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Molière Malade imaginaire dernière scène explication linéaire

Argan vient de jouer la comédie en faisant le mort. Il a ainsi découvert les véritables sentiments de sa femme pour lui. A la fin de la scène précédente, Toinette lui suggère de faire la même chose devant sa fille.

Comment la comédie d’Argan dénoue-t-elle l’intrigue ?

Quels sont les sentiments d’Angélique envers son père ?

On voit que sont présents dans cette scène Argan qui fait le mort, Toinette et Béralde qui sont dans la confidence. Angélique arrive sur scène. ANGÉLIQUE, ARGAN, TOINETTE, BÉRALDE. didascalies
Tout dans l’attitude et les paroles de Toinette annoncent une mauvaise nouvelle : elle s’exprime en s’exclamant, emploie des termes annonçant un désagrément « fâcheuse, malheureuse » C’est drôle pour le spectateur qui sait qu’elle joue la comédie. TOINETTE s’écrie :- Ô Ciel ! Ah, fâcheuse aventure ! Malheureuse journée ! Didascalie, exclamations, interjections
Les paroles d’Angélique traduisent son étonnement et son envie de savoir ce qui met Toinette dans cet état. Ses paroles permettent d’en savoir plus sur l’attitude de Toinette qui « pleure ». ANGÉLIQUE.- Qu’as-tu, Toinette, et de quoi pleures-tu ? interrogations
Toinette joue très bien son rôle et semble vouloir adoucir l’annonce qu’elle a à faire en préparant Angélique à une mauvaise nouvelle TOINETTE.- Hélas ! j’ai de tristes nouvelles à vous donner. Interjection + voc de la tristesse
La question très courte d’Angélique peut exprimer son angoisse. ANGÉLIQUE.- Hé quoi ? Interrogative non verbale
Toinette annonce la nouvelle de manière concise. TOINETTE.- Votre père est mort. Déclarative affirmative
Cette répétition machinale montre qu’Angélique est sous le coup de l’émotion. Elle semble incrédule : elle ne remet pas en question les propos de Toinette mais reste ébahie par une annonce à laquelle elle ne s’attendait pas. ANGÉLIQUE.- Mon père est mort, Toinette ? Reprise des paroles de Toinette, avec un ton interrogatif
Toinette recentre le regard vers Argan. Elle donne peu de détails (ce qui lui serait difficile étant donné qu’il n’est pas mort). TOINETTE.- Oui, vous le voyez là. Il vient de mourir tout à l’heure d’une faiblesse qui lui a pris. affirmations
Angélique exprime ses sentiments : elle est profondément attristée par la mort de son père. Cela s’oppose à la réaction de Béline, sa belle-mère. On comprend que son père est pour Angélique la personne à laquelle elle est la plus attachée « la seule personne qui me restait au monde », « une si grande perte ». ANGÉLIQUE.- Ô Ciel ! quelle infortune ! quelle atteinte cruelle ! Hélas ! faut-il que je perde mon père, la seule chose qui me restait au monde ; et qu’encore pour un surcroît de désespoir, je le perde dans un moment où il était irrité contre moi ? Que deviendrai-je, malheureuse, et quelle consolation trouver après une si grande perte ? Champ lexical de la tristesse

Exclamations puis interrogations

Le changement de scène s’explique par l’arrivée d’un nouveau personnage : Cléante CLÉANTE, ANGÉLIQUE, ARGAN, BÉRALDE, TOINETTE. Changement de scène ; dernière scène
Tout comme Angélique face à Toinette dans la scène précédente, Cléante face à Angélique veut savoir ce qui la met dans cet état. On sait ses sentiments pour la jeune fille « belle Angélique » . CLÉANTE.- Qu’avez-vous donc, belle Angélique ? Et quel malheur pleurez-vous ? Phrases interrogatives
Pas besoin de didascalie pour préciser au comédien comment jouer ce personnage. Ses paroles le disent : elle « pleure ». Son corps et ses paroles expriment sa tristesse d’avoir perdu son père.

Cette scène pourrait être pathétique, mais elle ne l’est pas car le spectateur sait que c’est faux.

ANGÉLIQUE.- Hélas ! je pleure tout ce que dans la vie je pouvais perdre de plus cher, et de plus précieux. Je pleure la mort de mon père. Expression des sentiments : voc, interjection, exclamation, répétition « je pleure »
La réaction de Cléante ressemble fort à celle d’Angélique avec les mêmes exclamations « ô ciel !… Hélas ! ». Mais on comprend que Cléante se désole non de la mort elle-même mais de ce qu’elle implique : il ne pourra pas faire sa demande ! Le comique vient du fait que le père n’est pas mort et entend ses paroles. Les mots de Cléante restent très respectueux : « par mes respects et par mes prières… disposer son cœur ». CLÉANTE.- Ô Ciel ! Quel accident ! Quel coup inopiné ! Hélas ! Après la demande que j’avais conjuré votre oncle de lui faire pour moi, je venais me présenter à lui, et tâcher par mes respects et par mes prières, de disposer son cœur à vous accorder à mes vœux. Exclamations, interjections

Parallélisme de structure avec paroles d’angélique dans la scène précédente

 

Angélique renonce au mariage. Elle se sent responsable de la mort de son père, pense que c’est parce qu’elle s’est opposée à lui et l’a mise en colère qu’il est mort « j’ai résisté, le chagrin que je m’accuse de vous avoir donné ».

Elle s’adresse à lui et s’engage à respecter ce qui est devenu sa dernière volonté : la mettre dans un couvent. C’est ce que l’on comprend dans l’expression « je ne veux plus être du monde »

ANGÉLIQUE.- Ah ! Cléante, ne parlons plus de rien. Laissons là toutes les pensées du mariage. Après la perte de mon père, je ne veux plus être du monde, et j’y renonce pour jamais. Oui, mon père, si j’ai résisté tantôt à vos volontés, je veux suivre du moins une de vos intentions, et réparer par là le chagrin que je m’accuse de vous avoir donné. Souffrez, mon père, que je vous en donne ici ma parole, et que je vous embrasse, pour vous témoigner mon ressentiment. Impératifs « ne parlons plus, laissons là »

Oppositions de phrases négatives « ne parlons plus, je ne veux plus » et affirmatives « laissons là, oui, je veux »

Répétition de l’apostrophe « mon père »

Emploi de la 2° personne : adresse directe à son père mort

Argan en se levant brise la comédie et dévoile la supercherie. On peut imaginer de la reconnaissance envers sa fille qui a montré tout son amour pour lui.

La réaction d’Angélique est la même que celle de Béline, mais on se doute qu’elle ne sera pas suivie du même effet : sans doute de l’effarement et de la honte d’avoir été découverte pour Béline, du soulagement que son père ne soit pas mort pour Angélique

ARGAN se lève.- Ah ! ma fille.

ANGÉLIQUE, épouvantée.- Ahy !

Didascalies interjections exclamations

 


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