« Journal d’un vampire en pyjama » de Mathias Malzieu

vampireQuatrième de couverture

« Me faire sauver la vie est l’aventure la plus extraordinaire que j’aie jamais vécue. »

Mathias Malzieu raconte l’année où il est devenu un vampire, sa survie dépendant du sang des autres. La cause ? Une maladie du sang aussi foudroyante que grave, l’aplasie médullaire. Son journal témoigne de cette année de douleur où la maladie a suspendu le temps et le mouvement. Et pourtant, Mathias Malzieu parle avec  la Dame Oclès, remercie les Nymphirmières, invente « le rêve instantané » et le label Eggman, et surtout il y a les « yeux de Rosy »… L’écriture est poétique, foisonnante, inventive, humoristique. Une lecture bouleversante.

Du même auteur au catalogue

« Maintenant qu’il fait tout le temps nuit sur toi » COLLEGE

« La mécanique du coeur » COLLEGE

Sur le thème de la maladie

« La maladie de Sachs » de Martin Winckler LYCEE

« Les captifs » de Joseph Kessel LYCEE

« Un chagrin de passage » de Françoise Sagan LYCEE

« L’écume des jours » de Boris Vian LYCEE

« D’autres vies que la mienne » de Emmanuel Carrère LYCEE

« L’autre coeur » de Irène Cohen-Janca BIBLIOTHEQUE 6°

« La nuit de feu » d’Eric Emmanuel Schmitt

eric emmanuelUne nuit peut changer une vie.
À vingt-huit ans, Éric-Emmanuel Schmitt entreprend une randonnée à pied dans le Sahara en 1989. Parti athée, il en reviendra croyant, dix jours plus tard.
Loin de ses repères, il découvre une vie réduite à la simplicité, noue des liens avec les Touareg. Mais il va se perdre dans les immenses étendues du Hoggar pendant une trentaine d’heures, sans rien à boire ou à manger, ignorant où il est et si on le retrouvera…

« Une nuit sur terre m’a mis en joie pour l’existence entière.
Une nuit sur terre m’a fait pressentir l’éternité.
Tout commence. » (Extrait tiré de la fin du livre)

Un livre qui apporte au lecteur la sérénité et la tolérance, des valeurs tellement précieuses à cette heure.

Mariannick, doc.

« Les mots qu’on ne me dit pas » de Véronique Poulain

poulainSans tabou, avec un humour corrosif, elle raconte. Son père, sa mère et son oncle, tous sourds-muets. Leur quotidien. Leurs sorties. Les vacances. Des anecdotes cocasses qui font éclater de rire le lecteur. Et pourtant, la petite fille, la bilingue, celle qui fait le pont entre le monde « normal » et les siens, la seule qui saisisse les normes différentes qui régissent ces deux mondes, ne rit pas tous les jours. Elle se sent même très souvent orpheline…

Un livre qui nous mène à la découverte d’un autre monde d’une richesse insoupçonnée. Un outil pour mieux se comprendre, « s’entendre ».

Mariannick, doc.

« De la rage dans mon cartable » de Noémya Grohan

rage« Je crois que c’est après cet épisode que j’ai commencé à mettre un mot sur ce qui m’arrivait. La solitude, le sentiment de décalage, dès le début, je les avais déjà ressentis. Le harcèlement scolaire, c’était un mot plus grave. Mais plus les jours passaient, plus l’évidence était là, sous mes yeux. Je n’étais pas qu’une élève chahutée par quelques meneurs. Beaucoup d’autres les avaient imités et me traquaient en permanence.  J’étais devenue une cible ».

Un témoignage bouleversant qui nous fait prendre conscience des séquelles laissées par le harcèlement mais aussi du ressort de la résilience  qui permet à la victime de trouver des capacités à me rebondir dans la vie.

Autres articles du blog
« Les regards des autres » de Ahmed Kalouaz COLLEGE
« L’enfer au collège » de Arthur Ténor COLLEGE
« Ma réputation » de Gaël Aymon LYCEE

Autres titres au catalogue
« Elliot »de Graham Gardner COLLEGE
« La fille seule dans le vestiaire » de Hubert ben Kemoun COLLEGE
« Je ne suis pas un singe » de Virginie Lou COLLEGE
« Lettre à Line » de Amélie Billon COLLEGE

« Stop au harcèlement » de Nora Fraisse DOCUMENTAIRE

« N’aie pas peur si je t’enlace » de Fulvio Ervas

autisme ervasUn voyage de trente-huit mille kilomètres, qui commencera par la traversée des Etats-Unis en Harley Davidson. C’est cela que Franco Antonello souhaite pour le dix-huitième anniversaire de son fils, diagnostiqué autiste à l’âge de trois ans. Andrea est un ouragan imprévisible. Lorsqu’il marche, c’est sur la pointe des pieds. Les objets, il les aime rangés dans un ordre méticuleux. Quand il veut savoir qui il a en face de lui, il l’enlace afin de sentir ce que l’autre a dans le ventre et pour cette raison ses parents ont inscrit sur ses T-shirts : N’aie pas peur si je t’enlace. Pourtant ce voyage se fera, à travers les Etats-Unis et jusqu’en Amérique latine, mille fois plus inattendu que prévu.

Un road movie à travers des Amériques très différentes, auréolé par cet amour partagé entre père et fils. Découverte de nouveaux décors mais aussi découverte de soi-même. Franco va au contact de la souffrance de son fils Antonello mais loin de plomber l’ambiance, il choisit toujours de laisser son fils décider pour eux deux, de laisser sa part au hasard avec un optimisme invincible. A lire pour tous ceux qui veulent en savoir plus sur l’autisme, les autistes et leur capacité à déplacer des montagnes…

Mariannick, doc.

« J’ai eu vingt ans à Ravensbrück » de Béatrice de Toulouse Lautrec

20 ans ravensbruckBéatrix de Toulouse-Lautrec et sa mère ont été arrêtées par la Gestapo de Lyon en juin 1944, internées au fort de Montluc, puis déportées à Ravensbrück en août et libérées en avril 1945.  L’auteur, qui avait vingt ans en 1944 et était alors Mlle de Gontaut-Biron, a raconté son épreuve dès 1946, sans intention de publication, pour se libérer de ce qu’elle venait de vivre. Mais le manuscrit a circulé anonymement, signé « matricule 75 537 »; dès 1948, trente-trois ans avant sa première édition en 1981. On ne saurait mieux définir ce document très différent des ouvrages postérieurs sur la déportation que par ce jugement de Martin du Gard : « Peu de ces rescapés ont su rendre si fidèlement, si humblement, avec une telle absence de cabotinage et de tricherie, ce qu’a été leur vie de tous les jours, ses grandes angoisses, ses dangers, ses petites peines, ses petites joies. » Et par celui d’Albert Camus qui le reçut lui aussi sans nom d’auteur: « On ne peut pas ne pas être profondément touché par le ton même du récit. Garder l’amour de la vie, la confiance, l’humour quelquefois, la tendresse toujours au milieu des charniers, c’est un tour de force ou une grâce, je ne sais pas. »

Procédant par une succession de scènes et de dialogues qui forment un tableau riche de spontanéité, d’émotion, d’amour et de simplicité, Béatrix de Toulouse-Lautrec fait surgir, sans chercher à philosopher, les mille misères de la vie carcérale, l’angoisse de la mort, mais aussi l’espoir et les petites joies qu’un rien suffisait à faire jaillir dans le malheur.

Ce que je retiens de ce livre : de vrais fous rires lancés à la barbe des tortionnaires !

A lire aussi un livre fort : « Kinderzimmer » de Valentine Goby

Mariannick, doc.