Déc 1 2019

El Cid matatoros

Manuel Jesús Cid, alias “EL CID” s’en va : rétrospective d’une carrière.

          Ce Paco Camino du XXIe siècle s’est incontestablement fait un nom durant ses vingt ans d’alternative à partir d’une capacité remarquable et surtout d’un poignet gauche exceptionnel. Torero de Madrid, il y a perdu un certain nombre de triomphes à l’épée mais maintenant qu’on a un regard sur l’ensemble de sa carrière on peut dire qu’il a manqué d’ambition ou de personnalité au moment où il aurait pu devenir un torero d’époque. Son toreo de qualité ne s’est jamais départi d’une certaine froideur et c’est ce qui a empêché Séville de se livrer pleinement à lui malgré son concept classique et sévillan, ses 4 Portes du Prince et ses 23 oreilles.

         Il est né à Salteras, près de la capitale andalouse, le 10 mars 1974. Le 2 mai 1999 il coupe un trophée pour sa présentation comme novillero dans les arènes de la Maestranza, cinq après ses débuts avec picadors.

         L’année suivante, il prend l’alternative à Madrid des mains de David Luguillano et en présence de Finito de Córdoba le 23 avril 2000 avec le toro Gracioso de José Vázquez, avant de recevoir un grave coup de corne dans ces mêmes arènes qui deviendront les siennes, bien plus que celles de sa ville natale.

         Spécialiste des corridas dures durant ses premières années de matador, il acquiert la catégorie de figura en 2005 en sortant par deux fois en triomphe des arènes de Séville, le 27 mars, Dimanche de Résurrection puis le 7 avril, cette fois avec des toros de Victorino Martín, avant d’en fairede même à Madrid le 3 juin avec le même fer.

         En 2006, il ouvre à nouveau la Grande Porte de Las Ventas le 22 mai puis obtient sa troisième Porte du Prince le 23 septembre pour son encerrona qui se solde par un bilan de 4 trophées (deux d’un victorino).

         Il est dans la meilleure partie de sa carrière et les triomphes s’enchaînent l’année suivante : triomphe sévillan le 19 avril, à nouveau avec les toros du A couronné, puis trois autres oreilles à Pampelune et quatre à Bilbao (deux du cinquième) pour son encerrona avec les toros du « Cateto », qui lui doivent tant. La saison se clôt avec un nouvel appendice pour la feria de San Miguel.

El Cid lors de sa geste basque : libération de la tension après

l’intensité de la solitude épique

La saison 2008 débute bien avec une oreille de plus à la Maestranza à Pâques puis se poursuite avec une grande faena à Madrid avec un toro de El Pilar même si c’est d’un victorino qu’il obtient une oreille.

         Le déclin du Cid commence en 2009 et même s’il se maintiendra dans les ferias pendant 10 ans il ne sera plus que l’ombre de lui-même. Il reçoit cette année là un coup de corne à la cuisse à Pampelune puis une autre à Navalvarnero au mois de septembre.

         L’année 2010 fait renaître l’espoir, à Madrid et à Pampelune et la saison suivante est meilleure faisant penser à un torero retrouvé : il coupe une oreille à Séville à la fois pour la feria d’Avril puis pour celle de San Miguel et aussi à Madrid et à Bilbao.

         Il faut attendre le 4 octobre 2013 pour le voir réaliser une grande faena à Madrid mais son talent d’Achille aux aciers, qui avait retardé son ascension dans les premières années de sa carrière, l’empêche de triompher. En 2014 il coupe une oreille d’un victorino à Bilbao, des toros qu’il torée de moins en moins puis échoue dans un 6 contre 1 madrilène en 2015 face à des toros de ce fer.

         Les dernières années sont encore un cran en-dessous sauf la toute dernière où le torero fait honneur à son nom surtout dans la deuxième partie de la temporada : oreille à Séville pour sa despedida, vuelta à Madrid et double trophée à Saragosse.


Déc 28 2016

Compte à rebours : 11

Parmi les toreros qui s’étaient fait un nom ces dernières années, quatre ont été victimes de l’arrivée de la relève plus que de ne pas avoir été capable de se dépasser.

C’est en tous cas les cas de David Mora  qui revient en triomphant à  Madrid avant d’en faire autant à Ségovie, Almería ou Palencia.

Iván Fandiño, encore n°1 il y a deux saisons, repart de zéro pour remonter la pente mais son bilan est bien maigre même s’il donne l’impression de s’accrocher : une vuelta Bilbao et un triomphe à Guadalajara sont ses faits d’arme les plus marquants.

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Joselito Adame connaît des succès à Burgos, Soria, Málaga, Gijón, Guadalajara, Palencia et coupe une oreille à Bilbao mais il manque encore ce triomphe définitif pour lui donner une autre dimension.

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El Cid n’est lui-même que devant les albaserradas : triomphe à Santander avec les adolfos et à Logroño  devant les victorinos.

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Déc 23 2015

Compte à rebours : 12

Cette semaine, trois toreros expérimentés qui n’ont pas vraiment joué les premiers rôles cette saison.

Perera obtient deux fois un trophée à Valence en début d’année. Il triomphe à Badajoz, Plasencia, Malaga, Almería, Cuenca, Huelva, Gijón ou Palencia, des lieux moins prestigieux que ceux de la saison passée où rien ne lui résistait.

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Fandiño, après son pari madrilène déçu en début de saison, obtient son plus gros succès de l’été à Mont de Marsan après avoir touché du poil à Pampelune. Il triomphe aussi à Cuenca et Guadalajara.

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El Cid se retrouve par intermittence : une oreille à Bilbao et une sortie a hombros à Valladolid face aux victorinos après un solo madrilène non couronné d’un succès.

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