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Essai : La lecture peut-elle suffire pour apprécier et comprendre pleinement une pièce de théâtre ?

1 Au brouillon, on analyse le sujet.

– Question ouverte : une réponse par oui ou non, à justifier

– mots-clés : pièce de théâtre (œuvre littéraire destinée à être jouée), lecture (action de lire un texte ; le lecteur construit seul sa compréhension du texte)

– mots-outils : suffire, pleinement (suffire : ne pas avoir besoin d’autre chose > si elle ne suffit pas, de quoi d’autre a-t-on besoin ? / pleinement : cela suppose qu’on peut comprendre et apprécier partiellement une pièce de théâtre par la lecture, mais est-ce suffisant ? Peut-on tout apprécier et tout comprendre uniquement par la lecture ?)

Et on finit par reformuler le sujet :

Découvrir une pièce de théâtre par la lecture, est-ce suffisant pour apprécier pleinement l’œuvre ?

Lire des mots sur une page suffit-il à apprécier une œuvre destinée à être jouée ?

Comment faire pour découvrir une pièce de théâtre dans sa globalité ? La lecture suffit-elle ou la représentation est-elle nécessaire ?

2 Au brouillon, on choisit quelle réponse on veut donner et on cherche des éléments justifiant cette réponse. Pour chaque élément, on cherche un ou deux exemples d’appui.

Ce qu’apporte la lecture :

– une écriture riche qui se suffit à elle-même. Le lecteur trouve du plaisir à s’arrêter, au moment où il le souhaite, afin de profiter d’une phrase particulièrement bien écrite

Exemple : la métaphore dans la réplique de Gubetta à propos de Gennaro endormi ; « un visage sans yeux, c’est un palais sans fenêtres ». ou les mots de Ruy Blas à son ami « Je jetais mes pensées / Et mes vœux vers le ciel en strophes insensées. »

– le texte laisse libre le lecteur d’imaginer sa propre mise en scène en fonction de ses goûts et de ses connaissances, sans restriction.

Exemple : pour Lucrèce Borgia de Victor Hugo, on peut imaginer le visage de chaque personnage, leurs costumes, les décors. On peut en oublier que c’est un décor et placer ses personnages dans un véritable palais, ou sur une vraie place…

– La lecture permet de naviguer dans l’œuvre à sa guise. On peut relire une phrase difficile, revenir en arrière pour vérifier un événement, relire plusieurs fois un passage qu’on aime.

Exemple : vouloir relire la tirade du Cid de Corneille qui raconte au roi sa bataille contre les Maures.

Ce qu’apporte la représentation :

– la représentation fait vivre le texte : les comédiens donnent vie aux personnages, tous comme leurs costumes précisent leur rang social. Les décors eux concrétisent les lieux de l’histoire.

Exemple : dans la mise en scène de Podalydès pour Lucrèce Borgia, de V. Hugo, la gondole sert à la fois à symboliser le lieu (Venise) et la mort que sème la monstrueuse Lucrèce.

– La représentation place le spectateur en immersion ; celui-ci peut être davantage touché et ému par ce qui est représenté sur scène.

Exemple : Le jeu des comédiens rend plus poignant le dilemme de Rodrigue dans Le Cid de corneille ou les supplications de Lucrèce à son mari pour sauver son fils dans la pièce de Victor Hugo.

– la représentation donne du sens : des mots difficiles qui nécessiteraient l’emploi d’un dictionnaire peuvent être compris par l’attitude des comédiens et le contexte posé par les décors et la mise en scène.

Exemple : souvent les élèves comprennent mieux une pièce qu’ils voient jouer plutôt qu’en la lisant. « Et je le dis ici pour Dieu qui voit mon âme, /J’aimerais mieux, plutôt qu’être à ce point infame, / Vil, odieux, pervers, misérable et flétri, / Qu’un chien rongeât mon crâne au pied du pilori. » Extrait de Ruy Blas de Victor Hugo. Le vocabulaire soutenu peut rebuter certains à la lecture, mais passe facilement dans la bouche d’un comédien.

3 Toujours au brouillon, à partir des idées trouvées, on choisit son plan, en fonction de la réponse qu’on veut donner à la question de départ.

Dans un essai, on n’est pas obligé de peser le pour et le contre.

Je vous propose ci-dessous plusieurs exemples de plans d’essai :

Pour répondre « oui la lecture suffit pour apprécier pleinement une pièce de théâtre », on montre ce que la lecture apporte :

1 la richesse du texte écrit

2 libre-cours à l’imagination du lecteur

3 liberté du lecteur

Pour répondre « non, la lecture ne suffit pas pour apprécier pleinement une pièce de théâtre », on montre que la représentation apporte des éléments que la lecture ne peut apporter :

1 la représentation fait « vivre » le texte

2 la représentation place le spectateur en immersion

3 la représentation donne du sens

On peut enfin choisir de nuancer sa réponse : « oui la lecture permet d’apprécier une pièce de théâtre, mais la représentation rajoute encore au plaisir. »

I Ce qu’apporte la lecture

1 la richesse du texte écrit

2 la liberté du lecteur

II Ce qu’apporte la représentation

1 la représentation fait « vivre » le texte

2 la représentation donne du sens

4 On peut enfin rédiger au propre en organisant son travail (introduction, développement, conclusion) et en soignant la langue (écriture, orthographe, syntaxe). Une relecture finale permet les derniers correctifs.

 

 

 


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