Etude comparative entre le RTM et ses homologues espagnols (II)

II. SIMILITUDES avec le REGLEMENT de 1996
Le règlement Taurin Municipal part indéniablement du règlement espagnol en vigueur comme il est écrit dès l’article 2 . Voyons-cela en détail.

FONCTIONNEMENT et ORGANISATION
Les mêmes catégories de spectacles sont reprises et pour les becerradas l’âge des animaux est précisé : entre 18 et 24 mois (art.25).
Le nombre de chevaux dans les corridas de rejones est le même et les règles pour occire les toros sont identiques, sauf que le règlement français permet de ne planter qu’un seul rejón pour mettre pied à terre (art. 86.5.).
Le poids des chevaux des picadors est identique (500-650 kg) et le choix de ceux-ci suit la règle de l’ordre d’ancienneté des cavaliers. Par ailleurs, au moins en théorie, la pique est la même.
Il n’y a pas non plus en France de remboursement possible après que le premier animal soit sorti et l’annulation du spectacle sera pareillement effective une heure après l’heure prévue.

GARANTIES envers les TOREROS
Comme en Espagne il doit y avoir au moins une ambulance bien que les normes sanitaires fassent l’objet, dans la réglementation espagnole, d’un texte à part. Il faut noter que jusqu’à une date récente deux ambulances étaient nécessaires en France et, du fait de ce changement, on considère désormais, qu’en cas de transfert, le spectacle devrait être interrompu jusqu’à l’arrivée d’une autre.
Au « n’importe quelle circonstance climatologique » de l’article 85 du règlement espagnol il est précisé dans l’article 86 du français que « lorsque le vent constitue par sa violence un risque grave pour les toreros » le spectacle sera suspendu de manière momentanée ou définitive.

BETAIL
Le poids des toros est similaire dans les catégories correspondantes.
Le nombre de toros de réserve est identique, ainsi que les cas de renvoi : en principe celui-ci n’est pas possible pour un accident inhérent au combat.
Pour le transport des animaux le RTM fait référence à la réglementation en vigueur, sans qu’on puisse savoir exactement s’il renvoie à la réglementation française en matière de transport de bétail en général ou s’il se réfère au règlement taurin espagnol (art. 47).
Il existe ici aussi l’obligation de porter la devise (art. 59).
Dans le cas où un toro serait gracié, la mise à mort doit être simulée avec une banderille (comme dans l’article 83 du règlement espagnol) et le prix de la viande doit être payé par l’éleveur à l’organisateur (distinction avec le règlement espagnol qui mentionne la chose suivante dans l’alinéa 5 : « la quantité ou pourcentage convenus par eux »).

PRESIDENCE
Les communications aux spectateurs doivent être autorisées par le président, appelé en France avec le qualificatif de ‘technique’ (art. 30.5).
Dans les deux règlements, le président peut renvoyer une bête après que le matador ait jugé qu’il s’agit d’un animal toréé au préalable.
Après avoir averti les matadors (directeur de lidia ou un autre) il pourra le sanctionner pour faute légère dans le cas d’un manquement au règlement (art. 71 y 72) mais pour la suerte des piques la sanction interviendra au troisième avertissement (art. 73.8.) comme dans le règlement de 1996.
Les mêmes « avis » apparaissent pour la suerte suprême avec un décompte à partir de la première passe de muleta et la seconde oreille est également une attribution présidentielle.

INTEGRITE
En contradiction avec la réalité, l’article 46 affirme que les animaux aux cornes fendues (astillados) ne pourront pas être combattus en corridas de toros, à moins que cet article soit pris comme justification pour « arranger » les cornes. Si non, le RTM suit les mêmes conditions que le règlement du royaume voisin pour les animaux escobillados (cornes en brosse), despitorradas (cornes cassées), hormigones (cornes malades) et mogones (cornes arrondies) qui pourront être combattus en novilladas piquées.
La proportion de 1/7 est la même dans les deux règlements pour prendre en considération un manque de substance sur une corne.
Théoriquement le sang, les viscères et les déjections des animaux peuvent être également analysés, si tant est que le délégué de l’U.V.T.F. en décide ainsi, et pour ce faire un laboratoire officiel est indiqué, sis dans la ville de Lyon, bien que dans les faits il ne semble pas qu’il y ait eu aucun prélèvement effectué.


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