Une petite vidéo musicale pour retrouver de l’énergie…

HK & LES SALTIMBANKS – « On Lâche Rien »

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=x6_7Mbp76jU[/youtube]

Une chanson, disons, « engagée », d’un groupe sympa. J’aime beaucoup… Et vous ????

Le texte:

Du fond de ma cité HLM
Jusque dans ta campagne profonde
Notre réalité est la même
et partout la révolte gronde
Dans ce monde on n’avait pas notre place
On n’avait pas la gueule de l’emploi
On n’est pas né dans un palace
On n’avait pas la CB à papa

SDF, chômeurs, ouvriers
Paysans, immigrés, sans papiers
Ils ont voulu nous diviser
Faut dire qu’ils y sont arrivés
Tant que c’était chacun pour sa gueule
leur système pouvait prospérer
Mais fallait bien qu’un jour on se réveille
et qu’les têtes s’remettent à tomber

Refrain :
On lâche rien, on lâche rien
on lâche rien, on lâche riiiiiien
On lâche rien (wallou)
On lâche rien (wallou)
On lâche rien, on lâche rien

Ils nous parlaient d’égalité
et comme des cons on les a crus 
Démocratie fais-moi marrer
Si c’était le cas on l’aurait su
Que pèse notre bulletin de vote
face à la loi du marché,
C’est con mes chers compatriotes mais on s’est bien fait baiser
Que pèsent les droits de l’homme face à la vente d’un airbus
Au fond y a qu’une règle en somme
se vendre plus pour vendre plus
La république se prostitue sur le trottoir des dictateurs
Leurs belles paroles on n’y croit plus,
Nos dirigeants sont des menteurs

REFRAIN

C’est tellement con, tellement banal
de parler d’paix, d’fraternité
quand des SDF crèvent sur la dalle
et qu’on mène la chasse aux sans papiers
Qu’on jette des miettes aux prolétaires
Juste histoire de les calmer,
qu’ils s’en prennent pas aux patrons millionnaires
trop précieux pour notre société
C’est fou comme ils sont protégés tous nos riches et nos puissants
Y a pas à dire ça peut aider
d’être l’ami du Président
Chers camarades, chers électeurs,
chers citoyens consommateurs
le réveil à sonné il est l’heure
D’remettre à zéro les compteurs

Tant qu’y a d’la lutte, Y a dl’espoir
Tant qu’y a dl’a vie, Y a du combat
Tant qu’on se bat c’est qu’on est debout
Tant qu’on est debout on lâchera pas
La rage de vaincre coule dans nos veines
maintenant tu sais pourquoi on s’bat
notre idéal bien plus qu’un rêve
Un autre monde , on n’a pas l’choix

REFRAIN

Une autre ?

« Citoyen du Monde »

[vimeo]https://vimeo.com/31259807[/vimeo]

Poursuivre l’exploration: cf http://www.saltimbanks.fr/

Michel Houellebecq interviewé par Antoine de Caunes

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=cO0wgcTXr1s[/youtube]cf http://www.canalplus.fr/c-divertissement/c-le-grand-journal/pid5411-le-grand-journal.html?vid=1196506

Michel Houellebecq s’exprime sur Charlie Hebdo, le décès de son ami Bernard Maris… Un moment important, une réflexion pertinente sur la nécessité de la liberté d’expression, de ton, sur le rôle de la provocation dans une société matérialiste façonnée par les fausses valeurs du consumérisme et de l’argent roi.Houellebecq_2

« Si tu veux pleurer… » ou quand Antoine Lemaire réécrit « Le Roi Lear »…

Si tu veux_2  Le Roi Lear est une tragédie en cinq actes envers et en prose probablement rédigée entre 1603 et 1606 par William Shakespeare et créée le 26 décembre 1606 au Palais de Whitehall de Londres en présence du roi Jacques I?? d’Angleterre. Ce texte avait été inspiré au dramaturge anglais par les récits de l’Historia regum Britanniae de Geoffroy de Monmouth,dont l’action est placée 800 ans avant lère chrétienne, et évoque la figure légendaire de Leir, roi mythique de l’île de Bretagne à l’époque celtique précédant la conquête romaine.Si tu veux.3

La compagnie Thec présente une version très libre de ce monument Shakespearien. Dans cette version, Lear n’est pas un vieillard renonçant à son trône au seuil de la mort. Il a la petite cinquantaine et il est simplement excédé et lassé par les obligations de sa charge qui l’empêchent de jouir à tout va du matin au soir. Alors, il décide de laisser les charges à ses filles qui veulent abattre l’ordre établi et répudier la figure paternelle avec une soif de jouissance immédiate et maximale. On peut voir dans cette situation l’inquiétant miroir de notre époque inféodée au jeunisme où la parole des anciens s’abîme dans l’indifférence ou le mépris. Quant à lui, il a résolu de passer son temps à des plaisirs sans fin. Aveugle ! Il ne sent pas que le monde tourne de plus en plus vite et qu’il est impossible de vivre à la marge sans risquer d’en être expulsé à tout moment. La génération suivante, agenouillée sur l’Autel du « Pragmatisme » et semblant sortie tout droit de l’univers frénétique et absurde des « traders » ou du film de Scorsese Le Loup de Wall Street, va lui en donner une illustration.

Si tu veux (2)Même s’il réunit certains thèmes qui traversaient ses précédents spectacles –?la fièvre des sentiments, la vieillesse, l’errance, la violence du monde?–, Antoine Lemaire bouge néanmoins ici les lignes avec cette création délibérément spectaculaire et jubilatoire. Bousculant les codes de son esthétique, mais toujours avec la vidéo comme matière à façonner, il affiche ainsi sa volonté de composer un spectacle baroque, où la violence côtoie la bouffonnerie et le trash, afin d’être en accord avec son propre plaisir de spectateur… et le nôtre ipso facto. La mise en scène exacerbe effectivement le grotesque des situations, grotesque accentué par le jeu des comédiens en roue libre et l’usage de la vidéo en constant décalage… comme un écho « trash » aux situations sur le plateau. Une mise en scène baroque, qui frôle souvent la dimension iconoclaste, mais transcendée par la musique du groupe Luna Lost (cf vidéo ci-dessous : article précédent sur la pièce).