Deux pieds, bon œil !

Travailler le vocabulaire de tous les jours, dans une ambiance très parisienne, avec ces deux clips animés du chanteur Thomas Fersen. Attention, ne nous trompons pas,  le deuxième clip n’est pas pour les enfants !

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=2Kj8KdRNExk[/youtube]

(Clip signé Jérôme Combe et André Bessy ; album Pièce montée des grands Jours, 2003)

"On me dit que je suis paresseux
 Que je ne fais que ce que je veux
 C'est à dire, pas grand chose
 On dit que je me repose
 
 Je suis désolé
 Je n'ai que deux pieds
 Je n'ai que deux pieds
 Franchement désolé
 
 La vaisselle envahit l'évier
 Et le linge déborde du panier
 J'ai les cheveux sales, je suis barbu,
 Mais m'en vais mon café bu
 
 Je suis désolé
 Je n'ai que deux pieds
 Je n'ai que deux pieds
 Franchement désolé
 
 Dans la rue il y a des travaux
 Et moi j'aime regarder les travaux
 On me dit : "du balai,
 plus vite que ça s'il vous plaît"
 
 Je suis désolé
 Je n'ai que deux pieds
 Je n'ai que deux pieds
 Franchement désolé
 
 Elle me dit que je suis en retard
 Que je me coiffe avec un pétard
 Elle veut déplacer les meubles
 J' suis pas là pour déplacer les meubles !
 
 Je suis désolé
 Je n'ai que deux pieds
 Je n'ai que deux pieds"

L’effrayante et talentueuse chanson Hyacinthe où l’assassin a un prénom de fleur :

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=VM8EMwKaBhE[/youtube]

(Scénario et dessin de Joann Sfar ; album Le Pavillon des Fous, 2005 )

"Il a un prénom de fleur 
A les cheveux qui s'en vont 
Et ses grosses mains d'étrangleur 
Sentent le savon, Hyacinthe, Hyacinthe
Je lui confirais pas ma sœur
Je refuserais son parapluie
Et je prendrais pas l'ascenseur
Tout seul avec lui
Hyacinthe, Hyacinthe
 
Même s'il sent la camomille
Même s'il propose des cachous
Même si je me sens en famille
En présence d'un fou
Hyacinthe
 
Il a un rire de fillette
Quand un oiseau du seigneur
Dans ses grosses mains d'étrangleur
Vient manger des miettes
Hyacinthe, Hyacinthe
 
C'est peut-être moi qui déraille
Mais si j'étais une caille
J'aimerais mieux mourir de faim
Que de manger dans la main
De Hyacinthe, Hyacinthe...
 
 Ce formidable boudin
 Qu'en a fait jaunir plus d'un
 Parce qu'avec un air benoit
 Il brise une noix
 
 Moi-même je change de couleur
 Je me sens devenir liquide
 Je me sens tomber dans le vide
 Quand Hyacinthe l'étrangleur
 Croise mon chemin
 Hyacinthe
 
 Cheveux rares, barbe noire
 Je rajoute un entonnoir
 Dans un coin de mon cahier
 Je fais le portrait de Hyacinthe
 
 Malgré mon trèfle à quatre feuilles
 Ma médaille de communion
 Je vais plus aux WC tout seul
 Sans appréhension
 Hyacinthe, Hyacinthe...
 
 Si vous rencontrez Hyacinthe
 Avant que le jour s'enfuie
 Alors que la cloche tinte
 Alors qu'il s’ennuie
 
 Sans un cri, sans une plainte
 Sans un bruit, sans une quinte
 Vous partirez faire fortune
 Dans la région de la lune
 
 Car lorsqu’il pète un fusible
 Il n'a plus de sentiment
 Mais il a les pieds sensibles
 Et dans son logement
 Hyacinthe, Hyacinthe
 
 Rentre ses pieds dans une bassine
 Et rompt avec le passé
 Sa confiance assassine
 De fleurs est tapissée
 Hyacinthe, Hyacinthe..."

La 7ème poule

[vimeo]https://vimeo.com/96887950[/vimeo]

Un court-métrage, dont le scénario est inspiré de la nouvelle du même nom, de Saki (pseudo de Hector Hugh Munro).

“Ne vous attendez pas à ce qu’un garçon soit dépravé tant qu’il n’a pas été envoyé dans une bonne école.” Saki

Objectifs :

  • francophonie : découvrir un auteur britannique de nouvelles (dont l’ironie grinçante so british rappelle celle d’Oscar Wilde), engagé volontaire en France, qui meurt en fin de bataille de la Somme le 13 novembre 1916.
  • lire une nouvelle : The 7th pullet (1914)
  • étudier un court-métrage : (puiser dans les activités essentielles du blog du même nom !)
  • PE : Comprendre et rédiger une critique : Comprendre-et-rédiger-une-critique-de-cinéma.

Profitons du début d’année scolaire pour déguster Saki sans modération !

  • comparer deux personnages ou anti-héros  : *  Monsieur B, « un homme aigri et éteint qui rêve secrètement de pouvoir exister dans les yeux de ses compagnons de train comme un être intéressant et divertissant » * et Monsieur Sim, « un homme qui n’a aucun intérêt. C’est du moins ce qu’il pense de lui-même. Il profite d’un voyage professionnel pour revoir les visages de son enfance, sa fille, et faire d’étonnantes découvertes qui vont le révéler à lui-même. »

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=tLn2xGyngSs[/youtube]

Plus d’infos sur les films et courts-métrages français : unifrance.org

La Fontaine, je boirai de ton eau

En ce début d’année, plongeons dans La Fontaine et désaltérons-nous de son eau vive !

Objectifs :

  • découvrir l’écrivain : le film extrait de la série « Écrivains témoins de leur temps » raconte la vie de l’écrivain notamment à la cour de Louis XIV. Il présente aussi son œuvre littéraire très riche et ses fables si célèbres que leur morale appartient aujourd’hui à la sagesse populaire. in La Fontaine, sa vie a la cour
  • découvrir, comprendre et apprendre par cœur une fable, une strophe, une morale de La Fontaine
  • diction : dire un texte littéraire (s’inspirer de la formidable leçon de Fabrice Luchini)

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=gfbboranEQk[/youtube]

La cigale et la fourmi chantée par Charles Trenet accompagné par Django Reinhardt.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=4_-mHQX00I0[/youtube]

Rien ne pèse tant qu’un secret :
Le porter loin est difficile aux dames ;
Et je sais même sur ce fait
Bon nombre d’hommes qui sont femmes.Pour éprouver la sienne un mari s’écria
La nuit étant près d’elle: «Ô Dieux, qu’est-ce-cela?
Je n’en puis plus, on me déchire!
Quoi? j’accouche d’un œuf ! – D’un œuf? – Oui, le voilà,
Frais et nouveau pondu. Gardez bien de le dire:
On m’appellerait poule; enfin n’en parlez pas. »
La femme, neuve sur ce cas,
Ainsi que sur mainte autre affaire,
Crut la chose, et promit ses grands dieux de se taire.
Mais ce serment s’évanouit
Avec les ombres de la nuit.
L’épouse, indiscrète et peu fine,
Sort du lit quand le jour fut à peine levé;
Et de courir chez sa voisine.
«Ma commère, dit-elle, un cas est arrivé;
N’en dites rien surtout, car vous me feriez battre:
Mon mari vient de pondre un œuf comme quatre.
Au nom de Dieu, gardez-vous bien
D’aller publier ce mystère.
– Vous moquez-vous? dit l’autre. Ah! vous ne savez guère
Quelle je suis. Allez, ne craignez rien.»
La femme du pondeur s’en retourne chez elle.
L’autre grille déjà de conter la nouvelle;
Elle va la répandre en plus de dix endroits;
Au lieu d’un œuf, elle en dit trois.
Ce n’est pas encor tout, car une autre commère
En dit quatre et raconte à l’oreille le fait,
Précaution peu nécessaire,
Car ce n’était plus un secret.
Comme le nombre d’œufs, grâce à la renommée,
De bouche en bouche allait croissant,
Avant la fin de la journée
Ils se montaient à plus d’un cent.

La Confession

Finir l’année sur une magnifique confession :

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=W2OFE8dVNvk[/youtube]

Poésie, larmes, rires et trompettes pour dire que  « Je garderais Pour me guider Plaisir et culpabilité »

lasa 2

Dessinatrice de ses pochettes, Lhasa s’est inspirée de Max Ernst pour ses collages.

lhasa 2

danser en classe de FLE

Danser en classe ? pourquoi pas ? cela permet :

  • de libérer le corps donc la parole
  • d’associer plaisir et chanson française
  • de créer ou consolider un rapport prof / élève positif et dynamique (surtout si le prof danse aussi !)

Matériel : un vidéoprojecteur, un accès à internet, une piste de danse (pousser tables et chaises au fond de la classe)

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=EOCeRWLfYgQ[/youtube]

Idéal en fin d’année pour les cours où les élèves n’apportent ni livres, ni cahiers !

et puis à l’heure de la classe inversée, puisque les élèves, occupés avec leurs capsules et autres feuilles de route,  ne dansent plus le soir …

Succès assuré !

La sublime marée haute

La Marée Haute de Lhasa de Sela, extrait de l’album trilingue The living road, 2003
(pochette illustrée par l’artiste)
 the living road
Objectifs :
  • francophonie : découvrir une chanteuse américo-mexicaine, immigrée au Québec et à Marseille
  • CE/ CO : comprendre -et fredonner – des paroles simples mais émotivement très fortes
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=dJ60T7jlRgo[/youtube]
La route chante
Quand je m’en vais
Je fais trois pas?
La route se tait
La route est noire
À perte de vue
Je fais trois pas?
La route n’est plus
Sur la marée haute
Je suis montée
La tête est pleine
Mais le coe?ur n’a
Pas assez
Mains de dentelle
Figure de bois
Le corps en brique
Les yeux qui piquent
Mains de dentelle
Figure de bois
Je fais trois pas?
Et tu es là
Sur la marée haute
Je suis montée
La tête est pleine
Mais le c?oeur n’a
Pas assez

« le sommeil est plus important qu’on croit, et la musique plus puissante qu’on pense »

Le Voyage du prince Tudorpah, inspiré des contes orientaux, un conte à écouter :

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=B7xTtpu7_TE[/youtube]

Objectifs :

  • le conte, une histoire parlée : statut du conteur, du narrateur, de l’auditeur
  • conte traditionnel et conte contemporain : 1) origine, popularité, comparaison culturelle 2) conte raconté / retrancrit / oralisé
  • PE : imaginer un conte à partir de l’affiche (titre, lieu, quête, personnages : adjuvants, opposants, anima- humains transformés-, surnaturels ou allégoriques, destinateur et destinataire , merveilleux, morale)
  • PO : oraliser le conte (diction, interprétation, jeu)

Comment écouter le conte ? sur un site d’écoute à la demande tel que Deezer : album le voyage du prince Tudorpah ou commander le CD sur le site des Editions éveil et découvertes avec  extraits à écouter

Intérêt des deux pratiques de classe ci-dessous : entraînement à la compréhension sans déchiffrage(ni texte, ni image), compétence à la reformulation,  débat interprétatif, acculturation (le conte, l’Orient)

  1. en classe inversée (lecture autonome) : épisode par épisode telle des capsules audio avec feuille de route
  2. en lecture magistrale : chaque jour, une écoute.

Un site pour comprendre  : Le voyage du Prince Tudorpah

tudorpah

BRÈVE PRÉSENTATION PAR L’ÉDITEUR

Le sommeil est plus précieux qu’on ne le croît et le pouvoir de la musique est plus fort qu’il n’y paraît. Une menace pèse sur le royaume des Nuages Roses. Son jeune Prince a perdu le sommeil. Pour le retrouver, il devra partir en quête d’un remède. Ce conte emprunte à la tradition du conte musical indien, du conte oriental et des classiques européens. ARTHUR H, musicien chanteur consacré au talent et à la créativité incontestables a prêté son timbre à la narration du Voyage.

LES AUTEURS : DENIS TESTE ET GILLES LEROUX

Musicien ecclectique, guitariste et joueur de sitar, Denis TESTE est à l’origine de ce conte pour enfants. Il endosse les rôles de co-auteur, co-compositeur, arrangeur, musicien et comédien. Gilles LEROUX, co-auteur et directeur artistique a mis son stylo et ses voix dans l’aventure de ce conte.

La nouvelle à chute : « L’Accordeur »

L’Accordeur d’Olivier Treiner, César 2012 du meilleur court-métrage (déconseillé – de 10 ans).

[vimeo]https://vimeo.com/72408751[/vimeo]

Idéal pour étudier la nouvelle à chute, sans chute !

Objectif :

  • lexical et artistique : la musique, les instruments, les genres musicaux, les pouvoirs de la musique
  • PO : oraliser / résumer l’histoire en suivant les différentes étapes de la vidéo. « Un jeune pianiste devenu accordeur suite à un concours raté s’introduit dans l’intimité de ses clients en faisant croire qu’il est aveugle… »
  • PE : rédiger une nouvelle (genre polar) sur le même schéma : 1) la déception, 2) le mensonge, 3) le meurtre, 4) le témoin, 5) la chute explicite ou implicite

l-accordeur-affiche-

Elle est vraiment super !

Elle est vraiment super la caissière du super, n’est-ce pas ?

Objectifs :

  • artistique : découvrir un musicien de qualité aux albums poétiques rock, jazz et électro, toujours égal depuis 25 ans
  • culturel : les marques françaises, la publicité, la consommation en France
  • lexical : l’alimentation, le supermarché, les achats
  • grammatical : les prépositions
  • production écrite : sur le même modèle, choisir un métier et réécrire une strophe / imaginer un dialogue à partir de « Vous avez la carte de fidélité ? »

Le clip :

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=fMwSFOg7uRo[/youtube]

La chanson :

elle est vraiment
super la caissière du super
elle est vraiment la caissière
elle est vraiment superbe
la caissière du super
elle bosse pour le boss
pour les beaux yeux du boss
elle bosse pour le boss
elle est vraiment super
la caissière du super
pour les beaux yeux du boss

elle bosse pour son gosse
pour les beaux yeux de son gosse
elle bosse pour son gosse
elle est vraiment super
la caissière du super
pour les beaux yeux du gosse
elle bosse
les cameras ne se lassent pas
d’enregistrer les petits travers
de la caissière du super
elle est vraiment super
la caissière du super

elle bosse pour la banque
pour les beaux yeux de la banque
elle bosse pour la banque
elle est vraiment super
la caissière du super
pour les beaux yeux de la banque
elle bosse
elle bosse pour la bouffe
pour la bouffe de son gosse
elle bosse
elle est vraiment super
la caissière du super
pour la bouffe de son gosse
elle bosse
les cameras ne se lassent pas

d’enregistrer les petits travers
de la caissière du super
les petits chefs ne se lassent pas
de critiquer les petits travers
de la caissière du super
elle est vraiment
la caissière
elle est vraiment super
la caissière du super
elle est vraiment superbe

A écouter :

La chanson la caissière du Grand Café interprétée par Fernandel : La caissière du Grand Café

V’là longtemps qu’après la soup’ du soir,
De d’ssus l’banc ousque je vais m’asseoir,
Devant une femme, une merveille,
Qu’elle est brune et qu’elle a les yeux noirs.
En fait d’femm’s j’m’y connais pas des tas,
Mais je m’dis en voyant ses appas :
Sûrement que des beautés pareilles,
Je crois bien qu’y en a pas.

Refrain
Elle est belle, elle est mignonne,
C’est un’ bien jolie personne,
De dedans la rue on peut la voir
Qu’elle est assis’ dans son comptoir.
Elle a toujours le sourire,
On dirait un’ femme en cire
Avec-que son chignon qu’est toujours bien coiffé,
La belle caissière du Grand Café.

Entourée d’un tas de verr’ à pied,
Bien tranquill’ devant son encrier,
Elle est d’vant la caisse, la caissière,
Ça fait qu’on n’en voit que la moitié.
Et moi que déjà je l’aime tant
J’dis : « Tant mieux, qu’on cache le restant,
Car, si je la voyais tout’ entière,
Je d’viendrais fou complètement. »

Refrain
Elle est belle, elle est mignonne,
C’est un’ bien jolie personne,
Et quand j’ai des sous pour mieux la voir
Je rentre prendre un café noir
En faisant fondre mon suque
Pendant deux, trois heur’s je r’luque
Avec-que son chignon qu’est toujours bien coiffé,
La bell’ caissièr’ du Grand Café.

C’est curieux comme les amoureux
On s’comprend rien qu’avec-que les yeux,
Je la regarde, elle me regarde,
Et nous se regardons tous les deux.
Quand ell’ rit, c’est moi que je souris,
Quand j’souris, c’est elle qui me rit,
Maintenant je crois pas que ça tarde
Je vais voir le paradis.

Refrain
Elle est belle, elle est mignonne,
C’est un’ bien jolie personne,
Pour lui parler d’puis longtemps j’attends
Qu’dans son café y ait plus d’clients.
Mais j’t’en moqu’, c’est d’pire en pire
J’crois qu’c’est ell’ qui les attire,
Avec-que son chignon qu’est toujours bien coiffé
La bell’ caissièr’ du Grand Café.

N’y tenant plus, j’ai fait un mot d’écrit,
J’ai voulu lui donner aujourd’hui
Mais je suis resté la bouche coite,
Et je sais pas qu’est c’qu’elle a compris
En r’gardant mon papier dans ma main.
Ell’ m’a dit, avec un air malin :
« Au bout du couloir, la porte à droite,
Tout au fond vous trouv’rez bien. »

Refrain
Elle est belle, elle est mignonne,
C’est un’ bien jolie personne,
Voilà qu’elle m’envoie aux cabinets
C’est vraiment pas ça qu’j’attendais
[*]
Maint’nant ell’ veut plus que j’l’aime,
Mais j’m’en moqu’, j’l’aim’rai quand même
Et j’n’oublierai jamais le chignon bien coiffé
D’la bell’ caissièr’ du Grand Café.


Navigateur solitaire …

Objectifs :

  • lexical : les transports, le paysage (citadin, marin), le numérique
  • grammatical : les prépositions (lieux, déplacements : prendre l’ascenseur / être dans un ascenseur / aller vers l’ascenseur…)
  • PE : rédiger une courte histoire à partir du clip, qui commence par « C’est l’histoire d’un homme qui, en voiture, regarde un caillou noir … »

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=wR0SQmPDMus[/youtube]

Carambolage à Karambolage !

L’émission Karambolage ne peut être associée à la désinformation.  Aussi, il paraît pertinent de faire réfléchir les élèves turcs sur l’objectif affiché (comparer avec humour les cultures)  par cette émission hebdomadaire de qualité et ayant reçu de nombreuses récompenses en y posant un regard critique :

  • ce qui est affirmé est-il proche de la réalité ?
  • pourquoi cette différence entre objectivité affichée et subjectivité ?
  • quelles conséquences possibles sur l’image de la Turquie en Occident ?

[vimeo]https://vimeo.com/11131159[/vimeo]

La fiche pédagogique ici : EMI Karambolage

Dès le début du visionnage, les élèves turcs sont stupéfaits de découvrir des superstitions turques qui leur sont inconnues et que leurs propres superstitions sont françaises ! Qu’en est-il pour les élèves français ? !

Lorsqu’il s’agit de comparer les cultures, les clichés ont la vie dure … C’est tout le travail de réflexion sur l’interculturalité : ne pas comparer, mais comprendre.

j’en ai marre !

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=GtdxzNq_f80[/youtube]

Très beau clip d’un artiste francophone (Belgique), Judah Warsky,  à prendre avec humour et légèreté  !

Objectifs :

  • découvrir un compositeur atypique dans le paysage audiovisuel (sur Tsugisur noisey )
  • travailler les registres de langue : la langue familière, courante et soutenue
  • PE : parallélisme possible avec l’activité proposée ici : écrire un texte poétique

Préparer « un bord de scène »

Après une lecture suivie (partagée) ou une lecture guidée de  Candide de Voltaire et une présentation d’ exposés – débats sur l’humanisme, la philosophie des Lumières, la tolérance et la liberté de penser, les lycéens découvrent, à travers  l’affaire Calas , le combat contre l’injustice et l’intolérance religieuse :

affiche affaire calas

La représentation théâtrale par la Compagnie Grand Théâtre est l’occasion de préparer un « bord de scène ».

Le spectacle « L’Affaire Calas » est soutenu par la Ligue de l’Enseignement, fédération de Paris ainsi que par l’Académie de Paris. Le site de la troupe : CGT  avec le dossier pédagogique : Dossier_pedagogique_Calas

Ma fiche pédagogique avec objectifs culturels et linguistiques pour mieux comprendre et se faire comprendre en bord de scène : L3 compagnie grand theatre

On peut apprendre … l’effet pygmalion et l’effet Golem

[pour les élèves :]

Objectifs :

  • culturel : découvrir un auteur-compositeur français de qualité
  • lexical : vocabulaire des animaux, des mots quotidiens
  • grammatical : on peut + infinitif / on doit + infinitif / il faut + infinitif / la proposition infinitive

[pour les enseignants :]

  • pour réfléchir sur l’expérience de Rosenthal et Jacobson …
  • et puis, chanson à fredonner pour supporter les collègues intrigants qui refusent le travail en équipe :  médisants, méprisants, arrogants et autres flatteurs flattés parfois délateurs qui veulent arriver à leur fin au détriment de leurs collègues ! Ah, sans cette écuelle d’acier … !

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=nPjCCkq-c2A[/youtube]

On peut apprendre au chimpanzé la langue des sourds muets.
Entraîner un bourrin, à gagner le quinté.
On peut apprendre à l’éléphant à se dresser sur ses pattes.
Apprendre au chien savant à jouer les acrobates.

Mais on n’apprend pas à un porc à cesser de se gaver.
Tant qu’on remet de l’or dans son écuelle d’acier.
On n’apprend pas à un porc à cesser de se gaver.

On peut apprendre à un taxi à devenir aimable.
Je ne dis pas que c’est facile, je dis que c’est faisable.
On peut apprendre à un taulier qui nous sert le pastis.
À ne pas dire il faut que j’encaisse, j’ai fini mon service.
On peut apprendre le respect en se prenant des baffes.

Des claquades, des taquets, des steaks de doigts dans la face.
On peut apprendre l’amour comme une règle d’or,
pour pardonner les vivants
et les morts.
On peut apprendre la vertu à toutes les salaces.
Partager une laitue au lieu d’faire des trucs dégueulasses.
On peut apprendre à une nonne, contre tous ses principes,
qu’on n’a jamais tué personne en fumant une pipe.

Mais on n’apprend pas à un porc à cesser de se gaver.
Tant qu’on remet de l’or dans son écuelle d’acier.
On n’apprend pas à un porc à cesser de se gaver.
Comme un porc.

Alexis HK

la littérature en sifflotant

Objectifs :

  • culturel : découvrir un chanteur, Malthias Malzieu, également écrivain et co-réalisateur de film dont le monde poétique est peuplé de monstres amoureux, et d’hybrides extravagants !
  • littéraire : connaître un poème de la littérature française, et tout en fredonnant, l’apprendre !

Chanson d’automne de Paul Verlaine (1844 / 1896)

Les sanglots longs
Des violons
De l’automne
Blessent mon cœur
D’une langueur
Monotone.

Tout suffocant
Et blême, quand
Sonne l’heure,
Je me souviens
Des jours anciens
Et je pleure

Et je m’en vais
Au vent mauvais
Qui m’emporte
Deçà, delà,
Pareil à la
Feuille morte.

 A l’été je reviendrai dans la peau d’un nouveau né Puiser au fond des tes os, la lumière de l’été Le passé était composé A conjuguer au plus que présent Retrouver l’or maintenant Qui se cache Au fond de mes os Etre et avoir été Perdu si longtemps Dans un autre temps Tel un revenant Inversé Etre et avoir été Un fantôme de chaire et de sang Fredonnant une chanson d’été Pour l’éternité Une chanson d’été Une chanson d’été Une chanson d’été Une chanson d’été :

à écouter : chanson d’été

à lire : Le bel album  Vampire en pyjama fait écho au récit plein d’espérance :journal d'un vampire en pyjama

Ridan et Brassens aussi nous font siffloter de la poésie avec Du Bellay  Heureux qui comme Ulysse  Cf : Du Bellay Heureux qui comme Ulysse

Colette par Yannick Bellon

1951, qui est la plus saisissante : Colette ou Yannick Bellon ?

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=lqEa9cVRGlk[/youtube]

« « Colette » réunit une trentaine de minutes d’interview et de film des maisons de Colette sur un texte écrit par l’auteure elle-même. Agrémenté d’une interview de la talentueuse et modeste réalisatrice, ce film est aussi émouvant que littéraire.

Tout commence dans les Jardins du Palais Royal, dans la salle à manger de la dernière demeure de l’auteure des « Claudine », du « Blé en herbe » et de « Chéri ». A près de 70 ans, maquillée et apprêtée, l’ancienne danseuse de pantomime reste maline et gaïe comme un pinson aux côté de son jeune mari (près de 20 ans son cadet), Maurice Godeket. Elle ouvre son plantureux courrier des lecteurs, qu’elle commente avec joie dans son accent bourguignon inimitable. L’idée principale de ce court film dont Colette a écrit le texte et qu’elle fit en voix off, c’est qu’elle n’a jamais su être fidèle à une maison. La caméra de Yannick Bellon part donc avec poésie et sensualité à la découverte des bâtisses qui ont abrité la créativité et la curiosité de Colette. Après un tour topographique complet, qui donne évidemment un aperçu de la biographie de l’habitante, on revient vers les jardins du Palais Royal, encore un havre de campagne à Paris au début des années 1950 pour deux scènes à faire fondre même ceux et celles qui ont souffert de lire les descriptions de Colette au collège. L’on voit la fidèle bonne, Pauline, apporter le marché à l’auteure qui goûte un peu à tout, mord dans un oignon, commente et se garde une fraise de côté. ET surtout, à la fin, le documentaire met en scène un tête à tête entre Jean Cocteau et Colette, qui malgré son caractère un peu « répété », donne bien la mesure de la tendresse qui existait entre les deux écrivains. »

Toute La culture

Le tonnerre, intellect parfait …

Objectifs :

  • découvrir un texte d’une beauté mystérieuse, à rapprocher des textes saints des religions monothéistes(à travailler à l’oral, et seulement une partie sélectionnée)
  • écrire un poème par imitation :  je / vous – reprise de trois types d’énoncés : reproches, autoproclamation, exhortation – un mandataire/ une mission, un message, un(e) envoyé(e)/ des destinataires – anaphore et figures de styles
  • connaître une oeuvre originale d’un artiste atypique dans le paysage musical français : Wilfried* (avec sa bonne étoile !)

Matrice

En musique : Le tonnerre, intellect parfait ou sur Youtube : Le tonnerre,… /  musique : wilfried* / voix : anne steffens / electronics : pascal montali .

Le Tonnerre, intellect parfait est le deuxième traité du codex VI de Nag Hammadi et y occupe les pages 13 à 21. Il est précédé des Actes de Pierre et des Douze Apôtres et est suivi du Concept de notre Grande Puissance, d’un fragment de la République de Platon, de l’Ogdoade et l’Ennéade, d’une Prière d’action de grâces, d’une notice de scribe et d’un fragment du Discours Parfait. Le texte comporte certaines lacunes qui n’affectent toutefois pas la compréhension de l’ensemble. Il est rédigé en sahidique, un dialecte copte, mais l’original aurait été rédigé en grec. Cependant, selon Paul-Hubert Poirier, le codex VI représente une copie d’un texte copte et non le résultat immédiat de la traduction en copte d’un modèle grec. Enfin, selon Wolf-Peter Funk, « la région comprise entre Thèbes et Hermopolis serait, comme lieu d’origine, très probable, et celle qui avoisine Nag Hammadi, tout à fait possible » (p. 97). in Presses de l’Université Laval

LE TONNERRE, INTELLECT PARFAIT (NH VI, 2)

Traduction de Paul-Hubert Poirier

[Le] tonnerre, intellect parfait

[C’est] de la puissance que, moi, j’ai été envoyée
et c’est vers ceux qui pensent à moi que je suis venue
et j’ai été trouvée chez ceux qui me cherchent.

Regardez-moi, (vous) qui pensez à moi,
et (vous) auditeurs, écoutez-moi.

(Vous) qui êtes attentifs à moi, recevez-moi auprès de vous
et ne me chassez pas  de devant vos yeux
et ne laissez pas votre voix me haïr, ni votre ouïe.

Ne m’ignorez en aucun lieu non plus qu’en aucun temps.

Gardez-vous  de m’ignorer !

Car c’est moi la première
et la dernière.

C’est moi celle qui est honorée
et celle qui est méprisée.

C’est moi la prostituée
et la vénérable.

C’est moi la femme
et la  vierge.

C’est moi la mère
et la fille.

Je suis les membres de ma mère.

C’est moi la stérile
et ses enfants sont nombreux.

C’est moi celle dont les mariages sont multiples
et  je n’ai pas pris mari.

C’est moi la sage-femme
et celle qui n’enfante pas.

C’est moi la consolation de mes douleurs.

C’est moi la fancée et le fancé,
et c’est mon mari qui m’a  engendrée.

C’est moi la mère de mon père et la sœur de mon mari,
et c’est lui mon rejeton.

C’est moi la domestique de celui qui m’a formée.

C’est moi la maîtresse de mon rejeton.

Or c’est lui qui [m’a engendrée] avant le temps
dans une naissance prématurée
et c’est lui mon rejeton [dans] le temps
et ma puissance, elle est issue de lui.

Je suis le bâton de sa puissance dans son enfance
[et] c’est lui la canne de ma vieillesse
et ce qu’il veut se produit par rapport à moi.

C’est moi le silence qu’on ne peut saisir
et la pensée dont la mémoire est riche.

C’est moi la voix dont les sons sont nombreux
et la parole dont les aspects sont multiples.

C’est moi l’énoncé de  mon nom.

Pourquoi, (vous) qui me haïssez,
m’aimez-vous
et haïssez-vous ceux qui m’aiment ?

(Vous) qui me reniez,
confessez-moi
et (vous) qui me confessez,
reniez-moi.

(Vous) qui dites vrai à mon sujet,
mentez à mon propos,
et (vous) qui avez menti à mon propos,
dites la vérité à mon sujet.

(Vous) qui me connaissez,
ignorez-moi
et ceux qui ne m’ont pas connue,
qu’ils me connaissent.

Car c’est moi la connaissance
et l’ignorance.

C’est moi la honte et l’assurance.

Je suis effrontée.

Je suis réservée.

Je suis hardiesse et je suis frayeur.

C’est moi la guerre et la paix.

Soyez-moi attentifs, moi , l’avilie et la notable !

Soyez attentifs à ma  [pau]vreté et à ma richesse !

[Ne] soyez pas méprisants à mon égard
alors que je gis sur la terre
[et] vous me trouverez chez [ceux]  qui doivent venir.

Si vous me voyez sur le fumier,
ne passez pas non plus
et ne me laissez pas gisante,
et vous me trouverez dans les royaumes.

Si vous me voyez  alors que je gis chez ceux qui sont avilis
et dans les lieux les plus humbles,

ne vous moquez pas non plus de moi.

Ne me rejetez pas non plus avec sévérité
chez ceux qui sont déficients.

 Or moi, je suis compatissante
et je suis impitoyable.

Gardez-vous de haïr mon obéissance,
et ma continence aimez-la.

Dans ma faiblesse, ne  m’oubliez pas
et ne craignez pas devant ma puissance.

Pourquoi, en effet, dédaignez-vous ma frayeur
et maudissez-vous ma jactance ?

Or c’est moi qui suis dans toutes les craintes
et (c’est moi) la hardiesse dans le tremblement.

C’est moi celle qui est maladive
et c’est en un lieu agréable que je suis saine.

Je suis sotte
et je suis sage.

Pourquoi m’avez-vous haïe en vos délibérations ?
Parce que je me tairai, moi, en ceux qui se taisent ?
Mais je me manifesterai et  parlerai.

16 Pourquoi donc m’avez-vous haïe, (vous) les Grecs ?
Parce que je suis une barbare parmi [les] Barbares ?

Car c’est moi la sagesse [des] Grecs
et la connaissance [des] Barbares.

C’est moi le jugement [des] Grecs
ainsi que des Barbares.

C’est [moi] (celle) dont les formes sont nombreuses en Égypte
et celle qui n’a pas de forme chez les Barbares.

C’est moi (celle) qui fut haïe  en tout lieu
et celle qui fut aimée en tout lieu.

C’est moi (celle) qu’on appelle «la vie»
et vous (m’)avez appelée «la mort».

C’est moi (celle) qu’on appelle «la loi»
et vous (m’)avez appelée «la non-loi».

C’est moi celle que vous avez poursuivie
et c’est moi que vous avez saisie.

C’est moi celle que vous avez dispersée
et vous m’avez rassemblée.

 C’est moi (celle) devant qui vous avez eu honte
et vous avez été impudents à mon égard.

C’est moi (celle) qui ne célèbre pas de fête
et c’est moi (celle) dont les fêtes sont nombreuses.

Moi, je suis une sans-dieu
et  c’est moi (celle) dont les dieux sont nombreux.

C’est moi que vous avez reconnue
et vous m’avez méprisée.

Je suis sans instruction
et c’est de moi que l’on reçoit l’instruction.

C’est moi celle que vous avez dédaignée
et vous me reconnaissez.

C’est moi dont vous vous êtes cachés
et vous m’êtes manifestés.

Or quand vous vous cacherez,
moi-même, je me manifesterai.

Car [quand] vous vous [manifesterez à moi],
moi-même, [je me cacherai] de vous.

Ceux qui (+ parfait) [ . . . . . . . . . ] par le [ . . . . ]
[ . . . . . ] dans la fo[lie et le/la . . . . ].

Enlevez-moi [de] leur science
hors de la peine

et recevez-moi [auprès] de vous
hors de la science  [dans la] peine,

recevez-moi auprès de vous
hors des lieux avilis et dans le créé,

et saisissez(-moi)
hors des choses bonnes quoique dans la disgrâce.

Hors de la honte, recevez-moi auprès de vous avec impudence,
et hors de l’impudence, avec honte.

Reprenez mes membres en vous
et élancez-vous  jusqu’auprès de moi,
(vous) qui me connaissez et qui connaissez mes membres,
et établissez les grandes (choses)
dans les petits premiers-créés.

Élancez-vous  vers l’enfance
et ne la haïssez pas
parce qu’elle est chétive et (qu’)elle est petite,
ni ne détournez des grandeurs individuelles
loin des petites (choses).

Car c’est à partir des grandeurs
que l’on connaît les petites (choses).

Pourquoi me maudissez-vous
et m’honorez-vous ?

Vous avez frappé
et vous avez épargné.

Ne me séparez pas des premiers, ceux que vous avez [connus],
[ni] ne jetez personne [dehors],
[ni ne] détournez personne loin de [ . . . . . . . . . . . . ].

Détournez-vous [ . . . . . . ]
[ne le con]naissent (ou : connaît) pas.

Moi (?) [ . . . . . ]
[ . . . . ] celle qui [est] mienne [ . . . . . ].

Je connais, moi, les premiers,
et ceux qui sont après eux, ils me connaissent.

Or c’est moi l’intellect [parfait]
et le repos du [ . . . . . . ].

C’est moi la connaissance
de ma recherche
et la découverte
pour ceux qui me cherchent
et le commandement
pour ceux qui me sollicitent
et la puissance :
pour les puissances,
par ma connaissance ;
pour les anges qui ont été envoyés,
par ma parole ;
et (pour) les dieux parmi les dieux,
par mon conseil ;
et les esprits de tous les hommes,
c’est avec moi qu’ils sont
et les femmes,
c’est  en moi qu’elles se trouvent.

C’est moi celle qui est honorée
et celle qui est bénie

et celle qui est dédaignée avec mépris.

C’est moi la paix
et c’est à cause de moi que la guerre s’est produite,
et je suis une étrangère
et une citoyenne.

C’est moi l’essence
et celle qui n’a pas d’essence.

Ceux qui proviennent de mon commerce,
ils ne me connaissent pas
et ce sont ceux qui se trouvent dans mon essence
qui me connaissent.

Ceux qui sont proches de moi,
ils ne m’ont pas connue
et ce sont ceux qui sont loin de moi
qui m’ont connue.

C’est au jour où je suis proche de [vous]
que [je suis] loin de [vous]
[et] c’est au jour où je [suis loin]de [vous]
[que je suis proche] de vous.

[C’est] moi  [ . . . . . . . ] lampe du cœur
et [ . . . . . . . . . ] des natures.

C’est [moi . . . . . . . ] de la création des esp[rits]
[et la] requête des âmes.

C’est [moi] la domination
et la sans-retenue.

C’est moi l’union >
et la rupture.

C’est moi la permanence
et c’est moi la dispersion.

C’est moi la descente
et c’est vers moi que l’on montera.

C’est moi la sentence
et l’acquittement.

Moi, je suis sans péché,
et la racine du péché, elle est issue de moi.

C’est moi la concupiscence par la vision
et la maîtrise du cour,
c’est en moi qu’elle se trouve.

C’est moi l’audition qui est recevable pour quiconque,
ainsi que la parole qui ne peut être saisie.

Je suis une muette qui ne parle pas,
et abondante est ma loquacité.

Écoutez-moi avec douceur
et recevez à mon sujet l’instruction avec rudesse.

C’est moi qui pousse un cri
et c’est sur la face de la terre que je suis jetée.

C’est moi qui prépare le pain ainsi que < . . . >
< . . . > mon intellect à l’intérieur.

C’est moi la connaissance de mon nom.

C’est moi qui crie
et c’est moi qui  entend.

Je suis manifestée
et [ . . . . . . . . ].

[Je] marche dans le/la [ . . . . . . ]
[ . . . . . . ] des énoncés de mon/ma [ . . . . . . . ]
[ . . . . . . le si]gne de la réfutation [ . . . . . . . . ]
[ . . . . . . . ].

C’est moi [le juge],
c’est [moi] le plaidoyer [ . . . . . . . ].

C’est moi (celle) qui est appelée «la justice»,
et «la violence» [est mon nom].

Vous m’honorez, [(vous) qui avez vaincu]
et vous murmurez contre [moi, (vous) qui êtes] vaincus.

Jugez-les avant qu’ils ne vous jugent,
car le juge comme la partialité,
c’est en vous qu’ils résident.

Si vous êtes condamnés par celui-ci,
qui vous acquittera ?

Ou si vous êtes acquittés par lui,
qui pourra se saisir de vous ?

Car ce qui est à l’extérieur de vous
est ce qui est à l’intérieur de vous ;
et celui qui donne forme à l’extérieur de vous,
c’est à l’intérieur de vous qu’il s’est imprimé,
et ce que vous voyez à l’extérieur de vous,
vous le voyez à l’intérieur de vous ;
il est manifeste
et c’est votre vêtement.

Écoutez-moi, auditeurs,
et recevez l’instruction au sujet de mes paroles, (vous) qui me connaissez.

C’est moi l’audition
qui est recevable en toute chose.

C’est moi la parole
qui ne peut être saisie.

C’est moi le nom de la voix
et la voix du nom.

C’est moi le signe de l’écriture
et la manifestation de la séparation,
et [c’est (?)] moi
(les lignes 1 à 3 manquent)
[ . . . . . ] la lumière [ . . . . . . ]
[ . . . . . . . ] et l’om[bre].

[Écoutez-moi], auditeurs [ . . . . . ]
[recevez-moi] auprès de vous.

Il est vi[vant (+ sujet) . . ]
[ . . . . ] de la grande puissance
et celui [qui se tient debout]
n’ébranlera pas le nom.

 [C’est celui qui se tient] debout qui m’a créée.

Quant à moi, je dirai son nom.

Voyez donc ses paroles
ainsi que toutes les écritures qui sont accomplies.

Soyez donc attentifs, auditeurs,
et vous aussi, les anges,
ainsi que ceux qui ont été envoyés,
et les esprits qui se sont levés d’entre les morts,
parce que c’est moi qui seule existe
et je n’ai personne  qui me jugera.

Car ceux qui se trouvent dans de multiples péchés
sont de nombreuses formes douces ;
et ce sont des dérèglements ainsi que des passions viles
et des plaisirs éphémères qui les retiennent
jusqu’à ce qu’ils redeviennent sobres

et qu’ils se hâtent vers leur lieu de repos.

Et ils me trouveront  en ce lieu-là,
ils vivront
et ils ne mourront plus.

le court-métrage : moment de langue et de culture (1)

Pour des projets où les élèves doivent produire une vidéo de quelques minutes, on peut faire visionner ces courts-métrages.

Un projet type proposé par Xavier Martin,  responsable pédagogique du lycée bilingue Saint-Benoît, Istanbul :Règlement Concours courts-métrages 2016

Edmond était un âne de Franck Dion, 2012, 15 minutes :

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=xxTq71ti8Qc[/youtube]

Pour étudier les thèmes de la solitude, la différence, l’incompréhension, l’épanouissement personnel : site du film

Au bout du monde de Konstantin Bronzit, 1999, 8 minutes :

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=mQQQXR1w7Kc[/youtube]

Pour étudier les thèmes de la séparation, de frontière, mais aussi le vocabulaire simple des nouveaux apprenants (maison, montagne, tomber, glisser, vache…) : fiche problématique du film

La nuit américaine d’Angélique de Pierre-Emmanuel Lyet et Joris Clerté, 2015, 7 minutes :

[vimeo]https://vimeo.com/109677043[/vimeo]

Bienvenue aux Artistes Anonymes de Mathias Gomis, 2012, 15 minutes :

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=cc87XWOuA6o[/youtube]

« la cuisine d’un chef »

Pour la semaine du goût ou à tout moment propice de l’année pour un moment découverte de la gastronomie française (projets « Réveillon de Noël », « La Table de Pâques »…), offrez un chef cuisinier à la table des étudiants !

piednoir

En partenariat avec l’Institut Français d’Istanbul, le chef André Piednoir, du Ritz Carlton, est venu préparer une Daurade Sauce Vierge que les jeunes ont dégusté avec étonnement.

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Plus les élèves seront actifs, plus ils prendront du plaisir et seront fiers d’avoir participé au projet. Le goût de la daurade en sauce ne sera pas leur seul agréable souvenir !piednoir3

Animalé, l’autre rive

 

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=J4–aopIUUA[/youtube]

Animalé
Là-haut dans le village
on te disait folle à lier
Au-delà des prés
commençait le voyage
avec les herbes brûlées
Animalé
les roses étaient sauvages
ton visage abîmé
as-tu oublié?
Animalé
on dirait que la vie coule encore dans tes veines
c’est plus la peine

tu fuyais l’ennui et moi aussi
j’avais dans mes souliers
d’immenses paysages
aux couleurs de l’été
l’amour que tu faisais
effaçait ton passage
comme si de rien n’était
M’as-tu oublié
Animalé
on disait que la vie coule encore dans mes veines
tu mourrais d’ennui et moi aussi
Animalé
J’annonce tes nuages
et nos ombres figées

Vincent Linden

Un article pour mieux connaître cet artiste : let it sound

Pour parler français en Turquie, prenez l’ascenseur !

Une vidéo proposée sur le twitter de Xavier Martin pour introduire les mots transparents turcs et français.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=kZ2eXpkpxoc[/youtube]

Rassurer les deux jeunes filles, étonnamment rivales (?) , en rappelant quelques mots français empruntés du turc, tels que cramoisi (kirmisi), sofa, gilet (yelek) et le marbre de Marmara … dont l’origine et la diffusion racontent l’histoire de la relation entre la France et l’empire ottoman.

Riff Cohen … aime ceux qui parlent latin

Une chanson pour travailler :

  • la grammaire : la phrase négative, aimer + verbe ou + CDN, le pronom relatif qui
  • les influences musicales : francophonie, Maghreb (Algérie, Tunisie)
  • la tolérance : le clip et les paroles (de qui parle-t-on ? quel en est le sens ?)
  • visionner un entretien avec l’artiste[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=9Ggr03TW6dc[/youtube]

J’aime Dieu qui existe
J’aime Dieu qui n’existe pas
J’aime les importunistes
Ceux qui n’importunent pas
J’aime les gens de ma planète
Ceux qui ne le sont pas
Ceux qui mangent avec des baguettes
Ceux qui mangent avec les doigts
[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=g7-dMffS6Us[/youtube]
J’aime les violettes
J’aime les côtelettes
Les castagnettes j’aime
J’aime les couronnes
Mon chat qui ronronne
Mes potes y déconnent j’aime
La la la la
J’aime
La la la la
J’aime

J’aime le Gange qui dérange
Le Gange qui ne dérange pas
Ceux qui sourient aux anges
J’aime ceux qui ne sourient pas
Ceux qui parlent latin
Ceux qui parlent avec les mains
Ceux qui dansent en bougeant les reins
Ceux qui dansent avec les dauphins

J’aime Eurofoot
J’aime Bollywood
Jouer du root j’aime
J’aime Jean qui rit
Les confettis

Les guiliguilis
La la la la
J’aime
La la la la
J’aime

J’aime les fantômes
J’aime les chewing-gum
Les p’tits verres de rhum j’aime
J’aime les dentelles
Les coccinelles
Les gens fidèles
La la la la
J’aime
La la la la
J’aime
J’aime na ni na na na
J’aime na ni na na pas
J’aime quand tu m’aimes
J’aimes quand tu … m’aimes

#JeSuisLatiniste

vous connaissez des profs technophobes ? et aux jeunes, ça peut leur arriver ?

Cyprien et son humour « jeune », nous présente un court-métrage assez bien réussi pour travailler avec nos jeunes sur :

  • les registres familier, populaire et vulgaire utilisé par les jeunes et moins jeunes, aujourd’hui
  • la place de la technologie dans la vie quotidienne et dans les rapports sociaux

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=wNRUzu4fTgw[/youtube]

mais certains passages sont à ôter pour éviter tout malaise ! (4’15 » à 4’18 » )

Le monde francophone ouvert aux francophiles !

Apprendre le français pour communiquer avec plus de 110 millions de locuteurs sur tous les continents … ça donne envie de voyager et même de migrer, n’est-ce pas ?

Des séances pour s’ouvrir au monde.

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=oiKj0Z_Xnjc[/youtube]

Savez-vous conter ?

crbst-livre-HV-

Je conte, tu contes, il conte … Voici les livrets conçus par les élèves et numérisés pour être sur le site du lycée : livret ilivret g et Contes ateliers oralisation et parodie

contes2014

Une séquence pour apprendre à conter : S4 conte L1 partie florence avec le corrigé de certaines séances : corrigé conte tradi

Le conte Herbe-Verte a été choisi par Xavier Martin, dans un objectif de travail interdisciplinaire  avec le professeur de Mathématiques animant un atelier théâtre  Martine Tronche. Le travail sur les contes traditionnels est basé sur des documents trouvés sur internet. La totalité des séances a été conçue par Florence.

Sais-tu parler djeuns ? Tu captes grave rien ? Pourtant, c’est trop wag ! Bade pas, c’est pas le seum …

Le verlan et l’argot  : comment capter ?

Pour comprendre la langue parlée en dehors de la classe, cette fiche pédagogique complète  : verlan fiche élève

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=46glSuKM1pU[/youtube]

Raconter une histoire à partir d’un témoignage télévisé

A partir d’une vidéo extraite d’une célèbre émission française, Tout le monde veut prendre sa place avec Nagui, on peut demander aux élèves d’imaginer à l’écrit et / ou à l’oral l’aventure qui est arrivée à la jeune femme :

[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/x2m4i4w_fabi-mov_tv[/dailymotion]

  1. Le contexte : où ? quand ? qui et avec qui (« les trois personnes ») ? pourquoi se trouvait-elle dans ce lieu ?
  2. Repérage des gestes (« il est passé là, comme ça ») et des mots clés ( pirogue, machette, chef, serpent, eau …)
  3. L’aventure : déroulement suivant le schéma narratif (situation initiale / événement perturbateur / épreuves / événement de résolution / situation finale)
  4. Les sentiments éprouvés par la narratrice (« j’étais tétanisée », « je me suis recroquevillée », « il a hurlé », « personne n’a pensé à vous sauver ? »,  » peur »…)

Variantes :

  • demander aux apprenants de raconter cette histoire de façon humoristique ou dramatique
  • autour de cette vidéo : imaginer quelle question le présentateur a posé à la jeune femme et pourquoi il l’a posée; supposer l’effet que la jeune femme a voulu faire sur le présentateur et sur le public