LE BLOG DE M. BRUNIER

Professeur d'histoire géographie EMC au collège d'Aiguebelle (Savoie)

Le coin des parents / Ma pédagogie

BIENVENUE SUR LA PAGE « Le coin des parents » consacrée à ma pédagogie

Chers parents, chers nouveaux élèves,

Vous trouverez ci-dessous tous les éléments pour suivre, comprendre et prolonger les méthodes pédagogiques que j’utilise en classe et que je présente sur ce blog.

Vous trouverez donc des explications, des liens Internet, des remarques et des conseils de lecture pour en savoir plus.

Plan de cette page :

1)Les Cours 2.0 : qu’est-ce que c’est ?

2)Les méthodes ou les innovations pédagogiques : pédagogie « classique » mais aussi pédagogie active, pédagogie inversée, évaluation choisie et tâches complexes.

3)Livres : quelques conseils de lecture en pédagogie : résumés d’ouvrages sur l’estime de soi, les intelligences multiples, les « dys », etc.

Retrouvez en bas de page mes lectures de l’été 2017 et les avis !

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1)Les Cours 2.0 : qu’est-ce que c’est ?

Les Cours 2.0 constituent la partie la plus importante de ce blog. En effet, les élèves et les parents y trouveront l’actualité du cours : les documents bien sûr (la leçon en fichier Word), très utiles pour les élèves « dys » (voir la page du blog consacrée à ce sujet). Les parents peuvent ainsi suivre ce que nous faisons en classe. Le contenu (articles et pages) est renouvelé régulièrement : il y a toujours quelque chose de nouveau ! Les Cours 2.0 contiennent aussi des images, des liens Internet pour réviser autrement, pour aller plus loin dans la connaissance du sujet travaillé.

2)Les méthodes ou les innovations pédagogiques.

Nos leçons sont abordées à l’aide de méthodes pédagogiques variées. Cela permet de ne pas être trop répétitif et de changer les approches.

Je ne suis pas attaché à un style ou à une école pédagogique particulière : je crois qu’il faut chercher CE QUI FONCTIONNE, c’est ce qui explique la variété de mes approches.

Mais une chose est sûre : le but est toujours d’encourager les élèves et de renforcer les différentes compétences pour que chacun accède à la réussite !

(voir également la page de ce blog « Yes, YOU can » consacrée à la motivation)

Depuis 2014, j’ai testé certaines innovations pédagogiques. Il ne s’agit pas d’un bouleversement mais la mise en pratique ponctuelle et progressive de nouvelles méthodes pour permettre à chacun de progresser à son rythme sans craindre l’échec. Je les reconduis et je les modifie régulièrement grâce aux retours que me donnent les élèves (ce qui marche / ne marche pas, ce qu’il faut modifier, adapter, etc.).

Des questions que l’on pourrait se poser : MAIS POURQUOI INNOVER ? QUELLE EST L’UTILITÉ ?

Réponse 1 : ET POURQUOI PAS ? Dans la formation des jeunes, comme dans tous les métiers, il faut trouver de nouvelles solutions, envisager de nouvelles approches pour favoriser les progrès et la réussite. Dans notre cas, les innovations peuvent permettre de capter l’attention, de favoriser la motivation de certains élèves qui pourraient être découragés pour deux raisons : soit ils ont compris plus vite que les autres et voudraient aller plus loin, soit, au contraire, ils ont des difficultés et ils ont besoin d’aide, de conseils et de soutien plus personnalisé.

Réponse 2 : L’OBJECTIF EST D’ENCOURAGER ET DE FAVORISER LA RÉUSSITE DE TOUS LES ÉLÈVES. Bien évidemment, les contenus et les exigences des programmes sont scrupuleusement respectés. Ce ne sont que les approches qui changent. La rigueur et l’exigence restent inchangées : c’est la condition indispensable à la bonne conduite de nos projets. Avec ou sans les nouvelles méthodes, la réussite est impossible sans le travail, les efforts et la persévérance des élèves.

1)LA PÉDAGOGIE CLASSIQUE ET PÉDAGOGIE ACTIVE (Active learning).

La pédagogie « classique », c’est la façon « habituelle » d’enseigner : les élèves font des exercices pour découvrir ou approfondir une notion puis on note la leçon. La pédagogie active (Active learning) est un terme général qui désigne les situation où l’élève construit son savoir dans le cadre d’une situation de recherche (pédagogie de projet). Je mène plusieurs actions basées sur cette pédagogie. L’élève n’est plus passif mais il devient acteur de l’apprentissage.

Je fais ainsi appel, lorsque le sujet du cours s’y prête, aux différentes formes d’intelligence décrites par le professeur Howard Gardner, professeur à la faculté des Sciences de l’Éducation de Harvard (États-Unis). Cette idées sont issues des recherches en neurosciences (comment fonctionne le cerveau). Il s’agit d’utiliser différentes stratégies d’apprentissage qui permettent de mieux retenir : intelligence du langage (comprendre par les mots), intelligence de la logique, intelligence kinesthésique (comprendre par le geste), intelligence musicale (comprendre par le rythme), intelligence visuelle (comprendre par les images mentales), intelligence interpersonnelle (comprendre les autres), intelligence intrapersonnelle (comprendre par soi-même), intelligence des systèmes. Ces idées sont développées dans l’ouvrage de Stéphanie Crescent, enseignante en région parisienne, intitulé « Tous intelligents ! Aider son enfant à l’école » (Éditions Odile Jacob, 2014). La préface de ce livre par Pierre-Marie Lledo (directeur de recherche au CNRS, membre de l’Académie des Sciences de New York) invite à varier les méthodes éducatives pour faire appel aux multiples facettes de l’intelligence.

Nous utilisons également, lorsque les leçons s’y prêtent, des techniques inspirées de la pédagogie Freinet pour renforcer l’autonomie et la confiance des élèves : plans de travail ; tutorat ; conseils de coopération (réunions de classe pour décider démocratiquement des règles de classe) ; journal mural ; « quoi de neuf ? », etc.

Nous fonctionnons aussi parfois en démarche de projet (présentation, organisation du travail par les élèves ; mise en situation ; utilisation pertinente des outils et ressources à disposition ; trouver une production finale adaptée, etc.).

Les qualités que nous mobilisons en classe sont celles qui sont indispensables dans la vie quotidienne et dans le monde du travail d’aujourd’hui mais surtout DE DEMAIN.

A l’heure de la révolution de l’information et de la technologie, la créativité , l’esprit d’initiative et l’esprit d’analyse sont devenus indispensables : ils sont devenus « essentiels à notre survie » (Salman KHAN, L’éducation réinventée, éditions Lattès, 2013). C’est ce qu’aux États-Unis, on appelle les « 4 C » : « Communication » (apprendre à s’exprimer : à l’oral comme à l’écrit, faire partager son avis, défendre son opinion, etc.) ; « Creativity » (créativité : trouver des solutions originales ou adaptées pour résoudre une situation) ; « Collaboration » (s’entraider : apprendre aux autres et apprendre des autres, ce qui favorise ce que les spécialistes appellent la « métacognition ») ; « Critical thinking » (la pensée critique : vérifier des informations, confronter des sources, demandes des avis pour se forger sa propre opinion).

Ces qualités indispensables sont les 7 survival skills, les 7 compétences essentielles, citées dans les ouvrages du professeur et conférencier américain Tony WAGNER :

1)Avoir un esprit critique et savoir résoudre des problèmes

2)Renforcer le travail de groupe et le leadership (savoir prendre des décisions)

3)Savoir s’adapter (ne pas se laisser déstabiliser par un élément imprévu)

4)Savoir prendre des initiatives

5)Savoir communiquer efficacement à l’oral et à l’écrit

6)Savoir trouver et analyser des informations

7)Développer sa curiosité et son imagination

La pédagogie active s’appuie sur le « cône d’apprentissage » (« cone of learning ») d’Edgar DALE (1900-1985), un universitaire américain (professeur en Sciences de l’éducation à l’Université d’État de l’Ohio) qui a étudié l’apprentissage et l’efficacité des différentes méthodes :

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Le cône d’apprentissage d’Edgar DALE (image sous licence CC wikimedia auteur psychoslave)

Edgar DALE a observé que plus les étudiants sont actifs dans leur apprentissage, plus ils retiennent.

Nous avons mené depuis le printemps 2014 un bel exemple de projet pour impliquer les élèves et les encourager à prendre des initiatives et à des responsabilités. Il s’agit de nos  « RENCONTRES MÉDIÉVALES DU COLLÈGE D’AIGUEBELLE ». En voici la présentation :

>Les objectifs de ce projet : tout le monde doit apprendre et être motivé (favoriser la créativité et la prise d’initiative) ; les élèves de classes différentes doivent travailler sur les mêmes ateliers (favoriser la coopération) ; les élèves doivent utiliser des choses apprises dans d’autres matières pour préparer la fête médiévale comme la calligraphie en cours d’Art plastiques, les chevaliers de la Table Ronde et les fabliaux en cours de Français ; le jonglage en cours d’EPS, etc. (favoriser la mis en en relation de ses connaissances) ; ils doivent être en situation de réussite dans un rôle qui les valorise : ils sont des formateurs, des enseignants pour les élèves de l’école primaire voisine qui visiteront les ateliers (favoriser la responsabilisation).

>Les grandes lignes de ce projet :

1)Nous commençons notre travail par une petite présentation d’une seigneurie locale.

Objectifs : -mieux comprendre notre région au Moyen Age (rendre ce sujet plus concret, avec des lieux ou des noms déjà connus)

-découvrir le vocabulaire que nous expliquerons de façon plus complète au cours de notre travail comme seigneur, serf, château fort, etc.

Ce n’est pas une grande surprise, nos documents présentent la seigneurie de Miolans (château de Miolans à Saint-Pierre-d’Albigny) que je connais assez bien 😉 !

Ce travail s’effectue en auto-correction : les élèves ont une fiche à compléter et commencent à répondre aux question au crayon de papier ; je dispose des fichiers avec les réponses au fond de la salle que les élèves sont libres de consulter quand ils le souhaitent pour corriger leur travail au stylo. Il peuvent se déplacer pour consulter les fichiers sans me demander l’autorisation (ceci repose sur la confiance prof-élève). Pendant ce temps, je peux aider les élèves en difficulté tandis que les plus rapides prennent de l’avance. Ceci évite une correction ennuyeuse : trop rapide pour les élèves qui ont besoin de temps et trop lente pour les élèves plus rapides. Cette méthode est inspirée de la pédagogie FREINET.

2)Nous travaillons sur des thèmes qui recouvrent les demandes du programme officiel. Chaque sujet est traité par un groupe de 2 ou 3 élèves maximum. La somme du travail des élèves donnera la leçon ! C’est un peu comme si chacun apportait sa brique pour construite la maison. Les élèves reçoivent une « fiche objectifs » rappelant leur sujet d’étude ainsi que des questions pour guider la recherche. Nous travaillons au CDI du collège avec l’aide et les conseils de nos documentalistes.

Chaque groupe doit aussi réfléchir à la création d’un atelier qu’il devra animer pour présenter leur sujet à d’autres élèves plus jeunes (de l’école primaire). Nos élèves serons donc en situation d’experts, d’animateurs et devront transmettre leur savoir de façon créative et la moins ennuyeuse possible !

3)A la fin de la recherche, les élèves devaient :

-fournir un petit résumé sur leur thème (qui sert à constituer la leçon) + le présenter en classe (pour bien expliquer et répondre aux questions)

présenter et animer un petit atelier lors de notre « fête médiévale » en lien avec le thème de recherche pour le faire découvrir de façon originale, créative et ludique aux élèves de l’école primaire que nous inviterons pendant le mois de juin. Chaque atelier sera tenu par 2 élèves de 5e A + 2 élèves de 5e B + 2 élèves de 5e C.

MoyenAge (2)

Au CDI, nous avons construit notre propre château fort pour nous souvenir du vocabulaire (2014).

A partir de juin 2015, nous avons reconduit la fête médiévale avec les 5e : nous avons obtenu la participation de TOUS les professeurs des disciplines du collège du niveau 5e : chacun a produit un travail en classe avec ses élèves qui a été présenté lors de notre fête. Nous avons également associé nos amis de l’AACA, association d’animation du canton, et des passionnés du Moyen Age rencontrés aux Médiévales d’Andilly nous ont présenté des répliques d’armes anciennes et présenté un spectacle de combat.

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Pour mémoriser le vocabulaire du château fort… il suffit d’en construire un ! Notre château exposé lors de la fête médiévale 2015.

2)LA PÉDAGOGIE INVERSÉE

La pédagogie inversée (ou « flip classroom » en anglais) est une méthode apparue aux États-Unis dans les années 1990. Elle est très pratiquée en Amérique du Nord (États-Unis et Canada) : c’est pour cela que je ferai souvent référence au Québec dans mes explications.

L’explication de la pédagogie inversée, version « texte », sur ce site Internet canadien (innovationseducation.ca) : cliquez ici

-Présentation de cette méthode pédagogique avec une vidéo réalisée par un professeur du collège Ampère de Lyon : cliquez ici

-La pédagogie inversée expliquée en moins de 3 minutes par Alexandre GAUDREAU, professeur québecois : cliquez ici

-La pratique d’une classe en pédagogie inversée avec Mme HETU, professeur de français au Québec : cliquez ici

Pour l’année scolaire 2014-2015, mes propres vidéos seront accessibles sur ma chaîne YOUTUBE ! Pour réviser, préparer le cours, répéter une idée importante : c’est avoir accès à mes cours depuis chez soi avec toutes les explications nécessaires.

Pour compléter (une question, une information), n’hésitez pas à venir au collège ou à me contacter

>AUX ÉTATS-UNIS : cette méthode étant très utilisée aux États-Unis, il est normal que les « stars » de la pédagogie inversée soient américains. Parmi eux, Katie GIMBAR, enseignante en mathématiques en Caroline du Nord). Elle diffuse ses vidéos sur Youtube pour faire connaître la méthode. Pour découvrir sa présentation (vidéo en anglais !), cliquez ici : Katie Gimbar.

Katie Gimbar travaille avec le docteur Lodge McCammon de l’Université de Caroline du Nord (North Carolina State University) qui, lui aussi, est très engagé dans la diffusion des cours sur Internet. Pour découvrir ses idées (vidéo en anglais !), cliquez ici : Dr Lodge McCammon.

Pour écouter la présentation (vidéo en anglais !) commune de Katie Gimbar et de Lodge McCammon donnée dans le cadre des conférences internationales TED (Technology, Entertainment and Design) : lien vers la conférence.

2)L’ÉVALUATION CHOISIE (et son prolongement en 2017 : les fichiers autocorrectifs)

L’évaluation choisie est une méthode d’évaluation innovante développée par un professeur bordelais, David BOUCHILLON (il a été interviewé dans le Journal du Dimanche en septembre dernier avec d’autres « profs qui font bouger l’école » : lien vers l’article ici). Sa méthode doit permettre de renforcer l’autonomie, l’apprentissage régulier des leçons, l’aide aux élèves en difficulté. Bien évidemment j’ai demandé et obtenu autorisation de M. Bouchillon pour expérimenter son idée. Je lui communiquerai le bilan de nos activités.

L’explication complète de l’évaluation choisie se trouve sur le site de la « IClasse 130 » de David Bouchillon (collège Aliénor d’Aquitaine dans la commune de SALLES dans la région de Bordeaux) avec définition, objectifs et modalités : cliquez ici

-Nous avons mené une première expérience de l’évaluation choisie au cours de l’année scoalire 2013-2014 dans mes classes (en deux phases : en février et mai 2014). Deux classes de 5e et 2 classes de 3e étaient concernées. En conclusion de chacune des deux phases, j’ai demandé aux élèves de répondre à quelques questions pour connaître leurs impressions sur cette méthode. Ces résultats (phase 1, février 2014) sont accessibles ci-dessous. Lors de la phase 2 (mai 2014), j’ai tenu compte des remarques des élèves pour améliorer la méthode. Tout est anonyme bien sûr. J’attire votre attention sur les remarques des élèves : elles sont très intéressantes. Il faut savoir que j’ai communiqué mes conclusions à David Bouchillon (Académie de Bordeaux), l’inventeur de la méthode. Je lui avais promis de le faire lorsqu’il m’a autorisé à tester l’évaluation choisie.

>Pour accéder aux résultats de l’évaluation choisie (février 2014), cliquez ici : Bilan évaluation choisie 5e-3e

>Mes conclusions générales :

a)Dans l’ensemble, les élèves ont apprécié le fait d’avoir une part plus active dans leur apprentissage et leur évaluation. L’autonomie et la libre gestion du temps disponible pour l’évaluation (responsabilisation) et la réduction du « stress » lié aux évaluations « classiques » ont été globalement appréciées, même si certains ont été déstabilisés dans un premier temps par l’idée.

 D’une façon générale, les remarques des élèves montrent que cette méthode rassure (moins d’inquiétude) et facilite les apprentissages de certains (maîtrise du temps par l’élève, apprentissage progressif, prise de confiance en soi).

Dans leur immense majorité, les élèves consultés après avoir testé cette méthode me conseillent de poursuivre, soulignant les bénéfices pour les élèves en difficultés.

b)De mon côté, voir des élèves de 5e et de 3e travailler au même moment, avec application, était vraiment intéressant en tant que professeur. Des élèves de 5e s’évaluaient pendant les cours de 3e et réciproquement. Les hasards des emplois du temps ont même permis une séance commune 5e/3e d’évaluation.

En 2017-2018, j’ai repris l’idée principale de l’évaluation choisie (l’élève s’évalue lorsqu’il s’estime prêt afin de respecter les rythmes d’apprentissages de chacun et de procéder à des renforcements si nécessaire) et je l’ai adaptée à des méthodes utilisées dans les écoles primaires pour les validations ou renforcement de compétences.

3)LES TACHES COMPLEXES (TaCo, en abrégé)

Pour savoir ce qu’est une tâche complexe, consultez le PDF réalisé par Rémy Fauthoux, formateur dans les Pyrénées Atlantiques, en cliquant ici : TaCo présentation.

-Quel est l’intérêt des tâches complexes ?

Elles doivent permettre aux élèves d’apprendre de façon différente : favoriser la motivation (avec un jeu de rôle : les élèves sont des experts qui doivent sauver le monde !) et développer de nouvelles compétences (être plus autonome, prendre des initiatives, trouver des stratégies adaptées pour résoudre un problème).

-Quelles tâches complexes ont été réalisées en classe ?

En 5e, nous avons travaillé sur le « projet Madagascar«  (leçon de géographie sur les inégalités devant la santé). Les élèves ont reçu un dossier documentaire ainsi que des consignes écrites et audio. Ils devaient rendre un rapport sur l’épidémie de peste qui touche l’île de Madagascar.

En 3e, nous avons travaillé sur la Résistance dans le canton d’Aiguebelle (leçon sur la Seconde Guerre mondiale et à l’occasion des 70 ans de la Libération de la Maurienne). Les élèves ont reçu un dossier documentaire (photocopies de livres sur la Résistance en Savoie). Dans un premier temps, 6 groupes ont été formés : chaque groupe devait travailler un thème (le sabotage du pont de la Pouille, les massacres à Saint-Georges d’Hurtières et Argentine, les sabotages d’usines et de pylônes électriques, etc.). Il fallait travailler sérieusement car, dans un second temps, les groupes ont été recomposés : quatre nouveaux groupes ont été constitués avec un membre de chacun des groupes précédents. Cette organisation des groupes m’a été inspirée par Rosène Charpine, très dynamique professeur d’histoire géographie au collège Henry Bordeaux de Cognin, que je remercie au passage ;). L’objectif était de rédiger un texte cohérent sur la Résistance et les combats dans le canton d’Aiguebelle.

Resist.Groupe

Mardi 8 avril 2014, en classe de 3eC : la 2e étape de notre travail de groupe sur la Résistance dans le canton d’Aiguebelle (rassemblement des informations sélectionnées et préparation de la synthèse). Ici, l’un de nos 4 groupes de la classe (merci aux élèves du groupe qui m’ont permis de prendre la photo 😉 )

>Ces activités menées en 5e et en 3e correspondent bien aux critères d’une tâche complexe : donner une consigne générale (pour permettre de prendre des initiatives et élaborer des stratégies) ; avoir une situation créative et motivante ; encourager l’autonomie ; mobiliser des capacités et des compétences multiples et nouvelles.

-Quels sont les objectifs des tâches complexes ?

Avec une tâche complexe, tout le monde doit réussir ! La réponse que les élèves doivent apporter à la consigne n’est pas unique : elle peut prendre une forme écrite (carte, dossier, schéma, panneau, diaporama, etc.) ou une forme orale.

-Mais quelles sont les contraintes de ces tâches complexes ?

Travailler sur une tâche complexe impose certaines obligations, bien sûr ! Pour certains élèves l’apprentissage de l’autonomie n’est pas une chose facile. Ici le travail n’est pas « mâché » : il faut rechercher, sélectionner l’information en respectant la consigne. Il ne s’agit pas de recopier les textes donnés. Certains élèves peuvent être décontenancés dans un premier temps mais, dans le monde du travail, l’initiative, la recherche de stratégies pour atteindre un objectif sont indispensables : ce sont donc des compétences qu’il faut travailler. De plus, le temps est limité et, même si la forme de la restitution est libre, il faut être précis, complet et ne rien inventer !

3)Livres : quelques conseils de lecture en pédagogie.

DSC07193  >REID (Gavin), GREEN (Sharon), 100+ idées pour venir en aide aux élèves dyslexiques, Éditions Tom Pousse, 2012, 225 p.

 Un livre très pratique pour aborder la dyslexie. Présenté sous forme de fiches, il donne des pistes intéressantes pour faciliter l’apprentissage et la mémorisation. Des « trucs » utiles pour les parents et les enseignants pour mieux comprendre et venir en aide aux enfants dyslexiques. J’ai 2 exemplaires + 1 au CDI pour vous les prêter : n’hésitez pas à me les demander ! C’est fait pour ça !

DSC07192>LUSSIER (Francine), 100 idées pour mieux gérer les troubles de l’attention, Éditions Tom Pousse, 2011, 171 p.

Comme le livre ci-dessus publié chez le même éditeur, le livre se présente sous forme de fiches pratiques : pour mieux comprendre le TDA/H (trouble du déficit d’attention avec ou sans hyperactivité), mais aussi des conseils adressés aux parents, aux enseignants ainsi qu’au jeune concerné. Un guide utile pour comprendre, améliorer la communication et l’organisation pédagogique. J’ai 1 exemplaire que je peux vous prêter : n’hésitez pas à me le demander ! C’est fait pour ça !

DSC07189  >ANDRE (Christophe), Imparfaits, libres et heureux. Pratiques de l’estime de soi, Éditions Odile Jacob, 2009, 470 p.

 Un livre utile du célèbre médecin Christophe André. Il est intéressant pour les parents dont les enfants manquent de confiance en eux. Il traite d’un sujet qui m’est très cher et dont je suis persuadé qu’il est un point indispensable au bien être des élèves (scolairement et psychologiquement) : L’ESTIME DE SOI. Renforcer l’estime de soi, c’est prendre confiance, ne pas craindre le jugement des autres, ne pas craindre l’échec mais le percevoir comme une étape vers la réussite. Cette attitude psychologique est importante pour les jeunes mais aussi pour les adultes. Comme le dit Christophe André lui-même (p.75) : « le but, c’est simplement d’être « moi mais en mieux »… Un peu plus serein, un peu plus confiant, un peu plus audacieux, un peu plus indifférent aux regards et aux jugements… ».

DSC07515Stéphanie CRESCENT, Tous intelligents ! Aider son enfant à l’école, Éditions Odile Jacob, 2014.
L’auteur, enseignante en région parisienne, développe dans son livre les « intelligences multiples ». Il s’agit d’une théorie issue des travaux d’Howard GARDNER, professeur à la faculté des Sciences de l’Éducation de Harvard (1983). L’idée, c’est que tous les cerveaux ne fonctionnent pas de la même manière. Ainsi, identifier l’intelligence que l’élève utilise principalement (« ce qui fonctionne » pour lui) permet de l’aider à progresser, à reconnaître ses qualités et ainsi dépasser les situations dites d’ « échec scolaire ». Ces intelligences multiples sont au nombre de 9 (3 intelligences émotionnelles et 6 intelligences en rapport avec les connaissances) : les 8 intelligences identifiées par Howard GARDNER (intelligences du langage, de la logique et du calcul, kinesthésique (du mouvement), de la musique, de la projections dans l’espace, interpersonnelle (relation à l’autre), intrapersonnelle (rapport à soi-même), naturaliste (par rapport à l’environnement) auxquelles Sylvie CRESCENT ajoute l’intelligence existentielle (de la morale, de l’éthique).
L’auteur décrit ces différentes intelligences et comment les identifier. Elle explique comment les utiliser dans le cadre des difficultés d’apprentissage afin de créer un rapport positif à l’école, de dépasser la peur de l’échec et renforcer l’estime de soi des élèves. La vision positive de Sylvie CRESCENT fait penser à l’éloge de la créativité du célèbre auteur britannique Ken ROBINSON (son livre « L’Élément » a été traduit récemment en français aux éditions PlayBac ; sa conférence TED est toujours disponible sur YouTube). S. CRESCENT écrit ainsi : « notre cerveau apprend sans cesse. Nous modifions en permanence notre intelligence […]. Alors, tous intelligents ? Sans aucun doute, mais différemment et c’est cette différence qui fait notre singularité, notre richesse » (p.26).

Bruno HOURST, J’aide mon enfant à mieux apprendre, éditions Eyrolles, 2014 (réédition).
L’auteur commence par « Apprendre » : pourquoi ? Quelles tensions cela peut provoquer ? Il invite ensuite à découvrir le « mode préférentiel d’apprentissage de l’enfant » à partir de ses préférences dans son environnement (physique, émotionnel, sociale et mental) mais aussi de la théorie des intelligences multiples d’Howard GARDNER (cf. le livre de Sylvie CRESCENT cité plus haut). B. HOURST rappelle qu’il existe différentes manières d’être intelligent et que la découverte des intelligences que privilégie l’enfant est un levier puissant dans son apprentissage, pour dépasser « l’échec scolaire ». A partir de ces constats, l’auteur propose des stratégies de mémorisation : cartes, jeux, images mentales, le mouvement, le dessin, etc. Un chapitre intéressant (chapitre 10) est consacré à la motivation : comment identifier ce qui démotive à l’école ? Qu’est-ce qui motive un apprentissage ? Ses schémas et tableaux présentant les éléments de motivation et de démotivations sont très clairs. Remarque aux parents : je peux prêter mon exemplaire de ce livre si vous souhaitez y jeter un œil, n’hésitez pas me le demander.

NOUVEAUTÉS : MES LECTURES DE L’ÉTÉ 2017 !

1)Idriss Aberkane « Libérez votre cerveau ! Traité de neurosagesse pour changer l’école et la société » (2016). Dans ce grand succès de libraire de ces dernier mois, I. Aberkane, neuroscientifique très connu, explique comment fonctionne notre cerveau en termes d’attention, de concentration, de mémorisation, etc. Il développe beaucoup la question des enseignements à l’école (attention, goût d’apprendre, etc.).

2)Pasi Sahlberg, « Finish Lessons 2.0, what can the world learn from educational change in Finland ? » (2015). P. Sahlberg est un éducateur, spécialiste reconnu du système d’éducation finlandais (dont on nous parle beaucoup en tant que modèle). L’ouvrage est très global (les budgets, les professeurs, etc.). Intéressant mais il est dommage que la partie strictement consacrée aux activités en classe ne soit pas plus développée.

3)Audrey Akoun et Isabelle Pailleau, « Apprendre autrement avec la pédagogie positive » (2013). Il s’agit d’un livre pour les parents et les professeurs. Il reprend les grands principes : qu’est-ce qu’apprendre ? Comment apprendre ? Le livre reprend des thèmes bien connus : profils d’apprentissage, cartes mentales, concentration, etc.

4)Edgar Morin, « Les sept savoirs nécessaires à l’éducation du futur » (2000). Le célèbre sociologue présente ici une synthèse sur ce qui devrait composer les enseignements pour l’éducation du XXIe siècle : enseigner la condition humaine, l’identité terrienne, etc.

5)Marshall B. Rosenberg, « Enseigner avec bienveillance » (2006). L’auteur est un spécialiste de la médiation dans la résolution de conflit. Il explique donc les grands principes pour permettre l’expression sans la punition et par le dialogue.

6)Jane Nelsen, « La discipline positive » (2006). L’auteure est une psychologue américaine qui s’adresse aux parents et aux éducateurs. Il s’agit de comprendre les difficultés exprimées par les jeunes, de favoriser leur expression et la responsabilisation.

7)Marva Collins, « Ordinary Children, Extraordinary Teachers » (1992). Marva Collins est une institutrice qui a consacré sa vie à l’éducation des enfants des quartiers pauvres de Chicago. Elle insiste sur la bienveillance mais garde aussi un haut niveau d’exigence pour permettre à ses élèves de réussir même s’ils venaient de quartiers difficiles.

8)Ken Robinson, « Changez l’Ecole ! » (2017). Ken Robinson est un spécialiste de l’éducation mondialement connu. Il est connu pour insister sur l’importance de la créativité, de la motivation et de l’implication dans l’enseignement.

9)Sylvain Connac, « La personnalisation des apprentissages. Agir face à l’hétérogénéité à l’école et au collège » (2017). L’auteur navigue entre savoirs (très) théoriques et exemples pratiques pour s’adapter aux besoins des élèves pour les faire progresser (ce que les profs appellent la différenciation).

10)André Giordan et Jérôme Saltet, « Apprendre à apprendre » (2007). Petit livre pratique de la collection « Librio ». Il rassemble des connaissances scientifiques sur la mémorisation et des conseils pratiques à destination des parents et des étudiants principalement.

CETTE PAGE SERA RÉGULIÈREMENT COMPLÉTÉE AU GRÉ DE MES LECTURES ! 🙂

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