Jeudi 1° septembre, c’était la rentrée dans toutes les écoles de France : celle dont on entend les échos via les médias.Des enfants qui pleurent ; d’autres qui jubilent ; d’autres encore qui traînent les pieds mais tous sont sages et « beaux », montrant avec une certaine fierté leurs belles affaires neuves.
La mienne a eu une saveur un peu amère.Directeur, désormais, de cette école qui m’avait reçu comme ancien directeur, je me suis senti happé par un véritable tsunami : les post-it s’entassaient aux post-it et se collaient partout : sur l’ordinateur du bureau, sur le bureau et chaque petit souci d’un parent, d’un élève d’une autre classe, d’un enseignant devenaient le mien multiplié par 10, 100, 1 000.
Aujourd’hui, ça va un peu mieux. Je commence à sortir la tête de l’eau mais tel un ouistiti apeuré par le courant du torrent qui défile sous lui, je reste accroché aux branches malgré la tempête.
Les réunions se sont multipliées aux réunions, et je n’en finissais pas de rédiger et diffuser les compte-rendu.Demain et mardi, jours de direction,je dois terminer tout le travail urgent qui reste encore à traiter, travail demandé par l’inspection et la ville, principalement.
J’ai à peine eu le temps de monter dans la classe et heureusement que je l’avais rangée avant les vacances et heureusement que mes élèves sont là pour me rappeler qu’ils existent et que je suis avant tout leur professeur, au moins, les jeudis et vendredis.Jessy, ma collègue des autres jours m’aide bien à débroussailler les taillis touffus qui nous barrent la route et Stéphanie, aide à la direction,pare au reste en priorisant, habituée à gérer l’urgence de la rentrée.
En tout cas, je suis très heureux dans mes nouvelles fonctions que je n’imaginais pas encore il y a 2 mois et j’espère qu’ensemble, on verra bientôt la jour !
Jacky