Sans abris

J’habite dans une maison de cent pièces.

Chaque nuit, je dors dans un autre lit.

Je me baigne dans mes cent jacuzzis

Je vis dans l’ opulence et l’allégresse.

Le monde et ses problèmes : pas pour moi.

Moi, je suis heureux quand je suis chez moi.

Un jour, j’ai pris un chiffon de douceur.  

J’ai lavé et essuyé mes fenêtres.

Je l’ai vue.Après, je l’ai regardée,

Assise, refroidie, recroquevillée.

Elle a salué de sa main de malheur

Et vers moi, fébrilement l’a tendue.

J’ai fui son regard, détourné la tête

Embué la vitre et laissé dans la rue

Ce petit être qui m’a supplié

De regarder par là, de la regarder.

« Chaque nuit, je dors dans un autre lit,

Me dit-elle, là-bas,tout près,ici. »..

Dans le froid, je lui ouvris ma demeure

Je pris sa main, la serrai dans la mienne…

Elle garda ma main avec la sienne

Nous avons lavé toutes les fenêtres 

Et ouvert vers eux nos bras de chaleur

Ils attendaient juste un geste peut-être

Je leur offris ma maison en demeure 

Je lui offris mon amour et mon cœur.

J’habite dans une maison de cent pièces.

Chaque nuit, je dors dans le même lit..

Je me baigne dans les eaux de la vie

Je vis dans le partage et sa richesse.

Le monde et ses problèmes un peu pour moi.

Je suis heureux quand je vous ai chez moi !

Jacky que le texte de Merveille et celui de Lucile ont inspiré.

Le prisonnier de Lucile aura ainsi trouvé refuge dans la maison des rêves de Merveille

et la maison des rêves de Merveille aura trouvé sens pour Le prisonnier de Lucile.