Quelque chose

Quelque chose

Il y a quelque chose en elle d’une feuille morte qui se battrait avec un vent glacé quelque chose de poussière et de cendre de murmure et d’oubli il y a quelque chose en elle qui chante comme un oiseau qui s’envole quelque chose  de l’animal qui rugit de la colère du ciel d’une grosse brûlure quelque chose d’une mer qui gonfle d’un complot qui s’ourdit dune tornade perdue dans les yeux du garçon  quelque chose de tendre qui crie .

Théo

Le jour s’éteint

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La naine jaune
Devient
A son tour géante et rouge
Tout s’évapore
Des vies
Les océans
Les êtres vivants consumés et vaporisés
Comme un bonhomme de neige
Fondant par la chaleur
La vie sur Terre
S’éteindra
Par le réchauffement climatique
Au final on se fait mourir nous mêmes.
On ne peut pas garder du chocolat à la chaleur
On ne pourra pas survivre au réchauffement.
Comme si la vie sur Terre se suicidait.
Alexia Mercier

Elle

Elle

Je cours encore et encore, mes pieds me font atrocement mal. J’essaie de lui échapper mais Elle est plus rapide que moi, comme d’habitude. Je pleure quand je suis seule dans le noir, je crie quand je me retrouve seule dans la journée mais quand on me demande si ça va je répond oui et je souris. Le soir devant mon miroir Elle est derrière moi, la nuit Elle est à coté de moi et la Elle me poursuit une énième fois. Mais cette fois c’est différent, depuis quelque temps Elle est même là quand je suis accompagnée alors j’ai décidé d’en finir. Alors je cours encore et encore. Je m’arrête brusquement, je regarde à mes pieds et vois l’eau qui se fracasse sur les rochers. Elle est derrière moi, toute souriante. A attendre de rentrer dans ma tête et de violer mon esprit. A attendre de rentrer dans mon corps et de déchirer mon cœur. Je n’en peux plus, je n’en veux plus. Alors je me tourne vers Elle et me laisse tomber. Je rentre violemment dans l’eau. Je ne me débats pas, je me laisse sombrer. Et je souris, soulagée d’avoir enfin fini cet éternel combat entre Elle et moi.

Mathilde

Le lac a écrit sur mon dos

Le lac a écrit sur mon dos

Le lac éclairait
fermement
j’ai attrapé ma canne à pêche
ma casquette
mon épuisette
et j’ai posé sur mes yeux
ces lunettes grotesques
de marchand de quartier
l’herbe sentait bon la fraîcheur
les criquets chantaient
dans les champs de tournesol
j’ai attrapé mon gibecière
et je me suis dirigé
vers le lac
un oiseau s’est envolé
d’un amour majestueux
d’un arbre fleuri
près de mon oreille
rien
de
plus

Mathieu