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Découvrir l’argumentation correction

1 Par deux ou trois, définissez les mots suivants :

– Texte argumentatif : texte dans lequel l’auteur cherche à défendre une idée.

– thème : sujet évoqué

– thèse défendue : idée (point de vue) à laquelle on adhère et que l’on défend.

– thèse réfutée : idée adverse, que l’on rejette.

– arguments : raisons qui servent à défendre voire démontrer une idée.

– exemples : éléments concrets qui servent à illustrer un argument.

 

3 Précisez la différence entre convaincre et persuader.

Dans tous les cas on cherche à faire adhérer l’interlocuteur à notre point de vue.

Quand on cherche à convaincre, on utilise des arguments qui font appel à la raison. Quand on persuade, on joue sur les émotions et sentiments de l’interlocuteur.

4 Reliez le verbe à sa définition :

Délibérer = Examiner les différents aspects d’une question pour prendre une décision.

Concéder = Admettre dans un premier temps la thèse de l’adversaire pour mieux rejeter l’ensemble.

Réfuter = Présenter les arguments adverses pour les rejeter, argument contre argument, et affaiblir ainsi la thèse combattue.

Démontrer = Adopter une démarche de raisonnement logique qui conduit à établir la vérité.

 

5 Lisez ces deux textes et repérez d’où ils sont extraits.

Je suis de ceux qui pensent et qui affirment qu’on peut détruire la misère.

[…]  Voulez-vous quelque chose de plus douloureux encore ? Le mois passé, pendant la recrudescence du choléra4, on a trouvé une mère et ses quatre enfants qui cherchaient leur nourriture dans les débris immondes et pestilentiels des charniers de Montfaucon !

Eh bien, messieurs, je dis que ce sont là des choses qui ne doivent pas être ; je dis que la société doit dépenser toute sa force, toute sa sollicitude5, toute son intelligence, toute sa volonté, pour que de telles choses ne soient pas ! Je dis que de tels faits, dans un pays civilisé, engagent la conscience de la société tout entière ; que je m’en sens, moi qui parle, complice et solidaire, et que de tels faits ne sont pas seulement des torts envers l’homme, que ce sont des crimes envers Dieu !

Vous n’avez rien fait, j’insiste sur ce point, tant que l’ordre matériel raffermi n’a point pour base l’ordre moral consolidé !

Victor Hugo, « Détruire la misère », Discours à l’Assemblée nationale législative, 9 juillet 1849

 

Au milieu de cette existence enragée par la misère, Gervaise souffrait encore des faims qu’elle entendait râler autour d’elle. Ce coin de la maison était le coin des pouilleux, où trois ou quatre ménages semblaient s’être donné le mot pour ne pas avoir du pain tous les jours. Les portes avaient beau s’ouvrir, elles ne lâchaient guère souvent des odeurs de cuisine. Le long du corridor, il y avait un silence de crevaison, et les murs sonnaient creux, comme des ventres vides. […] Mais la grande pitié de Gervaise était surtout le père Bru, dans son trou, sous le petit escalier. Il s’y retirait comme une marmotte, s’y mettait en boule, pour avoir moins froid ; il restait des journées sans bouger, sur un tas de paille. La faim ne le faisait même plus sortir, car c’était bien inutile d’aller gagner dehors de l’appétit, lorsque personne ne l’avait invité en ville. Quand il ne reparaissait pas de trois ou quatre jours, les voisins poussaient sa porte, regardaient s’il n’était pas fini. Non, il vivait quand même, pas beaucoup, mais un peu, d’un œil seulement ; jusqu’à la mort qui l’oubliait ! Gervaise, dès qu’elle avait du pain, lui jetait des croûtes.

L’assommoir, chapitre 10, Emile Zola, 1876

Quel est le thème commun de ces deux textes ? Et l’intention commune des auteurs ? De quelle manière Hugo défend-il son idée ? Et Zola ?

Le thème commun est la misère. Les deux auteurs luttent contre cette misère. Hugo s’adresse directement à l’assemblée pour convaincre les députés qu’il faut agir.

Zola, lui, évoque la misère dans un roman. A travers le sort de personnages fictifs, mais par une description très réaliste et pathétique, il espère faire évoluer la société.

Qu’appelle-t-on la littérature d’idées ?

On appelle « littérature d’idées » l’ensemble des textes qui ont une intention argumentative.

Qu’est-ce qu’une argumentation directe ? et une argumentation indirecte ?

On peut choisir comme Victor Hugo une argumentation directe : l’auteur parle (ou écrit) en son nom. Il n’utilise pas d’intermédiaire. Il développe ses idées et son point de vue. IL montre clairement qu’il cherche à convaincre. (essai, discours, lettre ouverte…)

On peut choisir comme Zola une argumentation indirecte : l’auteur utilise des intermédiaires (le narrateur, les personnages). Il ne développe pas clairement sa thèse mais fait passer son message à travers un récit (fable, roman, conte philosophique…).


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