« le sommeil est plus important qu’on croit, et la musique plus puissante qu’on pense »

Le Voyage du prince Tudorpah, inspiré des contes orientaux, un conte à écouter :

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=B7xTtpu7_TE[/youtube]

Objectifs :

  • le conte, une histoire parlée : statut du conteur, du narrateur, de l’auditeur
  • conte traditionnel et conte contemporain : 1) origine, popularité, comparaison culturelle 2) conte raconté / retrancrit / oralisé
  • PE : imaginer un conte à partir de l’affiche (titre, lieu, quête, personnages : adjuvants, opposants, anima- humains transformés-, surnaturels ou allégoriques, destinateur et destinataire , merveilleux, morale)
  • PO : oraliser le conte (diction, interprétation, jeu)

Comment écouter le conte ? sur un site d’écoute à la demande tel que Deezer : album le voyage du prince Tudorpah ou commander le CD sur le site des Editions éveil et découvertes avec  extraits à écouter

Intérêt des deux pratiques de classe ci-dessous : entraînement à la compréhension sans déchiffrage(ni texte, ni image), compétence à la reformulation,  débat interprétatif, acculturation (le conte, l’Orient)

  1. en classe inversée (lecture autonome) : épisode par épisode telle des capsules audio avec feuille de route
  2. en lecture magistrale : chaque jour, une écoute.

Un site pour comprendre  : Le voyage du Prince Tudorpah

tudorpah

BRÈVE PRÉSENTATION PAR L’ÉDITEUR

Le sommeil est plus précieux qu’on ne le croît et le pouvoir de la musique est plus fort qu’il n’y paraît. Une menace pèse sur le royaume des Nuages Roses. Son jeune Prince a perdu le sommeil. Pour le retrouver, il devra partir en quête d’un remède. Ce conte emprunte à la tradition du conte musical indien, du conte oriental et des classiques européens. ARTHUR H, musicien chanteur consacré au talent et à la créativité incontestables a prêté son timbre à la narration du Voyage.

LES AUTEURS : DENIS TESTE ET GILLES LEROUX

Musicien ecclectique, guitariste et joueur de sitar, Denis TESTE est à l’origine de ce conte pour enfants. Il endosse les rôles de co-auteur, co-compositeur, arrangeur, musicien et comédien. Gilles LEROUX, co-auteur et directeur artistique a mis son stylo et ses voix dans l’aventure de ce conte.

Un certain regard : Tintin à Istanbul

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Tintin et le Capitaine Haddock fument le narguilé devant Rumeli Hisar

Idéal pour terminer l’année après les dernières évaluations : vivement les vacances, mille millions de mille milliards de mille sabords !

Visionner le film  Tintin et le mystère de la Toison d’Or Film 1961 de Jean-Jacques Vierne (à noter que le capitaine est joué – façon pitre- par Georges Wilson,  père de Lambert ).

Objectifs (pour élèves turcs) :

  • culturel : initier à la lecture de B.D
  • interculturel :  1) faire un pont entre les cultures franco-belge et turque 2) découvrir sa ville à travers le regard de l’Autre : clichés et stéréotypes – lieux emblématiques- tracer un itinéraire touristique
  • comparer les paysages : Istanbul des années 60 / Istanbul aujourd’hui
  • (inciter à) visiter : le musée  Rahmi Koç où l’on peut voir les voitures américaines du film et  la Tour Galata où sont pris en guet-apens Tintin et le capitaine, accompagnés de leur guide Malik, qui ne peuvent donc admirer « le plus beau spectacle du monde »

tintin Casterman

Le château de Moulinsart est en fait celui de La Villette (Île de France) que les élèves connaissent pour l’avoir vu dans le film Da Vinci Code (2006). Hormis ce lieu, le tournage a eu lieu en Turquie et en Grèce.

chateau la villetteaffiche tintin

Pour les plus gourmands, mais pas gourmets  : Tintin (la faim dans le monde)

Elle est vraiment super !

Elle est vraiment super la caissière du super, n’est-ce pas ?

Objectifs :

  • artistique : découvrir un musicien de qualité aux albums poétiques rock, jazz et électro, toujours égal depuis 25 ans
  • culturel : les marques françaises, la publicité, la consommation en France
  • lexical : l’alimentation, le supermarché, les achats
  • grammatical : les prépositions
  • production écrite : sur le même modèle, choisir un métier et réécrire une strophe / imaginer un dialogue à partir de « Vous avez la carte de fidélité ? »

Le clip :

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=fMwSFOg7uRo[/youtube]

La chanson :

elle est vraiment
super la caissière du super
elle est vraiment la caissière
elle est vraiment superbe
la caissière du super
elle bosse pour le boss
pour les beaux yeux du boss
elle bosse pour le boss
elle est vraiment super
la caissière du super
pour les beaux yeux du boss

elle bosse pour son gosse
pour les beaux yeux de son gosse
elle bosse pour son gosse
elle est vraiment super
la caissière du super
pour les beaux yeux du gosse
elle bosse
les cameras ne se lassent pas
d’enregistrer les petits travers
de la caissière du super
elle est vraiment super
la caissière du super

elle bosse pour la banque
pour les beaux yeux de la banque
elle bosse pour la banque
elle est vraiment super
la caissière du super
pour les beaux yeux de la banque
elle bosse
elle bosse pour la bouffe
pour la bouffe de son gosse
elle bosse
elle est vraiment super
la caissière du super
pour la bouffe de son gosse
elle bosse
les cameras ne se lassent pas

d’enregistrer les petits travers
de la caissière du super
les petits chefs ne se lassent pas
de critiquer les petits travers
de la caissière du super
elle est vraiment
la caissière
elle est vraiment super
la caissière du super
elle est vraiment superbe

A écouter :

La chanson la caissière du Grand Café interprétée par Fernandel : La caissière du Grand Café

V’là longtemps qu’après la soup’ du soir,
De d’ssus l’banc ousque je vais m’asseoir,
Devant une femme, une merveille,
Qu’elle est brune et qu’elle a les yeux noirs.
En fait d’femm’s j’m’y connais pas des tas,
Mais je m’dis en voyant ses appas :
Sûrement que des beautés pareilles,
Je crois bien qu’y en a pas.

Refrain
Elle est belle, elle est mignonne,
C’est un’ bien jolie personne,
De dedans la rue on peut la voir
Qu’elle est assis’ dans son comptoir.
Elle a toujours le sourire,
On dirait un’ femme en cire
Avec-que son chignon qu’est toujours bien coiffé,
La belle caissière du Grand Café.

Entourée d’un tas de verr’ à pied,
Bien tranquill’ devant son encrier,
Elle est d’vant la caisse, la caissière,
Ça fait qu’on n’en voit que la moitié.
Et moi que déjà je l’aime tant
J’dis : « Tant mieux, qu’on cache le restant,
Car, si je la voyais tout’ entière,
Je d’viendrais fou complètement. »

Refrain
Elle est belle, elle est mignonne,
C’est un’ bien jolie personne,
Et quand j’ai des sous pour mieux la voir
Je rentre prendre un café noir
En faisant fondre mon suque
Pendant deux, trois heur’s je r’luque
Avec-que son chignon qu’est toujours bien coiffé,
La bell’ caissièr’ du Grand Café.

C’est curieux comme les amoureux
On s’comprend rien qu’avec-que les yeux,
Je la regarde, elle me regarde,
Et nous se regardons tous les deux.
Quand ell’ rit, c’est moi que je souris,
Quand j’souris, c’est elle qui me rit,
Maintenant je crois pas que ça tarde
Je vais voir le paradis.

Refrain
Elle est belle, elle est mignonne,
C’est un’ bien jolie personne,
Pour lui parler d’puis longtemps j’attends
Qu’dans son café y ait plus d’clients.
Mais j’t’en moqu’, c’est d’pire en pire
J’crois qu’c’est ell’ qui les attire,
Avec-que son chignon qu’est toujours bien coiffé
La bell’ caissièr’ du Grand Café.

N’y tenant plus, j’ai fait un mot d’écrit,
J’ai voulu lui donner aujourd’hui
Mais je suis resté la bouche coite,
Et je sais pas qu’est c’qu’elle a compris
En r’gardant mon papier dans ma main.
Ell’ m’a dit, avec un air malin :
« Au bout du couloir, la porte à droite,
Tout au fond vous trouv’rez bien. »

Refrain
Elle est belle, elle est mignonne,
C’est un’ bien jolie personne,
Voilà qu’elle m’envoie aux cabinets
C’est vraiment pas ça qu’j’attendais
[*]
Maint’nant ell’ veut plus que j’l’aime,
Mais j’m’en moqu’, j’l’aim’rai quand même
Et j’n’oublierai jamais le chignon bien coiffé
D’la bell’ caissièr’ du Grand Café.


L’importance d’être constant

« Un peu de sincérité est dangereux, beaucoup de sincérité est fatal », Oscar Wilde et sa satire élégante sont impitoyables !

Pour avoir du plaisir dans une société de contrainte, les apparences sont sauves si on manie l’hypocrisie gracieuse, l’artifice distingué et les belles manières avec fantaisie.

Objectifs :

  • lire et écrire un dialogue de théâtre
  • faciliter à la compréhension du texte et se préparer au spectacle
  • découvrir un auteur irlandais qui a vécu à Paris, y a écrit plusieurs pièces,  y a rencontré Baudelaire, Daudet, Hugo, Mallarmé, Zola et qui, 15 ans plus tard, après le scandale et la prison, meurt misérablement en exil en Normandie, tué par les hypocrites

Wilde 1882

Lire le texte : l’importance d être constant

Travailler avec les élèves : Constant extraits 123 fiche pedagogique

Le Voyageur imprudent

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Objectifs :

  • lecture d’un roman d’anticipation et de science-fiction, différencier ces genres
  • analyse d’un texte à partir d’une lecture fragmentée, suivie
  • lexique de la ville (pp. 90-92) , du voyage (pp. 94-96), du héros
  • le roman à chute (pp. 57-58 / 209-215 / 238-242) dont l’humour noir du « paradoxe temporel » apparaît pour la première fois en littérature sous la forme du « paradoxe du grand-père »
  • réflexion sur les valeurs universelles : la violence (la guerre), la séparation (l’amour, la mort), la liberté (dans notre monde contemporain, au M° siècle), la responsabilité individuelle

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  1. Un site pour découvrir le roman et l’auteur : Barjavel et le Voyageur imprudent
  2. Pour travailler sur la science-fiction, l’utopie et la dystopie : dossier_pedagogique_sdf par la Maison d’Ailleurs (activités sur art, littérature, cinéma et genre)
  3. Découvrir le film (comme si vous portiez des lunettes de plongée !) :

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=_9oGsf46fVY[/youtube]

 

Le fait divers : manger de l’hippopotame

Jon Mooallem, journaliste collaborant au New York Times,  a déniché dans les archives américaines un projet politique de 1910 inédit et incroyable : au bord de la crise, il faut trouver un moyen pour nourrir une population qui ne cesse de croître … Même Roosevelt adhère à ce rêve extravagant d’importer des hippopotames et de convaincre l’Amérique d’en manger !

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L’Hippo d’Amérique par Jon Mooallem, trad. Hervé Juste et Marc-André Sabourin, Editions du sous-sol, 112 p.

Objectifs :

  • lire le début d’un reportage L’hippo
  • résumer un récit en un texte court
  • écrire un fait divers à partir de ce projet politique farfelu
  • lexique de l’agriculture et de l’alimentation / du farfelu et du saugrenu

Tous les chemins mènent au ciel !

Une nouvelle à faire froid dans le dos pour le plaisir de lire un texte à énigmes, où les non-dits se transforment en indices.

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Objectifs collège :

  • Revoir les caractéristiques du discours narratif : le récit.
  • Découvrir un récit à chute
  • Découvrir un genre littéraire : la nouvelle.

objectifs lycée :

  • devenir expert en lecture : lire une nouvelle complète dont le texte court recèle un sens à découvrir par soi-même (entre les lignes, choix des mots…)
  • comprendre une chute qui n’est pas racontée (chut !)

Le texte complet : Lecture_Tous_les_chemins_Texte

Mabel, une nouvelle de Somerset Maugham

Maugham est né et a vécu ses dix premières années à Paris : très jeune, comme tous les petits Français, il lit avec plaisir les Fables de La Fontaine :  « It was France that educated me, France that taught me to value beauty, distinction, wit and good sense, France that taught me to write. »

les 4 hollandais

Objectifs :

  • lire une nouvelle d’un auteur francophile
  • suivre et tracer un itinéraire sur une carte du monde
  • pénétrer discrètement dans la littérature de l’espionnage : ouvrir sur d’autres nouvelles, B.D. ou romans francophones (Katiba de J-C. Rufin, Comment j’ai liquidé le siècle de F. Vasseur, Lady S de P. Aymond et J. Van Hamme…)

A lire et à faire lire :

Les quatre Hollandais : et vingt-neuf autres nouvelles  en anglais  mabel dans le texte ou traduit de l’anglais par Joseph Dobrinsky (in Muze, n°83,  avril 2016) mabel1mabel2mabel3mabel4

Présentation par l’éditeur du recueil de nouvelles Les quatre Hollandais et 29 autres nouvelles :

Les trente nouvelles qui composent ce recueil, écrites par Somerset Maugham avant la Seconde Guerre mondiale, ont pour cadre la Malaisie, à l’époque de l’Empire colonial anglais. Maugham fait la part belle aux voyages et aux colonies et dépeint, au travers de portraits au scalpel, ceux qui ont fait le choix des îles, ces « Européens, [ces] fonctionnaires, planteurs, commerçants qui passaient en Malaisie leurs années actives ». L’auteur prend toujours le soin d’affubler ces personnages ordinaires d’un trait psychologique qui va bouleverser leur vie, d’inclure à son histoire un événement fortuit qui va irrémédiablement changer le cours des choses. Ainsi, les passions peuvent éclater et faire des ravages… On croise alors le chemin de ces quatre Hollandais, ces marins qui parcourent les mers du Pacifique et dont l’amitié à toute épreuve fait l’admiration de tous, jusqu’à l’arrivée d’une jeune Malaise à bord de leur navire… Ici et dans les nouvelles qui suivent, Somerset Maugham se fait l’analyste impitoyable de tous les secrets que peuvent receler le cœur humain.

L’argumentaire de Samuel Fergusson

Jules Verne est un auteur essentiel car révélateur de « la face de la Terre » selon Julien Gracq, géographe et romancier.

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Edouard Riou

Objectifs :

  • l’argumentation dans la littérature (nominalisation des avantages du ballon, repérage des contre-arguments de l’ « entêté » mais « bon » Dick, rédiger un paragraphe argumentatif dans un texte narratif)
  • l’itinéraire d’un voyage
  • le plaisir de lire un début de roman d’aventures périlleuses !

Face à Dick Kennedy son ami qui considère que son idée de traverser l’Afrique en ballon est l’idée d’un « fou », d’un « insensé », le docteur Fergusson expose dans l’enthousiasme tous les avantages du ballon :

« Avec lui [le ballon], tout est possible ; sans lui, je retombe dans les dangers et les obstacles naturels d’une pareille expédition ; avec lui, ni la chaleur, ni les torrents, ni les tempêtes, ni le simoun, ni les climats insalubres, ni les animaux sauvages, ni les hommes ne sont à craindre ! Si j’ai trop chaud, je monte, si j’ai froid, je descends ; une montagne, je la dépasse ; un précipice, je le franchis ; un fleuve, je le traverse ; un orage, je le domine ; un torrent, je le rase comme un oiseau ! Je marche sans fatigue, je m’arrête sans avoir besoin de repos ! Je plane sur les cités nouvelles ! Je vole avec la rapidité de l’ouragan, tantôt au plus haut des airs, tantôt à cent pieds du sol, et la carte africaine se déroule sous mes yeux dans le grand atlas du monde ! » Chapitre 3

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carte : Pierre Macherey in article P.M.

Le roman complet : Verne-ballon

Le film de Irwin Allen (1962), juste pour se divertir, car l’adaptation est fort éloignée du roman :

 [youtube]https://www.youtube.com/watch?v=8Q0c4wltqyE[/youtube]

Le carnet de voyage

Feuilleter des carnets de voyage pour découvrir ce genre littéraire et artistique.

Quelques carnets remarquables :

  • la référence : Eugène Delacroix, Carnets marocains

carnet-de-croquis-du-maroc-1832

  • l’oublié sous le poids de la littérature, Victor Hugo, le dessinateur qui manie les mots, la gouache, l’encre de Chine, l’aquarelle et où la Bretagne est colorée de sombres traits. Exposition au lycée NDS d’Istanbul : Les Orientales

hugo_dessins

  • Sophie Abraham, une jeune carnettiste, venue en résidence au lycée SB, en partenariat avec l’Institut Français d’Istanbul. Elle a présenté ses carnets et proposé diverses techniques pour créer son propre carnet de voyage dont voici quelques pages :

istanbultrajet ploviv melnik2sofia - Copieasie europe

Préparer « un bord de scène »

Après une lecture suivie (partagée) ou une lecture guidée de  Candide de Voltaire et une présentation d’ exposés – débats sur l’humanisme, la philosophie des Lumières, la tolérance et la liberté de penser, les lycéens découvrent, à travers  l’affaire Calas , le combat contre l’injustice et l’intolérance religieuse :

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La représentation théâtrale par la Compagnie Grand Théâtre est l’occasion de préparer un « bord de scène ».

Le spectacle « L’Affaire Calas » est soutenu par la Ligue de l’Enseignement, fédération de Paris ainsi que par l’Académie de Paris. Le site de la troupe : CGT  avec le dossier pédagogique : Dossier_pedagogique_Calas

Ma fiche pédagogique avec objectifs culturels et linguistiques pour mieux comprendre et se faire comprendre en bord de scène : L3 compagnie grand theatre

apprendre avec Hägar Dünor le Viking

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Un site pour initier les élèves à la B.D. humoristique telle qu’Hägar Dünor le Viking (Hägar The Horrible en anglais) créé par Dick BROWNE en 1973 : Hägar Dünor et choisir une planche ou un comic strip (il y en a des milliers !) en lien avec un cours de vocabulaire, de grammaire ou même d’histoire…

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  • Hägar Dünor et les Turcs : Les Varègues- mais Hägar est-il Varègue ?- ont atteint Constantinople aux IX e Xème siècle

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  • Les souhaits de Hägar Dünor : le conditionnel « j’aimerais + infinitif »

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  • Hägar Dünor sous le ciel anglais : la météo (niveau A1)

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  • Hägar Dünor et son fils : les loisirs (niveau A1 A2)

On peut lire et faire lire  les 3 tomes Hagar Dunor dans la collection  URBAN STRIPS, le strip a été publié pour la première fois en France dans Le Journal de Mickey, et ce pendant 14 ans.

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Fantastique ! (2)

Le Horla de Guy de Maupassant

«Peur de quoi ? je ne sais, mais une peur horrible.
Je compris, haletant et frissonnant d’effroi,
Qu’il allait se passer une chose terrible… »

horla-rose William Julian-Damazy

Objectifs / la nouvelle :

  • lire une nouvelle du XIX ème siècle : taille réduite du texte / forme du journal intime ( centrage sur le personnage principal =narrateur / progression et ruptures temporelles)
  • mettre en parallèle la  biographie de l’auteur qui souffre de syphilis et de migraines
  • visionner un film court réinterprétant la nouvelle (acteur : Laurent Terzieff, réalisateur : Jean-Daniel Pollet)

Objectifs / le fantastique :

  • étudier l’irruption de l’irrationnel dans un univers réaliste
  • repérer la tonalité fantastique dans le doute créé par une double explication (la rationnelle et scientifique / le mystère des apparitions)
  • littérature comparée : thème du double, de la dualité de la nature humaine développé par Stevenson (Dr Jekyll et Mr Hyde) mais aussi dans Conte de Noël  où la femme possédée ne se souvient de rien à son réveil

A lire : la nouvelle « Le Horla »

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=CQbCJ64l8YY[/youtube]

la littérature en sifflotant

Objectifs :

  • culturel : découvrir un chanteur, Malthias Malzieu, également écrivain et co-réalisateur de film dont le monde poétique est peuplé de monstres amoureux, et d’hybrides extravagants !
  • littéraire : connaître un poème de la littérature française, et tout en fredonnant, l’apprendre !

Chanson d’automne de Paul Verlaine (1844 / 1896)

Les sanglots longs
Des violons
De l’automne
Blessent mon cœur
D’une langueur
Monotone.

Tout suffocant
Et blême, quand
Sonne l’heure,
Je me souviens
Des jours anciens
Et je pleure

Et je m’en vais
Au vent mauvais
Qui m’emporte
Deçà, delà,
Pareil à la
Feuille morte.

 A l’été je reviendrai dans la peau d’un nouveau né Puiser au fond des tes os, la lumière de l’été Le passé était composé A conjuguer au plus que présent Retrouver l’or maintenant Qui se cache Au fond de mes os Etre et avoir été Perdu si longtemps Dans un autre temps Tel un revenant Inversé Etre et avoir été Un fantôme de chaire et de sang Fredonnant une chanson d’été Pour l’éternité Une chanson d’été Une chanson d’été Une chanson d’été Une chanson d’été :

à écouter : chanson d’été

à lire : Le bel album  Vampire en pyjama fait écho au récit plein d’espérance :journal d'un vampire en pyjama

Ridan et Brassens aussi nous font siffloter de la poésie avec Du Bellay  Heureux qui comme Ulysse  Cf : Du Bellay Heureux qui comme Ulysse

Fantastique !

La Main de Guy de Maupassant

Objectifs :

  1. reconnaître en quoi ce texte relève du registre fantastique (angoisse créée par une atmosphère inquiétante puis terrifiante)
  2. repérer l’incertitude, source de malaise : crime inexpliqué car inexplicable, mystérieux, ni logique ‘explication rationnelle) ni même surnaturel (explication irrationnelle).
  3. Comparer texte et court-métrage : narration et effet de doute et d’angoisse

le texte : MAUPASSANT__La_Main

Colette par Yannick Bellon

1951, qui est la plus saisissante : Colette ou Yannick Bellon ?

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=lqEa9cVRGlk[/youtube]

« « Colette » réunit une trentaine de minutes d’interview et de film des maisons de Colette sur un texte écrit par l’auteure elle-même. Agrémenté d’une interview de la talentueuse et modeste réalisatrice, ce film est aussi émouvant que littéraire.

Tout commence dans les Jardins du Palais Royal, dans la salle à manger de la dernière demeure de l’auteure des « Claudine », du « Blé en herbe » et de « Chéri ». A près de 70 ans, maquillée et apprêtée, l’ancienne danseuse de pantomime reste maline et gaïe comme un pinson aux côté de son jeune mari (près de 20 ans son cadet), Maurice Godeket. Elle ouvre son plantureux courrier des lecteurs, qu’elle commente avec joie dans son accent bourguignon inimitable. L’idée principale de ce court film dont Colette a écrit le texte et qu’elle fit en voix off, c’est qu’elle n’a jamais su être fidèle à une maison. La caméra de Yannick Bellon part donc avec poésie et sensualité à la découverte des bâtisses qui ont abrité la créativité et la curiosité de Colette. Après un tour topographique complet, qui donne évidemment un aperçu de la biographie de l’habitante, on revient vers les jardins du Palais Royal, encore un havre de campagne à Paris au début des années 1950 pour deux scènes à faire fondre même ceux et celles qui ont souffert de lire les descriptions de Colette au collège. L’on voit la fidèle bonne, Pauline, apporter le marché à l’auteure qui goûte un peu à tout, mord dans un oignon, commente et se garde une fraise de côté. ET surtout, à la fin, le documentaire met en scène un tête à tête entre Jean Cocteau et Colette, qui malgré son caractère un peu « répété », donne bien la mesure de la tendresse qui existait entre les deux écrivains. »

Toute La culture

Le tonnerre, intellect parfait …

Objectifs :

  • découvrir un texte d’une beauté mystérieuse, à rapprocher des textes saints des religions monothéistes(à travailler à l’oral, et seulement une partie sélectionnée)
  • écrire un poème par imitation :  je / vous – reprise de trois types d’énoncés : reproches, autoproclamation, exhortation – un mandataire/ une mission, un message, un(e) envoyé(e)/ des destinataires – anaphore et figures de styles
  • connaître une oeuvre originale d’un artiste atypique dans le paysage musical français : Wilfried* (avec sa bonne étoile !)

Matrice

En musique : Le tonnerre, intellect parfait ou sur Youtube : Le tonnerre,… /  musique : wilfried* / voix : anne steffens / electronics : pascal montali .

Le Tonnerre, intellect parfait est le deuxième traité du codex VI de Nag Hammadi et y occupe les pages 13 à 21. Il est précédé des Actes de Pierre et des Douze Apôtres et est suivi du Concept de notre Grande Puissance, d’un fragment de la République de Platon, de l’Ogdoade et l’Ennéade, d’une Prière d’action de grâces, d’une notice de scribe et d’un fragment du Discours Parfait. Le texte comporte certaines lacunes qui n’affectent toutefois pas la compréhension de l’ensemble. Il est rédigé en sahidique, un dialecte copte, mais l’original aurait été rédigé en grec. Cependant, selon Paul-Hubert Poirier, le codex VI représente une copie d’un texte copte et non le résultat immédiat de la traduction en copte d’un modèle grec. Enfin, selon Wolf-Peter Funk, « la région comprise entre Thèbes et Hermopolis serait, comme lieu d’origine, très probable, et celle qui avoisine Nag Hammadi, tout à fait possible » (p. 97). in Presses de l’Université Laval

LE TONNERRE, INTELLECT PARFAIT (NH VI, 2)

Traduction de Paul-Hubert Poirier

[Le] tonnerre, intellect parfait

[C’est] de la puissance que, moi, j’ai été envoyée
et c’est vers ceux qui pensent à moi que je suis venue
et j’ai été trouvée chez ceux qui me cherchent.

Regardez-moi, (vous) qui pensez à moi,
et (vous) auditeurs, écoutez-moi.

(Vous) qui êtes attentifs à moi, recevez-moi auprès de vous
et ne me chassez pas  de devant vos yeux
et ne laissez pas votre voix me haïr, ni votre ouïe.

Ne m’ignorez en aucun lieu non plus qu’en aucun temps.

Gardez-vous  de m’ignorer !

Car c’est moi la première
et la dernière.

C’est moi celle qui est honorée
et celle qui est méprisée.

C’est moi la prostituée
et la vénérable.

C’est moi la femme
et la  vierge.

C’est moi la mère
et la fille.

Je suis les membres de ma mère.

C’est moi la stérile
et ses enfants sont nombreux.

C’est moi celle dont les mariages sont multiples
et  je n’ai pas pris mari.

C’est moi la sage-femme
et celle qui n’enfante pas.

C’est moi la consolation de mes douleurs.

C’est moi la fancée et le fancé,
et c’est mon mari qui m’a  engendrée.

C’est moi la mère de mon père et la sœur de mon mari,
et c’est lui mon rejeton.

C’est moi la domestique de celui qui m’a formée.

C’est moi la maîtresse de mon rejeton.

Or c’est lui qui [m’a engendrée] avant le temps
dans une naissance prématurée
et c’est lui mon rejeton [dans] le temps
et ma puissance, elle est issue de lui.

Je suis le bâton de sa puissance dans son enfance
[et] c’est lui la canne de ma vieillesse
et ce qu’il veut se produit par rapport à moi.

C’est moi le silence qu’on ne peut saisir
et la pensée dont la mémoire est riche.

C’est moi la voix dont les sons sont nombreux
et la parole dont les aspects sont multiples.

C’est moi l’énoncé de  mon nom.

Pourquoi, (vous) qui me haïssez,
m’aimez-vous
et haïssez-vous ceux qui m’aiment ?

(Vous) qui me reniez,
confessez-moi
et (vous) qui me confessez,
reniez-moi.

(Vous) qui dites vrai à mon sujet,
mentez à mon propos,
et (vous) qui avez menti à mon propos,
dites la vérité à mon sujet.

(Vous) qui me connaissez,
ignorez-moi
et ceux qui ne m’ont pas connue,
qu’ils me connaissent.

Car c’est moi la connaissance
et l’ignorance.

C’est moi la honte et l’assurance.

Je suis effrontée.

Je suis réservée.

Je suis hardiesse et je suis frayeur.

C’est moi la guerre et la paix.

Soyez-moi attentifs, moi , l’avilie et la notable !

Soyez attentifs à ma  [pau]vreté et à ma richesse !

[Ne] soyez pas méprisants à mon égard
alors que je gis sur la terre
[et] vous me trouverez chez [ceux]  qui doivent venir.

Si vous me voyez sur le fumier,
ne passez pas non plus
et ne me laissez pas gisante,
et vous me trouverez dans les royaumes.

Si vous me voyez  alors que je gis chez ceux qui sont avilis
et dans les lieux les plus humbles,

ne vous moquez pas non plus de moi.

Ne me rejetez pas non plus avec sévérité
chez ceux qui sont déficients.

 Or moi, je suis compatissante
et je suis impitoyable.

Gardez-vous de haïr mon obéissance,
et ma continence aimez-la.

Dans ma faiblesse, ne  m’oubliez pas
et ne craignez pas devant ma puissance.

Pourquoi, en effet, dédaignez-vous ma frayeur
et maudissez-vous ma jactance ?

Or c’est moi qui suis dans toutes les craintes
et (c’est moi) la hardiesse dans le tremblement.

C’est moi celle qui est maladive
et c’est en un lieu agréable que je suis saine.

Je suis sotte
et je suis sage.

Pourquoi m’avez-vous haïe en vos délibérations ?
Parce que je me tairai, moi, en ceux qui se taisent ?
Mais je me manifesterai et  parlerai.

16 Pourquoi donc m’avez-vous haïe, (vous) les Grecs ?
Parce que je suis une barbare parmi [les] Barbares ?

Car c’est moi la sagesse [des] Grecs
et la connaissance [des] Barbares.

C’est moi le jugement [des] Grecs
ainsi que des Barbares.

C’est [moi] (celle) dont les formes sont nombreuses en Égypte
et celle qui n’a pas de forme chez les Barbares.

C’est moi (celle) qui fut haïe  en tout lieu
et celle qui fut aimée en tout lieu.

C’est moi (celle) qu’on appelle «la vie»
et vous (m’)avez appelée «la mort».

C’est moi (celle) qu’on appelle «la loi»
et vous (m’)avez appelée «la non-loi».

C’est moi celle que vous avez poursuivie
et c’est moi que vous avez saisie.

C’est moi celle que vous avez dispersée
et vous m’avez rassemblée.

 C’est moi (celle) devant qui vous avez eu honte
et vous avez été impudents à mon égard.

C’est moi (celle) qui ne célèbre pas de fête
et c’est moi (celle) dont les fêtes sont nombreuses.

Moi, je suis une sans-dieu
et  c’est moi (celle) dont les dieux sont nombreux.

C’est moi que vous avez reconnue
et vous m’avez méprisée.

Je suis sans instruction
et c’est de moi que l’on reçoit l’instruction.

C’est moi celle que vous avez dédaignée
et vous me reconnaissez.

C’est moi dont vous vous êtes cachés
et vous m’êtes manifestés.

Or quand vous vous cacherez,
moi-même, je me manifesterai.

Car [quand] vous vous [manifesterez à moi],
moi-même, [je me cacherai] de vous.

Ceux qui (+ parfait) [ . . . . . . . . . ] par le [ . . . . ]
[ . . . . . ] dans la fo[lie et le/la . . . . ].

Enlevez-moi [de] leur science
hors de la peine

et recevez-moi [auprès] de vous
hors de la science  [dans la] peine,

recevez-moi auprès de vous
hors des lieux avilis et dans le créé,

et saisissez(-moi)
hors des choses bonnes quoique dans la disgrâce.

Hors de la honte, recevez-moi auprès de vous avec impudence,
et hors de l’impudence, avec honte.

Reprenez mes membres en vous
et élancez-vous  jusqu’auprès de moi,
(vous) qui me connaissez et qui connaissez mes membres,
et établissez les grandes (choses)
dans les petits premiers-créés.

Élancez-vous  vers l’enfance
et ne la haïssez pas
parce qu’elle est chétive et (qu’)elle est petite,
ni ne détournez des grandeurs individuelles
loin des petites (choses).

Car c’est à partir des grandeurs
que l’on connaît les petites (choses).

Pourquoi me maudissez-vous
et m’honorez-vous ?

Vous avez frappé
et vous avez épargné.

Ne me séparez pas des premiers, ceux que vous avez [connus],
[ni] ne jetez personne [dehors],
[ni ne] détournez personne loin de [ . . . . . . . . . . . . ].

Détournez-vous [ . . . . . . ]
[ne le con]naissent (ou : connaît) pas.

Moi (?) [ . . . . . ]
[ . . . . ] celle qui [est] mienne [ . . . . . ].

Je connais, moi, les premiers,
et ceux qui sont après eux, ils me connaissent.

Or c’est moi l’intellect [parfait]
et le repos du [ . . . . . . ].

C’est moi la connaissance
de ma recherche
et la découverte
pour ceux qui me cherchent
et le commandement
pour ceux qui me sollicitent
et la puissance :
pour les puissances,
par ma connaissance ;
pour les anges qui ont été envoyés,
par ma parole ;
et (pour) les dieux parmi les dieux,
par mon conseil ;
et les esprits de tous les hommes,
c’est avec moi qu’ils sont
et les femmes,
c’est  en moi qu’elles se trouvent.

C’est moi celle qui est honorée
et celle qui est bénie

et celle qui est dédaignée avec mépris.

C’est moi la paix
et c’est à cause de moi que la guerre s’est produite,
et je suis une étrangère
et une citoyenne.

C’est moi l’essence
et celle qui n’a pas d’essence.

Ceux qui proviennent de mon commerce,
ils ne me connaissent pas
et ce sont ceux qui se trouvent dans mon essence
qui me connaissent.

Ceux qui sont proches de moi,
ils ne m’ont pas connue
et ce sont ceux qui sont loin de moi
qui m’ont connue.

C’est au jour où je suis proche de [vous]
que [je suis] loin de [vous]
[et] c’est au jour où je [suis loin]de [vous]
[que je suis proche] de vous.

[C’est] moi  [ . . . . . . . ] lampe du cœur
et [ . . . . . . . . . ] des natures.

C’est [moi . . . . . . . ] de la création des esp[rits]
[et la] requête des âmes.

C’est [moi] la domination
et la sans-retenue.

C’est moi l’union >
et la rupture.

C’est moi la permanence
et c’est moi la dispersion.

C’est moi la descente
et c’est vers moi que l’on montera.

C’est moi la sentence
et l’acquittement.

Moi, je suis sans péché,
et la racine du péché, elle est issue de moi.

C’est moi la concupiscence par la vision
et la maîtrise du cour,
c’est en moi qu’elle se trouve.

C’est moi l’audition qui est recevable pour quiconque,
ainsi que la parole qui ne peut être saisie.

Je suis une muette qui ne parle pas,
et abondante est ma loquacité.

Écoutez-moi avec douceur
et recevez à mon sujet l’instruction avec rudesse.

C’est moi qui pousse un cri
et c’est sur la face de la terre que je suis jetée.

C’est moi qui prépare le pain ainsi que < . . . >
< . . . > mon intellect à l’intérieur.

C’est moi la connaissance de mon nom.

C’est moi qui crie
et c’est moi qui  entend.

Je suis manifestée
et [ . . . . . . . . ].

[Je] marche dans le/la [ . . . . . . ]
[ . . . . . . ] des énoncés de mon/ma [ . . . . . . . ]
[ . . . . . . le si]gne de la réfutation [ . . . . . . . . ]
[ . . . . . . . ].

C’est moi [le juge],
c’est [moi] le plaidoyer [ . . . . . . . ].

C’est moi (celle) qui est appelée «la justice»,
et «la violence» [est mon nom].

Vous m’honorez, [(vous) qui avez vaincu]
et vous murmurez contre [moi, (vous) qui êtes] vaincus.

Jugez-les avant qu’ils ne vous jugent,
car le juge comme la partialité,
c’est en vous qu’ils résident.

Si vous êtes condamnés par celui-ci,
qui vous acquittera ?

Ou si vous êtes acquittés par lui,
qui pourra se saisir de vous ?

Car ce qui est à l’extérieur de vous
est ce qui est à l’intérieur de vous ;
et celui qui donne forme à l’extérieur de vous,
c’est à l’intérieur de vous qu’il s’est imprimé,
et ce que vous voyez à l’extérieur de vous,
vous le voyez à l’intérieur de vous ;
il est manifeste
et c’est votre vêtement.

Écoutez-moi, auditeurs,
et recevez l’instruction au sujet de mes paroles, (vous) qui me connaissez.

C’est moi l’audition
qui est recevable en toute chose.

C’est moi la parole
qui ne peut être saisie.

C’est moi le nom de la voix
et la voix du nom.

C’est moi le signe de l’écriture
et la manifestation de la séparation,
et [c’est (?)] moi
(les lignes 1 à 3 manquent)
[ . . . . . ] la lumière [ . . . . . . ]
[ . . . . . . . ] et l’om[bre].

[Écoutez-moi], auditeurs [ . . . . . ]
[recevez-moi] auprès de vous.

Il est vi[vant (+ sujet) . . ]
[ . . . . ] de la grande puissance
et celui [qui se tient debout]
n’ébranlera pas le nom.

 [C’est celui qui se tient] debout qui m’a créée.

Quant à moi, je dirai son nom.

Voyez donc ses paroles
ainsi que toutes les écritures qui sont accomplies.

Soyez donc attentifs, auditeurs,
et vous aussi, les anges,
ainsi que ceux qui ont été envoyés,
et les esprits qui se sont levés d’entre les morts,
parce que c’est moi qui seule existe
et je n’ai personne  qui me jugera.

Car ceux qui se trouvent dans de multiples péchés
sont de nombreuses formes douces ;
et ce sont des dérèglements ainsi que des passions viles
et des plaisirs éphémères qui les retiennent
jusqu’à ce qu’ils redeviennent sobres

et qu’ils se hâtent vers leur lieu de repos.

Et ils me trouveront  en ce lieu-là,
ils vivront
et ils ne mourront plus.

Candide « le meilleur des mondes possibles » ou Jacques l’optimiste ?

Ouvrir les yeux sur le monde ?

Pangloss enseignait la métaphysico-théologo-cosmolonigologie. Il prouvait admirablement qu’il n’y a point d’effet sans cause, et que, dans ce meilleur des mondes possibles, le château de monseigneur le baron était le plus beau des châteaux et madame la meilleure des baronnes possibles.

Il est démontré, disait-il, que les choses ne peuvent être autrement : car, tout étant fait pour une fin, tout est nécessairement pour la meilleure fin. Remarquez bien que les nez ont été faits pour porter des lunettes, aussi avons-nous des lunettes […] il fallait dire que tout est au mieux. ” extrait du chapitre 1, Candide

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=AAdGGLIxrwM[/youtube]

On peut proposer aux élèves de visionner ce clip de l’artiste techno « transversale » : Jacques et de commenter la vidéo et la vision de l’artiste en la confrontant à l’optimisme de Pangloss, du philosophe allemand Leibniz et du jeune Candide.

Pour en savoir plus sur Jacques  : « Tout est magnifique »

Savez-vous conter ?

crbst-livre-HV-

Je conte, tu contes, il conte … Voici les livrets conçus par les élèves et numérisés pour être sur le site du lycée : livret ilivret g et Contes ateliers oralisation et parodie

contes2014

Une séquence pour apprendre à conter : S4 conte L1 partie florence avec le corrigé de certaines séances : corrigé conte tradi

Le conte Herbe-Verte a été choisi par Xavier Martin, dans un objectif de travail interdisciplinaire  avec le professeur de Mathématiques animant un atelier théâtre  Martine Tronche. Le travail sur les contes traditionnels est basé sur des documents trouvés sur internet. La totalité des séances a été conçue par Florence.

Sais-tu parler djeuns ? Tu captes grave rien ? Pourtant, c’est trop wag ! Bade pas, c’est pas le seum …

Le verlan et l’argot  : comment capter ?

Pour comprendre la langue parlée en dehors de la classe, cette fiche pédagogique complète  : verlan fiche élève

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=46glSuKM1pU[/youtube]

Cyrano de Bergerac jamais botté en touche !

Pour mettre, avec humour, un adversaire (ou faquin !)  sur la touche …

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=yBDDvjaLxMM[/youtube]

« LE VICOMTE

Maraud, faquin, butor de pied plat ridicule.

CYRANO, ôtant son chapeau et saluant comme si le vicomte venait de se présenter

Ah ?… Et moi, Cyrano-Savinien-Hercule

De Bergerac.

Rires.

LE VICOMTE, exaspéré

Bouffon !

CYRANO, poussant un cri comme lorsqu’on est saisi d’une crampe

Ay !…

LE VICOMTE, qui remontait, se retournant

Qu’est-ce encor qu’il dit ?

CYRANO, avec des grimaces de douleur

Il faut la remuer car elle s’engourdit…

– Ce que c’est que de la laisser inoccupée !

– Ay !…

LE VICOMTE

Qu’avez-vous ?

CYRANO

J’ai des fourmis dans mon épée !

LE VICOMTE, tirant la sienne

Soit !

CYRANO

Je vais vous donner un petit coup charmant.

LE VICOMTE, méprisant

Poète !…

CYRANO

Oui, monsieur, poète ! et tellement,

Qu’en ferraillant je vais- hop ! – à l’improvisade,

Vous composer une ballade.

LE VICOMTE

Une ballade ?

CYRANO

Vous ne vous doutez pas de ce que c’est, je crois ?

LE VICOMTE

Mais…

CYRANO, récitant comme une leçon

La ballade, donc, se compose de trois

Couplets de huit vers…

LE VICOMTE, piétinant

Oh !

CYRANO, continuant

Et d’un envoi de quatre…

LE VICOMTE

Vous…

CYRANO

Je vais tout ensemble en faire une et me battre,

Et vous toucher, monsieur, au dernier vers.

LE VICOMTE

Non !

CYRANO

Non ?

Déclamant

« Ballade du duel qu’en l’hôtel bourguignon

Monsieur de Bergerac eut avec un bélître ! »

LE VICOMTE

Qu’est-ce que ça, s’il vous plaît ?

CYRANO

C’est le titre.

LA SALLE, surexcitée au plus haut point

Place ! -Très amusant ! -Rangez-vous ! -Pas de bruits !

Tableau. Cercle de curieux au parterre, les marquis et les officiers mêlés aux bourgeois et aux gens du peuple ; les pages grimpés sur des épaules pour mieux voir. Toutes les femmes debout dans les loges. A droite, De Guiche et ses gentilshommes. A gauche, Le Bret, Ragueneau, Cuigy, etc.

CYRANO, fermant une seconde les yeux

Attendez !… je choisis mes rimes… Là, j’y suis.

Il fait ce qu’il dit, à mesure.

Je jette avec grâce mon feutre,

Je fais lentement l’abandon

Du grand manteau qui me calfeutre,

Et je tire mon espadon ;

Elégant comme Céladon,

Agile comme Scaramouche,

Je vous préviens, cher Mirmydon,

Qu’à la fin de l’envoi je touche !

Premiers engagements de fer.

Vous auriez bien dû rester neutre ;

Où vais-je vous larder, dindon ?…

Dans le flanc, sous votre maheutre ?…

Au coeur, sous votre bleu cordon ?…

– Les coquilles tintent, ding-don !

Ma pointe voltige : une mouche !

Décidément… c’est au bedon,

Qu’à la fin de l’envoi je touche.

Il me manque une rime en eutre…

Vous rompez, plus blanc qu’amidon ?

C’est pour me fournir le mot pleutre !

– Tac ! je pare la pointe dont

Vous espériez me faire don :

– J’ouvre la ligne,- je la bouche…

Tiens bien ta broche, Laridon !

A la fin de l’envoi, je touche

Il annonce solennellement

ENVOI

Prince, demande à Dieu pardon !

Je quarte du pied, j’escarmouche,

je coupe, je feinte…

Se fendant.

Hé ! là donc

Le vicomte chancelle ; Cyrano salue.

A la fin de l’envoi, je touche.

Acclamations. Applaudissements dans les loges. Des fleurs et des mouchoirs tombent. Les officiers entourent et félicitent Cyrano. »

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=-poxxofku98[/youtube]

Cyrano de Bergerac acte 1 scène 4
Edmond Rostand  Texte intégral

Les filles et les garçons

Pour travailler sur la situation des femmes dans le monde, faisons appel à des documents informatifs, tels que la proposition suivante sur le site Insu-Fle.

Ou / et, plus amusant, à la BD, avec la lecture attentive et critique de deux albums soigneusement choisis :

brisefer

Ce Benoît Brisefer, quel costaud ! Mais attention au rhume…

brindacier

Fifi, « elle est forte », comme dirait ses deux cambrioleurs ! En effet, le roman vient de sortir en BD : d’Astrid Lindgren, illustré par Ingrid Vang Nyman, éd. Hachette romans, 64 pages, 11,90 euros

fifi bd

Les Caractères, une oeuvre unique

« Je relis Les Caractères de La Bruyère. Si claire est l’eau de ces bassins, qu’il faut se pencher longtemps au-dessus pour en comprendre la profondeur. » écrit André Gide qui s’est inspiré de son style.

A lire à haute voix :

 » La sotte vanité semble être une passion inquiète de se faire valoir par les plus petites choses, ou de chercher dans les sujets les plus frivoles du nom et de la distinction. Ainsi un homme vain, s’il se trouve à un repas, affecte toujours de s’asseoir proche de celui qui l’a convié. » Voilà pour le vaniteux !

« Je définis ainsi la médisance : une pente secrète de l’âme à penser mal de tous les hommes, laquelle se manifeste par les paroles. »  Là, c’est le médisant !

Essais de Montaigne

« AU LECTEUR

C’est ici un livre de bonne foi, lecteur. Il t’avertit, dés l’entrée, que je ne m’y
suis proposé aucune fin, que domestique et privée. Je n’y ai eu nulle
considération de ton service, ni de ma gloire. Mes forces ne sont pas
capables d’un tel dessein. Je l’ai voué à la commodité particulière de mes
parents et amis : à ce que m’ayant perdu (ce qu’ils ont à faire bientôt) ils y
puissent retrouver aucuns traits de mes conditions et humeurs, et que par
ce moyen ils nourrissent, plus altière et plus vive, la connaissance qu’ils ont
eue de moi. Si c’eût été pour rechercher la faveur du monde, je me fusse
mieux paré et me présenterais en une marche étudiée. Je veux qu’on m’y
voie en ma façon simple, naturelle et ordinaire, sans contention et artifice :
car c’est moi que je peins. Mes défauts s’y liront au vif, et ma forme naïve,
autant que la révérence publique me l’a permis. Que si j’eusse été entre ces
nations qu’on dit vivre encore sous la douce liberté des premières lois de
nature, je t’assure que je m’y fusse très volontiers peint tout entier, et tout
nu. Ainsi, lecteur, je suis moi-même la matière de mon livre : ce n’est pas
raison que tu emploies ton loisir en un sujet si frivole et si vain. Adieu
donc ; de Montaigne, ce premier de mars mil cinq cent quatre vingts. »
Pour lire le premier chapitre des Essais, cliquez sur ce lien : Montaigne
et les principes humanistes : l’audace et la distance !

Voyage au Centre de la Terre

« Le 24 mai 1863, un dimanche, mon oncle, le professeur Lidenbrock, revint précipitamment vers sa petite maison située au numéro 19 de Königstrasse, l’une des plus anciennes rues du vieux quartier de Hambourg.
La bonne Marthe dut se croire fort en retard, car le dîner commençait à peine à chanter sur le fourneau de la cuisine.
« Bon, me dis-je, s’il a faim, mon oncle, qui est le plus impatient des hommes, va pousser des cris de détresse.
— Déjà M. Lidenbrock ! s’écria la bonne Marthe stupéfaite, en entrebâillant la porte de la salle à manger.
— Oui, Marthe ; mais le dîner a le droit de ne point être cuit, car il n’est pas deux heures. La demie vient à peine de sonner à Saint-Michel.
— Alors pourquoi M. Lidenbrock rentre-t-il ?
— Il nous le dira vraisemblablement.
— Le voilà ! je me sauve ; monsieur Axel, vous lui ferez entendre raison. »
Et la bonne Marthe regagna son laboratoire culinaire. »

Envie de lire la suite ? Alors, bon voyage au Centre de la Terre !

Le Petit Prince de Saint-Exupéry

Etudier le Petit Prince de Saint-Exupéry, c’est faciliter l’approche de la littérature française en douceur :  un conte mondialement connu et traduit, un texte universel…pour tous les âges.

Fiche pédagogique : La grammaire par un texte de littérature française contemporaine le petit prince (1)  : L’incipit du Petit Prince de Saint-Exupéry

Boa Constrictor Digesting Elephant Drawing 2 from The Little Prince 1

Objectifs : La grammaire par le texte littéraire

  • interculturel : lire un texte de littérature française de référence appartenant au patrimoine mondial
  • grammatical : révision des principaux temps de l’indicatif et de l’impératif présent.
  • communicatifs : situer un événement dans le temps / exprimer un sentiment
  • méthodologique : décrire et commenter une image