« Loeiza » de Frédérique Niobey

loeiza Quand deux solitudes se croisent… Loeïza, une vieille Polonaise qui vit dans la cité va à la rencontre de Nadia. Elle va la pousser jusqu’à ses retranchements, bousculer sa tristesse, son mal de vivre et lui permettre de prendre son envol.

Le ton est saccadé, brutal, parfois. Nadia est un être blessé, qui réagit au quart de tour. Ce qui plaît dans ce roman, c’est l’expression sincère des personnes et la vérité des relations. Un roman attachant !

Mariannick, doc.

« Un avion sans elle » de Michel Bussi

bussiLyse-Rose ou Emilie? Quelle est l’identité de l’unique rescapé d’un crash d’avion, un bébé de trois mois? Deux familles, l’une riche, l’autre pas, se déchirent pour que leur soit reconnue la paternité de celle que les médias ont baptisée Libellule. Dix-huit ans plus tard, un détective privé prétend avoir découvert le fin mot de l’affaire, avant d’être assassiné, laissant derrière lui un cahier contenant tous les détails de son enquête. Du quartier parisien de la Butte-aux-Cailles jusqu’à Dieppe, du Val-de-Marne aux pentes jurassiennes du mont Terrible, le lecteur est entraîné dans une course haletante jusqu’à ce que les masques tombent. 

Au départ, un thème accrocheur, sorte de jugement de Salomon : un enfant au centre des déchirements de deux familles et des drames. Qui a raison ? Le lecteur ne peut rester insensible à ce problème et prend parti pour les uns ou les autres. Cependant, il reste sur sa soif jusqu’à la fin car si l’on lui laisse des indices, ceux-ci sont peut-être pas fiables. De chapitre en chapitre, on élabore des solutions mais la vérité est trompeuse. Un livre au suspens remarquable qui tient en haleine jusqu’au bout.

Mariannick, doc.

« La femme de l’Allemand » de Marie Sizun

femme allemandFanny est une mère célibataire, Marion une petite fille aimante. Tout pourrait être normal mais une ombre rôde, une dissonance s’installe qui fausse leur relation. La petite fille est alertée, par instinct : la voix de sa mère un ton trop haut, ses emportements inexplicables, ses silences terribles, où plus rien ne semble la rattacher au réel. L’enfant sent le monde vaciller. Elle ne comprend pas pourquoi sa mère n’est pas comme celles de ses amies d’école, différente, si fragile, si fantasque. Si oublieuse lorsque Marion lui pose des questions sur son père qu’elle ne connaît pas, cet Allemand dont on sait bien peu de choses.

Puis Marion comprend : Fanny est « maniaco-dépressive ». Les rôles s’inversent alors. Adolescente, Marion endosse cette raison qui doucement quitte sa mère. Elle la protège, la couvre en taisant ses excès. Elle peut tout endurer. Tout plutôt que ces séjours à l’hôpital, qui les séparent. Mais il faut davantage que l’amour fou d’une petite fille pour terrasser la folie.

Ce n’est pas Marion qui raconte, c’est quelqu’un d’autre qui lui parle. Il la voit évoluer, de la petite fille au regard ébloui par sa mère à l’adolescente méfiante qui finit par rejeter sa mère pour mieux se protéger. Roman touchant qui n’accuse personne mais qui nous conduit à comprendre ce que la maniaco-dépression peut engendrer comme mal-être entre des gens d’une même famille, même s’ils s’aiment fort.

Mariannick, doc.

 

 



« L’enfer au collège » de Arthur Ténor

enferGaspard fait sa rentrée en sixième dans un nouveau collège et très rapidement il devient la tête de turc d’Anthony. Chaque jour les moqueries et les mauvais coups se multiplient mais jusqu’où peut-on aller sans le regretter ensuite amèrement ?

Un livre qui analyse l’engrenage du harcèlement au collège. Un élève pris au piège, qui ne se défend pas, qui perd pied face à la violence. Il a l’intérêt aussi de mettre face à face la victime et le principal coupable. Une rencontre salutaire pour l’un comme pour l’autre.

Mariannick, doc.

 

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« De la rage dans mon cartable » de Noémya Grohan

rage« Je crois que c’est après cet épisode que j’ai commencé à mettre un mot sur ce qui m’arrivait. La solitude, le sentiment de décalage, dès le début, je les avais déjà ressentis. Le harcèlement scolaire, c’était un mot plus grave. Mais plus les jours passaient, plus l’évidence était là, sous mes yeux. Je n’étais pas qu’une élève chahutée par quelques meneurs. Beaucoup d’autres les avaient imités et me traquaient en permanence.  J’étais devenue une cible ».

Un témoignage bouleversant qui nous fait prendre conscience des séquelles laissées par le harcèlement mais aussi du ressort de la résilience  qui permet à la victime de trouver des capacités à me rebondir dans la vie.

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« Ma réputation » de Gaël Aymon

ma reputLaura, 15 ans, préfère la compagnie des garçons, celle de Jimmy, Sofiane et Théo. Les mimiques travaillées, les soirées filles, c’est pas trop son truc. Mais lorsqu’elle repousse les avances de Sofiane, ses amis lui tournent le dos et Laura se retrouve isolée et vulnérable. Seule en cours, seule au self, seule dans les couloirs. Les pires ragots circulent à son sujet sur les réseaux sociaux, la rumeur enfle et l’isolement de Laura grandit. Jusqu’à sa rencontre avec Joséphine, élève solitaire et marginale comme elle, qui va l’aider à relever la tête et à dénoncer le harcèlement dont elle est victime.

Comment une élève sans problème, bien dans sa peau, bascule du jour au lendemain dans le cauchemar le plus absolu. Il a suffi d’une seule image postée par on ne sait qui sur Internet pour que le regard des autres se fasse cruel. Peu à peu, celui-ci s’immisce dans l’âme de la victime et la démolit peu à peu. Seule, une aide extérieure peut aider. Ce livre au ton vrai peut aider aujourd’hui de nombreux ados affrontés à ce problème. A lire donc !

Mariannick, doc.

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« N’aie pas peur si je t’enlace » de Fulvio Ervas

autisme ervasUn voyage de trente-huit mille kilomètres, qui commencera par la traversée des Etats-Unis en Harley Davidson. C’est cela que Franco Antonello souhaite pour le dix-huitième anniversaire de son fils, diagnostiqué autiste à l’âge de trois ans. Andrea est un ouragan imprévisible. Lorsqu’il marche, c’est sur la pointe des pieds. Les objets, il les aime rangés dans un ordre méticuleux. Quand il veut savoir qui il a en face de lui, il l’enlace afin de sentir ce que l’autre a dans le ventre et pour cette raison ses parents ont inscrit sur ses T-shirts : N’aie pas peur si je t’enlace. Pourtant ce voyage se fera, à travers les Etats-Unis et jusqu’en Amérique latine, mille fois plus inattendu que prévu.

Un road movie à travers des Amériques très différentes, auréolé par cet amour partagé entre père et fils. Découverte de nouveaux décors mais aussi découverte de soi-même. Franco va au contact de la souffrance de son fils Antonello mais loin de plomber l’ambiance, il choisit toujours de laisser son fils décider pour eux deux, de laisser sa part au hasard avec un optimisme invincible. A lire pour tous ceux qui veulent en savoir plus sur l’autisme, les autistes et leur capacité à déplacer des montagnes…

Mariannick, doc.

« Kinderzimmer » de Valentine Goby

kinderzimmerAu printemps 1944, Mila entre au camp de concentration de Ravensbrück. Elle est plongée alors dans un monde infernal où l’horreur prend toutes les formes : le froid, la maladie, les expériences médicales, la faim, les poux, les coups. Et cette horreur pénètre par tous les sens : les yeux, les oreilles, le nez,… Mais, dans cette horreur absolue, il reste encore la vie, l’amitié, l’amour, l’attention quotidienne aux autres. Comme Mila ou Teresa, chacun décide de vivre ou non.  Pour Mila, enceinte, le risque de vivre est encore plus grand, mais plus miraculeux encore, le risque d’aimer un enfant qui est voué à la mort, le risque d’aimer l’enfant d’une autre. Jusqu’au bout, l’on se demande si cette opiniâtreté à défier la mort sera gagnante.

C’est un livre grave, bouleversant qui rappelle l’existence, souvent ignorée, d’une « kinderzimmer » , une pièce dévolue aux nourrissons dans un camp de la mort.

En rappel, le très beau livre de Béatrice de Toulouse-Lautrec « J’ai eu vingt ans à Ravensbrück » où elle témoigne de son internement dans ce camp.

Deux livres à lire absolument !

Mariannick, doc.

« Cher cousin caché… » de Dominique Brisson

cher cousinAlors qu’il est en vacances dans le chalet familial, Emile Hadrien trouve, dans sa doudoune de ski, le forfait d’une certaine Mathilde Hadrien, née la même année que lui, « une cousine cachée ». Fâchés de longue date, les parents des deux enfants viennent en effet à tour de rôle dans le chalet familial en prenant soin de s’éviter. Mais Emile ne veut pas en rester là et décide de contacter sa cousine en glissant dans sa doudoune un pli « confidentiel-secret ». C’est le début d’un véritable jeu de piste à l’intérieur du chalet…

 

Roman épistolaire qui l’on parcourt avec plaisir. Emile et Mathilde nous font aller de surprise en surprise jusqu’au bon tour qu’ils s’apprêtent à jouer à leurs parents respectifs.

Mariannick, doc.

« La fille qui n’aimait pas les fins » de Yaël Hassan et Matt7ieu Radenac

Maya est une adolescence comme les autres à la différence qu’elle est plutôt solitaire et qu’elle a une passion effrénée pour les livres. Autre papetite fille finrticularité : elle ne lit jamais les livres jusqu’à la fin.

Sa rencontre à la médiathèque avec un vieil  homme va tout changer : sa vision de ceux qui l’entourent, son regard sur son père décédé brutalement, ses aspirations pour l’avenir…

Peu à peu, ce vieil homme va la mettre sur le chemin de la compréhension. Lettres et courriels vont les rapprocher l’un de l’autre naturellement, leur permettant d’accepter le passé et d’entrevoir un avenir plus serein et, pour Maya spécialement, d’oser aller jusqu’au bout de l’histoire…

Roman épistolaire qui se lit avec plaisir. On suit tranquillement le cheminement de Maya jusqu’au dénouement. A conseiller à tous ceux qui, un jour, ont eu maille à partir avec leur propre histoire…

Mariannick, doc.