Un élevage à l’honneur (59)

L’élevage de Baltasar Ibán est en train de revenir sur le devant de la scène avec un certain nombre de lots qui ont plu aux aficionados les plus exigeants, à Mugron, Arles ou Talavera de la Reina.

Cette ganadería a été formée en 1957 par l’éleveur éponyme (décédé en 76) à partir de bêtes provenant de Sánchez Rico, d’encaste Contreras (même si Díaz Alonso a effectué quelques croisements avec des animaux de Martínez). Après la mort du fondateur, pour adapter la morphologie de leurs toros aux goûts modernes, ses héritiers ont mêlé leur sang d’origine à celui de Domecq, ce qui a été confirmé récemment par l’apport de deux étalons de Pedraza : Deslumbrero et surtout Sombrillo même si l’intention des éleveurs n’est apparemment pas d’aller au-delà d’un rafraîchissement de première génération qui permettra un volume supérieur et une puissance accrue.

Bastonito 2Bastonito de 2013

Encaste : Ibán (Contreras/Domecq)

Devise : rose et vert

Ancienneté : 1957

Mayoral : Domingo González

Les animaux de ce fer paissent près du palais-monastère de l’Escurial, au nord de Madrid, dans le domaine Cortijo Wellington.

Parmi les toros important de Baltasar Ibán, le premier qui vient à l’esprit est Bastonito, « lidié » à Madrid par César Rincón en 1994, mais il y en a d’autres, en particulier Santanerito auquel le même torero avait coupé un double trophée trois ans auparavant.

Les toros de l’Escurial avaient déjà permis un grand nombre de triomphes à Madrid : ceux de Camino et El Viti le 16 mai 1969, ce dernier triomphant à nouveau grâce à ce fer l’année suivante, ceux de Camino et Teruel le 24 mai 1976 (avec des animaux issus du croisement avec Domecq), puis ce sera Manzanares en 77 qui coupe les deux oreilles de Campesino (opus n°13 de Tierras Taurinas) et Capea celles de Peletero deux ans plus tard. En 1896 et 1987 ces toros permettront respectivement à Ortega Cano et Víctor Mendes de triompher dans la capitale espagnole.


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