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DS BAC 24/01, sujets ES-S : théâtre et représentation

Posted by on 25 janvier 2015

PISTES de CORRECTION:  SUJETS ES-S

QUESTION:

« Définissez dans chacun des trois textes A, B et C le rapport de force entre les deux personnages qui s’affrontent. Comment le dramaturge l’exprime-t-il par le jeu de leur corps, de leurs voix, de leur présence physique? »

? Opposition des idées: dans chacun des textes on peut voir un personnage qui juge que tuer, assassiner ou faire la guerre est nécessaire dans certaines situations, alors que son interlocuteur prône la non-violence.

? Cette opp° reste pourtant très respectueuse de la parole de l’autre même si le rapport de force est nettement marqué dans le jeu: analyser par le ton de la voix, les registres dominants, la gestuelle des deux personnages comment se manifeste le rapport de force.

ECRITURE:

  • Commentaire de texte, Giraudoux La Guerre de Troie n’aura pas lieu.

LA PIECE: La guerre de Troie n’aura pas lieu, réécriture de l’Iliade d’Homère, créée dans l’entre-deux guerres, à une période où Giraudoux est profondément marqué par les massacres de la première guerre mondiale, et la menace d’une autre guerre, interroge le spectateur sur l’arrivée de la guerre en Europe après l’accession d’Hitler au pouvoir en Allemagne.
Oppose ici les partisans bellicistes d’une guerre juste (les vieillards dont Priam), de demander raison l’enlèvement d’Hélène par Pâris, aux partisans pacifistes; et nous interroge sur la fatalité de la guerre (Ulysse, Cassandre) Dans ce passage, Andromaque, la femme d’Hector, cherche à convaincre Priam de ne pas faire la guerre.

ENJEU et PROBLEMATIQUE de l’extrait: Le dialogue qui oppose les deux protagonistes est au coeur du débat qui agite toute la pièce : « faut –il déclarer la guerre de Troie ? ». Dans un dialogue en forme de délibération, l’auteur aborde autant la guerre de Troie que la guerre en général. Comment le dramaturge parvient-t-il à donner à cette délibération sur la guerre de Troie une dimension intemporelle?
PLAN: Le dialogue met en présence deux thèses, (I) celle d’ Andromaque opposée à la guerre, et (II) celle de Priam, le roi favorable à sa déclaration, (III) pour mieux intéresser le spectateur à la portée universelle de ce débat.

I – Thèse en faveur de la paix:  1 – Andromaque cherche à persuader: arguments affectifs/ 2 – Andromaque cherche à convaincre par la réfutation des arguments de Priam/  3) Andromaque dénonce l’hypocrisie du patriotisme

II- Thèse de Priam en faveur de la guerre1 Priam renverse les arguments d ‘Andromaque/ 2  La tradition de la guerre est ce qui entraîne le courage des hommes/ 3  Refuser la guerre est une lâcheté

 III- Le sens à donner à cette délibération théâtrale: un art vivant qui marque les esprits des spectateurs par le dialogue et la mise en scène de l’opposition H/F:  1) le point de vue des femmes/ 2) le point de vue des hommes/  3) Un débat à la portée intemporelle et universelle: évoquer les inquiétudes des années 30.

  • DISSERTATION: 

Analyse du sujet:

  • Question partielle qui demande de réfléchir sur les moyens d’action et les limites (« mesure, conditions ») de l’art dramatique comme outil de conviction (« tribune », « chaire »): il faut lister ces moyens en se référant à la définition du genre théâtral en littérature : art de la scène vivant, jeu d’acteur, double énonciation, paroles et gestuelles, scénographie….+ contenus des pièces théâtrales: privilégient souvent le conflit car dialogue s’y prête, ou les débats (politiques, d’amour, sociétaux). Il faut aussi voir la limite de son action, de son efficacité = la censure politique

  • « une tribune, une chaire » = métaphores désignant l’efficacité à convaincre, l’éloquence de cet art de la scène propre à frapper les esprits, à les éduquer, à nous donner une morale, à insufler une réflexion sur la société et l’homme. Le théâtre serait avant tout politique pour Hugo, au sens étymologique = qui concerne la cité et ses débats, qui nous interroge sur le mieux vivre ensemble et sur les solutions à apporter aux problèmes sociaux et politiques.

  • « dans quelle mesure et à quelles conditions» = voir les circonstances et les moyens qui font du théâtre un art engagé, porteur d’une morale politique. Cela sous-entend que le théâtre n’est pas toujours réductible à cette dimension engagée, qu’il peut être aussi «divertissement », comme le suggère le sujet d’invention! Et qu’il est aussi un art de la scène, qui frappe nos esprits et nous émeut par la scénographie et le jeu des acteurs, voir q° préalable! En définitive, les deux dimensions du théâtre -convaincre et instruire, divertir et amuser- se rejoignent dans sa dimension scénique: nous toucher, nous émouvoir, agir sur nous (catharsis* des anciens)

ENJEU, Pb/k : Le théâtre est-il essentiellement un outil efficace au service de l’argumentation d’un auteur, au service d’une morale? Si oui, quels sont ses moyens d’action, ses limites?

PLAN:   I-  Le théâtre comme art politique au centre de la cité

              II- Le théâtre comme tribune efficace mais risquée

              III- le théâtre comme miroir de nos questionnements

  • INVENTION: « Imaginez un dialogue polémique entre le partisan d’un théâtre de pur divertissement et celui d’un théâtre qui expose sur la scène les problèmes de la cité. »      

        Ce sujet vous invite à argumenter (dissertation déguisée) en faveur de deux thèses opposées: l’une défendant le théâtre comme outil politique au service de la cité = instruire le peuple comme le veut Hugo, dénoncer les injustices, convaincre de la portée politique de ses débats, proposer une analyse de la société et une réflexion aux spectateur… l’autre en faveur d’un théâtre de divertissement = faire rire, amuser, toucher, plaire, nous détourner de nos ennuis quotidiens

  Il indique la tonalité générale de votre dialogue: « polémique » = demande des tournures de phrases expressives, au ton emporté et véhément, qui n’hésitent pas à attaquer l’adversaire dans ses raisonnements (réfutation, argument par l’absurde) et dans sa personnalité (argument ad hominem)

En définitive: on pouvait faire se rejoindre les deux positions par la maxime classique qui attribuait à la littérature deux fonctions = « plaire et instruire ». A l’appui de vos arguments, on attendait de nombreux exemples théâtraux, de Molière, Corneille, Racine (classicisme), Shakespeare à Beckett et Ionesco (théâtre de l’absurde) en passant par le drame romantique (Musset, Hugo).

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