Un peu de Spinoza ?

Ces explications sont issues du travail que je fais en collaboration avec Laurent Derobert, artiste contemporain français, sur l’interprétation mathématique des affects selon Spinoza. Cette interprétation mathématique passe d’abord par une traduction du latin et par une vulgarisation de cette traduction.
L’origine de cette étude est la volonté de comprendre des phénomènes très simples en apparence mais pourtant extrêmement complexes.
Les termes utilisés ici sont ceux traduits du latin de Baruch Spinoza, philosophe du XVIIe siècle (1632-1677), auteur notamment de l’Ethique, monument de la philosophie occidentale. Spinoza est issu d’une famille juive marrane (juifs convertis en apparence au catholicisme mais qui pratiquaient leur religion en cachette), qui dut fuir les percussions et se réfugia en Hollande. Il fut plus tard excommunié par la communauté juive d’Amsterdam qui lui reprochait ses écrits.

Dans son ouvrage, Spinoza traite de chacun des affects de l’âme et du corps, mais aussi de leur intensité, c’est-à-dire, pour résumer, des sentiments, de l’existence de Dieu, ainsi que de la liberté humaine. Il procède par un raisonnement logique semblable à la géométrie. C’est pour cela que par goût des mathématiques j’ai aimé travailler sur ce philosophe.

Il est considéré comme un philosophe rationaliste comme Descartes.

Essence : Effort par lequel chaque chose s’efforce de persévérer dans son être.

Puissance : Pouvoir d’exister, posséder une essence qui ne contient pas de contradiction interne ou dans ses propriétés

Le désir : Essence même de l’homme en tant qu’on la conçoit déterminée.

La joie : Passage de l’homme à une moindre puissance

La tristesse : Passage de l’homme d’une plus grande puissance.

L’admiration : Imagination d’une chose sur quoi l’esprit est fixé parce que c’est chose est singulière et non commune à d’autres.

La mésestime : Imagination d’une chose qui touche si peu l’esprit que l’esprit, sous l’effet de sa présence, est plus porté à imaginer une chose qui ne se trouve pas dans celle-ci. 

L’amour : Joie accompagnée de l’idée d’une cause externe.

La haine : Tristesse accompagnée de l’idée d’une cause externe. 

Le penchant : Joie accompagnée par accident de l’idée d’une cause externe. 

L’aversion : Tristesse accompagnée par accident de l’idée d’une cause externe. 

La dévotion : Amour pour celui que nous admirons. 

La moquerie : Joie née de ce que nous imaginons nous appartenir en mésestime dans une chose que nous haïssons.

L’espérance : Joie non constante née de l’idée d’une chose future ou passée dont on doute de la vérité. 

La crainte : Tristesse non constante née de l’idée d’une chose future ou passée dont on doute de la vérité.

La sécurité :  Joie non constante née de l’idée d’une chose future ou passée dont on ne doute pas de la vérité. 

Le désespoir : Tristesse non constante née de l’idée d’une chose future ou passée dont on ne doute pas de la vérité. 

Le contentement : Joie accompagnée de l’idée d’une chose passée se produisant contre l’espérance. 

La déception : Tristesse accompagnée de l’idée d’une chose passée se produisant contre l’espérance. 

La pitié : Tristesse accompagnée de l’idée d’un mal arrivé à un autre semblable à nous. 

La faveur : Amour envers quelqu’un qui a fait du bien à autrui. 

L’indignation : Haine envers quelqu’un qui a fait du mal à autrui. 

L’estime : Donner à quelqu’un par amour plus, de ce qu’il est justement. 

Le mépris : Donner à quelqu’un par haine moins que ce qu’il est justement. 

L’envie : Haine affectant un homme de telle sorte qu’il est attristé du bonheur d’autrui, et au contraire content du malheur d’autrui. 

La miséricorde : Amour affectant un homme de telle sorte qu’il est content du bonheur d’autrui, et au contraire attristé du malheur d’autrui. 

La satisfaction de soi : Joie née de ce qu’un homme se contemple lui-même et sa puissance d’agir. 

L’humilité : Tristesse née de ce qu’un homme se contemple lui-même et son impuissance. 

Le repentir : Tristesse accompagnée de l’idée d’un acte que nous croyons avoir fait par la décision libre de notre esprit.

L’orgueil : Donner à soi par amour plus, de ce que l’on est justement.

L’abjection : Donner à soi par tristesse moins, de ce que l’on est justement.

La gloire : Joie accompagnée de l’idée imaginée qu’une de nos actions provoque à cette chose de faire l’effort de nous procurer de la joie.

La honte : Tristesse accompagnée de l’idée imaginée qu’une de nos actions crée de l’aversion envers nous. 

Le regret : Désir de posséder une chose alimentant le souvenir de cette chose, et réprimant les souvenir excluants l’existence de cette chose.

L’émulation : Désir d’une chose nous faisant imaginer que d’autres ont le même désir.

La reconnaissance : Désir d’amour par lequel nous nous efforçons de faire du bien à ceux qui nous aime et nous font du bien. 

La bienveillance : Désir de faire du bien à celui qui nous fait pitié.

La colère : Désir qui nous incite, à faire du mal à celui que nous haïssons.

La vengeance : Désir qui nous incite, par haine réciproque, à faire du mal à qui, pareillement affecté, nous a infligé un dommage.

La cruauté : Désir qui incite quelqu’un à faire du mal à celui qu’il aime, ou lui fait pitié. 

La peur : Désir d’éviter un mal plus grand que l’on craint. 

Le courage : Désir qui incite quelqu’un à faire quelque chose en courant au danger auquel ses égaux craignent de s’exposer. 

La lâcheté : Désir réprimé par la peur d’un danger auquel ses égaux on le courage de s’exposer.

La consternation : Désir d’éviter un mal réprimé par son admiration qui lui fait peur.

L’humanité : Désir de faire ce qui plaît aux hommes et de s’abstenir de ce qui leur déplaît.

L’ambition : Désir excessif de gloire.

La gourmandise/ L’ivrognerie/ L’avarice : Désir immodéré, et l’amour de manger/ de boire de l’alcool/ des richesses.

Gustav

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