Déc 28 2016

Compte à rebours : 11

Parmi les toreros qui s’étaient fait un nom ces dernières années, quatre ont été victimes de l’arrivée de la relève plus que de ne pas avoir été capable de se dépasser.

C’est en tous cas les cas de David Mora  qui revient en triomphant à  Madrid avant d’en faire autant à Ségovie, Almería ou Palencia.

Iván Fandiño, encore n°1 il y a deux saisons, repart de zéro pour remonter la pente mais son bilan est bien maigre même s’il donne l’impression de s’accrocher : une vuelta Bilbao et un triomphe à Guadalajara sont ses faits d’arme les plus marquants.

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Joselito Adame connaît des succès à Burgos, Soria, Málaga, Gijón, Guadalajara, Palencia et coupe une oreille à Bilbao mais il manque encore ce triomphe définitif pour lui donner une autre dimension.

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El Cid n’est lui-même que devant les albaserradas : triomphe à Santander avec les adolfos et à Logroño  devant les victorinos.

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Déc 21 2016

Compte à rebours : 12

Curro Díaz a longtemps été considéré comme un torero purement esthétique, donc superficiel, incapable de tirer tout le parti possible de ses opposants et pourtant…, ostracisé par l’arrivée d’une nouvelle génération, il a montré cette année qu’il était au sommet de sa carrière et que le courage ne lui a jamais fait défaut. En 2016, en accord avec son nouveau mentor (Joxín Iriarte) et pour lutter contre la pénurie de contrats, il a accepté du bétail auquel il ne nous avait pas habitué faisant ainsi notre délice par la rencontre du beau avec la bête. C’est ainsi que l’esthétique parvient à faire sens et qu’elle acquiert toute sa puissance évocatrice, par bribes, d’une transcendance suggérée. Après une Grande Porte à Madrid pour l’ouverture de la saison, le dimanche des Rameaux, il poursuit ses triomphes à La Brède, à Almería  face aux victorinos ou chez lui à Linares. Mais au-delà de ces succès c’est aussi, et voilà la grande nouveauté, face à l’adversité que Curro se grandit, comme à Pampelune où il trouve les forces d’être Torero après avoir relevé la veille le corps sans vie de Víctor Barrio, puis à Céret, Azpeitia ou Bilbao mais aussi lors de son retour dans le Saint des saints au mois d’octobre révélant la magie du temple face à un animal compliqué de Puerto de San Lorenzo. Il fêtera l’an prochain ses 20 années d’alternative.

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Déc 7 2016

Compte à rebours : 14

Parmi les spécialistes de corridas dures je retiens quatre noms :

Rafaelillo est le leader incontesté de ce créneau avec une oreille à Valence (toro d’Adolfo Martín), et à Séville avant un triomphe important à Béziers (toros de Miura).

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Manuel Escribano  coupe des deux oreilles symboliques de Cobradiezmos chez lui, à Séville, avant de devoir interrompre sa saison sur blessure.

Morenito de Aranda, après son succès madrilène de l’an passé, coupe une nouvelle oreilles dans la capitale espagnole avant de triompher en Arles en septembre.

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Alberto Aguilar obtient lui-aussi un trophée à Madrid et poursuit une carrière digne mais sans sommets.


Nov 30 2016

Compte à rebours : 15

Parmi les galériens, les modestes si on préfère, cinq noms se détachent cette saison : trois confirmations et deux nouveautés.

Le premier, Pérez Mota, triomphe à Saint-Martin face à un bon toro de Pagès-Mailhan, puis coupe une oreille à Céret avant d’en obtenir une autre à Madrid pour une estocade de Loi comme on dit dans le milieu. Pour quelqu’un qu’on dit en perte de vitesse ce n’est pas si mal.

Le deuxième, l’artiste du nord Paulita montre sa meilleure version à Valdemorrillo et à Azpeitia (face aux cuadris).

Alberto Lamelas se montre à nouveau héroïque à Mont de Marsan face à un miura.

En Espagne la surprise de l’année côté corridas dures s’appelle Octavio Chacón : oreille à Alès avant de triompher à Cenicientos (escolares), Almorox (aguirres)ou El Álamo.

En France l’équivalent est Emilio de Justo qu’on a vu à son avantage à Orthez puis à Mont de Marsan en septembre.


Nov 23 2016

Compte à rebours : 16

Avant Román, Javier Jiménez est l’autre révélation de la saison : oreille à  Séville, triomphe à Madrid puis à San Sebastián de los Reyes devant les figuras.

Dans la nouvelle génération également, Fortes reste un torero en devenir qui impressionne par moments par son courage froid, comme à Burgos ou Málaga. Un jour viendra sans doute où, comme pour Ureña, le déclic viendra pour atteindre une autre dimension.

Del Álamo devient très régulier devant du bétail de respect mais sans étincelle : Valence, Madrid (deux fois un trophée), Plasencia (face aux victorinos) ou Salamanque (une queue) ont été le théâtre de ses meilleures prestations.

Galván est un torero de qualité qui commence à se révéler : oreille Madrid, triomphe à Algeciras (4 oreilles et une queue), Almería (victorinos) ou El Puerto. Il a les moyens de sortir du « coin » du Bas Guadalquivir.


Nov 16 2016

Compte à rebours : 17

Román a été l’une des révélations de l’année, d’abord chez lui, à Valence, au mois de juillet, mais surtout à Madrid avec une première oreille en août puis une autre à l’automne.


Nov 9 2016

Compte à rebours : 18

Dans la nouvelle génération française, Thomas Joubert a signé un grand retour, en particulier dans le sud-est : Arles, Istres et Nîmes.

Thomas Dufau a quant à lui un peu marqué le pas, les organisateurs ne comptant pas vraiment sur lui mais il montre à Châteaurenard qu’il est bien là.

Juan Leal est dans le même cas, malgré une confirmation madrilène plus qu’honorable.

Sinon, l’Andalou Ginés Marín est une des valeurs en hausse dans la nouvelle génération : Badajoz, Santander (3 oreilles) et Aranda ont été le théâtre de ses plus grands succès.

Quant au Péruvien Joaquín Galdós, il signe à Dax une faena prometteuse de lendemains heureux. On verra bien si le succès de son compatriote Roca Rey lui permet de maintenir une ambition constante qui lui a parfois manqué en novilladas. Le talent conduit souvent à la facilité comme on a pu le constater ses dernières années avec des toreros comme Tejela ou Luque.


Nov 2 2016

Compte à rebours : 19

José Tomás est à part, rien de nouveau. Il a dépassé sa tauromachie téméraire pour donner la version la plus pure de son toreo, bien-sûr dans des lieux et face à du bétail choisi. Le maestro a fait sa plus grosse saison depuis bien longtemps avec 6 paseos en Espagne en comptant la corrida hommage à Víctor Barrio où il coupe un trophée. A ce propos, on aimerait bien que le bras de fer avec Ponce ne se fasse pas que dans les bureaux et si possible dans des arènes de tout premier plan comme Madrid, Séville ou Bilbao.

En 2016 il commence la saison à Mexico (petite oreille) puis la poursuit à Xérès, où il coupe une queue, avant Alicante (3 oreilles face à Manzanares là aussi), Huelva (4 oreilles face à López Simón), Saint-Sébastien (une face à El Juli) puis Valladolid (3 oreilles face à Manzanares).

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Mar 9 2016

Compte à rebours : 1

López Simón triomphe à Istres (où il préfère réapparaître, en substitution de Manzanares, plutôt que la veille à La Brède, ce qui créera la polémique) avant Pampelune, puis à Cuenca et Huesca. Il fait ensuite très bonne impression à Saint-Sébastien où, sans triompher, il se fait connaître à l’Espagne entière devant les caméras de TVE. Il coupe une oreille à Azpeitia et à Bayonne puis obtient de nouveaux triomphes à San Sebastián de los Reyes ou Aranjuez (6 oreilles et une queue) avant de se faire prendre à Albacete et d’y réapparaître 7 jours plus tard, sans accuser le coup. Il obtient aussi un double trophée à Nîmes pour les Vendanges auquel vient se rajouter une prestation remarquée à Séville pour la San Miguel qui se solde par un bilan de vuelta et oreille avant de triompher pour la troisième fois de la saison à Madrid puis de continuer à marquer des points à Saragosse et Jaén.

Son toreo s’est épuré au cours de la temporada, ce qui laisse présager d’une évolution conséquente car ce qui a impressionné en 2015 chez ce jeune torero, au-delà des réussites certaines qui en font à la fois le torero révélation et le triomphateur de la saison, c’est son flegme et sa volonté inébranlable, bref son aguante et son pundonor. Ce ‘vouloir’ associé au ‘pouvoir’ lui permettent de se placer à l’endroit qui rend possible l’enchaînement des passes et de supporter les assauts répétés des charges. Mais plus que ce qu’on a vu, et en dehors de l’effet de nouveauté, c’est ce qu’on perçoit de sa probable évolution qui a séduit. Après tant d’attentes suscitées, le plus dur sera de confirmer en 2016. Quand on arrive au sommet le plus dur est toujours de s’y maintenir.


Mar 2 2016

Compte à rebours : 2

Castella donne le ton dès l’ouverture de la temporada avec 3 oreilles lors des Fallas. Après ses succès madrilènes, il coupe une oreille pour les sanfermines puis triomphe à Valence, au Puerto, à Ciudad Real, Béziers, Gijón, aux Sainte Maries aussi et à Salamanque par deux fois, à Valladolid, Aranda, Nîmes et Logroño où il est accroché suffisamment fort pour couper la saison, au bout de laquelle il gagne la prestigieuse Oreille d’Or ex-æquo.