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NATURALISME XIXè

Le NATURALISME est un mouvement culturel et littéraire de la fin du XIXè siècle, une sorte de prolongement du mouvement réaliste: les artistes cherchent toujours à représenter le réel le pus fidèlement possible, avec vraisemblance, mais en s’appuyant sur les théories scientifiques de l’époque. Il s’agit d’appliquer la méthode expérimentale de Claude Bernard, célèbre médecin qui publie en 1865 son Introduction à la médecine expérimentale, à l’écriture romanesque.

Emile Zola, chef de file de l’école naturaliste, formule avec précision les règles d’écriture naturaliste dans son essai intitulé Le Roman expérimental:

  • le roman est un champ d’expérimentation qui permet de mieux connaître l’homme et le fonctionnement de la société
  • grâce aux lois de l’hérédité qui sont primordiales dans le destin du personnage: Gervaise, l’héroïne de L’Assommoir de Zola, est issu de la lignée des Macquart, d’un père violent qui la bat et alcoolique. Elle-même sombrera dans l’alcoolisme après bien des résistances à sa condition d’ouvrière pauvre.
  • grâce aux lois du déterminisme social: appartenir à un milieu aisé ou à un milieu pauvre conditionne le parcours d’un individu enfermé dans sa condition de départ, ne pouvant évoluer que peu dans l’échelle sociale.
  • Ainsi, le milieu social dont est issu l’individu et son ascendance génétique deviennent des lois scientifiques aux yeux des écrivains naturalistes, lois qui vont dessiner les déterminismes sociaux et conduire inévitablement l’individu à un destin particulier, que l’on peut par avance décoder. 

Heureusement que ces lois ne se vérifièrent pas! Car dans un tel système de lecture, l’individu n’a plus aucune part de liberté pour accomplir sa destinée personnelle.

            Cependant, les idées avancées par les naturalistes seront en partie reprise en sociologie au XXè concernant l’influence évidente du milieu social sur le parcours d’un individu (voir les théories de Pierre Bourdieu).

           Celles sur l’hérédité mèneront une partie de la communauté scientifique et intellectuelle à l’orée du XXè à défendre l’idée de « races supérieures » et de « races inférieures », qui seront la caution des régimes totalitaires et racistes des années 30 et 40, responsables de génocides. Les scientifiques ont démontré depuis combien les lois d’hérédité ainsi formulées était fausses et que l’espèce humaine n’en constituait génétiquement qu’une seule.