Etudier les procédés d’écriture, c’est étudier comment l’auteur a construit son texte pour créer du sens, voir comment les idées sont exprimées, comment le message est formulé. (= analyse)
Cette analyse des procédés permet ensuite de mieux percevoir les effets produits (= interprétation) par le texte sur le destinataire (lecteur, spectateur…).
Pour étudier un texte, on peut donc observer :
Le vocabulaire choisi par l’auteur
– voc neutre ? pour paraître objectif / voc mélioratif ? pour faire un éloge / voc péjoratif, dépréciatif ? Pour critiquer, dénoncer
– Repérage de champs lexicaux
– dénotation et connotation d’un mot (= son sens et ce qu’il évoque)
Ex : « rouge » dénote une couleur, connote la violence, le sang, la passion, la honte…
– emploi de modalisateurs ? pour exprimer sa subjectivité (certitude ou incertitude)
Ex : Je crois… je crains que… peut-être… certainement…. sans doute…
– l’emploi des pronoms
La syntaxe (structure des phrases)
– types de phrases (déclarative, interrogative, injonctive, exclamative)
– formes de phrases (affirmatives / négatives ; actives / passives ; emphatiques)
– longueur des phrases (longues ou courtes, simples ou complexes, avec ou sans connecteurs logiques…)
– rythme de la phrase (binaire, ternaire ; effet de chiasme, parallélisme, gradation, accumulation…)
La structure du texte
– l’énonciation = qui parle à qui, où et quand
> repérer les indications spatio-temporelles
> distinction auteur, narrateur, personnage / dramaturge, personnage, comédien, spectateur…
> comment sont désignés les personnages (reprises nominales et pronominales)
– les verbes : mode et temps choisis, avec quelle(s) valeur(s) ?
– le genre du texte : roman, théâtre, poésie, fable, essai, documentaire…
– le type de discours : narratif, descriptif, explicatif, argumentatif (selon l’intention de celui qui raconte ou écrit)
– la tonalité (ou registre) : comique, épique, tragique, pathétique, lyrique… selon l’effet qu’on veut produire sur le destinataire (faire rire, faire pleurer, faire peur …)
Comique : fait rire
Humoristique : fait sourire
Dramatique : émeut, fait peur, maintient le suspense
Pathétique : émeut, inspire la pitié, fait pleurer
Tragique : inspire la terreur et le désespoir sur le destin de l’homme qui semble décidé par les dieux.
Lyrique : fait partager les sentiments intimes.
On peut apporter des nuances à ces grandes tonalités :
Ironique : qui se moque en disant le contraire de ce qu’il pense
Satirique : qui se moque en caricaturant ce dont il parle
Émouvant, triste, animé, violent, effrayant…
Des procédés différents selon le genre ou le type
Pour les récits :
– la focalisation (= point de vue) interne ? externe ? omniscient ?
– l’ordre du récit : chronologie, analepse ( = retour en arrière), prolepse (anticipation)
– le rythme du récit : accéléré grâce à l’ellipse ou le sommaire, ralenti par des scènes ou des passages descriptifs, arrêté par des commentaires ou une longue description.
Pour la poésie :
– versification > strophes, vers, rimes…
– jeux de sonorités
Pour le théâtre :
– didascalies, apartés, actes, scènes
– types de comique, quiproquo, coup de théâtre
– la double énonciation
Pour les textes argumentatifs :
– les figures de l’amplification
– le vocabulaire péjoratif ou mélioratif…
– les types d’arguments
– les procédés pour convaincre ou persuader
Les figures de style
– de la ressemblance : comparaison, métaphore, personnification, métonymie…
– de l’opposition : antithèse, antiphrase, oxymore, chiasme
– de l’atténuation : euphémisme, litote
– de l’amplification : énumération, gradation, hyperbole, paronomase…
(>Voir la feuille présentant en détail les figures de style)
Commentaires récents