qui racontent des histoires. »

L’enfance de Léo Drouyn à Izon

Léo Drouyn, est né à Izon le 12 juillet 1816, au bourdieu de Perpignan, dans une  maison située sur les bords de la Dordogne. Cette maison existe toujours aujourd’hui, mais son aspect est bien différent de celui qu’elle avait en 1851 lorsque Léo Drouyn la dessina.

Les Marroniers aujourd'hui

Les Marroniers aujourd’hui

Les Marroniers en 1851

Les Marroniers en 1851

Léo Drouyn resta peu de temps dans cette maison puisque ses parents achetèrent la propriété du Gay, dans la commune de Saint-Sulpice d’Izon (aujourd’hui Saint-Sulpice-et-Cameyrac). Dans le domaine du Gay, Léo Drouyn passera les dix premières années de sa vie.

Voici ce qu’il écrivait sur son enfance heureuse à Izon :

« Le Gay ! Je ne peux prononcer ce nom sans me rappeler à l’instant toute mon enfance ; c’est dans ce domaine que j’ai été porté vers l’âge de trois mois ; c’est là que j’ai vécu, sans souci du présent, sans préoccupation de l’avenir jusqu’à l’âge de onze ans, courant, nu-pieds et tête nue, à travers les champs, les vignes et les bois, plus occupé à dénicher les oiseaux, à m’amuser ou à me battre avec les paysans de mon âge,  lancer des cailloux aux poules et aux chiens des voisins, à regarder quelquefois, des heures entières, passer les nuages, verdir les arbres et bleuir les lointains qu’à apprendre à lire chez le magister du village, Mr Marguès, homme brutal et ignorant pour lequel d’ailleurs j’avais la plus violente aversion. »