L’ouvrage connu sous le titre de « Pensées pour soi-même », le philosophe Marc-Aurèle écrit des maximes et des pensées qui ont pour objectif de l’aider à accomplir son rôle d’empereur.

On trouve une approche semblable, chez Pierre Laurendeau dans un article intitulé « Dans la classe, il n’y a pas que les étudiants qui apprennent ». Dans son article, il propose d’écrire des maximes (ou aphorismes) en lien avec sa pratique d’enseignement dans un objectif de perfectionnisme professionnel. On peut parler ici de perfectionnisme professionnel comme on parle de perfectionnisme moral, c’est-à-dire au sens d’amélioration de soi-même.

Exemple : Maximes pour pédagogue critique.

Si mon objectif est d’être une pédagogue critique, je dois essayer :

– d’inclure dans mes cours des thématiques en lien avec la justice sociale.

– d’être attentive aux rapports sociaux de pouvoir et essayer de les limiter

– d’être ouverte au dialogue pour favoriser le développement de la conscience sociale critique.

– de saisir les occasions où il y a des micro-incidents dans la salle de classe pour faire réfléchir les participant-e-s aux questions de justice sociale que posent ces incidents.

– de ne pas essayer d’agir sur les personnes, mais d’agir avec.

– d’essayer d’aborder les situations problèmes qui se posent dans ma pratique en tenant compte de la perspective des personnes socialement opprimées.