I] Comparer les deux versions d’un poème
Lis les deux versions du poème « Sous le pont Mirabeau » d’Apollinaire. (voir ci-dessous)
1 Qu’évoque Apollinaire dans ce poème ?
2 Comment est composé le poème de 1912 ? (strophes, vers, rimes ?)
3 Quelles transformations ont été opérées sur la version de 1913 ? Quel est l’effet produit ?
II] Comparer deux poèmes de siècles différents
Relis le poème « Assieds-toi sur le bord » de Chassignet.
1 Compare la forme de ce poème avec celles du poème d’Apollinaire.
2 Quels éléments communs repères-tu entre les poèmes de Chassignet et d’Apollinaire ?
3 En quoi ces deux poèmes sont-ils très différents ?
Le Pont Mirabeau
Sous le pont Mirabeau coule la Seine. Et nos amours, faut-il qu’il m’en souvienne ? La joie venait toujours après la peine.
Vienne la nuit, sonne l’heure, Les jours s’en vont, je demeure.
Les mains dans les mains, restons face à face Tandis que sous le pont de nos bras passe Des éternels regards l’onde si lasse.
Vienne la nuit, sonne l’heure, Les jours s’en vont, je demeure.
L’amour s’en va comme cette eau courante, L’amour s’en va ; comme la vie est lente Et comme l’Espérance est violente !
Vienne la nuit, sonne l’heure, Les jours s’en vont, je demeure.
Passent les jours et passent les semaines, Ni temps passé, ni les amours reviennent ; Sous le pont Mirabeau coule la Seine.
Vienne la nuit, sonne l’heure, Les jours s’en vont, je demeure.
Guillaume Apollinaire, Les Soirées de Paris, 1912
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Le Pont Mirabeau Sous le pont Mirabeau coule la Seine Et nos amours Faut-il qu’il m’en souvienne La joie venait toujours après la peine Vienne la nuit sonne l’heure Les jours s’en vont je demeure Les mains dans les mains restons face à face Tandis que sous Le pont de nos bras passe Des éternels regards l’onde si lasse Vienne la nuit sonne l’heure Les jours s’en vont je demeure L’amour s’en va comme cette eau courante L’amour s’en va Comme la vie est lente Et comme l’Espérance est violente Vienne la nuit sonne l’heure Les jours s’en vont je demeure Passent les jours et passent les semaines Ni temps passé Ni les amours reviennent Sous le pont Mirabeau coule la Seine Vienne la nuit sonne l’heure Les jours s’en vont je demeure
Guillaume Apollinaire, Alcools, 1913 |
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