« Gioconda » de Nikos Kokantzis

giocondaDans un petit village grec, en 1943, un adolescent et une jeune juive, malgré la guerre et les privations, vivent un amour exceptionnel. De la naissance de l’amour  à l’épanouissement jusqu’au départ tragique de Gioconda, c’est un récit sincère, sans pudeur mais avec beaucoup de respect, d’une initiation amoureuse lumineuse.

Mariannick, doc.

« Arrive un vagabond » de Robert Goolrick

goolrickC’est au cours de l’été 1948 que Charlie Beale arriva à Brownsburg. Il était chargé de deux valises — l’une contenait quelques affaires et des couteaux de boucher, l’autre une importante somme d’argent. Charlie y tomba deux fois amoureux. D’abord, il s’éprit de cette ville paisible de Virginie dont les habitants semblaient vivre dignement, dans la crainte supportable d’un Dieu qu’ils avaient toutes les raisons de trouver plutôt bienveillant à leur égard. Une preuve parmi d’autres : il n’y avait encore jamais eu de crime à Brownsburg. La deuxième fois que Charlie tomba amoureux fut le jour où il rencontra Sylvan Glass.

Ce n’est pas seulement l’histoire d’une passion tragique dont il s’agit, mais l’histoire d’une Amérique profonde, à la société traditionnelle dirigée par une religion puritaine, société où les Blancs et les Noirs ne se mélangent pas. Dans cet enfermement, deux « étrangers » voient leur destin basculer dans l’horreur.

A travers les yeux de Sam, l’enfant témoin du drame, le lecteur plonge dans une atmosphère de plus en plus pesante. Seules les sorties de Charlie au bord de l’eau fraîche et vivifiante calme le feu intérieur qui couve.  Robert Goolrick décrit aussi bien les décors que les âmes. On ne peut échapper au charme de ce livre…

Mariannick, doc.

« Léonore » de Frédérique Niobey

leonoreDepuis la disparition de leur mère, Gabi, lycéenne, vit avec son frère et l’amie de celui-ci. Ninou, la grand-mère, veille à quelques rues de distance. Gabi découvre bientôt qu’elle est enceinte, d’un inconnu. Elle décide de garder l’enfant, une petite fille qu’elle prénomme Léonore.

Ici pas de jugement. On est au coeur de cette « maternité surprise » de Gabi, lycéenne et tous les changements qui s’opèrent non seulement dans son corps mais dans son âme. Léonore n’est pas encore là qu’elle communique avec sa maman. Un beau roman sur l’aventure d’une grossesse pleine d’espoir à venir.

Mariannick, doc.

« Un avion sans elle » de Michel Bussi

bussiLyse-Rose ou Emilie? Quelle est l’identité de l’unique rescapé d’un crash d’avion, un bébé de trois mois? Deux familles, l’une riche, l’autre pas, se déchirent pour que leur soit reconnue la paternité de celle que les médias ont baptisée Libellule. Dix-huit ans plus tard, un détective privé prétend avoir découvert le fin mot de l’affaire, avant d’être assassiné, laissant derrière lui un cahier contenant tous les détails de son enquête. Du quartier parisien de la Butte-aux-Cailles jusqu’à Dieppe, du Val-de-Marne aux pentes jurassiennes du mont Terrible, le lecteur est entraîné dans une course haletante jusqu’à ce que les masques tombent. 

Au départ, un thème accrocheur, sorte de jugement de Salomon : un enfant au centre des déchirements de deux familles et des drames. Qui a raison ? Le lecteur ne peut rester insensible à ce problème et prend parti pour les uns ou les autres. Cependant, il reste sur sa soif jusqu’à la fin car si l’on lui laisse des indices, ceux-ci sont peut-être pas fiables. De chapitre en chapitre, on élabore des solutions mais la vérité est trompeuse. Un livre au suspens remarquable qui tient en haleine jusqu’au bout.

Mariannick, doc.

« La femme de l’Allemand » de Marie Sizun

femme allemandFanny est une mère célibataire, Marion une petite fille aimante. Tout pourrait être normal mais une ombre rôde, une dissonance s’installe qui fausse leur relation. La petite fille est alertée, par instinct : la voix de sa mère un ton trop haut, ses emportements inexplicables, ses silences terribles, où plus rien ne semble la rattacher au réel. L’enfant sent le monde vaciller. Elle ne comprend pas pourquoi sa mère n’est pas comme celles de ses amies d’école, différente, si fragile, si fantasque. Si oublieuse lorsque Marion lui pose des questions sur son père qu’elle ne connaît pas, cet Allemand dont on sait bien peu de choses.

Puis Marion comprend : Fanny est « maniaco-dépressive ». Les rôles s’inversent alors. Adolescente, Marion endosse cette raison qui doucement quitte sa mère. Elle la protège, la couvre en taisant ses excès. Elle peut tout endurer. Tout plutôt que ces séjours à l’hôpital, qui les séparent. Mais il faut davantage que l’amour fou d’une petite fille pour terrasser la folie.

Ce n’est pas Marion qui raconte, c’est quelqu’un d’autre qui lui parle. Il la voit évoluer, de la petite fille au regard ébloui par sa mère à l’adolescente méfiante qui finit par rejeter sa mère pour mieux se protéger. Roman touchant qui n’accuse personne mais qui nous conduit à comprendre ce que la maniaco-dépression peut engendrer comme mal-être entre des gens d’une même famille, même s’ils s’aiment fort.

Mariannick, doc.

 

 



« La lettre à Helga » de Bergsveinn Birgisson

lettre helgaAvant de mourir, Bjarni se tourne vers son seul amour de jeunesse, Helga, qu’il a aimée d’un amour impossible. Il se confesse à elle avec une sincérité émouvante, sans peur de lui décrire sa passion tendre et charnelle ni les obstacles qui l’ont conduit au sacrifice de cet amour : les préjugés des uns, la maladie de sa femme, l’attachement à cette campagne islandaise.

Et voilà le lecteur plongé dans des paysages rudes mais parfois aussi lumineux où la nature fait loi et même si les règles qu’elle impose sont difficiles,  le narrateur garde la nostalgie d’un temps révolu : celui des traditions du clan.

On ne peut lâcher ce livre jusqu’à son dénouement final !

Mariannick, doc.

« De là, on voit la mer » de Philippe Besson

de la on voit la merHabituée à manier la fiction et à dominer le réel, une romancière part travailler en Italie sans imaginer que des accidents vont venir bouleverser le cours de son existence et l’obliger à s’interroger sur ses choix, ses renoncements, ses attentes.

Une femme écrivain s’isole en Italie pour écrire le roman d’une femme qui doit réapprendre à vivre après la disparition de son mari.

Ce qu’elle écrit lui vient facilement. Elle navigue sereinement entre le virtuel et le réel jusqu’au jour où le réel la rattrape et où sa réflexion porte davantage sur elle que sur son personnage.

L’amour, la passion, la sensualité, la raison, elle doit faire des choix non sans conséquence pour elle et pour les autres. Elle nous entraîne sur ce chemin de doute, en quête de sa liberté.

Mariannick, doc.

« Réparer les vivants » de Maylis de Kerangal

reparer vivantsRéparer les vivants est le roman d’une transplantation cardiaque. Telle une chanson de gestes, il tisse les présences et les espaces, les voix et les actes qui vont se relayer en vingt-quatre heures exactement. Roman de tension et de patience, d’accélérations paniques et de pauses méditatives, il trace une aventure métaphysique, à la fois collective et intime, où le cœur, au-delà de sa fonction organique, demeure le siège des affects et le symbole de l’amour.

A chaque chapitre, un  nouveau coeur bat, une tête pense. Chaque être est unique et joue sa partition dans une symphonie universelle, celle des vivants.

Malgré la tragédie qui ouvre le roman, ce livre est un appel à la vie. Mais sans oublier le difficile travail du choix des parents alors que le deuil n’est pas encore consumé.

Le lecteur est amené aussi à revenir sur les fondements de la vie. Autre argument pour désigner ce livre comme un livre à lire ABSOLUMENT !

Mariannick, doc.

« L’enfer au collège » de Arthur Ténor

enferGaspard fait sa rentrée en sixième dans un nouveau collège et très rapidement il devient la tête de turc d’Anthony. Chaque jour les moqueries et les mauvais coups se multiplient mais jusqu’où peut-on aller sans le regretter ensuite amèrement ?

Un livre qui analyse l’engrenage du harcèlement au collège. Un élève pris au piège, qui ne se défend pas, qui perd pied face à la violence. Il a l’intérêt aussi de mettre face à face la victime et le principal coupable. Une rencontre salutaire pour l’un comme pour l’autre.

Mariannick, doc.

 

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« De la rage dans mon cartable » de Noémya Grohan

rage« Je crois que c’est après cet épisode que j’ai commencé à mettre un mot sur ce qui m’arrivait. La solitude, le sentiment de décalage, dès le début, je les avais déjà ressentis. Le harcèlement scolaire, c’était un mot plus grave. Mais plus les jours passaient, plus l’évidence était là, sous mes yeux. Je n’étais pas qu’une élève chahutée par quelques meneurs. Beaucoup d’autres les avaient imités et me traquaient en permanence.  J’étais devenue une cible ».

Un témoignage bouleversant qui nous fait prendre conscience des séquelles laissées par le harcèlement mais aussi du ressort de la résilience  qui permet à la victime de trouver des capacités à me rebondir dans la vie.

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