première production pour préparer le brevet …
Pour les plus curieux, le texte de Victor Hugo sur lequel les élèves devaient s’appuyer est disponible en téléchargement, deux-voleurs. Le sujet était le suivant :
Imaginez que le procès de l’un de ces deux voleurs a lieu, et qu’à l’issue d’une séance très animée deux des jurés, d’origines sociales très différentes, entament une vive discussion, l’un accusant de façon virulente l’auteur du larcin, l’autre lui trouvant des circonstances atténuantes. Ils évoqueront tous deux la sanction qu’ils considèrent comme étant la plus juste étant donné la nature du vol dont s’est rendu coupable l’accusé.
Vous rendrez compte de ce dialogue qui permettra de brosser le portrait de ces deux jurés et de rendre compte de leurs opinions divergentes.
Voici le travail de Mathilde, Valentin et Julie. Merci à eux trois pour la rapidité et l’efficacité de leur travail ;o)
Le voleur a été condamné à 8 ans de bagne. A la fin du procès, lorsque les jurés sortent du tribunal, M Delacroix, chef d’entreprise plutôt aisé, au physique bien conservé, de taille moyenne, chauve et au regard incitant le respect , interpelle son collègue :
« C’est inadmissible de condamner quelqu’un pour avoir seulement volé deux ou trois sous ! » s’exclame t-il.
L’autre juré, M Front, un homme plutôt petit, aux grands yeux noisette qui, lui, a du mal à arrondir ses fins de mois, rétorque :
« Enfin ! C’est normal qu’il soit puni, voler c’est interdit et en plus il s’attaque à des personnes qui n’ont pas les moyens de se nourrir.
– Oui, mais on parle d’un ou deux sous, pas d’un portefeuille.
– Mais attendez ! Ces quelques sous sont au contraire très importants pour que les pauvres puissent survivre ! « , dit-il en haussant le ton.
Monsieur Delacroix, plutôt embarrassé, tente une dernière attaque :
« Mais vous savez aussi bien que moi que le coupable n’a rien fait de mal, puisque ces sous volés ont sûrement eux-même été dérobés.
– Peut-être, mais vous n’avez aucune preuve, heureusement que les lois sont bien faites et qu’elles punissent ce genre de délit, quel que soit le niveau social de l’accusé.
Ce n’est pas parce que nous sommes riches que nous devons être au dessus de tout le monde et que nous pouvons tout nous permettre : chaque personne a des droits. »
