Le complexe thermal d’Antonin à Carthage

En Tunisie, plus précisément à Carthage,les thermes d’Antonin sont le plus vaste ensemble thermal romain construit en Afrique. Ils constituent aussi le seul bâtiment thermal de Carthage dont il subsiste quelques vestiges, même si le site archéologique a été dépouillé de ses matériaux.

Même si le bâtiment constitue l’ensemble thermal le plus important construit à Carthage, et le « plus grand édifice balnéaire du monde provincial, à l’image de la mégapole carthaginoise», il n’était pas le seul. Cependant, aucune partie en élévation ne subsiste de la dizaine d’autres édifices du même type ayant pu exister et dont la localisation est incertaine ou inconnue, en particulier les thermes dits de Gargilius, attestés par les textes mais non reconnus avec certitude sur le terrain.

Des installations d’origine ne subsistent plus qu’une grande partie du sous-sol et quelques vestiges du rez-de-chaussée, situés à proximité du rivage de Carthage. En effet, le site a servi de carrière de pierres pendant des siècles afin d’édifier de nombreux monuments, tant à Tunis que dans de nombreuses villes du nord du bassin méditerranéen comme Pise, sa proximité du rivage ayant aggravé la prédation,l’édifice n’était plus qu’« un colosse abattu et dépouillé de presque tous ses éléments tant architecturaux qu’ornementaux.

Les vestiges s’étendent sur une longueur supérieure à 300 mètres, le long du rivage.la reconstitution d’une colonne du frigidarium, réalisée par une mission archéologique tunisienne en 1985 dans le contexte de la campagne internationale menée par l’Unesco (1972-1992), permet de se faire une idée de la magnificence des lieux à l’apogée de la cité romaine; les voûtes disparues s’élevaient à une hauteur supérieure à 29 mètres, soit approximativement un immeuble d’une hauteur de huit étages.

Les ruines sont localisées au sud-est du site archéologique, à proximité immédiate du palais présidentiel de Carthage. Les fouilles effectuées depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale ainsi que la création d’un parc archéologique dédié au monument — abritant bien d’autres éléments dignes d’intérêt et révélateurs du très riche passé de cette ville en font l’un des lieux incontournables du tourisme dans la ville.

Ils sont classés comme partie du site archéologique de Carthage sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. Le 17 février 2012, le gouvernement tunisien propose le complexe hydraulique romain de Zaghouan-Carthage dont ils font partie pour un futur classement sur la liste du patrimoine mondial.

Wylson (source : Wikipédia)

« La mémoire en filigrane » Anne et Patrick Poirier

Anne et Patrick Poirier, nés en 1941 et 1942 se sont rencontrés en tant qu’étudiants à l’école des arts décoratifs de Paris. Ils travaillent ensemble depuis 1968. Ce couple d’artistes est l’un des plus connus (à côté des Christo, Delaunay, Kahlo et Rivera, Nikki de St Phalle et Tinguely ,etc)

Ils se complètent et se ressemblent artistiquement. Anne fait de la sculpture, elle est intéressée par l’astronomie et la science de manière générale. Patrick, de son côté, fait de la peinture et de la photographie. Leurs pères sont morts depuis leur jeunesse et leur fils Alain-Guillaume est mort à l’âge de 33 ans (en 2002).

L’exposition « La mémoire en filigrane » au MRAC Occitanie à Sérignan a été conçue par Laure Martin Poulet, une amie très proche du couple et puis à ses côtés, le commissaire d’exposition Clément Nouet. Ils ont fait la visite guidée le jour de la clôture de l’exposition.

L’exposition commence par une sculpture toute noire dans un environnement sombre. Les spectateurs prennent ainsi le temps de s’habituer au noir pour profiter des subtilités de la matière utilisée dans l’œuvre de la série Domus Aurea. C’est une construction en fusain et bois qui reprend des éléments architecturaux comme des escaliers, des arches, des murs, une sorte de maquette et d’une bibliothèque.

La voie des ruines noires, 1976, fusain et bois, 50cm sur 1400cm sur 20cm

L’œuvre « La voix des ruines noires » annonce l’axe de travail du couple, elle est entièrement construite pièce par pièce, par les deux artistes. La construction est constituée de petits bouts de charbon de bois. Elle est accompagnée par « L’incendie de la grande bibliothèque » qui est fabriqué de papier noir froissé, avec des inscriptions à l’or. Elle nous rappelle une mémoire commune grâce à des traces, des empreintes et des matériaux pauvres.

L’Hermès de la villa médicis, 1970-71, détail, 218cm sur 943cm sur 20cm

 

Dans la deuxième salle nous nous retrouvons dans le blanc du papier Japon. Un papier très peu cher que le couple d’artiste utilise pour faire des frottages sur des sculptures lors de leur séjour à la Villa Médicis. En posant le papier contre les sculptures ils prennent les empreintes du relief, les formes paraissent fragilisées par la surface fine du papier. Nous ne sommes plus devant le dieu représenté mais face à la mémoire d’une histoire et à des formes sculpturales.

Les sculptures de papier japon sont enfermées dans des boites en bois couverts d’une surface vitrée et elles sont accompagnées de photographies et d’une sorte d’herbier.

Tels des archéologues, les artistes travaillent en parcourant de différents sites, en collectionnant des objets, des traces, et en recueillant des dimensions de différentes constructions. Il en résulte un journal qu’ils entretiennent tout au long de leur vie d’artiste. Anne et Patrick fabriquent leurs œuvres manuellement. Ils utilisent le papier Japon, le fusain, des fagots de paille mais aussi la terre cuite. Cette utilisation de matériaux pauvres s’inscrit dans le genre appelé Arte Povera, un mouvement né en Italie dans les années 1960. L’œuvre Ostia Antica s’inscrit dans ce genre artistique.

Ostia Antica, 1972, terre cuite, 11m40 sur 5m 75 sur 15cm

Elle est constituée de 188 plaques de terre cuite. Elles forment un ensemble de constructions basés sur des relevés pris sur place sur le site d’Ostia. Passionnés par la beauté des ruines, ils découvrent la relation avec le temps, l’histoire, l’importance du lien entre architecture, espace, nature, et celle du changement d’échelle. Les artistes se font passer pour des archéologues et en 1970 le site d’Ostie n’accueille que très peu de touristes. Ils en profitent pour collectionner des empreintes « comme une peau, une mue de la sculpture » explique Anne Poirier. L’œuvre est accompagnée de photos, de notes prises sur place durant le travail. La guide Laure Martin-Poulet nous raconte l’anecdote du transport de l’œuvre. L’œuvre étant trop grande pour une voiture, le couple demande l’aide d’un paysan ayant un fourgon. Le transport de l’œuvre se fait avec une récolte de lavande, elles permettent de protéger les modules, d’où les petites dépôts de fleurs sur le gré. Cette petite anecdote se combine avec le geste de la création. Les plaques sont fabriquées à plusieurs endroits, c’est pour cette raison qu’elle est composée de différentes teintes. Dans cette pièce, le temps semble suspendu et le spectateur est face à un récit qui leur est , basé sur une reproduction en petite échelle de quelque chose d’immense.

L’exposition présente aussi toute une œuvre photographique « Paysages révolus »avec des séries réalisées en Syrie, à Rome et en Turquie avec des virages aniline, une technique qui colore les photos et aussi des photos rehaussées de couleur. Cette fois les artistes, se font passer pour des photographes de touristes, ils promettent d’ailleurs un exemplaire aux gens qui posent, mais ils n’en envoient jamais. Puis d’autres œuvres plus récentes comme « Palmyre » en 2018 et « Grand Hôtel Dante, le purgatoire », une œuvre commencée par le couple durant le confinement. C’est un retour à la figuration, qui les effraie au départ. Ils sont soutenus par leurs amis, et continuent ce travail basé sur leur grandes connaissances de Dante, de l’histoire et par l’intérêt qu’ils portent à la mythologie. « La Divine Comédie a toujours fait partie de nos livres de chevet. J’ai fait des études classiques, du grec, du latin et de l’italien. » précise Anne Poirier.

Grand hôtel Dante, le purgatoire 2020, aquarelle, encre et collage sur papier Japon marouflé sur toile de lin

A la fin de l’exposition le visiteur (ou regardeur) est immergé dans une pièce sombre éclairée en bleu par des néons formant le nom de constellations éclairent une énorme croix en acier posée sur le côté comme si elle était tombée sur un lit de plumes blanc. Le contraste de matériaux fragiles et rigides nous interpelle et nous renvoie à notre histoire ; le poids du dépôt de mémoire et de l’oubli.

Pour citer Jean de Loisy dans le catalogue de l’exposition : « Leur grandes installations établissent une tension entre l’Histoire et l’intime car elles sont des stratagèmes destinés à capturer nos rêveries les plus secrètes ou nos hypothèses les plus audacieuses. »

Dépôt de mémoire et d’oubli 1988-2021

 

Gustav

Chant VI de l’Enéide version 2022

Bon, petit retour dans le temps, laissez-moi vous raconter l’histoire d’Énée, un jeune Troyen ayant été obligé de fuir son dernier job dans un fast-food, après la faillite de celui-ci. Des voix dans sa tête lui ont ordonné de créer le nouveau meilleur fast-food en terre d’aïoli, et le pauvre Énée a pas compris que c’était que des voix, dans sa folie il les prit pour des Dieux, le voilà donc parti clandestinement en bateau vers l’Italie où il compte bientôt créer son fameux fast-food… Mais avant cela, il va devoir passer par bien d’autres cachettes et se faire d’autres faux passeports, car la route est pas finie, mon pauvre.

Bref, on retrouve donc notre cher Énée qui débarque dans la jolie p’tite ville de Cumes… Personne ne connaît ? Tant mieux, ça rajoute un côté mystérieux et mystique. Bref, notre Énée national, guidé par les p’tites voix dans sa tête, décide d’aller rencontrer une créature mythique (un mythe, ça n’existe pas, Énée…) accompagné de… Bah, d’absolument personne en fait. Le couillon s’était donc dirigé vers le temple d’Apollon, parce que les lieux qui portent le nom d’une divinité, ça pète le feu !

Mais ne nous attardons pas sur le sujet. Après une attente aussi longue que la durée du voyage aller et retour d’Ulysse, la Sibylle, la fameuse créature mythique, finit par revenir, et demanda à Énée et à sa folie d’accomplir un sacrifice. Sauf qu’il avait rien d’autre que son jambon-beurre sous la main le pauvre… Après l’avoir découpé en deux soigneusement, Énée s’en alla avec sa vision de la vieille sorcière, en pleurant.

Énée et la vieille arrivèrent dans un grand salon un peu type année ‘90, et là la vieille entra en transe… Enfin, la vision de la vieille, c’est une créature mythique donc ça existe pas. S’ensuit une longue discussion avec « Apollon »… Faut arrêter la drogue Énée, vraiment. Notre héros demanda, en larmes, l’accès au Hell Market, le meilleur magasin des environs, pour pouvoir y faire ses courses… Et en échange, il créerait un menu entièrement « Apollonisé » : Les Apollo Fries, le LunarBurger (Apollo 11 vibes) et l’ApolloGeddon (Armageddon mais en boisson je crois…).

Du coup, un peu subjugué par tant d’honneur, la vision de la vieille possédée par Dieu dit qu’Énée réussira à y accéder, au prix de lourds sacrifices… Et après une longue épreuve, avec pour but final de retrouver Anchise la saucisse, le père d’Enée. Pour pas trop détailler, j’vais vous résumer ça :

  • Énée a d’abord dû retrouver son camarade qui est mort d’overdose de frites, pour l’enterrer dignement… Bien évidemment, en échappant à la police au passage, c’est pas super légal.
  • Ensuite, il dut aller cueillir une espèce de plante étrange, dorée… Ce n’est pas comestible, donc il l’a ramenée illico-presto à la vieille, qui, par un miracle divin étant donné que c’est une vision, l’a juste prise avec ses mains. Énée, stop la drogue.

Une fois ce rituel fait, les portes du Hell Market s’ouvrirent devant Énée et ses voix… Cependant, la vieille demanda à Énée de rentrer seul. D’accord : il retira les voix de sa tête (ne me demandez pas comment, c’est assez traumatisant comme ça déjà), et rentra finalement dans le Hell Market.

À l’entrée, ils croisèrent un vigile, qui demanda à les accompagner… Ah oui, « ils ». Car la vision de la vieille peau suivait évidemment Énée, au cas où.

Les premiers rayons étaient assez bondés : des espèces de monstres bizarres à formes humanoïdes les peuplaient… Les parents en crise de nerf. Si la vieille n’était pas là, il y a longtemps qu’Énée serait allé leur piquer leurs œufs. Mais ils n’étaient pas là pour la bagarre, mais pour trouver des ingrédients.

Puis Énée arriva devant un lac de la-… C’est faux, évidemment. Il arriva devant une espèce de point de passage… Plusieurs personnes attendaient devant celui-ci, et une personne, que l’on nommera ici Charal le Rascal, faisait passer au compte goutte les personnes de l’autre côté…

Énée, qui ne comprenait pas, trouva une explication dans les paroles de la vieille, qui malgré son inconsistance servait à quelque chose : Il comprit que tous les « refoulés » étaient condamnés à errer dans les rayons nuls pendant des années, sans espoir de passage…

Puis, dans la foule, Énée croisa des compagnons de voyage, comme le célèbre Panure. Celui-ci lui expliqua qu’il était tombé ici après avoir bouché ses toilettes, et que la seule chose qu’il souhaitait c’était de passer avec Énée de l’autre côté. Mais la vieille en décida autrement… Et bizarrement, Panure entendit ses propos. Arrêtez tous la drogue en fait.

Cependant… Charal le Rascal en avait croisé, des personnes comme Énée. Pour ne citer qu’un exemple, je dirais Hercule la Rotule. C’est pourquoi, dans un premier temps, celui-ci refusa catégoriquement le passage de notre cher Énée.

Cependant, grâce à un peu de magie (et d’herbe médicinale), Charal accepta le passage de notre cher Énée. La vieille, contente d’elle, passa avant les deux lascars, pour endormir le chien gardien à trois têtes… Ah non, c’est trois chiens à une seule tête : Unbère, Deubère et Troibère.

Ils arrivèrent ensuite dans l’endroit le plus merveilleux du monde : le rayon des papiers, des essuie-tout… Tout un rayon consacré aux différents types d’essuie-tout. Énée était en extase complète, et c’est peu de le dire… S’il est possible d’être en extase face à du PQ.

Et dans ce rayon, Énée retrouva son ancien amour, Didon (Mais qu’est-ce que tu bois, Doudou, dis-donc !)… Celle-ci, équipée de son caddie Oasis, ignora de la façon la moins discrète Énée, retournant avec son ancien mari, Sychée le séché. Énée, déprimé, continua son long périple à travers les rayons.

Il finit par croiser certains de ses camarades, dont Déiphobe le dé de jambon… Oui, ils ont tous des surnoms affreux. Pendant un petit moment, ils s’interrogèrent sur les raisons communes de leur venue. Puis les deux se séparèrent, dans un adieu larmoyant.

Précisons au passage qu’Énée en profita pour acheter un maximum de rouleaux de papier… Ça peut toujours servir.

Pour ne pas s’éterniser ici, Énée et la vieille vision entrèrent dans le rayon des sauces. Dans ce rayon, de nombreux monstres vivaient… Ceux qui s’étaient perdus dans la mayonnaise ou dans la sauce fromagère. Énée ne s’y attarda donc pas, et ne prit même pas le temps d’acheter une sauce… Il en prendrait plus tard, dans un autre rayon.

Énée et la vieille folle continuèrent donc leur route tels deux enfants sages, et la vieille montra enfin à Énée le lieu final de leur pèlerinage : le rayon fourre-tout, avec des boissons, du pain pour hamburger, et pleins d’autres choses absolument for-mi-da-bles. Mais ils n’étaient pas là pour ça au final… Même si Enée s’est fait plaisir. Son budget y est passé.

Le lieu final de ce périple dans le Hell Market arriva, et Anchise la saucisse apparut devant Énée. Les deux commencèrent à se parler, parlant du vin de Léthé, le fameux qui permet, selon les légendes, de finir bourré à en croire qu’on a vécu plusieurs vies. Ceci expliqué, Anchise montra ensuite à Énée toutes les personnes qui attendaient de pouvoir boire ce vin, comme par exemple Romulus le cactus.

Puis Anchise montra également à son fils les différents autres drôles de bonhommes, comme par exemple Auguste le mollusque, Brutus le mucus, et bien d’autres encore…

Puis vint la fin de la quête d’Énée. Après avoir fini ses achats et être parti sans son père, Énée passa la porte de la sauce Barbare. Enée rejoint ses multiples voix, et s’en alla vers le Latium, la vieille folle l’ayant (enfin !) laissé tranquille.

 

Paul et Roman

De Coquina Romana

La cuisine romaine était très évoluée. Elle a pu être étudiée grâce au livre De re coquinaria (« L’art culinaire »), seul livre de recettes de l’époque romaine qui ait pu nous parvenir. Il a été rédigé par Apicius, un cuisinier de l’époque. Ainsi, ce livre a permit de déterminer les habitudes gastronomiques des Romains comme par exemple leur habitude à utiliser de grandes quantités d’épices (comme l’origan, le cumin, l’aneth…) ainsi que diverses sauces (telles le garum). Ces derniers partageaient en général trois repas : le jentaculum ( le petit déjeuner), la cena (équivalent de notre actuel déjeuner), et le vesperna ( le dîner). Le petit déjeuner était très léger, composé d’un morceau de pain au miel ou au fromage. Le déjeuner était le repas principal de la journée. Il pouvait durer plusieurs heures. Pour le dîner, il était composé d’un simple souper léger. Le pain était été très apprécié et consommé par toute les classes. On peut noter que rien qu’à Pompéi, plus de 30 vestiges de boulangeries ont été retrouvés. Les fruits et légumes, et notamment les diverses sortes de pois, étaient très appréciés et consommés, car ils étaient les plus abordables. La viande et le poisson quant à eux étaient beaucoup plus chers et étaient donc moins consommés par les classes les plus précaires. En deçà de l’eau, les romains étaient consommateurs de divers dérivés de vin et de bières.

Maintenant que vous avez pu vous rendre compte des habitudes culinaires des Romains, à vous de jouer. Voici quelques recettes classiques romaines que vous pourrez aisément reproduire chez vous.

Le garum

Le garum (« liquamen » en latin) était le principal condiment de l’époque romaine. En effet, cette forte sauce composée de viscères de poissons fermentées dans du sel était très appréciée et permettait de plus d’améliorer la conservation des aliments. Son goût devait être proche de certaines sauces asiatiques comme le nuoc’mam.

L’Apothernum

L’apothernum (dont la recette a été découverte dans le De re coquinaria ) était un dessert composé de semoule de blé et de lait, et souvent de raisins secs. Étonnamment, ce dessert pouvait parfois se voir accompagné de Garum. L’apothernum était souvent consommé après les bains ou en entremet. Vous trouverez sa recette ci-dessous :

https://leg8.fr/recette/apothernum/

La Dulicia piperata (douceur poivrée)

Dessert très apprécié de l’époque, il constitue la 299 recette du De re coquinaria, mais Apicius ne s’y attarde que très peu, car cette recette était connue de tous. En effet, elle était facile à réaliser et offrait un plat très nourrissant. Apicius écrit donc pour cette recette :

« piperato mittis mel, merum, passum, rutam. eo mittis nucleos, nuces, alicam elixatam. concisas nuces Abellanas tostas adicies, et inferes. » Livre VII

On remarque ici qu’aucune quantité n’est précisée. En effet, ceci était d’usage à l’époque, car les systèmes de pesée étaient peu répandus en cuisine. Si vous souhaitez tout de fois réaliser la recette, vous la trouverez traduite ci-dessous, avec les quantités associées aux divers ingrédients.

Titouan

Cicéron, c’est pas carré !

Merci d’accueillir avec un tonnerre d’applaudissements la blague préférée de tous les latinistes ! Mais au juste, savez-vous vraiment pour quelle raison ce grand homme est si célèbre ?

Né en 106 av J-C en Italie, Cicéron est principalement connu comme brillant orateur. En effet, en plus d’être avocat, philosophe et écrivain latin, il est également rhéteur, c’est-à-dire qu’il maîtrise la rhétorique ou autrement dit l’art de bien parler.

Le mot provient du latin rhetorica, emprunté au grec ancien ???????? ????? (rhêtorikê tekhnê), qui se traduit par «technique, art oratoire». Les origines de la rhétorique remontent donc à la Grèce antique où elle naît véritablement au Ve siècle av J-C en Sicile dans un contexte judiciaire. L’île était alors sous le règne de tyrans qui avaient exproprié un certains nombres de propriétaires. Puis, lorsque ces malfaiteurs ont été chassés, les victimes ont donc dû faire valoir leurs droits face à des tribunaux populaires. C’est ainsi que Corax, élève du philosophe Empédocle, mit au point une technique destinée à venir en aide aux justiciables. Il en publia donc les principes dans un traité d’art oratoire, accompagnés d’exemples concrets.

A partir du IIe siècle av J-C, à Athènes puis à Rome, l’éloquence et la rhétorique deviennent donc une nécessité dans la vie sociale et politique notamment lors des procès qui se multiplient, dans les débats au Sénat ou dans des prises de parole pour séduire une opinion publique de plus en plus présente. Des écoles vont ouvrir, d’abord en Grèce puis en Asie mineure et enfin à Rome afin d’enseigner cet art aux orateurs. Cicéron jouit d’une réputation d’excellent orateur, de son vivant et plus encore après sa disparition, il a rédigé sur ce sujet de nombreux ouvrages tels que Dialogi tres de Oratore (Les trois dialogues sur l’orateur) composé en 55 av J-C, ou encore Orator ad Brutum (Sur l’Orateur) publié en 46 av J-C.Ainsi, il distingue 3 principaux buts pour l’orateur :

  • docere signifiant enseigner, l’orateur instruit les juges, il les informe des éléments du dossier et propose une argumentation

  • delectare signifiant charmer, l’orateur cherche à obtenir la bienveillance de l’auditoire en lui plaisant

  • mouere signifiant émouvoir, l’orateur cherche à ravir l’auditoire

Ces trois buts doivent également s’accorder avec les différents styles : précis dans la preuve, moyen dans le charme et enfin véhément quand il s’agit de fléchir. Cicéron différencie aussi différents genres :

  • judiciaire, correspond aux plaidoyers devant les tribunaux ou aux procès civils au forum

  • délibératif, concerne les affaires publiques où le but est d’orienter l’opinion en conseillant ou déconseillant ce qui possible/impossible

  • épidictique, réservé aux éloges funèbres par un proche lors de funérailles aristocratiques.

La rhétorique comporte selon lui plusieurs parties techniques répondant aux trois tâches de l’orateur: quoi dire, dans quel ordre, de quelle façon. Il ajoute également que ce dernier doit tout de même faire un effort de mémoire et qu’il doit jouer son discours par la voix et les gestes en tout en respectant cinq préceptes indispensables à l’élaboration du discours:

  1. inventio, c’est la capacité à trouver des idées et des arguments qui vont faire mouche auprès de son auditoire, même si Cicéron ne l’aurait sans doute pas formulé de cette manière à son époque

  2. dispositio, c’est la manière de traiter les idées

  3. elocutio, certainement la partie la plus importante et qui requiert le plus de travail et d’art avec quatres qualités nécessaires selon Cicéron: correction, clarté, élégance et convenance

  4. memoria, c’est le travail de mémorisation du discours

  5. actio, c’est la maîtrise des techniques oratoires en public comme la diction, les gestes..

Ainsi, la rhétorique utilise, dès ses fondements, trois notions centrales dans la pensée grecque et latine, que résume Cicéron lorsqu’il dit que la rhétorique consiste à « prouver la vérité de ce qu’on affirme, se concilier la bienveillance des auditeurs, éveiller en eux toutes les émotions qui sont utiles à la cause».

Elsa & Antoinette

La Ferme des Latinistes

Bonjour les enfants, c’est l’ami Adri avec vous, et nous allons faire une chanson qui s’appelle : «La Ferme des Latinistes»

1, 2, 1, 2, 3, 4

C’est l’introduction…

D’abord il y a Bleuenn la murène, et le César le canard,

Et POINTIER le sanglier, et Antoinette la vachette.

Mais aussi…

Gustav la larve, et Elsa le panda,

Et NGUYEN la baleine, et Léna le koala,

Et Titouan l’éléphant, et Roman le petit âne.

Ils se réunissent et décident d’aller en Italie pour leur voyage en Toscane. Ils rencontrent (les Secondes) …

Nathan le hareng, et Jean-Loup le loup,

Et Kyliann l’iguane, et Marin le dauphin,

Et Alicia le boa, et Adel la gazelle,

Et Maëlle l’hirondelle, et Arthur le lémur.

Y a même…

Benjamin le lapin, et Louis le grizzly,

Et Sorenza le puma, et Wylson la lionne.

Et avec tous ces amis, ils rencontrent un autre groupe d’animaux (les Terminales) qui se rendent au même endroit, mais quel hasard !

Il y a Mathys l’onyx, et Clémence le pan qui danse,

Et Clara le boa, et Eva le lama,

Et Émilien le babouin, et Clément le flamant,

Et Sarah le rat, et Eva le mâle alpha,

Et Méline la zibeline, et Elvire le zéphyr,

Et Inès l’ânesse, et Coline le colin,

Et mais attendez ! On oublie les meilleurs…

Il y a Axel la tourterelle, et Éléa le p’tit chat

Et Velot l’escargot. Mais dépêche-toi Velot…

Et Adrien le pangolin. Ah NOOOooN ! Y en a marre de c’lui-ci !

La chanson originale : la ferme – fatal picard

https://www.youtube.com/watch?v=hnhvxRtmKic

Adrien

Les jeux des Romains

Nous allons voir comment les jeux (du latin iocus = plaisanteries) au sein de la Rome antique se déroulaient, quelles étaient leurs règles, leurs influences sur les Romains et pourquoi certaines de ces distractions correpondent à un âge, à un statut ou à un sexe particulier.

Les jouets des plus jeunes

Dès leur naissance, les nourrissons jouent avec un hochet souvent sonore, probablement utilisés pour les distraire.Les tintinnabula (grelots ou clochettes) produisent un son musical et prétendent supprimer les mauvais sorts. Ils ont parfois la forme d’animaux, dont un grand nombre d’exemplaires en terre cuite ont été conservés, mais il devait aussi y en avoir en os, bois lorsqu’ils sont directement donnés à l’enfant .

Dès leur plus jeune âge, les enfants jouent avec des jouets qui diffèrent selon le sexe. Tout d’abord, la dînette est destinée aux jeunes filles, cela représente des modèles réduits de mobiliers ou d’ustensiles de cuisines (fours de cuisine, meubles, vaisselles…). Cette distraction qui leur est donnée dès leur plus jeune âge a un rôle éducatif (rôle des ustensiles, leur utilisation …) et leur permet d’imiter le monde des adultes. Ce qui va aussi avoir un rôle éducatif pour les jeunes filles est la poupée (pour imiter les gestes maternels) et pour mieux remplir la fonction d’imitation du monde réel, les poupées d’ivoire ou de bois sont articulées.

Les jeunes garçons vont aussi jouer à des jeux dans un but éducatif, ici c’est pour les préparer à devenir soldats .De tous temps, sans doute, les petits garçons ont joué avec des équipements de combats .

épée de bois époque romaine;Valkenburg (Pays-Bas)

Les jeux des enfants

De nombreux jeux pratiqués dès l’Antiquité sont encore joués dans les cours de récréation de nos jours. Même si certains ont disparu à cause des nouvelles technologies ils étaient joués au XXesiècle avec des billes pour remplacer les osselets, les noix, les cailloux….etc. Le poète latin Ovide, dans son poème Le noyer, décrit six manières de jouer avec des noix, dont le jeu de pair et impair.

Le jeu «par impar» (ou «pair ou non» par Rabelais en 1534) est un jeu très apprécié des Romains (des enfants aux adultes), il pouvait se jouer avec toutes sortes de petits objets : cailloux, osselets, coquillages, mais aussi comme le précise Pollux : des fèves, des noix, des amandes, des pièces de monnaie, ou bien encore avec des billes, des jetons… En premier temps ,il faut répartir le nombre de noix de manière équivalente entre les deux joueurs. Le premier joueur tient un certain nombre de noix cachées dans son dos. Son adversaire doit deviner s’il en cache un nombre pair ou impair. Celui qui a deviné juste ,reçoit une noix. Lorsqu’un joueur n’a plus de noix, il est éliminé.

Les osselets sont utilisés pour de nombreux jeux pour «pair,impair» mais aussi pour le jeu du cercle où l’on place ses osselets et ceux de ses adversaires à l’intérieur d’un cercle, le but était de lancer un osselet de manière à en éjecter un de son adversaire sans repousser les siens. Ce jeu est encore d’actualité mais l’on y joue le plus souvent avec des billes .

Il y a cependant encore un jeu qui traverse les époque et les classes sociales, c’est le cache-cache. En effet, même Louis XIII jouait à ce jeu comme nous le rapporte Héroard dans son Journal :


«OCTOBRE 1614

Le 25, samedi. —Joué à la cligne-mussete, avec les sieurs de Termes , de Courtenvaux , premiers gentils-hommes de la chambre, et les sieurs comtes de la Roche-foucauld, maître de la garde-robe, et de la Rocheguyon.»

Extrait du Journal de Jean Héroard sur l’enfance et la jeunesse de Louix XIII (1601-1628).

Le cache-cache (ou «cligne-musette» jusqu’en 1832) est aussi un jeu qui a toujours été pratiqué ou au moins au Ier siècle comme en témoigne ce tableau qui illustre des personnages mythologiques de l’amour qui jouent à cache-cache.

Les jeux chez les adultes

L’auteur athénien Pollux( II siècle après J-C) décrit un autre jeu avec 5 osselets que l’on jetait en l’air par la paume de la main et que l’on devait rattraper avec le dos de celle ci c’est un jeu surtout joué par les femmes car il demande beaucoup d’adresse .

Jeu décrit par Pollux: Les cinq déesse Latone, Diane Aglaé et Hileaira, les deux dernieres jouent aux osselets.

femmes qui jouent aux osselets

Les hommes et certains esclaves jouent aux dés les règles sont plus complexes, les enjeux sont plus importants tous les hommes riches jouent à ce jeu de hasard l’empereur Caligula mentait et trichait pour gagner au dés, Commode va jusqu’à installer des salles spéciales pour la pratique de cette passion. L’empereur Néron mettait de grandes sommes lors de ses parties et allait régulièrement jusqu’à parier 400 000 sesterces le point.(environ égal à 300 000 euros ) .

Ce jeu va déjà trop loin car dans L’Iliade, Homère raconte que Patrocle tue son camarade pendant une partie de dés:

Chant XXIII : «Ce jour, où emporté par la colère durant une partie d’osselets, je tuai involontairement le petit Amphidamos.»

Cependant certains poètes et philosophes de l’époque remettent en cause cette nouvelle passion qui, ruine les plus grandes fortunes. Le poète Horace explique que c’est un signe de décadence de voir un jeune homme abandonner l’équitation et la chasse pour passer son temps à jouer aux dés .

Il dit « Le jeune noble ne sait plus diriger un cheval, il fuit les fatigues de la chasse; il est plus exercé au jeu : que ce soit le jeu d’anneau à la grecque ou le jeu de dés interdit par la loi.»

On peut reconnaître en ses propos des paroles modernes qui sont encore d’actualité lorsque l’on remet en cause la paresse et la facilité de l’Homme du XXIe siècle en raison de la technologie et de l’industrie qui limitent, réduisent ou suppriment les efforts.

«interdit par la loi»

En effet, une des lois votées sous la République romaine (en 204 avant J-C «Lex Aléaria») interdit les paris pour les jeux de dés car il y a trop de violence .Le système de maintient de l’ordre de l’époque (la police aujourd’hui) surveillait les jeux de hasard, malgré cela on y jouait beaucoup en secret dans des tavernes et les parieur trafiquent leurs dés en ajoutant un poids de façon à ce que le dé tombe toujours sur le même nombre.

Pour conclure les jeux avaient une importance capitale dans la vie des romains puisqu’ils les suivent toutes leur vie et même encore aujourd’hui la plupart des jeux cités sont souvent pratiqués et encore modernes .

Jean-Loup

Fast Odyssée

L’Odyssée, est un livre écrit par Homère, un ancien aède reprenant l’ancienne légende de ses pairs. Son écriture poétique et proche de la nature donnera à ce récit un caractère si génial qu’on n’osera plus y toucher. Mon but sera d’aider tous les élèves en galère qui auront eu la flemme de lire le livre et leur assurer quand même une bonne note à un éventuel contrôle de lecture ; s’il y a au moins un curieux ici, je dis pas non plus non pour lui apprendre deux trois bricoles.

Pour commencer, l’Odyssée veut dire «l’histoire d’Ulysse», j’avoue pour le titre, ils ne sont pas allés chercher bien loin. Plus précisément, l’Odyssée raconte le difficile retour d’Ulysse à Ithaque (l’endroit d’où il vient). Car il ne fallut pas moins de dix ans à notre malheureux héros pour retrouver son royaume et sa femme. Dix ans sans sa femme pendant l’antiquité, déjà que les relations à distance maintenant ça ne marche pas, je ne sais même pas pourquoi il continue d’espérer, le bonhomme. Les grandes caractéristiques de notre protagoniste sont la bravoure et surtout sa métis, c’est-à-dire son art de la ruse comme forme d’intelligence rapide. Cet ouvrage est reconnu comme fondateur de la poésie et de la mythologie de l’époque. Son auteur deviendra vite légendaire et quasi divin par son talent d’écriture. Rien que ça, pour un type qui a rajouté deux trois rimes à une histoire qui existait déjà.

L’histoire s’ouvre aux cotés d’Ulysse retenu captif par Calypso (une des nymphes de la mythologie grecque), elle tombe folle amoureuse de lui mais Ulysse friendzone Calypso alors elle le retient sur son île pas moins de 7 ans pour essayer de forcer les choses, rien que ça ! T’inquiète, la meuf est pas du tout dans le déni. Pendant ce temps-là femme d’Ulysse, Pénélope est pas mal convoitée par les gadjos de son quartier, mais continue d’espérer qu’après 20ans son mec revienne, elle aussi t’inquiète elle est pas dans le déni.

Au bout de 7ans d’emprisonnement d’Ulysse chez Calypso, un des dieux, Athéna se rend compte que c’est pas ouf pour la santé mentale de notre héros. Et par geste bienveillant, elle commence à essayer de faire comprendre gentiment à Calypso qu’il n’y a plus rien à espérer et que c’est vraiment mort de chez mort entre elle et Ulysse. Alors, elle finit par accepter son statut de friendzonée et finit par relâcher notre pauvre ami qui lui avait clairement rien demandé.

Il reprend la route et navigue vers le pays des Phéaciens, fatigué se repose sous un arbre de l’île pour reprendre des forces. Manque de pot, une reine prénommée Nausicaa et qui a l’air plus ou moins pas mal d’après les descriptions, le découvre sous un olivier à moitié nu, et encore plus malchanceux elle le trouve lui aussi plutôt bg. Et lui s’en fout royalement! Après 7 ans enfermé par une folle sur une île déserte, qu’il arrive à rater une occasion pareille, c’est vraiment qu’il a un pète au casque. Finalement, elle l’emmène jusqu’à son père, Alcinoos (j’avoue, un peu décevant).

C’est ici, qu’Ulysse tel un aède contera un récit inimaginable et fantastique de son rude voyage accompagné de ses hommes.

Flash back :

Il nous contera son histoire tragique au côté des mangeurs de lotus (jolie expression pour parler de camés) qui échapperont de peu à faire perdre la mémoire à lui et tout son équipage. Il continuera par relater comment il attisera la colère de Poséidon en aveuglant son fils Polyphème, le fameux cyclope. Déjà qu’il n’a qu’un seul œil au départ, c’est clairement de l’acharnement. Du coup, je comprends un peu la colère de son père…

Cet épisode qui a l’air pour le moins insignifiant jouera un rôle essentiel dans le futur d’Ulysse et ses hommes. En effet, la colère du dieu Poséidon causera par la suite beaucoup de problèmes à notre équipage.

Après tout cela, ils se préserveront d’une terrible tempête causée par le dieu Eole (le dieu des vents), en mer quand ni le vent ni la mer sont avec nous, je vous spoil rien mais ils sont plutôt mal barrés.

Ils seront ensuite enfermés par une sorcière maléfique nommée Circé qui transformera l’équipage en cochons. Mais Ulysse par des liens charnels arrivera à convaincre Circé d’annuler son sort. Apparemment, Ulysse sait jouer de ses atouts physiques et pas seulement dans le combat…

Il finira par s’échapper mais pour se diriger vers le pays des morts. J’avoue entre une harpie qui cherche à te bouffer et le pays des morts, le choix est pas si facile. Finalement, ce petit périple au pays des morts ne leur causera pas de grande perte, de leur point de vue on dirait clairement une petite randonnée matinale en Creuse.

Ils arriveront pour finir au mythique chant des sirènes, Circé a prévenu Ulysse du charme fatal des Sirènes : celui qui écoute leurs chants est perdu. Désireux malgré tout d’entendre ces tentatrices, Ulysse se fait attacher au mât de son navire après avoir bouché à la cire les oreilles de ses compagnons. Quel coquin cet Ulysse, quand on parle de charme et de plaisir, on est sûr qu’il répond à l’appel.

Mais malheureusement, on est pas dans un Rambo et l’équipage de notre protagoniste sera décimé par ces multiples obstacles. L’équipage sera finalement intégralement éliminé après avoir mangé des entrecôtes frites qui appartenaient au Dieu Hélios, ce qui ne lui plut pas du tout et rapporta les faits aux Dieu Zeus afin de punir gravement ces actes terroristes. Quand on parle de bouffe, on n’est clairement pas là pour rigoler. Il punira les malheureux en envoyant un éclair sur leur navire, le brisant en milles morceaux.

Seul Ulysse survivra à ce triste épisode et échouera sur l’île de Calypso, une histoire dont, je l’espère, vous vous souvenez.

En entendant le récit d’Ulysse, Alcinoos décide de lui venir en aide en lui fournissant un navire. Athéna vient en aide une fois de plus à notre héros en l’alarmant du désordre qui règne chez lui à Ithaque. Elle déguise Ulysse en vieil homme afin de passer inaperçu à son retour. Ulysse après 20 ans de rudes efforts finit par rentrer chez lui, or le plus dur est à venir. En même temps s’il avait pas mangé ces foutus entrecôtes, il en serait peut être pas là ! Il y retrouvera son fils avec lequel il préméditera l’assassinat des multiples prétendants. En terme de vengeance, on est pas sur le registre de l’amour est dans le prè je vous l’accorde.

Lorsque les prétendants firent la rencontre d’Ulysse déguisé en mendiant, ils furent cruels avec lui, l’honneur de la maison et d’Ulysse doivent être lavés, il doit les décimer. Il n’attend plus que l’heure de la vengeance.

Mais Pénélope fait attendre ses prétendants depuis de trop nombreuses années. Elle avait tout d’abord trouvé la solution de tisser une toile, qui lui sert de prétexte pour retarder ses courtisans. Pour s’assurer de les faire fuir, elle défait chaque soir sa toile. Or ce stratagème sera rapidement mis au grand jour et devra rapidement cesser.

Pénélope devra finalement céder au désir des participants en organisant un jeu qui les départagera, cette épreuve consiste à bander l’arc d’Ulysse réputé comme requérant d’une force quasi divine. Celui qui accomplira l’exploit deviendra donc le nouveau compagnon de Pénélope (un peu de le koh lanta des temps anciens en gros). Ulysse déguisé en vieillard sera le seul à pouvoir bander l’arc. Il gagnera aux jeux et finira par décimer les prétendants avec l’aide de son fils.

Reprenant le contrôle de la maison, les corps des courtisans sont amassés dans un coin du jardin. Enfin Pénélope et Ulysse peuvent se retrouver (j’avoue que pour des retrouvailles amoureuses les corps dans le jardin, il aurait pu faire mieux). Or Pénélope ne veut pas y croire, elle trouve invraisemblable qu’il soit encore en vie. Elle le soumettra à un test final pour vérifier son identité. Ulysse réussira admirablement le test. Finalement assuré de son identité, je cite « Ulysse et Pénélope retrouvèrent la joie du lit ancien », et c’est la première chose à laquelle ils pensent après 20 ans de séparation, sérieux ! Et après, on arrive à juger les mangas obscènes ?

Benjamin

La petite histoire de Rome à la sauce Algé…

Chapitre Premier : Petit rappel sur Roger et Raymond.

Il était une fois une jeune femme appelée Rhea Silva, fille d’un roi méchant, qui, malgré son prénom éclaté au sous-sol, attirait tous les gadjos de sa té-ci. Un jour, le gros bg dieu des bg, Mars, qui avait la dalle voulut pécho la diva de ce sacré terre-terre. Mais, le daron de cette madame, le roi aigri, ne voulait pas que Mars touche à sa fille. Donc le mec, dans sa détermination de les séparer, enferme sa fille dans un temple tahh relou, où notre srabz Mars ne pourrait pas lui faire des louli-louli. Mais Mars, il avait un cheat-code, et il fait 2 loulous à la gazelle, lesquels sont appelés Roger et Raymond.

Quand le roi aigri apprend ça, il est vraiment vénère sa mère et il fait couper en morceaux nos 2 nouveaux loustics. Mais un esclave sympa appelé J.M. pour les intimes avait trop pitié d’eux, et les a laissés dans un panier repas dans le Tibre. Les 2 reufs ont navigué comme Jack Sparrow (pas très original ces 2 là) avant d’ être sauvés par une louve.

Chapitre Second : Petit rappel sur la fondation de Rome.

C’est l’histoire de 2 frères tahh proches, Roger et Raymond. Les bougs veulent créer une té-ci, mais en sahh les 2 fameux protagonistes sont sacrément pas d’accord sur le lieu. Barbès-Rochechouart ? Le neuf-trois ? On savait pas. Donc un gars un bizarre qui avait un dégradé inversé et qui sentait le pipi leur dit de compter les oiseaux. En sah, trop chelou. Mais nos 2 favoris se prêtent au jeu. Raymond en voit 6 en premier (dont un vert qui lui ch** dessus selon Pline) Mais son frère Roro en voit 12, sans bavure ni coulure…

Donc les 2 srabz bâtissent leur té-ci chacun de leur coté, mais comme c’est la hess et qu’ils ont pas de quoi se payer des remparts, ils creusent un fossé entre les 2 cités. Mais, un beau jour, malgré la présence de quelques nuages sur le Latium d’après Tite-Live et Evelyne Dhéliat, tandis qu’il checkait ses réseaux comme d’hab, Roger voit un tiktok de son frérot en plein dans sa té-ci, faisant le kéké en bande organisée avec ses potes, sur un scooter jaune immatriculé en Espagne. Roger, hors de lui, part de chez lui fissa en toyota prius avec sa kalash, après avoir crié « Je vais lui dégommer sa race » d’après Homère, bien que rien ne soit prouvé. Cependant, il est très probable que ce soit vrai, compte-tenu de la situation, naturellement.

Roger, comme notifié précédemment, est pas là pour rigoler. C’est pourquoi il dégomme son reuf sans hésiter, après avoir crié « Tout pour la daronne, cigarette électronique sans arôme ! (fumer tue, parlez en à votre pharmacien.) ». D’après Tite-live, Roger n’aurait plus eu de rimes. La ville fut donc baptisée Rome, car c’est à Rome (? arôme, malin!) que Raymond est mort.

Ainsi Rome fut fondée par Roger.

Chapitre Troisième : La prise des Martines.

Roger était au fond du faitout. Sa té-ci était presque vide, et en sahh, c’était super triste. Donc il décida d’accueillir tous les kasos bannis de leur cité d’origine. Mais il restait un problème : toute cette bande de forcenés étaient bien malheureux sans femme, qui elles se faisaient pas bannir car trop gentilles. Donc, Roger qui crevait la dalle (tel père tel fils comme l’affirme Pline) organisa une sacrée entourloupe : il allait chourave les Martines. Déter comme jaja, ils partent en despi, à 16 dans la prius bleue d’un dit « jojo la manivelle », un collègue de Roger.

Tout d’abord, l’appâtage. Roger et ses srabz racontent d’abord aux Martines que Leonardo Di Carpaccio, dont la charme fou faisait tomber toutes les gazelles, était présent dans leur té-ci, et il leur offrit un an gratuit Sephora. Evidemment, c’était fake. Mais malheureusement, les Martines étaient trop fidèles à leurs Martins.

Donc Roger et sa clique décident de les voler sans délicatesse, par la force. Une fois les Martines capturées et ramenées dans le bidonville de Roger, Omicron, roi des Martins, vénère sa race, rentre en soum-soum dans la téci avec son armée de variants. Mais Roger mène ses ks au combat et pulvérise le virus et prend la ville d’Omicron car il l’avait dérangé pendant sa sieste. En rentrant à la casa, Roger et toute sa clique se bourrent la gueule pour célébrer la victoire. Ils se félicitent, « GG Guys ». Mais leur cité ressemble plus à une passoire qu’à une forteresse. Tout le monde rentre comme dans un moulin. La jeune armée miteuse d’Antenne veut aussi en découdre avec nos jeunes ks. Rebelote Roger gagne et va tranquillement prendre son dû, la jeune ville aberrante des Fourmis (antenne=fourmi elle est technique mais t’as capté). Les ks encore bourrés refont la fête de plus belle. Le lendemain, c’est repos car la veille ils s’étaient mis une sacrée race. Le jour suivant, Roger envoie des jeunes ks avec leurs épouses, les Martines, vers les villes précédemment remportées. Mais de nouveau notre gruyère de cité se fait attaquer par des pro Player, Titi et sa troupe de Martins enragés car sans les Martines ces messieurs ne peuvent plus vous savez quoi… ?. En face, les ks les atomisent quand même. Ils font la fête et le jour d’après le ks ENCORE en dégrisement doivent se taper avec les croustibats, vous connaissez la chanson : gagne et chourave leur quartier. Les ennemis c’est des p****n de noobs.

Ainsi sont les origines de Rome, le croira qui voudra.

Louis, Axel, Arthur, Nathan

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