Dans le livre posthume « Penser/classer » sont rassemblés des textes de Georges Perec. Il y décrypte le quotidien par le menu : tout ce à quoi nous ne ferions pas attention, mais qui constitue une étude sociologique riche d’observations en particulier pour les designers que nous voulons être : attentifs !
Les textes de Georges Perec sont souvent des inventaires. Le classement est un genre particulier qui sous des dehors d’objectivité recèle une poésie, celle du « rassembleur » que l’ont peu tracée, comme celle du spectateur qui opère des connexions avec ces propres souvenirs, intérêts, questionnements.
Quel message le classement ( qui n’est jamais l’ordre, car comment le pourrait-il dans la perspective d’une démarche créative, jamais épuisée ? ) délivre-t-il de notre regard sur le monde, et du monde que nous regardons ?
Dans le film « En remontant la rue Vilin », on nous parle de la disparition d’une rue, de ce que nous croyions à l’échelle d’une vie humaine, immuable, et qui disparait, comme disparaissent les hommes et les mondes pendant les guerres.
Seul subsiste alors la photographie, l’écriture, pour prendre le temps de regarder.