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Devoir d’entrainement au commentaire

Consignes :

Lis attentivement le texte.                                                     10mn

1 Lis le tableau d’étude et surligne (fluo ou crayon de couleur) :                                                                                     (10mn /8)

– d’une couleur les lignes qui évoquent « la présentation d’une cité idéale »

(Note ici la couleur choisie : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ _ )

– d’une autre couleur les lignes qui évoquent « la dénonciation de la société de l’époque – la cour et ses usages » (Note ici la couleur choisie : _ _ _ _ _ _ _ _ _ _  _ )

Attention, certaines lignes peuvent rester sans couleur.

 

2 Les grands axes du commentaire seront les suivants :

I « la présentation d’une cité idéale »

II « la dénonciation de la société de l’époque – la cour et ses usages »

Invente une question (problématique) dont ces grands axes vont servir d’élément de réponse.                                             (5mn /1)

 

3 Rédige l’introduction du commentaire de ce texte.     (15mn /5)

On doit y trouver :

– une amorce

– une présentation du texte (nom de l’auteur, titre, date + son contenu en 1 phrase)

– une problématique (reprends celle proposée dans l’exercice 2)

– une annonce du plan (reprends celui proposé dans l’exercice 2)

 

4 Voici le plan détaillé de la première partie concernant « une cité idéale » :

  • Un lieu à part où règne le merveilleux
  • Un lieu de démesure
  • Une société civilisée

Choisis l’une de ces trois idées et rédige le paragraphe correspondant en utilisant des éléments du tableau.      (20mn /6)

Rappel : un paragraphe contient une idée (l’un des titres ci-dessus) que l’on développe en s’appuyant sur des citations, analysées et interprétées.

Texte étudié :

Candide et son valet Cacambo découvrent le pays d’Eldorado. Après avoir discuté avec un vieillard, ils rencontrent le roi.

Le bon vieillard fit atteler un carrosse à six moutons, et donna douze de ses domestiques aux deux voyageurs pour les conduire à la cour. « Excusez-moi, leur dit-il, si mon âge me prive de l’honneur de vous accompagner. Le roi vous recevra d’une manière dont vous ne serez pas mécontents, et vous pardonnerez sans doute aux usages du pays, s’il y en a quelques-uns qui vous déplaisent. »

Candide et Cacambo montent en carrosse ; les six moutons volaient, et en moins de quatre heures on arriva au palais du roi, situé à un bout de la capitale. Le portail était de deux cent vingt pieds de haut et de cent de large ; il est impossible d’exprimer quelle en était la matière. On voit assez quelle supériorité prodigieuse elle devait avoir sur ces cailloux et sur ce sable que nous nommons or et pierreries.

Vingt belles filles de la garde reçurent Candide et Cacambo à la descente du carrosse, les conduisirent aux bains, les vêtirent de robes d’un tissu de duvet de colibri ; après quoi les grands officiers et les grandes officières de la couronne les menèrent à l’appartement de Sa Majesté, au milieu de deux files chacune de mille musiciens, selon l’usage ordinaire. Quand ils approchèrent de la salle du trône, Cacambo demanda à un grand officier comment il fallait s’y prendre pour saluer Sa Majesté : si on se jetait à genoux ou ventre à terre ; si on mettait les mains sur la tête ou sur le derrière ; si on léchait la poussière de la salle ; en un mot, quelle était la cérémonie. « L’usage, dit le grand officier, est d’embrasser le roi et de le baiser des deux côtés. » Candide et Cacambo sautèrent au cou de Sa Majesté, qui les reçut avec toute la grâce imaginable et qui les pria poliment à souper.

En attendant, on leur fit voir la ville, les édifices publics élevés jusqu’aux nues, les marchés ornés de mille colonnes, les fontaines d’eau pure, les fontaines d’eau rose, celles de liqueurs de canne de sucre, qui coulaient continuellement dans de grandes places, pavées d’une espèce de pierreries qui répandaient une odeur semblable à celle du gérofle[1] et de la cannelle. Candide demanda à voir la cour de justice, le parlement ; on lui dit qu’il n’y en avait point, et qu’on ne plaidait jamais. Il s’informa s’il y avait des prisons, et on lui dit que non. Ce qui le surprit davantage, et qui lui fit le plus de plaisir, ce fut le palais des sciences, dans lequel il vit une galerie de deux mille pas, toute pleine d’instruments de mathématique et de physique.

VOLTAIRE, Candide, chapitre XVIII (1759)

[1] Forme ancienne de girofle (aromate)

Tableau d’étude du texte de Voltaire extrait de Candide, ch XVIII, l’Eldorado

Interprétation Citation Analyse
univers du conte

 

«  un carrosse à six moutons » l1

« les six moutons volaient » l6

clichés et éléments merveilleux
Grande hospitalité

Lieu incroyable

« douze de ses domestiques » l2 exagération
Mise en valeur de l’hospitalité (très différente de la cour du roi en France) « le roi vous recevra d’une manière dont vous ne serez pas mécontents » l 3,4 Voc de l’accueil et litote
Démesure du lieu « deux cent vingt pieds de haut et de cent de large » l8 / « mille colonnes » l23 Hyperboles, indications chiffrées
Un lieu hors du commun, exotique car matériaux inconnus « impossible d’exprimer quelle en était la matière l9,10  
Expression qui crée l’étonnement du lecteur

Insistance sur la supériorité de cette civilisation

« supériorité prodigieuse »

« sur ces cailloux et sur ce sable que nous nommons or et pierreries » l9,10

Adj mélioratif

Association incongrue de l’or à du sable…

hospitalité > on s’occupe d’eux, on sait les accueillir «  reçurent Cet C » « les conduisirent, les vêtirent » l11-12 Candide et Cacambo = COD de verbes d’actions
– féminité de la garde

> égalité homme/femme

l11 « 20 belles filles » + l13 « les grandes officières » Noms féminins, dont un nom masculin féminisé
Un accueil chaleureux : > le roi est accessible, familier.

 

 « avec toute la grâce imaginable » + « poliment » et « pria » l20 et 21 hyperbole + insistance avec l’adverbe « poliment » qui accompagne « pria »
insistance sur l’abondance et la démesure « les édifices  … fontaines … sucre »  l 23/24 accumulation + emploi du pluriel + champ lexical du luxe
suite de questions ridicules qui s’opposent à la réponse simple. L 15 à 18 de « Cacambo demanda » à « « cérémonie » Suite de questions indirectes
Réponse simple qui s’oppose aux questions complexes et ridicules

Ø  Tonalité ironique

L18,19 « l’usage …côtés » Réponse rapportée au discours direct
Opposition qui crée un effet comique, burlesque

= satire politique

« sauter au cou » et « sa majesté » l20 Opposition dans les registres employés familier et soutenu
Insistance et exagération sur la démesure et la beauté du lieu L 22 à 24 « les édifices…places3 énumération
1 lieu exotique « canne de sucre, cannelle, colibri » l24 et 26 + l12 références à animaux et végétaux de pays lointains
1 lieu de plaisir des sens L25 « odeur …cannelle »

+ l12 « duvet de colibri » + l24 « canne à sucre + l14 « mille musiciens »

Vocabulaire renvoyant à différents sens : odorat, toucher, goût, vue…
La demande de Candide renvoie à la réalité de l’époque (justice, parlement et prison) l26 « Candide demanda …parlement » + l27 « il s’informa …prisons » Interrogations de Candide grâce aux verbes introducteurs
Les réponses au contraire renvoient à un idéal.

 

« on lui dit que » l27 et 28 Parallélisme
Naïveté de Candide, qui porte bien son nom « ce qui le surprit » l29 Voc de l’étonnement
un peuple cultivé : gigantisme du palais des sciences + quantité d’instruments « de deux mille pas » + « toute pleine d’instruments » l29,30 Expression de taille et de quantité

 


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