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BTS correction du sujet blanc de mars 2020

PREMIERE PARTIE : SYNTHESE (sur 40 points)

Vous rédigerez une synthèse objective, concise et ordonnée des documents suivants :

Document A :     Le Club des incorrigibles optimistes, de Jean-Michel Guenassia, 2009, éditions Albin Michel

Document B :     « L’économie de partage, une alternative au capitalisme ? », Jean-François Dortier, Sciences humaines, n° 266, janvier 2015

Document C :     Zygmunt Bauman, La Vie liquide, 2013, Librairie Arthème Fayard

Document D :     Nuit debout, 8 avril 2016, photographie de Nicolas Messyasz

DEUXIEME PARTIE : ECRITURE PERSONNELLE (sur 20 points)

Pensez-vous que l’économie de partage reflète le goût de l’humanité pour les expériences collectives ?

Vous répondrez à cette question d’une façon argumentée, en vous appuyant sur les documents du corpus, vos lectures et vos connaissances personnelles.

Sujet proposé dans l’anthologie Seuls avec tous, Classiques & Cie BTS, Hatier

Quelques rappels en documents audio :

Comment organiser son temps

Les attendus de l’épreuve de CGE

La notation de l’épreuve

 

Pour la synthèse, je vous propose un exemple de tableau de confrontation, ainsi qu’une problématique et un plan (qui n’engagent que moi)

DOC A : Roman de Guenassia Doc B : article de JF Dortier Doc C : essai de Bauman Doc D : photographie de Messiasz Confrontation
Intro où il définit l’économie de partage, évoque les termes qui la désignent, donne des exemples
Des individus se regroupent pour retrouver de la convivialité Des individus se regroupent (virtuellement) pour partager Les individus vivent en société.

Chacun pense exister en tant qu’individu. Mais en réalité on perd de son individualité à vouloir être comme les autres. On s’uniformise pour mieux faire partie du groupe.

Des individus se regroupent pour défendre leurs idées C’est le fait d’€ à la société qui nous fait exister.

> désir de partager

Discussions pour défendre ses valeurs, partager ses idéaux Eco porteuse de valeurs : écologie et solidarité Partage de valeurs : défense de ses idéaux On peut partager des valeurs
Ici partage essentiellement convivial 4 piliers de l’éco de partage : économique, écologique, convivial, numérique

Avec ex (covoiturage, colocation, hébergement chez part°)

Partage plutôt politique Différents types de partages
Ici partage d’un lieu Terme qui désigne des partages très différents : de lieux, de biens, de services, d’outils…
Un point commun : tous ont fui le communisme totalitaire de leur pays Le point commun = mutualisation Un point commun : leur désaccord concernant la loi sur le travail Importance de point commun pour partager
Des personnes très différentes : pas tous les mêmes jeux (dames, cartes, échecs) ; pas tous le même point de vue politique Mais systèmes éco très différents : troc, don, vente, location…

Dans certains systèmes comme vente en ligne, il n’y a plus de partage

Des personnes très diverses : sans doute de catégories sociales et de politiques différentes Même des gens très divers peuvent partager, avec des systèmes très différents aussi
Différencier mythe (système d’entraide, de solidarité) et réalité (très variable, vision marchande)
Question : éco de partage, est-ce alternative au capitalisme ?

Réponse de Dortier : non.

1 ne peut être pratiquée par tous (+ adaptée à certains personnes)

2 en prenant de l’ampleur, se dilue dans l’éco de marché

Ex des coops ou mutuelles

3 éco qui nait d’une crise > 1 palliatif et non 1 remplacement

Pour garder son individualité, il faudrait oser montrer sa différence. Selon Bauman, l’individu préfère se fondre dans la masse. Nuit debout, alternative à la politique classique ? Le partage comme alternative au système actuel
Nécessité de se retrouver pour être heureux C’est la société qui fait qu’on existe en tant qu’individu. Nécessité de se retrouver pour montrer son désaccord Nécessité pour l’individu de se retrouver
Pas de leader, juste des fondateurs du club, qui font respecter des règles permettant le partage : le français comme langue commune Pas de leader, chacun à égalité. L’orateur face à la foule n’est pas en hauteur. Vu de dos, c’est un anonyme, n’importe qui de la foule, interchangeable > plusieurs orateurs vont se remplacer Le partage suppose une relation à égalité et non hiérarchique.
Discussions politiques improvisées, impromptues Réunions improvisées, prises de parole impromptues Le partage permet des échanges, mais impromptus

 

Le thème ici : l’individu dans la collectivité ou plus précisément le goût du partage

Problématiques possibles :

Qu’apporte la notion de partage aux individus ?

En quoi l’individu a-t-il besoin de partager ?

 

I L’individu dans un groupe : du besoin de partager

1 C’est le fait d’être dans la société qui nous fait exister en tant qu’individu. (Cf Texte C)

2 D’où la nécessité de se retrouver (cf A et D) ou même le désir de mutualiser (texte B)

3 cela explique aussi les relations au sein d’un groupe : à la fois des points communs nécessaires pour appartenir au groupe (fuite d’une dictature dans A, valeur commune dans D) et des différences (points de vue politiques différents en A, diversité de l’éco de partage en B) qui enrichissent le partage.

 

II Ce qu’apporte le partage

1 Il permet de côtoyer les autres, ne pas rester seul (cf. A , B et D)

2 Il permet de partager des valeurs (Cf A, B écologie et solidarité, D politique)

3 Il permet de partager des comportements (Cf. C et D)

 

III Les limites du partage

1 Il peut reposer sur des intérêts personnels (Cf. B)

2 En économie il ne peut se substituer à l’économie de marché et apparait seulement comme palliatif occasionnel

3 Il ne suffit pas pour révolutionner la société (cf. A et D : pas de leader, échanges qui restent impromptus et désorganisés, ou inachevés)

 

Pour l’écriture personnelle, plusieurs solutions :

  • Soit on veut répondre oui, et on le prouve !
  • Soit on veut répondre non, et on le prouve
  • Soit on pèse le pour et le contre, avant de trancher dans la conclusion
  • Dans tous les cas on s’appuie sur des références culturelles (et non personnelles !)

Attention à bien lire le sujet !

Ici on parle d’économie de partage (notion expliquée dans le doc B du corpus. Donc à référencer dans son écriture personnelle) et de goût pour les expériences collectives. Reformulée, la question veut dire : retrouve-t-on dans ce type d’économie le fait que les humains apprécient les expériences collectives.

Il faut définir l’économie de partage, mais on peut aussi se demander si l’humanité a vraiment le goût pour les expériences collectives.

Si vous pesez le pour et le contre, pensez à nuancer votre propos afin d’éviter les incohérences.

Exemple : c’est incohérent de dire qu’on va montrer dans une première partie que l’économie de partage reflète le goût de l’humanité pour les expériences collectives et montrer ensuite l’exact contraire.

En revanche, on peut montrer qu’on retrouve dans l’économie de partage le goût de l’humanité pour les expériences collectives et ensuite en montrer les limites, ou bien montrer ensuite que cela reflète aussi autre chose comme le goût pour l’intérêt personnel.


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