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Correction des questions de grammaire sur les textes de séquence 1

Correction des questions de grammaire sur le texte 1 (Thomas More)

Deux jours suffirent aux ambassadeurs pour voir en quelle quantité l’or se trouvait là, considéré pour rien, tenu en un mépris égal à l’honneur qu’on lui faisait chez eux, si bien employé pour punir un esclave coupable de désertion, que ses chaînes seules eussent valu l’appareil entier de trois d’entre eux.

1 Analysez l’expression du but dans cette phrase.

– « pour voir en quelle quantité l’or se trouvait là… »

– « pour punir un esclave coupable de désertion »

Le but est exprimé ici sous la forme de deux groupes infinitifs prépositionnels

Le premier complément de but complète le verbe « suffirent ».

Le deuxième complète le participé passé « employé ».

Il faut bcp de temps aux ambassadeurs pour se rendre compte que l’or se trouve en grande quantité chez les Utopiens, mais que cette matière est méprisée.

 

Ils abaissèrent alors leur panache et rougirent de garder plus longtemps ces mêmes habits qu’ils avaient vaniteusement exhibés, surtout après qu’ils se furent entretenus un peu plus familièrement avec les Utopiens et qu’ils se furent initiés à leurs coutumes et opinions.

2 Analysez les subordonnées circonstancielles de cette phrase.

– « après qu’ils se furent entretenus un peu plus familièrement avec les Utopiens »

– « et qu’ils se furent initiés à leurs coutumes et opinions. »

Ces deux subordonnées circonstancielles de temps sont rattachées aux verbes « abaissèrent » et « rougirent » de la proposition principale. Elles marquent la postériorité. La première est introduite par la locution conjonctive « après que » et construite autour du verbe conjugué « se furent entretenus ». La deuxième, rattachée à la première par la conjonction de coordination « et », est introduite uniquement par « qu’ », le « après » est sous-entendu. Elle est construite autour du verbe conjugué « se furent initiés ».

Ces compléments circonstanciels mettent en valeur la bêtise des ambassadeurs à qui il faut du temps (parler avec les Utopiens, s’initier à leurs coutumes) avant de prendre conscience du ridicule de leur attitude et d’en avoir honte (« rougirent »).

Attention, la subordonnée « qu’ils avaient vaniteusement exhibés » N’est PAS une circonstancielle (mais une relative rattachée au nom « habits ». Il ne fallait donc pas en parler !

 

 

Ceux-ci s’étonnent qu’un mortel puisse tant se complaire à l’éclat incertain d’une petite gemme, alors qu’il peut contempler les étoiles et le soleil ;

3 Analysez la subordonnée circonstancielle de ce passage.

– « alors qu’il peut contempler les étoiles et le soleil »

C’est une subordonnée circonstancielle qui exprime une opposition. Elle est introduite par la conjonction de subordination « alors que » et construite autour du verbe conjugué « peut ». Elle oppose la contemplation des pierres précieuses (« petite gemme ») à celle de l’univers (« les étoiles et le soleil »). Les Utopiens contemplent le ciel et ne comprennent pas les étrangers qui se complaisent à contempler des pierres.

 

Ils s’étonnent de même que l’or, bon par sa nature à si peu de chose, soit mis partout aujourd’hui à si haut prix, à plus haut prix même que l’homme par qui et pour qui sa valeur lui a été conférée ; si bien qu’un lourdaud bête comme une souche et aussi malhonnête qu’il est sot tient cependant sous sa dépendance des hommes probes et savants, uniquement parce qu’il a chez lui un gros tas de pièces d’or.

4 Analysez l’expression de la comparaison dans cette phrase.

Cette phrase contient de nombreuses expressions de la comparaison :

– « que l’or … soit mis … à si haut prix » : superlatif introduit par « si », ici équivalent de « tellement » ou « très ».

– « à plus haut prix même que l’homme » : comparatif de supériorité grâce à « plus haut … que »

– « un lourdaud bête comme une souche » : comparaison grâce à l’outil de comparaison « comme » qui permet de comparer « un lourdaud bête » à « une souche », et d’insister ainsi sur sa bêtise.

– « aussi malhonnête qu’il est sot » : comparatif d’égalité grâce à l’expression « aussi … que », qui permet de rajouter la malhonnêteté à la bêtise évoquée précédemment.

Toutes ces comparaisons soulignent la valeur accordée à l’or et ce que cela implique : c’est la richesse qui crée le pouvoir, et non l’intelligence ou le mérite.

 

Ils s’étonnent de même que l’or, bon par sa nature à si peu de chose, soit mis partout aujourd’hui à si haut prix, à plus haut prix même que l’homme par qui et pour qui sa valeur lui a été conférée ; si bien qu’un lourdaud bête comme une souche et aussi malhonnête qu’il est sot tient cependant sous sa dépendance des hommes probes et savants, uniquement parce qu’il a chez lui un gros tas de pièces d’or.

5 Analysez la subordonnée de cause puis transformez-la en proposition coordonnée.

– « parce qu’il a chez lui un gros tas de pièces d’or » : subordonnée conjonctive circonstancielle de cause, introduite par la conjonction de subordination « parce que » et construite autour du verbe conjugué « a ». Cette proposition subordonnée est rattachée à la proposition « un lourdaud bête … tient… savants ».

– Coordonnée, cela devient : « uniquement car il a chez lui un gros tas de pièces d’or ».

 

Correction des questions de grammaire sur le texte 2 : Rabelais

Alcibiade disait que Socrate leur était semblable, parce qu’à le voir du dehors et à l’évaluer par l’aspect extérieur, vous n’en auriez pas donné une pelure d’oignon,

1 Analysez la subordonnée puis transformez-la en proposition coordonnée.

– « parce qu’à le voir du dehors et à l’évaluer par l’aspect extérieur, vous n’en auriez pas donné une pelure d’oignon »

Cette subordonnée conjonctive est introduite par la conjonction de subordination « parce que ». Elle est rattachée à la proposition principale « Alcibiade disait que Socrate leur était semblable ». Elle exprime une cause.

Alcibiade compare Socrate aux silènes, car, comme elles, il a un aspect extérieur banal, et inintéressant.

– Transformation : Alcibiade disait que Socrate leur était semblable, car à le voir du dehors et à l’évaluer par l’aspect extérieur, vous n’en auriez pas donné une pelure d’oignon.

 

 

Mais en ouvrant cette boîte, vous y auriez trouvé une céleste et inappréciable drogue

2 Analysez l’expression de la condition, puis transformez l’expression en subordonnée circonstancielle de condition.

La condition est ici exprimée par l’expression « en ouvrant cette boîte », construite à partir d’un gérondif (en ouvrant) accompagné de son complément (cette boîte).

Elle exprime un irréel du passé, puisque le verbe de la principale est au conditionnel passé.

On peut la remplacer par la subordonnée « si vous aviez ouvert cette boîte ».

 

Et en admettant que le sens littéral vous procure des matières assez joyeuses et correspondant bien au titre, il ne faut pourtant pas s’y arrêter, comme au chant des sirènes, mais interpréter à plus haut sens ce que par hasard vous croyiez dit de gaieté de cœur.

3 Analysez l’expression de l’opposition et de la concession dans cette phrase.

– La conjonction de coordination « mais » exprime une opposition entre « il ne faut pas s’arrêter au sens littéral » et « interpréter à plus haut sens ».

– Le début de la phrase contient une concession, exprimée par l’emploi de « en admettant que… » et complété par l’adverbe « pourtant ». On pourrait remplacer « en admettant que » par « même si ».

Rabelais fait comprendre que la lecture de Gargantua peut apporter de l’amusement, mais qu’il faut aller plus loin et voir caché derrière ce récit plein d’humour, une réflexion plus sérieuse.

 

Correction des questions de grammaire sur le texte 3 : De Léry

De la même façon après qu’un nommé Cœur de Roy, faisant profession de la religion réformée dans la ville d’Auxerre, fut misérablement massacré, ceux qui commirent ce meurtre ne découpèrent-ils pas son cœur en pièces pour l’exposer et le vendre à ceux qui le haïssaient et qui finalement, l’ayant fait griller sur des charbons, assouvissant leur rage comme des chiens, en mangèrent ?

1 Analysez la subordonnée circonstancielle contenue dans cette phrase.

– « après qu’un nommé Cœur de Roy, faisant profession de la religion réformée dans la ville d’Auxerre, fut misérablement massacré »

La subordonnée circonstancielle de temps est ici introduite par la conjonction de subordination « après que ». Elle est construite autour du verbe « fut massacré », conjugué au passé simple passif, qui a pour sujet « un nommé Cœur de Roy, faisant profession de la religion réformée dans la ville d’Auxerre ».

Ce complément circonstanciel permet d’exprimer la postériorité de l’action principale (son cœur est mangé) par rapport à l’action subordonnée (il est massacré).

– Attention, cette phrase contient d’autres subordonnées, mais ce NE sont PAS des circonstancielles. Donc on n’en parle pas.

 

Par conséquent qu’on n’abhorre plus tant désormais la cruauté des sauvages anthropophages, c’est-à-dire mangeurs d’hommes, car puisqu’il y en a de semblables, voire de plus détestables et pires au milieu de nous, qu’eux qui, comme il a été vu, ne se jettent que sur les nations qui leur sont ennemies et qui se sont plongées dans le sang de leurs parents, voisins et compatriotes, il ne faut pas aller si loin qu’en leur pays ni qu’en l’Amérique pour voir des choses aussi monstrueuses ni aussi prodigieuses.

2 Analysez l’expression de la cause dans cette phrase.

La difficulté vient du fait que deux expressions de cause sont enchâssées l’une dans l’autre. De plus chaque proposition est très longue, contenant de nombreux compléments, parfois avec encore d’autres subordonnées à l’intérieur.

– « puisqu’il y en a de semblables, voire de plus détestables et pires au milieu de nous, qu’eux qui, comme il a été vu, ne se jettent que sur les nations qui leur sont ennemies et qui se sont plongées dans le sang de leurs parents, voisins et compatriotes »

Cette subordonnée conjonctive circonstancielle est introduite par la conjonction de subordination « puisque ». Elle est construite autour du verbe conjugué « a ». Elle est rattachée à la proposition « il ne faut pas aller si loin qu’en leur pays ni qu’en l’Amérique pour voir des choses aussi monstrueuses ni aussi prodigieuses ».

– « car il ne faut pas aller si loin qu’en leur pays ni qu’en l’Amérique pour voir des choses aussi monstrueuses ni aussi prodigieuses »

Ce complément circonstanciel de cause est coordonné à la proposition principale grâce à la conjonction de coordination « car ».

La difficulté est que le « car » est séparé du reste par l’insertion d’une longue subordonnée.

Si l’on paraphrase pour expliquer : Il ne faut pas détester les sauvages amérindiens, car il n’est pas nécessaire d’aller en Amérique pour voir des choses horribles puisqu’il s’en passe aussi chez nous en Europe.

 

Correction des questions de grammaire sur le texte 4 de Montaigne

Et le lierre pousse mieux de lui-même, l’arbousier

Lui aussi croît plus beau dans les antres isolés,

Et les oiseaux, sans art, ont un chant plus gracieux.

1 Analysez l’expression de la comparaison dans ce passage.

Plusieurs comparatifs de supériorité sont ici utilisés :

– « mieux » pour parler de la pousse du lierre

– « plus beau » pour évoquer la croissance de l’arbousier

– « plus gracieux » pour caractériser le chant des oiseaux.

Les comparants sont sous-entendus :

– le lierre pousse mieux de lui-même, que cultivé par l’homme.

– l’arbousier croît plus beau dans les antres isolés que dans les lieux habités et transformés par l’homme.

– les oiseaux sans art, ont un chant plus gracieux que les hommes.

L’idée soulignée ici est la supériorité de la nature sur l’homme.

 

Toutes choses, dit Platon, sont produites par la nature, par le hasard, ou par l’art ; les plus grandes et les plus belles, par l’une ou l’autre des deux premières causes ; les plus petites et les moins parfaites, par la dernière.

2 Analysez l’expression de la comparaison dans ce passage.

Plusieurs superlatifs sont employés ici :

– « les plus grandes et les plus belles »

– « les plus petites et les moins parfaites »

Le complément du superlatif est ici sous-entendu :

Les plus grandes et les plus belles, ou les plus petites et les moins parfaites de toutes les choses produites.

Cette comparaison permet de souligner la supériorité des créations de la nature sur celles de l’art ou du hasard.

 

Correction des questions de grammaire sur le texte 5 de Montaigne

 Ils dirent qu’ils trouvaient d’abord très étrange que tant de grands hommes barbus, forts et armés, qui entouraient le roi (ils parlaient sans doute de ses gardes suisses), acceptent d’obéir à un enfant, et qu’on ne choisisse pas plutôt l’un d’entre eux pour commander…

1 Analysez l’expression de la négation.

La négation est employée dans la subordonnée « qu’on ne choisisse pas plutôt l’un d’entre eux pour commander… »

Elle est exprimée par les adverbes de négation « ne » et « pas » et porte sur le verbe « choisisse ».

 

ils trouvaient étrange la façon dont ces « moitiés » miséreuses pouvaient supporter une telle injustice, sans prendre les autres à la gorge ou mettre leurs maisons à feu.

2 Quelle est la circonstance exprimée par l’expression en gras ? Transformez cette expression en subordonnée conjonctive circonstancielle.

Cette expression (un groupe infinitif prépositionnel) est un complément circonstanciel de manière.

Transformation : sans qu’ils prennent les autres à la gorge ou qu’ils mettent leurs maisons à feu. (accepté : les verbes sont au subjonctif présent)

Ou : sans qu’ils prissent les autres à la gorge ou qu’ils missent leurs maisons à feu.

(concordance des temps : les verbes sont à l’imparfait du subjonctif)

 

 

Correction des questions de grammaire sur le texte 6 de Montaigne

Mais quant à la piété, au respect des lois, à la bonté, la libéralité, la loyauté, la franchise, il nous a été bien utile de ne pas en avoir autant qu’eux : par cet avantage qu’ils avaient sur nous, ils se sont perdus, et vendus, et trahis eux-mêmes.

1 Analysez l’expression de la négation et de la comparaison dans le passage en gras.

Plutôt que de dire : « les Amérindiens ont plus de qualités que nous » (avec un comparatif de supériorité), ou bien « nous les Européens avons moins de qualités qu’eux » (avec un comparatif d’infériorité), Montaigne choisit de dire « il nous a été utile de ne pas en avoir autant qu’eux.

Il choisit d’employer un comparatif d’égalité « autant qu’eux », mais en mettant une négation « ne pas » au verbe « avoir », C’est une autre manière plus douce (euphémisme) d’exprimer une relation d’infériorité.

 

Quant à la hardiesse et au courage, quant à la fermeté, à la constance, à la résolution contre les douleurs, la faim et la mort, je ne craindrais pas de confronter les exemples que je trouverais chez eux aux plus fameux exemples de l’Antiquité que l’on retrouve dans les histoires de notre monde.

2 Analysez l’expression de la comparaison dans ce passage.

– un superlatif « aux plus fameux exemples de l’Antiquité »

– une comparaison des exemples de courage des Amérindiens aux exemples de courage de l’Antiquité, grâce au verbe « confronter »

 

 


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