Une histoire entre passé et présent

Livre L'aube sera grandiose | Gallimard Jeunesse

https://www.gallimard-jeunesse.fr/9782070665433/l-aube-sera-grandiose.htmlun

Comment réagiriez-vous si un beau jour votre mère vous emmenait dans un endroit isolé de tout ? Ceci est le cas de Nine, une jeune fille de 16  ans, qui, par un soir qui devait s’avérer festif, a été emmenée par sa mère dans un endroit inconnu pour apprendre le passé trépidant de cette dernière. Ce roman a reçu le « Prix  Vendredi » en 2017 ainsi que le prix « RTS Littérature Ados » en 2019.

Ce roman, aussi délicat qu’intrigant nous raconte l’histoire incroyable de Titania, qui, le temps d’une nuit révèle sa jeunesse, son histoire à sa fille Nine. Dans la douceur de la nuit, loin de tout et de tous, les révélations s’avouent avec amour et tendresse. La narration se déroule au beau milieu de la nuit, dans la cabane d’enfance de Titania qui se trouve à coté d’un lac isolé de tout, ce qui accentue le sentiment de solitude et de partage entre la mère et sa fille. Dans cette ambiance propice aux confidences et à la vérité, la chronologie des événements racontés par Titania suit la course de la nuit, jusqu’à l’aube. A travers ce roman, Anne-Laure Bondoux a voulut démontrer que chaque individu a sa propre histoire, passé qui lui est propre qu’il soit bon ou mauvais. Au fur et à mesure de la lecture, on en apprendra plus sur le passé de Titania. La structure du roman est conçue de telle sorte que le lecteur découvre à chaque fois la réaction de Nine face au révélations de sa mère tout en conservant la chronologie de la nuit, marquée par le jour et l’heure au fur et à mesure des chapitres.

Quelle sera la réaction de Nine face au lourd secret familial que lui dévoile alors sa mère ?                                                           

Bien qu’au départ l’épaisseur du roman m’ait un peu découragée, je l’ai finalement trouvé captivant et très touchant. Je ne regrette pas mon choix car l’auteure a un réel don pour mettre le lecteur immédiatement dans l’ambiance émouvante du roman, que se soit la relation qu’a Titania avec ses deux jeunes frères lorqu’elle était plus jeune ou encore la relation entre Titiana et Nine. L’écriture claire et fluide d’Anne-Laure Bondoux, ses choix de personnages attachants, de lieux symboliques comme la cabane ou encore le lac, font de ce roman une histoire passionnante. De plus, je trouve les personnages très touchants car on voit bien la complicité mère-fille. Je trouve que ce roman correspond parfaitement à la thématique du prix littéraire car l’histoire parle du lien qui unit la mère et la fille. J’ai donc beaucoup aimé ce roman et je le conseille vivement. Le passage qui m’a le plus marquée est quand nous découvrons que la mère compte révéler toute son histoire, son passé à Nine dans la cabane de son enfance, cabane, qui a une place très importante aux yeux de Titania.

Bondoux, Anne-Laure. L’aube sera grandiose. Gallimard, 09/2017. 297 p

 

Que devient Sofia Tewy Sieng ? - Haute École Albert Jacquard

Justine HENRIQUES, 1ST2S1 

Tu es là

Je suis là nous fait découvrir une lecture qui est à la fois incroyablement plaisante et merveilleuse. Clélie Avit, son auteure, est une écrivaine qui a remportée en 2015 le prix nouveau talent avec ce livre qui a été le premier qu’elle a rédigé. Découvrez une histoire d’amour improbable ou miraculeuse ? Vous seriez-vous lancé dans cette histoire d’amour ?

Je suis là raconte l’histoire d’Elsa qui, après un accident d’alpinisme, est plongée dans le coma. Nous faisons aussi la rencontre de Thibault qui lui, rend visite à son frère, qui, après un accident de voiture, a renversé deux jeunes filles. Thibault est traumatisé par le sort de son frère. Un jour il entre par erreur dans la chambre d’Elsa et se confie à elle. Il noue alors une relation avec la jeune femme dans le coma. Les médecins et sa famille commencent à perdre espoir, cela fait six ans qu’Elsa est dans le coma. Le jeune homme est-il désespéré ou voit-il chez elle ce que personne ne voit ? Thibault est exaspéré par le comportement de son frère et de sa mère parce qui reste au chevet de ce dernier alors que d’après Thibault il ne le mérite pas. Elsa, elle, pense à énormément de choses que personne ne voit ou même n’entend mais Thibault, lui, a l’air de la comprendre à travers ce mutisme.

Source : https://www.laprocure-tournai.com/livre/9782253098638-je-suis-la-clelie-avit/

    Ce récit nous permet de montrer que l’amour n’est pas impossible, même quand nous pensons le contraire. « Tout le monde pensait que c’était impossible. Un imbécile est venu qui ne le savait pas, et il l’a fait. » Cette citation située à la fin du roman nous dit que rien n’est impossible. Elle nous renvoie l’idée qu’il ne faut jamais abandonner, qu’il est important de garder espoir et que n’importe qui peut changer les choses, même si cette personne est un parfait inconnu.

Ce roman m’a captivé. Dès la première page nous entrons directement dans le sujet de ce récit. On éprouve pour Elsa une sorte de joie qui nous envahit car elle plait à quelqu’un qui ne la connaît pas et qui s’attache à elle alors qu’elle ne peut plus parler. Il est selon moi important de parler à une personne dans le coma pour que celle-ci ne se décourage pas et voit que l’on ne l’oublie pas malgré ce mutisme forcé. Je découvre aussi qu’il y a certaines choses qui me déplaisent car en lisant ce roman je me suis rendu compte que certaines personnes se lassent très vite de venir voir une personne qui en a réellement besoin. En me mettant à la place de cette jeune femme, j’ai été étonnée par le comportement de ses proches qui viennent peu alors qu’ils devraient être à son chevet. Le fait que Thibault ait pris le temps de regarder les informations personnelles d’Elsa nous montre qu’il s’intéresse aux autres et non pas qu’a lui. Cette image d’une personne altruiste que nous renvoie l’auteure est énormément intéressante car elle nous fait ouvrir les yeux sur le comportement que l’on peut avoir à certains moments de notre vie et cela peut nous pousser à nous remettre en questions et penser aux autres à l’avenir et non pas qu’à soi-même. Ce roman nous en apprend beaucoup sur le respect et le bien être des autres. Cette histoire n’est pas une histoire d’amour comme les autres mais c’est justement cela qui la rend incroyable, on ne s’imagine pas que ce genre de chose soit possible mais c’est belles et bien la réalité. Le fait qu’il soit resté tout ce temps en sa compagnie sans en avoir assez, en pensant à elle souvent et en prenant soin d’elle comme s’il la connaissait depuis toujours, est très marquant. Tous les actes que Thibault réalise envers elle sont merveilleux.

     Ce livre devrait être lu par tout le monde car la passion qui ressort de cette histoire est magnifique ! Thibault est le genre de personne qui pense au bonheur des autres avant le sien, cela est incroyablement émouvant. J’ai adoré lire ce roman, cette histoire d’amour impossible mais extrêmement belle à la fois. A vous de le lire pour découvrir si Elsa se réveillera ou non ? Et si leur amour restera impossible ou pas ? Ce livre extraordinaire mérite les 5 étoiles !

 Bonne lecture a toute et à tous !   

                          

 

 

 

Avit, Clélie. Je suis là. Librairie Générale Française, 01/2021. 235 p. Le Livre de poche. ISBN 978-2-253-09863-8

DELPIERRE Morgane 1ST2S1

La tromperie engendre des remords…

« Mesdames avez-vous déjà eu l’envie de tuer votre mari ? »

Ce roman nous dévoile l’histoire d’une femme, Thérèse Raquin, qui à été élevée par sa tante en compagnie de son cousin Camille qui a des problèmes de santé et qu’elle épousera par obligation. Dès lors Thérèse est malheureuse dans sa vie de femme ! Plus tard elle, son mari et sa tante, déménagent pour une vie meilleure à Paris où ils trouvent un travail et vont se faire des amis qui viendront chez eux tous les jeudis soir pour jouer avec eux. Parmi ces amis il y a Laurent, un peintre qui ne gagne pas sa vie avec ce métier. Laurent et Thérèse tombent vite amoureux et deviennent amants. Ils se voient en secret dans l’appartement au-dessus de la boutique. Très vite les deux amants vont élaborer un horrible stratagème pour tuer Camille et pouvoir se marier ! Mais ce crime va-t-il rester sans conséquences ? A vous de le découvrir en lisant Thérèse Raquin. Qui plus est, vous découvrirez que cette histoire ne s’arrête pas là et beaucoup de rebondissements vont rythmer le récit. Entre vengeance et la trahison cette histoire risque de vous surprendre plus d’une fois !

J’ai aimé lire ce roman parce qu’on peut voir qu’au 19ème siècle les femmes n’avaient pas le droit de divorcer. Ici Zola montre que Thérèse fait tout pour essayer de vivre heureuse avec Laurent. C’est la passion et le désir d’être heureuse qui l’anime ! Dans le roman Thérèse est déterminée et sans pitié pour parvenir à ses fins. J’ai également aimé ce récit parce qu’on va voir que le crime de Laurent et Thérèse va ruiner leur vie. Ils vont voir Camille partout comme dans leur chambre où se trouve un tableau représentant Camille. Selon les dire de Laurent et Thérèse, Camille les fixerait : « Il repris sa marche de long en large, baissant la tête, sentant que le portrait le regarder le suivait des yeux« . Laurent se mettra à boire et un passage en particulier m’a interpellée « C’est cela criait-elle, frappe-moi, tue-moi… Jamais Camille n’a levé la main sur ma tête, mais toi, tu es un monstre. » En revanche on peut ressentir de la colère envers Thérèse, notamment dans le passage suivant : « Cependant le deuil de Thérèse était fini. La jeune femme s’habillait de robes claires, et il arriva qu’un soir Laurent la trouva rajeunie et embellie. » On constate que Thérèse oublie en quelques jours l’acte qu’elle et Laurent ont commis pour être ensemble et se marier. Elle vit comme si Camille n’avait jamais été son mari, ni même n’avait existé. Ce qui choque et surprend vu qu’elle a passée la plus grande partie de sa vie à ses côtés. Et je n’ai pas aimé également une phrase de Laurent : « Voilà ce que j’en ai fait. Il est ignoble« , lorsqu’il s’est rendu à la morgue et a vu le cadavre de Camille sur la table d’autopsie, lequel avait séjourné plus de quinze jours dans l’eau. Je trouve cela choquant puisque, quelques mois auparavant, Camille et lui étaient encore de bons amis. Je trouve que le roman est bien structuré avec le nombre de chapitres et le déroulement de l’histoire. Ce roman est composé de plusieurs parties qui vont rythmer cette histoire et la fin va s’accélérer. Je conseillerais aux lecteurs et lectrices de lire ce livre parce que je trouve que l’histoire est bien racontée, et que les mariés sont rongés par le crime qu’ils ont commis !

Source : https://0620056z.esidoc.fr/ document/id_0620056z_91098.html 

Je vous invite donc à lire ce roman !

Zola, Emile. Thérèse Raquin. Librairie Générale Française, 1994. 284 p. Le Livre de poche, 34. ISBN 2-253-01007-3.

Emma DUBOIS,1st2s

                               

                                                                                                                                                                                                                                                                                          

Tu es libre… enfin presque !

Touchant, agaçant, tragique et injuste, ce roman d’Eliette Abécassis va vous rendre plus forte et confiante car on peut toujours dépasser l’impossible.

Anna, tout juste divorcée, vit une vie difficile entre chantage et tentation. Vous allez suivre son combat comme si c’était le vôtre.

Eliette Abecassis Source : https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Fichier: ABECASSIS_Eliette-24×30-2006.jpg

Anna, divorcée depuis peu civilement d’un mariage juif, mène un combat pour obtenir son divorce religieux et avoir son guet, c’est à dire un document qui officialise le divorce et qui est donné par le mari. En effet, le judaïsme orthodoxe est gouverné par les rabbins, seuls les hommes ont le pouvoir de supériorité sur les femmes lesquelles sont soumises leur mari. Si l’époux refuse le divorce religieux alors sa femme ne peut avoir de relations avec d’autres hommes, ni avoir des enfants ! Anna va se battre pour ses droits et va même se rendre en Israël pour rencontrer le rabbins qui a la fonction la plus importante. Malheureusement cela ne mène à rien, enfin presque… Elle ne se décourage pas pour autant et décide d’aller voir une dame qui se bat pour les droits des femmes afin de pouvoir enfin annuler son mariage !

Parallèlement, Anna va rencontrer Sacha et sa vie va brusquement être bouleversée. Elle va tomber amoureuse de lui, et vivre un amour interdit aux yeux de la religion ! C’est alors qu’elle devra vivre cachée. En effet, si son secret est découvert, elle ne pourra plus se remarier religieusement et ses enfants seront mamzers c’est à dire qu’ils n’auront aucun droit à la religion juives pendant 10 générations. Sa fille Naomie, quant à elle, vit très mal la séparation de ses parents car son père se venge sur elle. Il ne s’occupe pas d’elle, fait des soirées jusqu’à tard la nuit et va même jusqu’à la brutaliser. C’est un père indigne, ce n’est pas humain de se venger sur un enfant sans défense. 

Source : livredepoche.com

Anna va-t-elle obtenir son guet ? va-t-elle obtenir l’annulation de son mariage ? 

Pourra-t-elle se remarier ? Avoir des enfants ?

Si vous voulez le découvrir, je vous invite à lire ce roman car le suspense est intense face à temps de mystère et d’injustice. 

J’ai adoré ce livre, c’est un vrai coup de cœur ! Eliette Abécassis nous transmet énormément d’émotions car nous nous mettons, en tant que femme, à la place d’Anna. Elle donne une très belle leçon de vie car nous pouvons toujours réaliser ce que nous voulons avec de la volonté. Il est aussi instructif car il nous en apprend beaucoup sur la religion juive. Le style d’écriture est moderne, élégant. Le roman est facile à comprendre, le rythme du récit est rapide, les actions s’enchainent à vive allure, ce qui fait qu’on accroche vite à l’histoire. Durant ma lecture j’ai ressenti des émotions comme de l’injustice et de l’agacement car la façon dont Anna raconte son histoire et bouleversante. Ce qu’elle vit est tragique ce qui nous fait réagir et éprouver de l’empathie envers cette jeune femme. 

N’hésitez pas à lire ce roman, vous ne le regretterez pas !

Abecassis, Éliette. Et te voici permise à tout homme. Albin Michel, 08/2011. 197 p. roman. ISBN 978-2-226-22969-4

Emilie LANNOY, 1ère ST2S1

Les ponts d’un amour impossible

Pensez-vous qu’un jour vous pourriez aimer une autre personne dans votre vie ? Une personne peut-elle changer votre vie juste avec un seul regard ?

Robert James Waller est né le 1 août 1939 à Rockford (Iowa) et est décédé le 10 mars 2017 à Fredericksburg (Texas). Il a écrit plusieurs romans et notamment Sur la route de Madison qui a été son premier roman qui est une histoire d’amour et a été adapté en un film par Clint Eastwood. Il est un écrivain également connu pour son travail de photographe et de musicien.

Source : https://livre.fnac.com/a 3707783/ Robert-James-Waller-Sur-la-route-de-Madison

Francesca est une une femme mariée à Richard. Il lui a donné la chance d’avoir deux beaux enfants. Ils vivent une belle histoire, au cœur de leur ferme au beau milieu de l’Iowa. Richard, fermier depuis toujours, doit quitter la ville pour une foire agricole. Il décide d’emmener les enfants et de laisser Francesca seule. Cette dernière continue alors de prendre soin de la ferme en l’absence de son mari. Elle finit par rencontrer Robert, un fier écrivain reporter qui photographie de nombreux paysages et en particulier les ponts. Il se perd d’ailleurs rapidement dans l’état de l’Iowa  croise le chemin de la jolie Francesca. Elle l’aide alors et l’emmène jusqu’au pont de sa ville qu’il souhaitait absolument photographier. Francesca se redécouvre au contact de Robert. Elle lui fait des confidences sur sa vie et se rend rapidement compte que sa présence la trouble énormément… Elle est partagée entre l’amour d’une vie quotidienne, accompagnée de son mari et de ses enfants, et la passion d’une relation naissante qu’elle découvre avec Robert. Une relation interdite qu’elle décide pourtant de vivre malgré son union qu’elle a avec un autre homme…                                                                           

La semaine d’absence de Richard touche à sa fin. Le compte à rebours retentit rapidement. Francesca choisira-t-elle la sécurité et l’habituelle relation qu’elle entretien avec Richard ? Où préférera-t-elle vivre une histoire passionnelle et charnelle auprès de Robert ?

J’ai beaucoup apprécié ce livre. Il parle d’amour et de passion. Malgré le fait que l’amour fait déjà partie de notre vie, il n’est jamais impossible que quelqu’un vienne un jour tout bouleverser. C’est ce qui est arrivé à Francesca. Robert est venu chambouler toute la vie qu’elle entretenait avec son mari, Richard. Toujours est-il que Robert a su charmer Francesca car sa vie et la relation qu’elle vivait avec son mari ne la satisfaisait plus. Ce roman est la preuve qu’il faut toujours entretenir ce que nous avons. Il n’est jamais possible de se reposer sur ses acquis, car tout peut changer, et ce parfois en un seul regard ou un seul mot. Ce roman m’a énormément plu mais en même temps j’ai été un peu déçue par la fin car je ne pensais pas que ça allait finir de la sorte. Je pensais aussi qu’il y avait eu un deuxième tome car cette fin n’est pas celle que j’attendais. Dans le roman, certains passages montraient que la journée passait vite mais, arrivé le soir, et on avait beaucoup plus de détails. C’est ceci qui m’a plu énormément. Il y avait beaucoup plus de dialogue et beaucoup plus de moments intéressants lors des soirées et je me demandais si ça allait être ce soir-là où tout basculerait ! C’était dans ces moments que j’avais le plus envie de connaître la suite. Je continuais donc à lire jusqu’à la fin du chapitre pour savoir ce qui allait se passer. Francesca et Robert s’embrasseraient-ils ? Fallait attendre le lendemain soir ? C’est un roman accrocheur, quand je lisais, je n’arrivais pas à m’arrêter car je voulais savoir ce qui allait se passer. C’est un livre qui m’a aussi beaucoup émue car je ne m’attendais pas à une fin aussi émouvante, aussi prenante, aussi touchante, je ne pensais pas que ça allait se finir comme ça… mais en même temps c’est un roman qui fait comprendre beaucoup de choses sur la vie et sur l’amour envers une personne qu’on aime énormément. Bien qu’on aime profondément cette personne, il peut toujours y avoir quelqu’un derrière qui va arriver dans notre vie et tout basculer… Pour finir, c’est aussi le roman de l’indécision. Francesca n’arrive pas à prendre de décision entre rester avec son mari ou s’engager avec Robert. Elle aime énormément son mari, elle a fait un grand bout de sa vie avec lui. Malgré tout, d’un autre côté, elle aime aussi Robert… 

Ce livre fait aussi prendre conscience que parfois notre vie tient à un unique choix…, mais est-il possible qu’on le regrette ensuite ? Qu’en pensez-vous ?

Bonne lecture à vous ! Vous pouvez bien sûr vous trouver ce roman au CDI !

Waller, Robert James. Sur la route de madison. Pocket, 01/2021. 157 p. Roman, 4300. ISBN 978-2-266-22259-4

          etoile-4.5 - Agapi

Degrugillier Emma 1 St2s1

Des femmes comme vous n’en avez jamais vues !

Pouvez-vous me citer cinq grand hommes de l’Histoire ? Bien. Vous avez pu constater que c’était assez simple. Maintenant citez-moi cinq grandes femmes de l’Histoire… Vous voyez, c’est exactement ça que Pénélope Bagieu a voulu faire comprendre dans sa bande dessinée Culottées. Elle veut nous montrer que les femmes sont aussi importantes que les hommes, qu’elles accomplissent autant de choses qu’eux et méritent d’être connues tout autant que les hommes. On a tous appris en cours des grandes figures telles que Voltaire, Albert Camus, Emile Zola… Pénélope Bagieu veut nous montrer l’importance de ces femmes que nous n’avons pas eu – ou moins – l’occasion de connaitre à l’école.

https://www.babelio.com/auteur/Penelope-Bagieu/25599/videos

Pénélope Bagieu.

Dans ce livre vous verrez des personnalités féminines que vous ne connaissez peut-être pas. Vous découvrirez alors les parcours de quinze femmes de nationalités différentes qui ont toutes existé ! Certaines sont encore en vie aujourd’hui et elles ont toutes vraiment accompli quelque chose d’important pour la société. Cette bande dessinée met en avant le rôle de ces femmes et leurs exploits. Ces femmes nous montrent ce dont elles sont capables, que certains métiers ne peuvent être réservés UNIQUEMENT aux hommes. Si certaines histoires connaissent un dénouement joyeux, d’autres sont dramatiques ! Ainsi l’auteure nous apprend que la plupart d’entre elles ont mené une vie horrible au point que certaines iront jusqu’au suicide…

On arrive facilement à se mettre dans la peau de ces héroïnes et une histoire m’a particulièrement marquée. Celle de Phulan Devi qui vivait en Inde et qui, à 10 ans, a été contrainte d’épouser un homme dont elle ne voulait pas ! Un jour ses parents lui annoncent qu’ils lui ont trouvé un mari, mais qu’ils ne se marieraient que quand elle aura 16 ans. Son mari refuse et l’emmène. A partir de là Phulan est violée et battue tous les jours dans une étable. L’un des passages qui m’a vraiment fait mal au cœur est le suivant : 

« Phulan : Mais en fait c’est quoi exactement un mari ? Son mari : je vais t’apprendre. A partir de là tous les jours pendant des heures, la petite fille est enfermée dans une étable avec son nouveau mari, battue et violée. Les villageois entendent ses hurlements quotidiens et s’en indignent, mais pas au point de bouger le petit doigt. Phulan : au secours !!! aidez-moi !!! Il a un serpent caché dans son pantalon il va me dévorer !!! »

La petite n’avait que 10 ans, elle a été mariée de force à un homme beaucoup plus vieux et a dû subir des viols répétés. L’horreur ! Elle n’a jamais vu de sexe masculin et confond celui-ci a un « serpent qui veut la dévorer ». Et son calvaire ne s’arrête pas là ! Jusqu’à l’âge de 16 ans Phulan sera sans cesse battue et violée. Finalement elle est sauvée par un dacoït. Les dacoïts sont considérés comme des bandits qui tuent les gens mais en réalité ce sont de bonnes personnes. Ils ne sont en réalité pas mauvais et agissent pour l’égalité entre les pauvres et les riches. Le dacoït qui l’a sauvé se nomme Vikram et tombera complétement amoureux d’elle. Ils se marieront par la suite. Phulan décide de rejoindre les dacoïts et se rend compte qu’ils se fichent qu’elle soit une fille. Maintenant elle se sent en sécurité avec eux. Dès lors elle raconte TOUT à son mari, qui lui promet de se venger des horreurs que son ancien mari lui a fait subir. Mais un jour un gang rival dirigé par le chef Sri Ram, furieux de voir un groupe dacoïts dirigé par une femme, décide de commettre un acte qui changera le cours de leur histoire… Excusez-moi mais je ne peux pas vous spoiler la suite ! Si vous souhaitez la connaître je vous invite à lire cette histoire 🙂 C’est d’ailleurs mon histoire préférée, elle m’a vraiment touchée. Toutes ces atrocités ont finalement forgé la personnalité de Phulan, et c’est comme ça qu’elle est devenue plus forte. Malgré ce qu’elle a vécu, c’est une héroïne, elle a accompli de grandes choses en n’ayant aucune épaule sur laquelle pleurer…

Qu’elles soient athlètes, rappeuses, astronautes, volcanologues, journalistes, auteures compositrices, collectionneuses d’art, miniaturistes du crime, activistes, actrices et inventrices, avocates, rock stars… toutes leurs actions ont permis à la société d’avancer. Cette diversité de profils est très intéressante, il y en a vraiment pour tous les goûts dans cette bande dessinée ! Toutes ces histoires suscitent différentes émotions chez le lecteur. De la colère, notamment devant les épreuves endurées par certaines juste parce qu’elles sont nées femme, d’autres à cause de leur religion, leur couleur de peau ou leurs origines. On ressent une immense tristesse car ces femmes sont rabaissées toute leur vie, violées et torturées. Elles sont utilisées comme de vulgaires objets ou même vendues. Heureusement Pénélope Bagieu nous donne envie de nous battre pour réaliser nos rêves, particulièrement avec l’histoire de Cheryl Bridges que je vous recommande fortement de découvrir ! C’est une femme qui a appris à avoir confiance en elle et a gérer ses problèmes grâce à la course. D’ailleurs, il y a une citation qui m’a vraiment plu dans cette histoire :

 « Un soir où elle n’a vraiment pas hâte de rentrer, après que tout le monde a déserté le stade de l’école, sans trop savoir pourquoi Cheryl se met à courir. Un tour de piste. Puis deux. Toute seule. Dans le noir. En cachette. Elle a mal aux pieds. D’ailleurs elle a mal partout. Ses poumons sont en feu. Mais quelque chose se déclenche. Alors elle commence à discuter toute seule dans sa tête, prend ses problèmes un par un, froidement, et analyse les situations dans lesquelles elles se sent coincée. Et tous les nœuds se défont, comme par magie. Soudain chaque problème a une solution. Tout vient de devenir surmontable. Ce sera son secret, son truc rien qu’à elle. »

Jusqu’à aujourd’hui on ne peut pas dire que le combat pour l’égalité entre les hommes et les femmes mais aussi contre le racisme soit terminé. Ce point est bien montré dans l’histoire de Jesselyn Radack. L’une de mes phrases préférées d’ailleurs à ce sujet est : « Si moi je suis Américaine, éduquée et blanche on peut me nuire à ce point, je n’ose même pas imaginer ce que ce gouvernement peut faire subir à d’autres dans ce pays ! » 

Bref vous lirez des portraits de femmes qui ont bravé tous les obstacles qui se sont dressés en travers de leur chemin pour mener la vie de leur choix.

J’ai beaucoup aimé cette bande dessinée parce qu’elle reprend des sujets d’actualité parfois complétement ignorés.

 

https://mondedulivre.hypotheses.org/6154

Première de couverture de la bande dessinée. Source : https://0620056z.esidoc.fr/document/id_0620056z_22042.html

En effet cette bande dessinée dénonce les inégalités hommes femmes sous toutes ses formes : salaire, maltraitance, droit à l’avortement, droit de vote des femmes… De plus, nous pouvons remarquer que les personnages, en fonction de leur histoire (pour nous montrer les différentes formes des problèmes sociaux dans le monde) sont très bien choisis. En effet, nous ne retrouvons pas que des figures françaises, ce sont des femmes de pays différents. Elles méritent autant les unes que les autres d’être mises en avant comme d’autres grandes figures emblématiques telles que Marie Curie, Simone Veil, Marguerite Yourcenar, Rosa Parks… Le format et les couleurs du livre sont parfaits et c’est surtout la première de couverture qui m’a directement attirée avec cette couleur orange fluo en fond et les portraits de visages féminins de couleur bleu foncé, tous plus différents les uns des autres. C’est ce jeu de couleurs qui m’a immédiatement interpellée. Les couleurs sont très vives et les dessins magnifiquement bien réalisés, on reconnaît parfaitement les femmes illustrées. L’écriture et le vocabulaire de la BD sont accessibles à tout le monde, Pénélope Bagieu utilise un vocabulaire proche de celui utilisé par nos professeurs au lycée pour qu’il soit facile d’accès et qu’on n’ait pas de difficulté à lire sa BD.

https://www.bfmtv.com/culture/penelope-bagieu-je-ne-suis-pas-la-que-pour-faire-de-jolis-dessins_AN-201703250032.html

Extrait du livre Culottées 2 Source : https://www.letournepage.com/livre/culottees-2/

Par rapport au dessin, tous ne sont pas forcément beaux et attirants. On a des scènes horribles, des dessins qu’on peut qualifier de dégoutants mais qui illustrent bien les scènes  notamment aux pages 75 et 78 par exemple. Les dessins représentent parfois des scènes choquantes, l’auteure utilise des traits de crayon plutôt droits et durs en parfait accord avec ce qu’ont pu subir ces femmesElle a souligné ce choix dans une interview pour BFM TV: « Je ne suis pas là pour ne faire que de jolis dessins« .

Cette BD qui allie humour et tristesse vous fera ressentir plein de sentiments grâce aux différentes histoires proposées. J’ai surtout aimé cette BD parce que Pénélope Bagieu fait bien plus que recopier des bibliographies bien documentées ! Elle les illustre, elle apporte sa touche personnelle en mettant à l’honneur toute ces figures et pas seulement en leur rendant hommage mais en illustrant parfaitement leur parcours ! Elle reprend des figures peu, voire pas du tout connues, certainement pour nous faire partager « leurs exploits » et leur parcours complétement atypiques. Ce qui m’a aussi beaucoup plu c’est le fait que la plupart des lecteurs qui liront cette BD se retrouveront à un moment ou un autre dans le comportement de ces héroïnes déterminées qui, par le sport, l’activisme politique, la musique, les sciences ou l’art, sont parvenues à faire ce qu’elles voulaient, sans tenir compte de la réprobation des hommes et de la société.

Je vous conseille vraiment cette BD que je note avec 5 étoiles et j’espère que comme moi vous aurez pris du plaisir à la lire !

 

Bagieu, Pénélope. Culottées : Des femmes qui ne font que ce qu’elles veulent Tome 2. Gallimard Jeunesse, 01/2017. 168p

Sophia KOUCH, 1st2s1

 

Un enfant sur la plage

 

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Laetitia Colombani, mai 2019.     http://lewebpedagogique.com/ettacritique/ files/2021/11/L.-Colombani.jpg

Ce roman nous fait voyager dans un petit village d’Inde où Léna, enseignante française, dévastée par le décès tragique de son mari, François, décide de quitter la France pour se réfugier dans un petit village qui se nomme Mahäbalipuram, un village qu’ils rêvaient de découvrir ensemble. Léna adorait son métier mais après ce drame elle ne parvient plus à enseigner et n’arrive pas à faire son deuil. Elle part pour fuir son chagrin qui finira toujours par la rattraper…

                                                                              Drame !

            Un jour, lors d’une balade sur la plage, elle aperçoit une petite fille qui joue au cerf-volant. Peu de temps après cette enfant, Lalita, 10ans, la sauva de la noyade. Léna veut remercier la fillette. Elle se rend donc dans le petit restaurant au bord de la plage qui est tenu par son oncle et sa tante et y découvre que Lalita est au service de ces gens, elle sert à table malgré son jeune âge, sans rien en retour. Les parents de la fillette sont pauvres,  son père est chasseur de rats et sa mère est partie à la recherche d’une vie meilleure… mais est-elle toujours vivante ? Une autre personne a aussi sauver Léna, Preeti, que l’on prénomme la cheffe. Elle a été victime de choses horribles lorsqu’elle était plus jeune. Elle a aussi refusé de se marier avec un homme plus âgé qu’elle. Preeti est une jeune femme qui dirige une brigade d’auto-défense qui vient en aide aux nombreuses victimes d’agressions. Léna est très touchée par les conditions de vie de la petite qui lui a sauver la vie. Elle ne sait ni lire ni écrire. L’enseignante française décide donc de lui apprendre en anglais. L’oncle et la tante de Lalita acceptent à condition que Léna paye pour que quelqu’un remplace la petite. Par la suite, Léna donne également des cours à Preeti et peu à peu d’autres personnes viennent pour assister à ses cours. En voyant que ses cours intéresse beaucoup de jeunes, elle décide de créer une école, ce qui est loin d’être simple… notamment face à la difficulté de convaincre les parents car « à quoi cela peut bien servir qu’une fille soit éduquée puisque tout ce qu’on lui demande c’est de se marier et faire des enfants sinon elle risque de se faire violée ou brûlée vive« . Léna retourne de temps en temps en France pour des problèmes administratives et c’est un choc pour elle de voir que les deux cultures sont totalement différentes !   

                                  Une misère !

          J’ai adoré cette lecture. C’est un livre qui se lit simplement et assez vite. Le style de Laetitia Colombani est descriptif, elle détaille l’histoire de l’Inde et la vie de ses personnages qui sont d’ailleurs tous très pauvres. Aucun n’a une vie financièrement stable !

Source : https://0620056z.esidoc.fr/ document/id_0620056z_103876.html

L’Inde que l’on découvre à travers ce roman n’est pas celle qui est vue par les touristes. L’auteure nous montre la réalité ! Un endroit frappé par la misère où les enfants ne servent qu’à travailler dès leurs plus jeune âge, où les filles sont régulièrement victimes de viols ou soumises à leurs traditions, mariées à l’adolescence. Les conditions de vie son juste affreuses ! Les femmes sont privées d’instruction, de liberté, d’éducation ! Les droits des femmes et des enfants se retrouvent constamment bafoués. Les jeunes filles violées ne sont  pas considérées comme des victimes, elles deviennent plutôt la honte de la famille. Ce roman captivant m’a énormément touchée, sensibilisée et bouleversée par moments. Il nous montre la réalité des misères de l’Inde et non les merveilleuses photos que nous pouvons trouver sur Internet !

Je conseille cette lecture aux personnes qui aiment voyager. Ce livre est extraordinaire !  

 

Bonne lecture à vous !

 

Laetitia Colombani, Le cerf-volant. Roman-Grasset ;2021 ;205

Clara BILLET, 1ST2S 1

Une amitié que tout oppose !

Delphine de Vigan.   https://www.hachette.fr/actualites/delphine-de-vigan-et-frederic-beigbeder-de-retour-en-librairies

« T’as une clope ? » Cette question est le point de départ de la rencontre entre deux héroïnes, Lou et No, et marque le début d’une belle histoire, faîte de rebondissements et de drames. Ce roman permet de sensibiliser les personnes au quotidien des sans domiciles fixes, et plus particulièrement de ces jeunes femmes vivants seules dans la rue et dont le nombre croit d’année en année. Il montre également que deux personnes vivant dans des milieux totalement opposés peuvent construire une amitié, jusqu’à en oublier leurs différences.  Mais cette amitié peut-elle durer ?

No et moi a reçu deux prix littéraires. Le premier, en 2008, est le Prix des Libraires et un second, en 2009, le Prix Solidarité qui consiste à récompenser un roman dédié aux valeurs humanistes. Ajoutons qu’un film a été réalisé en 2010 par Zabou Breitman à partir de ce livre.

Ce roman raconte l’histoire de Lou, une jeune fille de 13 ans. Surdouée, elle est en Seconde et se fait harceler dans sa classe. Un professeur lui demande de faire un exposé sur un thème qu’elle devra choisir. N’ayant pas d’idée, elle décide dans sa précipitation de travailler sur les sans domiciles fixes. Très observatrice, Lou fixe un jour dans une gare une jeune femme appelée No, âgée de 18 ans et vivant seule dans la rue. Les deux jeunes filles vont commencer à discuter dans un café. Au début No va avoir du mal à se livrer, à exprimer ses sentiments. Mais plus tard, elle accepte et explique à Lou son passé, ses relations conflictuelles avec sa mère et les conséquences sur sa vie : se retrouver dans la rue, seule ! Elle lui parle également des violences masculines envers les femmes, notamment quand elles se retrouvent à la rue suite à la perte de leur emploi. Après avoir réussir son exposé, Lou veut revoir No afin de la tenir au courant, mais celle-ci a disparue. Afin de la retrouver, elle décide d’aller au centre d’hébergement. Mais No la repousse. Pendant ces vacances, Lou a le sentiment d’être abandonnée, mais par un pur hasard, No revient et s’excuse. C’est à ce moment que Lou décide de ne plus la laisser seule et de l’amener chez elle. Mais au moment des retrouvailles avec la mère de No, celle-ci sombre à nouveau…

No et moi

https://www.editions-hatier.fr/livre/no-et-moi-9782218966620 

Au fil du roman, à travers nos découvertes, nos sentiments vont évoluer pour ces deux héroïnes. Cela nous donne envie de lire pour savoir comment ce récit va se terminer !    

Mon avis est assez mitigé, je n’ai pas aimé certains points du livre. Premièrement, il n’y a pas de chapitre et la structure de l’histoire est difficile à comprendre. Pour cette raison la lecture doit être suivie et régulière car l’histoire est décousue. Dans ce roman, le vocabulaire utilisé reste quelque fois compliqué à comprendre car il est adapté à Lou qui est surdouée. De plus, je n’ai pas aimé la fin car je trouve que celle-ci est trop floue et que c’est dur d’accepter ce qu’il va se passer. Pour cela, il faudrait un autre tome afin de savoir comment No et Lou ont évolué. Pour les cotés positifs, nous voyons dans ce roman des faits de société actuels comme la vie les sans domiciles fixes ou encore les violences envers les femmes. Il m’a ouvert les yeux sur d’autres univers que je ne connaissais pas ou que je n’ai jamais rencontrés dans mes lectures, celles-ci étant surtout orientées sur des thèmes fantastiques. La description des personnages est très bien détaillée comme le montre  par exemple cet extrait : « Elle portait un pantalon Kaki sale, un vieux blouson troué aux coude, une écharpe Benetton comme celle que ma mère garde au fond de son placard, en souvenir de quand elle était jeune». Ce type de description m’a permis de me représenter réellement les personnages, leurs actions. En plus, ce roman est ponctué d’illustrations, ce qui facilite la compréhension de l’histoire.

Illustration de No tirée du roman.

 

L’histoire aborde plusieurs thèmes et certains ne m’ont pas plus, comme celui des relations mère/fille. Lou manque d’affection maternelle, elle se sent seule à cause de la dépression de sa maman. No, elle, est rejetée par sa mère. Cette partie m’a attristée. J’ai eu du mal à comprendre comment deux jeunes filles ne peuvent pas ressentir l’amour de leur mère. Personnellement je n’aurai jamais accepté d’être rejetée ainsi par ma mère. C’est pour cela que j’ai eu l’impression de ressentir les émotions de No. Leurs relations humaines vont être difficiles, marquées par le rejet et la séparation. Pourtant ce sentiment de souffrance m’a fait réfléchir, j’éprouve de l’empathie pour Lou et No, et j’aurai voulu qu’elle se libèrent de leur solitude. Par contre, j’ai adoré la relation entre Lou et No, et l’explication de leurs problèmes. Car même si deux jeune filles n’ont pas le même statut social comme cette phrase nous le rappelle : «c’est une fille qui vit dans un autre monde que le tien», elles ont réussi à lier une amitié forte ! À travers leurs histoires nous en apprenons davantage sur le quotidien des femmes sans-abris qui essayent de lutter contre les difficultés tout au long de la journée. Ce roman entre parfaitement dans le prix littéraire Carnot dont le thème est «Tout feu tout femme » car il permet d’insister sur ces femmes que le plus souvent on oublie. Ces femmes sont souvent discriminées ou encore inexistantes dans notre société. Elles sont INVISIBLES ! Honnêtement, je n’ai jamais vraiment remarqué de femmes dans la rue. Et vous ? C’est vrai, en y réfléchissant, j’ai toujours vu des hommes sans domiciles fixes. Mais peut-être qu’elles aussi se battent pour survivre, subissant les regards indifférents des passants, comme No dans l’histoire. Peut être se cachent-elles davantage que les hommes pour éviter toute forme de violence ? Ce roman nous remet en question par rapport à nos vies qui sont finalement simples. Nous avons un toit, nous allons au lycée sans nous préoccuper réellement du monde qui tourne autour de nous !

 

Bande annonce du film No et moi ( 2010 ) /https://www.youtube.com/watch?v=7dRL5APQPqo

No et moi, une rencontre de deux mondes différents !

Beaucoup d’adolescents se retrouvent à la rue. Ce livre nous interpelle sur un monde inconnu en bousculant les mentalités. Je me suis posée tellement de questions afin de savoir comment nous pourrions changer cela ! C’est pour toutes ces raisons que ce livre mérite selon moi une note de 3,5 d’étoiles.

Bonne lecture à vous, en espèrent que vous apprécierez ce roman autant que moi !

Vecteur Dillustration Dévaluation De Trois Étoiles Et Demie Vecteurs libres de droits et plus d'images vectorielles de A la mode - iStock

 

 

Vigan, Delphine de. No et moi. Hatier, 08/2014. 187p. Classiques & cie collège. ISBN 978-2-218-96662-0

Amélie PORTIER, 1ST2S1

Trois femmes, trois générations et pourtant un seul destin…

 

Bruno Combes source : https://www.thebookedition.com/fr/ 24130_bruno-combes

La mémoire des mots se perd, pas celle des émotions… Avez-vous déjà eu cette impression d’être oublié par quelqu’un ? Louane et Laurene, elles, oui ! C’est ce que vous allez découvrir dans le livre Je ne cours plus qu’après mes rêves de Bruno Combes, ancien ingénieur chimiste captivé par le domaine de l’écriture au point de devenir romancier.

Dans ce roman, nous allons rencontrer trois femmes. Louane, 18ans, jeune étudiante. Laurene, 39ans, qui travaille à Paris dans une société pharmaceutique dans laquelle elle est DRH. Pour finir Louise, une veuve retraitée de 77ans. Toutes les trois ont vécu une expérience douloureuse.

Louane vient malheureusement d’échouer au bac, ce qui l’a désespère étant donné que son père est très stricte. Il travaille dans le domaine médical et la pousse à réussir dans la vie. Très déçu de cette échec, il décide de la faire travailler pendant les grandes vacances dans un établissement pour personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, Les Roses-Pourpres, qui est géré par un de ses grands amis. Cette expérience s’annonce très compliquée pour la jeune adolescente. Laurene quant à elle gagne très bien sa vie en étant que directrice des Ressources Humaines à Béta-Pharma. Elle a été contrainte de licencier plusieurs salariés dont un s’est par la suite donné la mort ! Après cet événement Laurene est complètement abasourdie et se sent coupable. Elle décroche alors complètement de son travail. Pour finir, Louise, la retraitée, vient de perdre brutalement son mari André qu’elle appelait « mon André ». Mais la vie n’a pas fini de lui jouer des tours car elle a appris, peu de temps avant le décès de son mari, que son avenir ne serait pas forcément facile à vivre. Elle est atteinte de la maladie d’Alzheimer ! Ses enfants décident donc de la placer dans un centre spécialisé pour les malades d’Alzheimer… Les Roses-Pourpres !

Je ne cours plus qu’après mes rêves-Première de couverture https://bruno-combes.com/je-ne-cours-plus-quapres-mes-reves/

L’été arrive donc, Louane trouve son poste là où est installée Louise. Et le hasard fait bien les choses, en nettoyant les chambres, elles se rencontrent. Au fil des jours une complicité s’installe entre ces deux femmes… Louane passe régulièrement prendre des nouvelles de Louise, elles se promènent à l’extérieur de l’établissement malgré les mises en garde du personnel, ou encore des jeunes qui travaillent dans le même service qu’elle, sur le fait qu’elle ne devrait pas s’attacher aux résidents. Un jour, voyant son état de santé se dégrader, Louise est prise d’une idée des plus incroyables : retourner dans son pays natal, là où elle a grandi avec sa famille, Valdelhijos, près de Séville en Espagne ! De son côté, Laurene qui est dépassée par son travail, décide sur un coup de tête de partir trois semaines en vacances pour se vider la tête…

Je ne vous en dirais pas plus sur l’événement qui relie ces trois femmes et les « 3L » initiales de leurs prénoms. Si vous désirez le savoir, je vous invite fortement à lire ce roman ! On peut d’ailleurs remarquer cette complicité sur la première de couverture de l’ouvrage où nous pouvons voir les trois femmes ensembles.

J’ai particulièrement aimée ce roman qui, dès le début, nous incite à vouloir poursuivre le récit afin de connaître la suite des aventures de ces femmes. Ce livre est très touchant car il décrit la vie de trois femmes qui ne sont pas forcément fières de ce qui leur arrive, mais qui – peu importe les circonstances – sont prêtes à tout pour changer les choses. De plus, j’ai un réel intérêt pour ce roman dans lequel l’auteur appuie sur un point fort : la maladie d’Alzheimer. En effet il décrit la souffrance et l’évolution de la maladie, le ressenti de la personne. Il explique précisément comment la maladie se manifeste, que la personne – ici Louise – ne se souvient plus de rien ni personne tout en pensant que le mal est autour d’elle, alors que ce ne sont que ses amis. Ces crises font qu’elle ne contrôle pas ses réactions, ses paroles, malgré le traitement que le médecin lui a prescrit. Tout cela crée aussi beaucoup de souffrance pour les proches. On ne peut que ressentir de la tristesse car ce n’est pas facile pour elle. J’ai également ressenti de l’empathie. J’étais touchée car je me mettais à la place des personnes vivants avec elle. Etant en Première ST2S, j’ai pour objectif de travailler comme aide-soignante en EHPAD et ces passages m’ont personnellement fait versée une larme. Moi qui ne lit pas souvent de livres, j’ai été captivée par ce roman et j’étais incapable de m’arrêter de le lire !

Je vous le conseille vivement, je pense qu’il vous plaira !

Bonne lecture à vous !

Combes, Bruno. Je ne cours plus qu’après mes rêves. J’ai lu, 03/2020. 379 p. ROMAN. ISBN 978-2-290-22028-3

Océane HARLEIN,1ST2S1

À la fois Ange et Démon…

Eliette Abécassis en 2009. Source : https://fr.wikipedia.org/ wiki/ % C3%89liette_Ab%C3%A9cassis

Etre une femme c’est difficile ! C’est ce que nous fait comprendre ce roman d’Eliette Abécassis. L’écrivaine est engagée dans des associations de lutte pour les droits et la liberté des Femmes, et notamment l’association SOS les Mamans. Dans ce roman nous pouvons percevoir son engagement car l’autrice centre son récit sur des personnages féminins et leurs relations compliquées.

Dans ce roman, Eliette Abécassis a écrit des chapitres bien détaillés avec beaucoup de suspense ce qui nous permet de bien analyser le thème principal. Elle nous raconte principalement la relation entre une mère, Sonia, et sa fille Nathalie.  Sonia est créatrice dans le monde de la mode. Elle aimerait que sa fille en fasse de même, mais celle-ci n’est pas convaincue, ça ne l’intéresse pas. Finalement surprise par ses capacités dans ce domaine, Nathalie se laisse tout de même emportée par la mode et devient même meilleure que sa mère ! Dès que Sonia se rend compte de la popularité de sa fille, une jalousie extrême apparaît puisque plus personne ne s’intéresse à elle, plus aucun regard ne se pose sur elle.  A travers la jeunesse de sa fille elle se rend compte que lorsqu’une femme prend de l’âge les gens ont tendance à ne plus la trouver belle, intéressante… attirante !

Personnellement, j’ai aimé lire ce livre alors que généralement la lecture n’est pas vraiment mon point fort. Les chapitres sont très longs et très détaillés mais le style est fluide avec beaucoup de finesse, ce qui rend la lecture facile. Chapitre après chapitre, page après page, je n’arrivais pas à m’arrêter car je me sentais tellement concernée par cette relation mère-fille que je me suis accrochée à l’histoire. J’ai ressenti les douleurs, par exemple lorsque la mère dénigre sa fille, et l’amour, lorsqu’elles s’entraident pour affronter leurs problèmes de femmes.

Dans un des passages du roman, l’autrice nous explique que Sonia peut être soit l’ange gardien de sa fille, soit son démon, sa pire ennemie. Au début de sa carrière, Nathalie a participé à un défilé de mode devant toutes les personnes de la ville. Sonia était fière d’elle, émue de la voir si belle et de voir que sa fille était comme elle. Malheureusement la jalousie a fait surface et Sonia s’est mise à rêver d’être à la place de sa fille. Dès lors nous pouvons voir que la mère peut complimenter sa fille puis, en deux minutes, changer d’attitude et la rabaisser. Une relation complexe, faite d’amour, de conflits, de possession et d’admiration se met en place. Je trouve ce passage important car il représente le noyau de l’histoire, toute leur vie tourne autour de la jalousie et de l’amour.

En lisant ce roman on se rend compte que c’est tellement réaliste que nous pouvons nous mettre à la place des personnages principaux. En tant qu’adolescente il m’arrive les mêmes problèmes avec ma mère. J’ai donc eu tendance à m’identifier au personnage de Nathalie. J’ai les mêmes pensées et réactions qu’elle envers sa mère lors des conflits. J’ai l’impression qu’Eliette Abécassis a écrit ce roman en s’inspirant de sa propre vie et veut nous faire comprendre quelque chose… Que veut-elle nous faire comprendre, allez-vous me demander ? Elle veut nous faire réaliser qu’être une Femme est EXTRÊMEMENT compliqué, et cela malgré l’évolution de l’égalité entre les hommes et les femmes. Finalement les femmes sont toujours « inférieures » aux hommes dans certains domaines. L’autrice montre toutes les « galères » des femmes. Elles doivent par exemple obligatoirement prendre soin d’elles au risque que les hommes ne s’intéressent plus à elles. Quand une femme prend de l’âge on la trouve tout de suite moins attirante alors qu’un homme qui prend de l’âge pourra souvent être complimenté. On dira c’est un « bel homme »… Je trouve ça injuste, nous sommes tous pareils mais nous, les femmes, nous subissons ce que les hommes ne subissent pas !

De plus Eliette Abécassis nous montre à quel point les femmes sont fortes : «les femmes sont des chefs d’orchestre qui dirigent des deux mains de multiples d’instruments.»  Les femmes sont capables faire plusieurs choses à la fois ! Au début du livre, nous nous posons énormément de questions. Mais qui est vraiment la narratrice ? Qui sont toutes ces femmes ? En effet des noms féminins sont cités mais nous n’avons pas d’explication sur leurs personnalités. Et ce n’est qu’à la fin que nous avons les réponses à nos questions, une fin qui est d’ailleurs très surprenante ! Pendant la lecture, nous nous demandons si la possessivité va être plus forte que l’amour et va détruire complètement leur relation ou, à l’inverse, si l’amour va être plus puissant et qu’elles vont se retrouver face aux problèmes qu’elles rencontrent dans leur vie.

https://www.albin-michel.fr/mere-et-fille-un-roman-9782226186683

Source : https://www.albin-michel.fr/mere-et-fille-un-roman-9782226186683

Cela m’a marqué puisque pour la plupart d’entre nous, les adolescentes, c’est réel ! Nous avons tendance à faire une crise d’adolescence, et cela crée des conflits entre notre mère et nous. C’est exactement ce qui ce passe dans certains chapitres entre Sonia et Nathalie. De ce fait certains chapitres jouent sur nos sentiments, surtout la fin qui m’a beaucoup émue… mais je ne vous dirai pas pourquoi, à vous de le découvrir !

C’est donc pour cela que je vous conseille fortement de lire ce roman Mère et fille, un roman !

Abecassis, Éliette. Mère et fille, un roman. Librairie Générale Française, 04/2010. 123 p. Le Livre de poche, 31739. ISBN 978-2-253-12812-0

 

Madyson BIEGANSKI, 1ère ST2S1

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