Un peu de vérité

Cendrillon est un conte dont nous connaissons tous au moins une de ses versions. Avant de lire cette pièce de théâtre, je ne connaissais que la version réalisé par Disney, mais je suis agréablement surprise d’avoir découverte celle-ci, car elle est de loin ma préférée.

Joël Pommerat nous invite dans cette pièce à nous plonger dans un univers totalement différent de celui de notre enfance. Même si les principaux personnages et actions sont respectés, cette réécriture à de quoi surprendre. Nous pouvons retrouver la méchante belle-mère et ses filles tout aussi détestables, le père, le roi, le prince, la fée et bien entendu, le bal. Cependant, ce n’est pas dans cette pièce que vous pourrez trouver la magie, l’innocence et la légèreté tant recherché par la version de Disney puisque les sujets principaux de ce texte restent le deuil et le mensonge.

Avant que la mère de Sandra (c’est le nom de Cendrillon dans cette version) décède, celle-ci lui adresse ses dernières paroles. Malheureusement, Sandra a dû mal à les saisir. Cependant, elle réussit à entendre quelque chose : «Tant que tu penseras à moi tout le temps, sans jamais m’oublier plus de cinq minutes, je ne mourrai pas tout à fait». Alors Sandra fait tout son possible pour penser à sa mère en permanence, sans jamais l’oublier plus de cinq minutes, même si la tâche se révèle difficile lorsque son père se remarie.

 

source: https://sites.temple.edu/americanicons/2015/04/09/the-grimm-truth-by-alexandra-margaret-vene/

J’ai réellement aimé cette pièce, et cela pour plusieurs raisons. La première, et la plus importante, est le fait qu’on s’intéresse d’une façon beaucoup plus sérieuse et profonde à la tristesse qu’éprouve Sandra face à la perte de sa mère. Elle ne peut pas l’oublier, et en conséquent ne peut pas faire son deuil. La seconde raison est que le personnage du prince n’est pas juste le fils du roi, uniquement présent pour épouser Sandra à la fin du conte. Lui aussi à des problèmes et il ne peut pas non plus tourner la page puisque tout le monde lui ment. La troisième, et dernière raison, est la réécriture en elle même: l’écriture est moderne et le langage également. De plus certains éléments un peu moins importants du conte sont tout de même intégrés à l’histoire de façon à mélanger la magie et le monde du XXIème siècle, ce que j’ai particulièrement apprécié.

Je vous encourage vraiment à lire cette pièce, et j’espère que vous l’apprécierez autant que moi.

Pommerat, JoëlCendrillon. Actes Sud, 01-06-2013. 162 p.

Adélaïde Minneker

Du rire aux larmes

Cendrillon est la réécriture du conte traditionnel avec beaucoup plus de modernité et d’humour. Dans cette pièce, la jeune fille nommée Sandra perd sa mère. Elle comprend difficilement les derniers mots de celle-ci et s’en fait sa propre idée. Elle comprend alors : « Tant que tu penseras à moi tout le temps, sans jamais m’oublier plus de cinq minutes, je ne mourrai pas tout à fait ». Quelques années plus tard elle déménage avec son père chez sa nouvelle belle-mère. C’est à ce moment-là que la vie de Sandra connait un grand changement…

Cette pièce aborde de nombreux sujets comme la tristesse, le deuil, le déni, la mauvaise compréhension, ainsi que le mensonge. Le déni, la mauvaise compréhension et le mensonge vont être les sujets les plus importants, chose que l’on le remarque dès le début avec Sandra puis le personnage du prince, lui aussi confronté au mensonge.

J’aime beaucoup cette pièce, elle fait beaucoup rire grâce au langage familier, à l’incompréhension, à la vulgarité et l’énervement des personnages. On rit malgré son côté dramatique. Sa modernité lui permet aussi d’être très différente de la version traditionnelle du conte. Cependant Joël Pommerat conserve quelques éléments spécifiques au conte traditionnel, comme le moment où Sandra perd sa pantoufle de vair mais aussi l’apparition de la fée qui est cependant beaucoup plus moderne que celle du conte originel. Joël Pommerat préserve donc cette tradition grâce à certains éléments qui nous font revivre la magie du conte traditionnel.

Je vous conseille de lire ce livre qui peut nous faire rêver grâce au décor et notamment la maison de vair de la belle-mère. Cette pièce nous fait aussi réfléchir aux malheurs et à la détresse de certaines personnes dans la vie réelle, et le suspens présent tout au long de l’œuvre nous donne envie de la terminer.  

Voici quelques extraits de la représentation de la pièce Cendrillon de Joël Pommerat au théâtre de L’apostrophe, scène nationale de Cergy-Pontoise et du Val d’Oise du 5 au 8 mai 2014.

Source : https://www.youtube.com/watch?v=Ago6uWYqlfY

Pommerat, JoëlCendrillon. Actes Sud, 01-06-2013. 162 p.

Hulot ludivine 1ère L

Est-ce parce que nous sommes différents que nous ne pouvons nous comprendre ?

 

https://korethemaiden.wordpress.com/tag/people/

Dans cette pièce écrite par Dennis Kelly nous nous plongeons dans un univers enfantin : l’école primaire, les enfantillages, les bêtises, les enfants, les instituteurs et les cours de récréation. Cependant à la lecture de cette pièce nous nous rendons compte qu’elle n’est pas du tout faite uniquement pour les enfants…
Alice et Max, des jumeaux, sont deux élèves turbulents. Leur activité favorite? Propager la pagaille partout où ils passent et rendre fous les instituteurs jusqu’à les envoyer en dépression. Ce qui est le cas de la pauvre Mme Lépine. Mais ces derniers vont aussitôt regretter leurs actes lorsqu’un nouveau directeur, plus précisément un troll, prend le pouvoir sur leur établissement scolaire. Des règles tout aussi farfelues les unes que les autres sont mises en place. Chaque élève ou instituteur faisant des bêtises est alors mangé par ce troll et les élèves doivent désormais passer leurs journées à creuser des mines dans la cours afin de récolter un maximum d’or (pour les biens personnels du troll). Les deux jumeaux sont alors confrontés à l’envie de multiplier leurs bêtises, à s’en prendre de plus en plus aux professeurs ou à leurs camarades, mais aussi à l’envie de tout raconter aux adultes de l’horrible situation qu’ils subissent chaque jour. Bien évidemment aucune personne plus âgées qu’eux ne les croient et pensent :  » Ah ! Les enfants, ils débordent toujours autant d’imagination n’est-ce pas?  »

Cet ouvrage peut être comprit différemment selon l’âge du lecteur ou du spectateur. En effet, alors que pour un enfant cette pièce n’est autre qu’un divertissement et un rappel pour les perturbateurs qui sèment la pagaille, elle est aussi une métaphore sur  l’acceptation de l’étranger. Elle dénonce le rejet et l’incompréhension que portent certains sur les différentes coutumes, langues et nationalités d’autrui.

Pour ce qui est de mon avis personnel sur cette pièce, je l’ai beaucoup appréciée. Tout d’abord, à en juger la page de couverture on pourrait s’attendre à une histoire tout à fait basique que l’on pourrait trouver dans une bibliothèque pour enfants de moins de 8 ans. En réalité elle « cache » un message sur la tolérance que l’on comprend si on a un minimum d’esprit critique. Ensuite, j’ai beaucoup aimé la répétition des tournures que prennent les journées quotidiennes des personnages au sein de l’établissement. Tous les jours une personne se fait manger par le troll à cause des bêtises incessantes des deux jumeaux. Tous les jours ces derniers essayent de convaincre un adulte pour les sauver de ce monstre sans pitié et tous les jours ils sont confrontés à de nouvelles règles toutes aussi hilarantes que les précédentes. J’ai aussi énormément apprécié la répétition des tirades agaçantes  – à en rendre fou leur entourage – des deux jumeaux.
Enfin, dans cet ouvrage, le monde des adultes et celui des enfants sont mélangés et sont tous deux confrontés aux même règles imposées par le troll. Ce qui est très drôle puisque les enseignants, qui ne partagent absolument pas les règles imposées par le nouveau directeur, ne peuvent manifester par peur d’être mangés. On a ici une situation d’impuissance ce qui rend la pièce très comique.

Je vous conseille fortement de lire cette pièce. Celle-ci nous aide à développer notre esprit critique, à percevoir les histoires pour enfant d’une toute autre manière et à nous poser la question suivante: « Aurais-je compris et apprécié cette pièce de la même façon lorsque j’étais enfant?  ».  Enfin, en plus d’être comique et divertissante, on peut, grâce à elle, se placer dans l’esprit de ces deux élèves provocateurs et se plonger dans un monde enfantin !

Kelly, Dennis. Mon prof est un troll. L’Arche, 2010. 81 p.

Louh Asma, 1ère L

Quand la fiction-réalité permet de se faire une réflexion personnelle

Donna McAuliffe vient d’être relâchée de prison. Elle était accusée d’avoir commis un double infanticide sur ses enfants, Jake et Megan. Tout au long de la pièce, des témoins interviennent en parlant, en écrivant ou bien en étant filmés. Le Dr Millard, lui, cherche un moyen de faire connaitre le syndrome de Leeman-Keatley qu’il pense avoir détecté chez Donna. La mère de Donna, Lynn Barrie, est une femme engagée en politique qui se présente aux élections locales. Prête à tout pour remporter les élections, ne va-t-elle pas profiter du malheur de Donna pour s’acheter une certaine notoriété ? Donna est-elle coupable ?

C’est justement cela l’intrigue de la pièce de kelly : Que croire ? A mon avis il est parfois difficile de s’y retrouver dans la pièce. En effet, dans cette pièce sous forme de fiction-réalité, les personnages nous racontent leur histoire et nous donne leur point de vue sur l’infanticide de Donna à travers des interviews ou encore des lettres. Certaines informations semblent parfois se contredire, nous ne savons pas si Donna est une meurtrière ou non.

Kelly met en scène les personnages et les fait parler afin de connaître le fin mot de l’histoire. C’est une enquête où nous en sommes, nous lecteurs, les spectateurs. C’est ce que j’ai trouvé de plus intéressant, le fait que nous soyons embarqués directement dans cette enquête.

Dans cette pièce, c’est à vous de vous faire votre opinion sur les personnages et sur le cas de Donna. Je vous conseille de la lire, elle pousse à la réflexion personnelle et ce jusqu’à la dernière page.

https://www.youtube.com/watch?v=pwL7ReIVtjU

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=pwL7ReIVtjU[/youtube]

Mise en scène par Laurent Meininger

Kelly, DennisOccupe-toi du bébé. L’Arche, 01-11-2010. 109 p.

 

 

 

Angélique Viseux, 1ère L

Mère ou meurtrière?

Mise en scène de Laurent Meininger. Source: Le Quartz, scène Nationale de Brest.

Récemment je me suis penchée sur une pièce de Dennis Kelly, Occupe toi du bébé, qui traite d’une histoire vraie. Cette œuvre parle en effet du Syndrome de Leeman Keatley. Lorsque vous êtes atteint de celui-ci, vous ne supportez pas les atrocités du monde qui vous entour.

La pièce raconte l’histoire de Donna McAuliffe qui a tué ses propres enfants afin «de les protéger de ce monde». La pièce est structurée par plusieurs interviews et les interventions de personnages tels que le Dr Millard et la mère de Donna.

Je ne perdrai pas plus de temps avant de vous dire que j’ai détesté cette pièce de théâtre, si j’ose encore l’appeler ainsi! Tout d’abord les interviews successives rendent la lecture confuse et désagréable. En effet, d’une page à l’autre nous nous retrouvons dans un lieu différent avec d’autres personnes. Mais bon, ce problème est peut être facilement réglé avec une bonne mise en scène.

Malheureusement il n’y a pas que ça!

A présent j’aimerais vous parler des personnages. Donna n’est absolument pas consciente de la gravité de son acte. Vous me direz que c’est normal puisque c’est justement sa maladie qui cause cela. Mais si il s’agit bel et bien d’une maladie, il va falloir trouver une solution pour les personnes qui en sont atteintes car, selon moi, il est inconcevable qu’une mère puisse tuer son enfant sans avoir une sanction à la hauteur de son acte. Il y a aussi la mère de Donna, Lynn, qui se présente aux élections locales, et le Dr Millard, qui souhaite faire reconnaître le syndrome SLK comme une véritable maladie. Pour moi ces personnages ne présentent pas un grand intérêt pour la pièce. Martin, le mari de Donna, est de loin mon personnage préféré. En effet j’ai l’impression qu’il est le seul à se rendre compte de la gravité de la situation. Il interviendra uniquement par des extraits de lettres qu’il a envoyées à l’auteur en le menaçant de le poursuive si il diffusait l’histoire (c’est pour cette raison que j’attribue 1 étoile à cette pièce).

Finalement, la fin reste le plus choquant, je ne vous dévoilerai rien, même si je ne vous conseille pas du tout de lire ce livre.

Enfin… Si une idée étrange vous passe par la tête et vous convainc de parcourir cette pièce, dites moi, pour vous s’agit-il d’une mère aimante ou d’une meurtrière inconsciente ?

Explications par Olivier Werner de sa mise en scène de Occupe-toi du bébé de Dennis Kelly, lors de la présentation de la saison 2010/2011 du Théâtre de la Colline: https://www.theatre-video.net/video/Presentation-de-Occupe-toi-du-bebe-2079 

Kelly DennisOccupe-toi du bébé. L’Arche, 01-11-2010. 109 p.

Clémentine LANNOY, 1èreL

Je déteste, Tu détestes, Il déteste… Est ce que vous détesterez ?

Comment donc puis-je vous parler de cette oeuvre que je ne qualifierais pas comme telle ! Occident ou la pièce où l’on retrouve le plus de personnages racistes, xénophobes… Cette pièce où l’on parle du proxénétisme comme de la violence, de l’alcoolisme ou encore d’une crise maritale renforcée par une crise de la quarantaine des deux côtés. Mais Occident c’est avant tout, un homme, une femme, beaucoup de vulgarité… Même constat que pour Alpenstock du même dramaturge : un pièce difficile à comprendre, et surtout à suivre !

Mais pourquoi, me direz vous, outre le fait qu’il y ait la présence d’un vocabulaire peu soutenu, détestes-tu cette pièce ?

Je n’aurai qu’une seule réponse à donner : Tant de vulgarité pour si peu de contenu, je trouve cela affligeant ! Les descriptions des personnages ne m’ont pas beaucoup plus emballé ! Entre un homme alcoolique, qui roule non pas à l’alcool mais plutôt à la bêtise ! Entre son racisme permanent, son manque de respect à l’égard des femmes, entre autres : tout chez ce personnage a attisé ma haine. Sa femme, bien que cynique, un trait que j’apprécie chez un personnage, m’a dérouté parfois par son manque de répartie.

Parlons maintenant des émotions que ce texte m’a fait ressentir… eh bien… Si peu positives ! A part une blague qui m’a fait décrocher un sourire, non pas qu’elle soit drôle, mais un peu de légèreté dans un contexte lourd de vulgarité  ne fait pas de mal ! Je vous la cite car c’est peut-être le seul point qui vous restera de ce texte qui ressemble plus à une torture qu’un plaisir :

« Quel jour on est ?

Jeudi jusqu’à minuit. Sauf s’il pleut.

Sauf s’il pleut ?

Parce qu’alors on est un jour plus vieux. »

Il serait déloyal vis à vis d’autres dramaturges d’affirmer que ce texte ne vaut rien, car c’est faux. D’autres le trouveront à leur goût, mais leur goût n’est pas mien. Je n’ai trouvé ni plaisir, ni intérêt à le lire. Je vous recommande juste de le lire pour vous faire votre propre opinion.

En allant faire le tour d’autres avis, j’ai vu que certains le qualifier de « comique » mais malheureusement de mon côté j’ai beaucoup de mal à imaginer la force comique du texte. Ce n’est définitivement pas mon préféré !

 Photographie issue de la mise en scène de cette pièce par Cécile Marc.

 

 

PAS D’ETOILE

De Vos, RémiAlpenstock : suivi de occident. Actes Sud, 2006. 87 p.

Marie-Jeanne DEMOLIN, 1èreL

Prendre conscience du monde ?

Occupe toi du bébé de Dennis Kelly est un livre qui aborde un sujet très lourd, à savoir le syndrome SLK, plus connu sous le nom de Syndrome de Leeman Keatley, qui pousse les personnes qui en sont atteintes à ne pas supporter les atrocités du monde. En effet, cette pièce nous compte l’histoire de Donna McAuliffe, jugée pour infanticide mais qui, finalement a été relaxée après 14 mois de prison. Cependant cette pièce présentée sous la forme d’interviews consécutives, écrites ou enregistrées, ne se centre pas uniquement sur Donna. Il est également question de sa mère, Lynn qui, malgré tout, se présente aux élections locales, du Dr Millard qui voudrait faire reconnaître le syndrome Leeman-Ketley comme une vraie maladie, de Martin, le mari de Donna, qui refuse catégoriquement d’être interviewé et menace l’auteur, Dennis Kelly, de le poursuivre. Tous ces personnages expriment leur ressenti et leur façon de penser, qui sont toutes différentes les unes des autres, face à ce meurtre.


Source : https://www.instagram.com/p/BNcbTuQDwDX/

Malgré toutes les conséquences que son acte a engendré, Donna ne semble pas se rendre compte de la gravité de celui-ci.

Personnellement, je n’ai pas réellement aimé cette pièce, sans pour autant la détester, et cela pour plusieurs raisons.

Tout d’abord, je trouve que les interviews s’enchaînent trop rapidement les unes après les autres, sans que le texte nous indique quand nous passons de l’une à l’autre, ce qui parfois crée une confusion dans la prise de parole des protagonistes et empêche au texte d’être fluide. Si nous passons à côté de ce détail, le texte est plutôt intéressant, mais, malheureusement, nous ne pouvons pas passer à côté de la fin de cette pièce que je n’ai pas du tout aimée. Elle m’a vraiment laissé perplexe et sans réponses à plusieurs questions que je mettais posées lors de ma lecture.

Cependant, je vous invite tout de même à lire cette pièce pour que vous puissiez vous faire votre propre avis car, malgré ces défauts, cette pièce reste très originale et intéressante.

Kelly, DennisOccupe-toi du bébé. L’Arche, 01-11-2010. 109 p.

Adélaïde Minneker, 1ère L

1..2..3 fenêtres, 1..2..3 étoiles, et toi et moi sur un toît

Adèle et Stella ont 17 ans et habitent toutes deux Calais dans le Nord de la France. Elles ont chacune traversé des moments difficiles. Deux histoires différentes mais qui les unit par une amitié sans faille. Stella a perdu sa mère, jeune, 12 ans exactement. Son père, lui, avait déserté, mais avec le temps est revenu. Une famille loin de la parfaite petite famille qu’on peut imaginer. Adèle a également une vie difficile, une mère au chômage, cinq frères et sœurs, une maison où l’on arrive pas à joindre les deux bouts et où l’on vit grâce en grande partie grâce aux allocations familiales. Et voilà que maintenant Adèle est enceinte et que son petit- ami est parti. Voilà un nouveau défi pour cette fille fragilisée par la vie.

Image de la mise en scène de Jacques Descorde lui même, représentation au Théâtre du Nord à Lille.

Alors, par moment, les deux filles se retrouvent sur le toit d’un immeuble, l’immeuble de Stella. Stella y compte les lumières qui vacillent dans le lointain, comptant le nombre de fenêtres derrière lesquelles les lumières sont allumées. Un peu à l’image de Rain man, elle compte et recompte. Adèle est aussi là sur le toit. Les deux filles se confient l’une à l’autre, sur leur vie, et s’imaginent parfois, sur ce même toit, une autre vie, une vie d’adulte, vie qu’elles ne sont pas prêtes à accepter.

Livre plaisant mais sans plus, une histoire que je qualifierais de « bateau » et pas extraordinairement originale. Juste, ce qui m’a frappé, ce sont ces deux adolescentes, foudroyées par le malheur, les ennuis qui s’accumulent si bien qu’à la fin on a l’impression d’avoir un poids sur les épaules comme si on incarnait les personnages eux-mêmes. Une fin très triste, comme une boucle qui se referme, on commence avec le titre puis on finit avec cette fin. Tout est dit, tout est fait, le rideau est tiré. Cependant on doit reconnaître l’utilisation des blancs, des silences, qui créent toute une ambiance à ce texte. Le langage reste courant, parfois familier, mais sans que cela me choque. Les sentiments sont véhiculés surtout par les blancs et les pauses qui rythment la pièce. A vrai dire, je pense que joué, ce texte doit être encore plus fort qu’à l’écrit.

Je vous conseille de le lire tout de même, même si cette pièce n’en égale pas d’autres, elle reste une claque et une leçon de vie.

Descorde, JacquesJ’ai 17 ans pour toujours. l’école des loisirs, 01-03-2011. 62 p.

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Marie-Jeanne DEMOLIN, 1èreL

Grande école mais tout finit par se savoir

Paul, Agnès, Pierre-Arnault, Bernard ou encore Emeline sont les protagonistes de cette pièce, qui, je dois dire, est un peu folle. Paul, Pierre Arnault, Bernard et Emeline font Maths sup’ tandis qu’Agnès fait Normale Sup’. Le petit groupe de garçons forme une collocation, d’une mixité totale, entre fils de bourgeois et fils de petite bourgeoisie, tous travaillent dans un seul optique, réussir les études qu’ils ont entrepris. Mais que serait une école et les études sans les femmes? Emeline et Pierre-Arnault sont, depuis peu, en couple. Les autres ne pensent pas vraiment aux femmes. Mais Agnès et Paul partagent quelque chose que l’on ne peut définir, ni de l’amour, ni de l’amitié, quelque chose de particulier et d’indescriptible. Entre trahisons, coup de couteau, études, règlement de compte, colères et pleurs, amour et amitié, cette pièce vous en fera voir de toutes les couleurs. Réunis par la même école, nous assisterons à de nombreux débats où les garçons exposent leur point de vue et dans lesquels on comprend que ces derniers vivent dans des dimensions diamétralement opposées.

Mise en scène de la pièce par Jeoffrey Bourdenet au théâtre des Béliers Parisiens.

Il m’a été difficile d’entrer dans cette histoire où la mise en place des personnages et de la situation est un peu trop longue à mon goût. Le style d’écriture est particulier, très classique. Si j’ai aimé les réflexions proposées par ces jeunes gens sur leurs études et leurs choix de vie, je n’ai pas accroché plus que ça avec leur personnalité. C’est drôle, mais j’ai eu tendance à voir comme une demande expressive de l’auteur de choisir un camp : le camp Pierre-Arnault et Emeline ou bien celui de Paul et Agnès. Et bien moi, à tout dire, j’étais plutôt comme Bernard, dit « Chouquet », sans avis spécial. Je ne savais pas trop où j’étais mais une chose pour sûre : j’y étais. Je n’ai pas apprécié cette pièce plus que ça. J’ai plutôt apprécié les débats de ces étudiants sur leur études, comment ils y étaient arrivés et comment ils voyaient les choses et le monde qui les entoure.

Un bilan plutôt mitigé, pas fan de l’histoire mais il faut reconnaître que le texte est intéressant.

Besset, Jean-Marie. Grande école. Actes Sud, 01-11-1995. 74 p.

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Marie-Jeanne DEMOLIN, 1èreL

La cruauté humaine !

Ce texte est le récit d’un fait réel poignant survenu à Lyon en 2009. Dès les premières pages j’ai été plongée dans l’histoire de ce sdf qui avait tout simplement soif, il ne voyait pas où était le mal dans le fait de boire une canette de bière dans un supermarché…

Il n’avait pas l’intention de voler, il n’a même pas réagi face aux vigiles qui eux n’ont pas eu de scrupule devant lui. Il ne s’est pas débattu, il n’a pas eu le temps ou l’envie de s’expliquer puisqu’il savait qu’il allait y passer.

Son frère nous narre son histoire, ce qui nous rapproche un peu plus de la victime d’une certaine manière. On se sent de sa famille, on a l’impression d’être proche de lui et d’avoir vécu ça avec lui.

A un moment nous avons le ressenti des agresseurs, leur réaction face à leurs actes et l’on remarque qu’ils ne trouvent pas si terrible le fait d’avoir battu à mort un homme sans réel défense. Personnellement, j’avais envie qu’ils finissent en prison, qu’ils soient jugés pour venger cet homme qui n’avait rien demandé.

J’ai beaucoup aimé ce texte et l’histoire en elle-même.

« Teaser du spectacle Ce que j’appelle oubli.
Production Cie Mêtis. Coproduction le Grand T – Théâtre de Loire-Atlantique et Nouveau Théâtre d’Angers – Centre Dramatique National »

Mauvignier, Laurent. Ce que j’appelle oubli. Minuit, 01-12-2015. 61 p.

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Mélissa François, 1èreL