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Les figures de style

Les figures de style font partie des procédés d’écriture.

Une figure de style est une manière pour l’auteur d’exprimer une idée ou un sentiment. Il peut jouer sur le lexique ou la syntaxe.

 

Les figures de la ressemblance

 

La comparaison : deux éléments sont rapprochés à cause d’un point commun. Le rapprochement s’effectue grâce à un mot-outil de comparaison: comme, tel, sembler, pareil à

Ex : Ce champ de blé ressemble à un océan.

 

La métaphore : Il s’agit d’une comparaison sans mot-outil entre deux éléments qui n’ont d’habitude pas de point commun évident. Elle est plus frappante que la comparaison.

Ex : Cet océan de blé est superbe.

 

La personnification : c’est la représentation d’une chose ou d’un animal sous une forme humaine. (cas particulier de la métaphore)

Ex : Le vent mugissait dans les branches et hurlait sous les portes.

 

(L’animalisation : représentation d’une personne sous forme animale)

(La réification ou chosification : représentation d’une abstraction en objet concret, ou d’une personne en objet)

 

L’allégorie : on utilise un être vivant ou une chose pour représenter une idée. Ex : la mort symbolisée par un squelette armé d’une faux.

 

La métonymie : On désigne un objet ou une idée par un autre mot que celui qui convient. On remplace le contenu par le contenant (Boire un verre), le tout par une partie (« une lame » pour dire « une épée« ), la cause par la conséquence (« Boire la mort » pour « boire le poison« )

 

Les figures de l’opposition :

 

L’antithèse : figure de style où deux mots ou expressions s’opposent.

Ex : J’ai vu l’aube et l’ombre en mes cieux.

Ne pas confondre avec l’autre sens de l’antithèse (= réfutation d’une thèse)

 

L’oxymore : C’est le rapprochement de deux termes opposés.

Ex : le noir soleil de la mélancolie; un mort-vivant

 

Le chiasme : sur 4 éléments, le premier et le 4ème peuvent être associés, le 2ème et le 3ème peuvent être rapprochés.

Ex :   Et l’on voit de la flamme aux yeux des jeunes gens

Mais dans l’œil du vieillard on voit de la lumière. (Hugo)

 

L’antiphrase : expression ironique d’une idée par son contraire.

Ex : Ah, tu es belle comme ça ! = ça ne va pas, tu n’es pas belle du tout comme ça.

 

Les figures de l’atténuation :

 

L’euphémisme : on choisit un terme plus faible que ce que l’on veut dire (souvent pour ne pas choquer)

Ex : “Il nous a quittés” pour “Il est mort”. “Les non-voyants” pour “les aveugles”.

 

La litote : On en dit moins pour en laisser entendre plus. On exprime indirectement sa pensée.

Ex : J’ai bien assez vécu (V.Hugo, Les Contemplations) > il est fatigué de vivre

Ex : Ce n’est pas mal. > pour dire que c’est très bien.

 

Les figures de l’amplification :

 

La répétition : on répète plusieurs fois le même mot.

 

Le polyptote : on utilise le même mot sous plusieurs formes.

Ex : Tel est pris qui croyait prendre.

 

L’anaphore : Un mot ou une expression est répétée en tête de phrase, de vers.

Ex : I have a dream de M.L.King

 

L’énumération, l’accumulation : il s’agit de la juxtaposition de mots séparés par des virgules. Cela accélère le rythme, crée le suspense ou souligne l’abondance.

 

La gradation : Les mots sont ordonnés selon une progression croissante ou décroissante.

« C’est un roc, c’est un pic, c’est un cap,

Que dis-je c’est un cap, c’est une péninsule (Rostand)

 

L’hyperbole : exagération dépassant la réalité.  Ex : Tu es un génie.

 

La paronomase : C’est le rapprochement de paronymes (deux mots de sons proches mais aux sens différents).

Ex : Qui vivra verra   « Il pleure dans mon cœur / Comme il pleut sur la ville » Verlaine

 

La prétérition : on affirme passer sous silence une chose dont on parle malgré tout.

Ex : « Je ne vous dirai pas combien je suis déçu »

 

Les figures liées à la syntaxe

 

Le parallélisme : répétition de la même construction dans 2 phrases ou 2 propositions.

Ex : (…) cria-t-elle en lui jetant une pierre; (…) hurla-t-il en se précipitant vers lui.

 

L’ellipse : on supprime des mots qui peuvent se deviner.

Ex : « Je t’aimais inconstant, qu’aurais-je fait (X) fidèle ? » (Racine) (X = si tu avais été)

 

L’anacoluthe : c’est une rupture dans la construction de la phrase.

Ex : » Vous voulez que ce Dieu vous comble de bienfaits / Et ne l’aimer jamais ? » (Racine)

« Exilé sur le sol au milieu des huées,

Ses ailes de géant l’empêchent de marcher. » (Baudelaire)

 

L’asyndète : c’est l’absence systématique d’outils de liaison.

Ex : ‘Le jour tombait. La terre devenait grisâtre. J’attendais, l’œil fixé… » (Bosco)

 

L’interrogation oratoire (ou rhétorique) : c’est une question qui n’attend pas de réponse. Elle peut servir à exprimer un sentiment, à convaincre ou à bloquer son adversaire.

 

La périphrase : expression en plusieurs mots qui remplacent un terme.

Ex : la messagère du printemps pour parler de l’hirondelle


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