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HLP education : correction exemple d’interprétation

Question d’interprétation : Que dénonce ici Balzac ? Comment ?

Quelques éléments de réponse

Balzac dénonce :

– une éducation liberticide, en comparant le collège à une prison

Cf. dès la première ligne « la privation de l’air pur » ; l.12 « nous n’avons pas eu six jours de liberté » ; « régime pénitentiaire » l.15 (champ lexical)

– une éducation qui interdit l’imagination, en opposant les rêveries aux pensums

Cf. les punitions de Lambert pour ses rêveries l.4 à 7 et les pensums qui se limitent à du recopiage de lignes

– une éducation qui manque de sens, en montrant l’ennui des élèves et l’idiotie des punitions

Cf. les lignes à recopier + l’ennui de Lambert l.4 à 7 + Lambert et le narrateur stimulent leur réflexion par la lecture des « livres … de la bibliothèque » et non par les cours

– une éducation inefficace, en insistant sur le nombre de pensums

Cf. « si accablés de pensums » l11 + exagération l17 « Nous nous attirions le pensum de mille manières » :  malgré les pensums, Lambert et le narrateur ne changent pas leur défaut de paresse (l.19 à fin). Cette éducation ne les incite pas à faire d’efforts.

– une éducation froide, stricte, sans empathie, en montrant l’incompréhension du Régent

Cf. aucune prise en compte de la souffrance de l’élève (avec la métaphore du coup d’épingle et de la blessure l.7)

– les conséquences néfastes d’une éducation stricte, en évoquant le risque encouru

Cf. le vocabulaire négatif pour décrire l’éducation « discipline, pensum, ce système d’existence » est associé à l’expression des conséquences : « tout contrista Lambert » « ce système nous eût menés à un abrutissement complet » (emploi du conditionnel passé : irréel du passé pour évoquer le risque)

Balzac ne fait pas que dénoncer. A travers un récit imaginaire mais basé sur des faits vécus, il cherche même à convaincre les « autorités de l’enseignement public », nommées dans son texte, d’être attentives au problème et de changer les faits.

Exemple d’introduction

Au cours des siècles, de nombreux philosophes ou écrivains ont débattu au sujet de l’éducation, tels que Condorcet ou Victor Hugo. Dans l’extrait du roman d’inspiration autobiographique d’Honoré de Balzac, intitulé Louis Lambert, paru en 1832, nous y trouvons l’histoire du jeune surdoué rappelant l’auteur. La question faisant l’objet d’une interprétation est la suivante : Que dénonce Balzac ? Comment ? (Cornélia) Dans un premier temps nous allons étudier l’inutilité des pensums. Ensuite nous verrons que Balzac dénonce ici un système pénitentiaire. (Jeny) Nous verrons enfin en quoi le collège est un lieu d’ennui qui manque d’intérêt. (Clémence)

Exemples de paragraphes de développement

Balzac dénonce le fait que les punitions sont abusives et liberticides. A travers la citation « il ne connut pas le loisir des récréations. Il eut des pensums à écrire. » (l.9-10), on peut comprendre que les élèves ne sont pas libres s’ils ont échoué quelque part. Il est également vrai que les punitions sont abusives car elles sont données pour des motifs légers et de plus durent longtemps. Ceci nous est montré par l’emploi de l’expression « un certain nombre de lignes copiées pendant les heures de récréation » (l 10-11). Dans la première citation, Balzac utilise la négation totale afin d’affirmer le manque de choix et l’obligation. Dans la seconde il démontre grâce à l’emploi du groupe nominal « un certain nombre de lignes » la quantité abusive de lignes à copier. Balzac dénonce donc bien les punitions comme outil d’éducation. (Anaïs)

Balzac dénonce les mots durs que le personnel éducatif avait envers son ami Louis. En effet ligne 6 : « le Régent lui criait : Vous ne faites rien, Lambert ! Ce : Vous ne faites rien, était un coup d’épingle qui blessait Louis au cœur ». Ainsi Balzac montre , grâce à cette métaphore du coup d’épingle, que les mots du régent ne faisaient que blesser son ami au lieu de le motiver. Ce que dénonce l’auteur ici est le manque d’écoute et de considération de la part des professeurs envers Louis. (Erwann)

Exemples de conclusion

Pour conclure, Honoré de Balzac dénonce dans cet extrait la dureté de l’éducation qu’ont vécus les deux amis parce qu’ils étaient en avance et donc incompris de leurs enseignants. Il critique la manière de donner des pensums et de priver un élève des moments de partage et de joie que sont les récréations. (Céline)

A travers un récit romancé, Balzac dénonce une éducation stricte et liberticide qu’il a lui-même vécue. Il s’attaque notamment aux punitions inefficaces, au manque d’empathie des enseignants et à un enseignement aliénant et néfaste. Son texte apparait à la fois comme un témoignage et un réquisitoire. (N Guillerm)


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