MA RANDONNÉE

Mardi 20 juin, toutes les classes de l’école sont allées en car à la Boutinardière.

Impuissant, j’ai assisté au défilé des cars les uns après les autres et à la montée des groupes les uns derrière les autres, en restant sur le trottoir comme quelqu’un qu’on oublie.Je n’étais pas seul : des parents filmaient l’instant avec leur portable ;d’autres en profitaient pour discuter un p’tit bout avant de retourner dans la fournaise de la journée.Et d’autres revenaient chercher leur enfant, subitement nauséeux, fiévreux, pâle….

Moi,je ne faisais pas partie de cette dernière randonnée, coincé à Saint Herblain par une réunion importante au service éducation à 10 h 30.

Avant, j’ai chargé dans ma voiture les lots des enveloppes et de la pêche à la ligne, des cartons vides  et j’ai emmené le tout à l’école de la Bernardière en en faisant le tour 3 fois.Là où j’étais attendu, personne n’était là…J’ai été stupéfait de découvrir un véritable atelier clandestin : une dizaine de parents du groupe scolaire  s’affairaient encadrés par 2 parents de celui de la Bernardière.

Ensuite, je suis allé à ma réunion qui m’enlevait le goût du sel et du vent de la mer…Pendant ce temps là, la belle randonnée serpentait à travers les chemins escarpés du bord de mer.

Midi, repas chez moi : pas si banal que ça puisque généralement le mardi, je mange à l’école pour après animer notre conseil des maîtres hebdomadaire. Mais cette semaine là, il avait été avancé à lundi.

De retour à l’école,dans la solitude et la torpeur chaude de ses locaux, je travaillais traitant tout ce que j’avais à faire en tant que directeur. Un mail m’avertit de la pause pique-nique accompagnée d’une photo de plusieurs groupes d’enfants agglutinés à l’ombre bien maigre d’un grand arbre et assis sur un sol desséché et jauni.

Une sonnerie retentit.C’est Claire qui m’appelle et me demande d’aller vite acheter des glaces pour donner à cette rando écourtée un air frais et joyeux. Finalement, c’est Stéphanie qui y ira me laissant le temps de refermer les dossiers en cours, de ranger ce qui devait l’être et de retourner, à l’école de la Bernardière, avec Sophie à peine descendue du car.Je devais y apporter les sacs de la pêche à la ligne confectionnés l’an denier par les ATSEM de l’école maternelle.

Pas de glace, mais de l’eau en attendant de bouillir parce que j’assistais à ma deuxième réunion de la journée ; cette fois, à la Maison des Arts et sur le  steel-drum.

Une journée compliquée qui n’a pas été une promenade de santé !

Jacky